#1 01/02/2021 22h53
Résumé : racheter une ancienne loge de gardien/chambre de service dans Paris, acquise par le syndicat des copropriétaires pour 5000€ il y a quelques années. Quel est le juste prix partant de ce fait et biais d’ancrage ?
J’ai une fenêtre de tir pour racheter ma résidence principale, ancienne loge de gardien d’un peu moins de 20m² à Paris, située à proximité de tout : centre-ville, commerces, banques, bouche de métro à deux pas du logement (à cinq mètres exactement), trains de banlieue, gare TGV.
Le bien est à la propriété du syndicat de copropriété. Néanmoins la gestion est assurée par un syndic professionnel mandaté. Après mes démarches de renseignement et aller-retours vers ce dernier, leur interlocuteur m’a confirmé qu’il accepte de recevoir ma proposition d’achat écrite, que le conseil syndical évaluera.
Certains diraient que je ne suis pas forcément en position de force, puisque si acceptation il faut encore passer par l’assemblée générale des copropriétaires, et obtenir la faveur de 2/3 des voix en présence. Et qu’ils ne sont pas spécialement vendeurs non plus.
Ce qu’ils ne savent pas encore, c’est que je sais qu’ils ont acquis ce bien pour la modique somme de 5000€ (source DVF). Ils ont entrepris quelques travaux pour que le logement soit aux normes d’une location nue : il est globalement fonctionnel.
Ils s’attendent sûrement à ce que je fasse une offre "au marché" (~10k le m2), mais je ne vais pas la faire.
Quand bien même un logement est fonctionnel, bien placé, combien mettriez-vous si vous saviez pertinemment que le propriétaire actuel l’a empoché pour quelques milliers ? C’est là tout l’essence de l’étude de cas à mon sens.
J’ai presque envie d’y aller à l’audace et de faire ma première proposition au prix qu’ils l’ont acheté : 5000€.
Il y a un risque réel qu’ils ne donnent pas suite à ma démarche, qui a quand même duré quelques semaines pour en arriver là. Comme je ne sais pas encore quel prix mettre pour un logement de ce type, je cherche à formuler l’offre minimale limite en dessous de laquelle ils me diront "celui-là nous prend pour des billes, on laisse tomber". Dans mon imaginaire j’ai envie de croire que en faisant la proposition de 5000€ ils soient au courant que je sais, puis font en retour une contre proposition en fonction. Un ami me propose de formuler un premier jet au prix de référence d’une cave parisienne (3000€ le m2).
Avant de formuler, je souhaite faire estimer mon bien par deux autorités compétentes (des connaissances de proches dans le milieu), je ne sais néanmoins pas encore combien cela va me coûter exactement. Tout en sachant que dans les documents fournis à la location fourni, deux informations intéressantes :
- il semblerait que le logement ait été analysé comme un appartement,
- néanmoins à l’époque le DPE n’a pu être édité au moment de l’audit, quelques années après "l’acquisition". Non conforme. Aucune crainte, je ne meurs pas de froid, donc à priori un DPE aujourd’hui paraît envisageable, j’imagine qu’ils ont juste eu la flemme de le mettre à jour.
Malgré les restrictions du gouvernement, je suis plutôt satisfait de mon logement et, que je puisse l’acheter ou non, j’y resterai encore quelques années avant soit de m’en aller, soit de le mettre en location si je parviens à l’acquérir.
VOTRE PROFIL
- employé cadre en CDI, 24 ans, 2500€/mois net av impots, TMI à 30%
VOS APTITUDES / VOTRE DISCIPLINE
- Comptables : novice, des cours d’introduction en école d’ingénieur
- Fiscales : novice
- Artisanales (plomberie / électricité / maçonnerie / menuiserie) : super nova-ice
- Sociales : bonnes
- Temps disponible : je suis sur place, ça facilite
CARACTÉRISTIQUES DU BIEN
- Statut chambre de service (d’apres MeilleursAgents), ou local à usage d’habitation, ou appartement d’après le diagnostic fourni. Ayant probablement servi comme loge de gardien par le passé.
- Année de construction : 19xx
- 16,5m², RDC, sans ascenseur, luminosité moyenne, donne sur cour d’un côté (local à poubelles en réalité), barricadé de l’autre. Entre deux commerces alimentaires
- Occupé par moi-même pour 600€ CC
- Le syndic est professionnel
- Chauffage individuel, chauffage présent aujourd’hui mais pas de DPE dans la remise du dossier de location
- Compteurs d’eau et d’électricité individuels (non Linky)
- Je connais l’un des propriétaires, sûrement pas majoritaire.
- Décoration : à cheval entre vieillot et moderne
LOCALISATION DU BIEN
Paris centre à quelques (centi)mètres de toutes commodités : la bouche de métro est exactement à 5 mètres.
RENTABILITÉ DU BIEN
- Coût du bien avec frais de notaire : à évaluer
- Loyer déjà pratiqué ou envisagé : 600 CC
- Taux de vacance envisagé (1 mois tous les 2 ans = 4%) : 2 mois/an pour être large
- Pas de délégation prévue
- Travaux envisagés : rafraichissement, placard à refaire, peut-être ameublement
- Récupération des PV d’AG des trois dernières années
- Pas de plan sur la comète sur le reste tant que je n’ai pas formulé une proposition qu’ils ont acceptée.
- Rentabilité dépend du prix d’achat bien évidemment.FINANCEMENT DU BIEN
- Montant de l’apport
- Type de crédit : amortissable, in fine
- Taux du crédit avec assurance
- Durée du crédit
- Frais de tenue de compte (en SCI c’est un mois de loyer de studio qui part chaque année)
- Épargne de précaution en cas d’impayés ou de vacance suite à problème (locataire indélicat, vente forcée en copropriété qui ne couvre pas la dette du syndic, etc.)
- Avantage fiscal (Borloo/Pinel/etc.) : piège à pigeons ?
RÉGIME D’EXPLOITATION
- location nue (foncier réel, micro foncier)
- locaton meublée (BIC réel LMNP ou LMP, micro BIC)
CASH FLOW
- Prendre en compte le TMI
- Cash flow positif ou négatif ?
Dernière modification par Rodin (02/02/2021 14h13)
Mots-clés : chambre de service, immobilier, investissement locatif, loge, opportunité, paris, résidence principale, studio, travaux de rafraichissement
Hors ligne