wolfgang, le 29/07/2021 a écrit :
Bonjour,
Alors comme pas mal de TPE / PME j’ai souscrit un PGE dans le cadre de ma fermeture ordonnée à chaque "confinement" au grand bénéfice des grands hypermarchés toujours ouverts autour de moi.
Début 2022 je fais la liquidation judiciaire… Sans fautes graves de ma part.
En Février 2022 je rouvre une nouvelle société avec un nouveau code APE et un nouveau nom.
Ai-ce un scénario réalisable selon vous ?
Avez-vous déjà côtoyé un tribunal de commerce ? Ou un mandataire judiciaire ?
A vous lire, la procédure semble facile et rapide.
De mon expérience, c’est bien tout le contraire.
La machine judiciaire est lente à se mettre en branle, mais quand elle se lance, elle écrase tout sur son passage.
Vous souhaitez re-créer une nouvelle société le mois suivant le début de votre procédure de liquidation judiciaire ?
Tant sur la rapidité, que sur le soutien financier de partenaires, je suis dubitative.
Je suis actuellement un dossier, la liquidation a été ouverte en 2013, et n’est toujours pas cloturée.
Le mandataire judiciaire en charge du dossier a été incarcéré. et depuis ce post il ne s’est pas passé grand chose.
Je vous conseille de lire le livre qui m’avait été recommandé.
Afin de voir l’envers du décor d’un tribunal de commerce.
Sur le forum, il y a une poignée d’IH qui ont expérimenté l’achat de biens via les liquidations judiciaires. C’est encore bien différent des ventes aux enchères des TGI.
C’est un milieu très particulier, et il faut être expérimenté pour savoir dans quoi on met les pieds.
Il y a tous les ans des scandales qui éclatent
et la création d’une association pour aider les personnes en liquidation dont voici un extrait :
ne responsabilise aucun des partenaires/mandataires à la création /liquidation, ne reconnaissant légalement qu’un seul "responsable" : le gérant. A ce dernier il est pratiquement impossible de se retourner contre toutes les professions qui ont un "ordre" ( avocats, experts-comptables, huissiers, liquidateurs , etc…) sans compter les banques dont la toute puissance n’est plus à démontrer.
Je suis du "bon" côté, j’ai "juste" à attendre que (enfin) la marche judiciaire reprenne son cours.
Vous souhaitez délibérément être dans la position au combien délicate du liquidé, sans forcément vous rendre compte des situations que cela va engendrer.
wolgang a écrit :
Je vous remercie pour votre réponse. A lire vos première réponses, c’est une très mauvaise idée.
Le CCA personnel qui nous appartient ne doit-il pas être prioritaire par rapport à une créance possédée à 90% par l’état ? L’état étant lui même responsable de cet endettement grâce à des lois arbitraires.
L’argument ne se défend-il pas dans un tribunal de commerce ?
Je rejoints les autres IH, ne mettez pas le doigt dans l’engrenage, vous risquez d’y perdre la main, voire pire (pour continuer dans les métaphores).
Avez-vous déjà vu un argumentaire au tribunal de commerce ? Ou même juste un procès verbal d’audience ?
Avez vous vu l’étude d’un dossier ?
Et si votre argument est de clamer que " les petits commerçants ont été lésés au profit des grands surfaces, donc je prends mon PGE et je remonte une boîte pour réparer l’injustice." sans autre aide juridique auprès de vous.
Pour l’anecdote : Au TGI pour une autre affaire, il y a eu dans la matinée le jugement d’une bagarre au bar entre deux personnes alcoolisées. Bien éméchés, ils se sont tapés dessus, pour une raison que ni l’un ni l’autre ne se rappelle.
Le premier a eu une dent de cassée, et le second une grosse bosse et une plaie sur le crâne.
Le premier est venu avec une avocate, un rapport médical de son médecin traitant, une facture du dentiste, et la facture de l’avocate.
Le second s’est présenté seul, sans documents. Il répondait à la convocation seulement.
L’avocate du premier a réclamé en dommage le remboursement des frais médicaux et judiciaires.
Le second était tout seul et n’a rien su répondre à la présidente.
Le second a été condamné à payer au premier l’intégralité des frais engendrés.
Ne sous estimer pas la capacité de vos poursuivants.