1 #1 13/11/2019 17h07
- HeureuxUlysse
- Membre (2016)
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Je vous propose d’initier une file sur l’état des indicateurs avancés, le niveau de valorisation des marchés (vs long terme) pour partager ce qu’on peut essayer d’en tirer d’utile (surpondération d’une région du monde, sous pondération, allègement actions au profit obligations,…)
Mesplacements.fr propose d’ailleurs une étude mensuelle gratuite synthétique plutôt bien faite issue de ce type d’analyse pour ses clients.
On peut prendre pour les indicateurs avancés d’activité : Indice de confiance des consommateurs et indice de confiance des entreprises, et ce sur : Moyenne OCDE, USA, zone Euro, UK, Japon, et Chine
Données issues du site de l’OCDE : Indicateurs avancés - Confiance des consommateurs - OCDE Data
Confiance du consommateur : Confiance des consommateurs, Corrigé de l’amplitude, Moyenne à long-terme = 100, janv 2019 ? sept 2019
Tendance dernier mois (connu) 3 mois 6 mois
Moyenne OCDE - - -
USA - - -
Zone Euro (19) + = =
uk = - =
Japon - - -
Chine - - -
Confiance des entreprises : Confiance des entreprises, Corrigé de l’amplitude, Moyenne à long-terme = 100, févr 2019 ? sept 2019
Tendance dernier mois (connu) 3 mois 6 mois
Moyenne OCDE - - -
USA - - - - - -
Zone Euro (19) - - -
uk - - - - - -
Japon = (mois juin) - -
Chine = = =
Tendances qui ne poussent pas à la confiance sur les actions, mais qui militeraient plutôt vers un désengagement au moins partiel des USA vers l’Europe, voire la Chine ( Japon difficile de dire sans les 3 derniers mois pour l’indice des entreprises).
Voyons maintenant du côté des valorisations des marchés comparées à leur moyenne long terme (15 ans) (cf article du site gratuit investir.ch : Quels marchés actions sont «abordables» à l?orée du dernier trimestre 2019? - investir.ch) on arrive à :
Investir.ch a écrit :
Des valorisations boursières attrayantes
Les performances passées ne sont pas un guide de la performance future et peuvent ne pas se reproduire. Les chiffres sont arrondis et sont colorés en rouge foncé s’ils sont 10% plus élevés que leur moyenne à 15 ans (médiane) et en vert foncé s’ils sont 10% moins élevés avec des couleurs plus pâles s’ils sont entre les deux. Source: Schroders, Thomson Reuters Datastream, MSCI, Robert Shiller. Les chiffres couvrent une période de 15 ans jusqu’au 30 septembre 2019.
Les marchés actions britannique et européen flirtent avec leur moyenne sur 15 ans, à l’exception du ratio cours/bénéfice corrigé des variations conjoncturelles (CAPE). Si le délai est prolongé à 20 ans, ils sont tous deux bon marché au regard de tous les indicateurs. Les actions japonaises affichent également un camaïeu de vert, mais cela ne surprend pas nos économistes, qui tablent sur une baisse de la production économique nippone l’an prochain. Quant aux marchés émergents, ils constituent une alternative intéressante. Les valorisations, bon marché, ne sont pas à l’abri de manœuvres politiques sur le front du commerce. Le marché actions américain est le seul qui suscite des inquiétudes du point de vue de la valorisation. Mais c’est aussi celui qui devrait enregistrer la plus forte croissance. D’aucuns trouvent cette surévaluation réconfortante.
En résumé, au vu des fondamentaux à la peine et de la bonne performance des marchés en 2019, les valorisations s’inscrivent à des niveaux très raisonnables. Si les investisseurs ont de bonnes raisons d’être pessimistes, voire de craindre l’avenir, les valorisations boursières n’en font pas partie.
Les avantages et les inconvénients des méthodes d’évaluation des marchés actions
De nombreux indicateurs permettent d’évaluer les valorisations boursières. Tous mettent en lumière des facettes différentes et présentent des avantages et des inconvénients, de sorte qu’une approche globale qui nuance leurs conclusions souvent contradictoires est plus productive.
PER à 12 mois
Le multiple cours/bénéfices (PER) à 12 mois fait partie des indicateurs de valorisation les plus communs. Pour l’obtenir, il suffit de diviser la valeur ou le cours du marché actions par le bénéfice par action de toutes les sociétés sur les 12 mois suivants. Un nombre peu élevé indique que la valeur est supérieure.
Son inconvénient majeur est qu’il repose sur des prévisions – personne ne sait ce que les entreprises gagneront réellement à l’avenir. Les estimations des analystes sont souvent erronées et largement surévaluées, de telle sorte que les actions semblent moins chères qu’elles ne le sont vraiment.
PER glissant
Cet indicateur est encore plus répandu. Le calcul est le même que pour le PER à 12 mois, à la différence que les bénéfices des 12 derniers mois servent de dénominateur. Il a le mérite d’éviter l’écueil des prévisions – néanmoins, l’année écoulée peut aussi donner une image trompeuse aux investisseurs.
CAPE
Le ratio cours/bénéfice corrigé des variations conjoncturelles est un autre indicateur clé de plus en plus suivi par les observateurs de marché au cours des dernières années. Il est communément désigné par son sigle, CAPE, ou par Shiller PE, en référence à son inventeur, le professeur d’université Robert Shiller.
Il tente de surmonter la sensibilité du P/E glissant à l’égard des résultats des 12 derniers mois en rapportant le cours à la moyenne des bénéfices des 10 dernières années, ajustés en fonction de l’inflation. Il lisse ainsi les fluctuations à court terme des bénéfices.
Un Shiller PE élevé est généralement synonyme de rendements à long terme ultérieurs faibles. L’inconvénient est que cet indicateur fait frémir, en ce qu’il identifie les points de retournement sur les marchés. Il donne des valorisations élevées depuis de nombreuses années aux États-Unis, mais peu d’investisseurs s’inquiètent d’une poursuite de cette tendance.
Cours/valeur comptable
Le multiple cours/valeur comptable compare le cours avec la valeur comptable ou la valeur nette d’inventaire sur le marché actions. Un nombre élevé signifie qu’une entreprise est surévaluée au vu de la valeur de l’actif de son bilan. Cela pourrait s’expliquer par l’anticipation d’une croissance plus forte à l’avenir.
En revanche, un nombre peu élevé (ou en deçà de 1) suggère que sa valorisation est légèrement supérieure (ou légèrement inférieure) à sa valeur comptable. Cette approche, qui intègre la valeur sous-jacente de l’entreprise, est prisée par les investisseurs «value», qui suivent de près les valorisations.
Toutefois, il n’est pas transposable aux entreprises des secteurs technologique ou des services, qui détiennent peu d’actifs matériels. En outre, les différentes normes comptables en usage à travers le monde peuvent entraîner d’importantes variations.
Rendement du dividende
Le rendement du dividende, qui correspond au revenu versé aux investisseurs par rapport au cours, s’avère utile pour prédire la performance future. Un rendement faible est signe d’une performance plus faible à l’avenir.
Cependant, bien que cet indicateur soit encore utilisé, il est discrédité depuis quelques dizaines d’années.
Les entreprises optent de plus en plus pour les «rachats d’actions» afin de rétribuer leurs actionnaires, plutôt que de payer des dividendes (l’achat d’actions permettant d’augmenter le cours de l’action).
Ce mode de distribution, populaire aux États-Unis, a pu être observé ailleurs. En outre, cet indicateur ne tient pas compte du grand nombre de sociétés à forte croissance qui préfèrent financer leur croissance future grâce aux liquidités excédentaires, au lieu de les reverser aux actionnaires.
Par suite il semble se dessiner que la macro + le niveau de valorisation historique militent pour :
. Une sur-pondération de l’Europe sur les US,
. Une valorisation historique des assets japonais clairement basse pourrait signifier un bon point d’entrée, (ce que d’ailleurs les derniers choix des Daubasses laissent penser également).
. Une valorisation des émergents encore attractive par rapport à leur valo historique à 15 ans, qui peut laisser augurer d’un rebalancement en leur faveur.
Mots-clés : cape, indicateurs avancés, valorisation des marchés
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