corsaire00, le 17/12/2021 a écrit :
rapidement: 770 ME de valo à la louche pour 313 MW ca fait 2,46 ME/MW alors que j’avais en tête un chiffre de 1 ME/MW il y a quelques années.
L’action prend 4% ce jour, il y a probablement un truc que je n’ai pas compris
Si on regarde le communiqué, on a:
RUBIS a écrit :
Conditions de la transaction : paiement en numéraire de 376 M€, avec un impact total sur la dette financière nette consolidée de Rubis de 770 M€ pro forma 2021. L’acquisition sera entièrement financée par endettement, conduisant ainsi à un ratio dette nette/EBITDA pro forma inférieure à 3,0x.
La société est donc valorisée à 100% pour un montant compris entre 470m€ (achat de 80% à 376m€) et 537m€ (achat de 70% à 376m€).
Rubis consolidant la dette de Photosol à 100% (contrôle de facto de la société = intégration globale), la dette financière (= hors fournisseur, hors en cas de développement rapide, ça peut être un levier pour faire de la trésorerie) nette consolidée est de 770m€.
En bref, oui c’est sûrement chèrement acheté, mais ça permet à Rubis de :
- Comme l’évoque superinvest, améliorer la note ESG
- Investir les cashflows de son activité historique (qui comme on le sait ils sont important)
- Conséquence des précédents points, améliorer la valo (pour rappel les gérant de la commandite ont tout intérêt à ça)
Mis à part ça, ça permet d’avoir un large positionnement sur tous les branches du secteur du solaire avec:
- HDF Energy pour des centrales hybride en système insulaire (où les coûts de production des systèmes de base Gaz/Fioul sont importants)
- Photosol pour des centrales classiques sur les marchés historiques
Pour rappel, tout comme les pétroliers, le groupe ayant déjà des implantations locales, ça permet un accès simplifié pour développer des projets, et nous savons notamment qu’en Afrique ça peut être porteur: Une réglementation plus faible (qui permet un développement rapide des projets), un financement (taux intéressant prenant faiblement en compte le risque pays + créancier plutôt souple en cas de problème locaux) et/ou subventions (abaissement des coûts du capital pour les fonds propres engagés) de la part des agences au développement (en géopolitique, avoir des français aux commandes ça intéresse l’Etat).
A noter aussi que certains états ont tendance à vouloir prendre une participation via les sociétés énergétiques d’état (là encore, le fait d’être un [para]pétrolier facilite les relations).
Un unique problème selon moi, l’emploi de la formule "L’acquisition sera entièrement financée par endettement". Sur leur présentation pour analystes on voit "cash + debt", pour rappel une equity line a été faite il y a un mois pour pouvoir lever du cash en cas de besoin (plus de 100m€). J’espère qu’ils ne l’utiliseront pas de manière cachée pour financer partiellement l’acquisition, ce serait se foutre de la gueule des actionnaires.
Leurs dividendes versés en actions devraient suffire pour maintenir un profil d’entreprise à dividende tout en ne faisant pas sortir de la sociétés les cashflow (=les fonds propres) nécessaires à la croissance dans leurs nouvelles activités…
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.