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#8201 10/07/2022 09h11

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Chers tous,
Merci pour vos points de vue.

Quant au contexte, aux effets, à l’étendue des péripéties boursières récentes et à leur conséquences sur un plan visant à devenir rentier,

Je la trouve intellectuellement satisfaisante, l’hypothèse (énoncée je crois par Caratheodory) selon laquelle une bonne bouffée d’inflation est le seul moyen pour l’Etat d’aller chercher sous les matelas des Français le magot qu’ils y cachent et dont l’économie manque jusqu’à l’asphyxie.
Protégeons les plus vulnérables (pas parce que c’est chevaleresque, mais parce que sans un certain nombre d’entre eux la vie est quand même vachement plus dure, vu qu’ils font les métiers dont les autres ne veulent pas, et en plus comme ils ne manquent pas de courage physique ils deviennent dangereux quand ils n’ont plus rien à perdre), faisons confiance aux premiers de cordée (TM) pour inventer de nouveaux moyens de transformer l’énergie contenue dans le système solaire en prestations sociales, et allons donc euthanasier les épargnants pathologiques soucieux avant tout de leur sécurité personnelle et qui se gavent de fonds euros parce que "c’est sécurisé".
Ainsi, je suis toujours étonné d’entendre des interlocuteurs se plaindre à la fois de l’inflation et de la dette publique insoutenable.
Pour ma part, je vois les crises comme des chocs salutaires, et leurs conséquences comme des manifestations de la sélection naturelle.

Toutefois, depuis l’attaque russe sur l’Ukraine, et en raison de ses conséquences, j’ai reporté de 2.5 ans le renoncement à mes revenus d’activité actuels. Mais je ne trouve pas ça scandaleux de fournir un effort supplémentaire du fait d’une situation exceptionnelle.

A part ça, quelqu’un pour tenter de décrire une "capitulation" des marchés de manière factuelle ? On est un certain nombre à en avoir flairé une le 16 juin. Sans aucune science, j’ai eu le sentiment ce jour-là d’une baisse excessive ne reposant pas sur des annonces la justifiant (ou alors je les ai loupées), et qui par ailleurs ramenait les indices sur leur progression de long terme (10 ans et +). Et vous, ça vous a frappé aussi ?

Notez bien que ça ne change rien à ma discipline de gestion (sinon, ça ne s’appellerait pas une "discipline") wink

Au plaisir de vous lire

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1    #8202 10/07/2022 10h03

Membre (2019)
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L’inflation n’est pas pour moi le seul moyen. C’est le plus facile politiquement. Parce qu’il n’a pas d’effet récessif immédiat.

Il y a d’autres approches pour réduire le taux d’endettement public:
-réduction des dépenses publiques
-augmentation des impôts
-croissance sans endettement.

Je mentionne le troisième par provocation. C’est le plus difficile de tous. Le premier et le second risquent surtout de guérir le malade en le tuant du fait de leurs effets récessifs.

De toutes façons, le principal problème que les économies européennes ont à affronter n’est pas de nature économique mais de nature géopolitique.  C’est l’effondrement des hypothèses sur le comportement de la Russie et de la Chine qui manifestement poursuivent d’autres buts que les petites et moyennes puissances européennes. Il y avait en Allemagne notamment un déni complet quant au fait que la stratégie économique suivie dépendait d’une situation géopolitique qui pouvait changer. Un point qui n’a pas changé dans la politique des pays européens, France et Royaume-Uni exceptés,  est le choix d’être dépendant militairement des USA mais le prix de cette dépendance, qui n’etait pas négligeable (ça a été la permissivité ahurissante des régulateurs européens vis à vis des GAFAM), va maintenant fortement augmenter.

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2    #8203 10/07/2022 14h11

Membre (2018)
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ISTP

Caratheodory a écrit :

L’inflation n’est pas pour moi le seul moyen. C’est le plus facile politiquement. Parce qu’il n’a pas d’effet récessif immédiat.

Il y a d’autres approches pour réduire le taux d’endettement public:
-réduction des dépenses publiques
-augmentation des impôts
-croissance sans endettement.

Bonjour,

Je trouve vos approches intéressantes mais complexes à appréhender.

réduction des dépenses publiques

Les dépenses publiques c’est quoi ?
Le cout faramineux de vaccins qui n’en sont pas au profit de multi-nationales ? le prix d’un Falcon pour se rendre dans sa maison ? Le cout d’un repas ou d’un pot à l’Elysée ? Le salaire des fonctionnaires ? le salaire des hauts fonctionnaires ? Le prix d’un missile ou d’une virée en porte avion ? Les moyens que l’on donne au policiers, soignants, enseignants, travailleurs sociaux ? Le cout de réparation de nos infrastructures stratégiques en terme de logistique et d’énergie ?

Je trouve ce terme très général et souvent très orienté. Souvent cela se réduit à : "les fonctionnaires sont des parasites" supprimons les pour réduire les dépenses.
Le problème c’est que sous cette idée volontairement grossière et généraliste se cache la destruction de tous nos services publiques (médical, enseignement, police, prison, social, transport, énergie, courrier).
L’état plutôt que de prioriser nos dépenses, les réduire sur des choses moins vitales et éviter d’acheter des arnaques à des multi-nationales trouve beaucoup plus facile et populaire d’accabler les fonctionnaires et les services publics.

Je pense que la population doit surtout se poser la question de ses priorités en terme de service public, qualité de vie et ce qu’elle est prête à tuer ou pas.
Voulons nous une suppression des hôpitaux et des urgences comme c’est le cas actuellement (a titre personnel j’ai du passer des heures à passer plus de 20 coups de fil pour trouver un médecin qui veuillent bien me rajouter sur sa liste de patient et plus aucune urgence le weekend dans ma région) ? Voulons nous une école publique au rabais au profit d’une école publique mieux dotée mais payante que seuls certains pourront se payer ? Voulons nous une police plus nombreuse mais encore plus répressive en terme de contrôle et d’amendes  ? Voulons nous une suppression des aides sociales ? Voulons nous remettre notre indépendance logistique et énergétique à des sociétés privées qui seront libre d’augmenter les prix à leur guise, de baisser les services et de laisser pourrir les infrastructures pour augmenter les marges ?

Notre mode de vie et notre "confort" ont un prix mais n’est ce pas normal ? N’est ce pas pour cela que l’on vit en société et que le progrès existe ? Pour vivre mieux, plus sereinement, pour répartir les compétences et être plus en sécurité que cela soit aussi bien physiquement que psychologiquement  ?

Si l’on ne peut plus se soigner, ne plus se sentir en sécurité, ne plus pouvoir donner une bon enseignement à nos enfants et vivre de manière spartiate car notre salaire ne suffit pas à couvrir nos dépenses, qu’est ce que le progrès et ce système nous apporte t’il ?

augmentation des impôts
- L’inflation devrait faire augmenter les prix des produits de manière justifiée (cout du transport, cout de la main d’œuvre/cout du produit, pénurie de matières premières) . Mais on assiste hélas à une augmentation générale et dans des proportions bien plus importantes que ce qui est justifié. Des exemples simples et concrets : Augmentation de 20% du miel de mon producteur local ou du bois de ma scierie également locale.

- On a également droit à une augmentation des services : assurances, énergie, eau, cout des constructions/rénovations pour les propriétaires….

De fait cette inflation au delà du justifiable nous fait mécaniquement déjà supporter une augmentation des impôts du fait de la TVA et des multiples taxes (carburants, employeurs, assurances….).


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Favoris 1    3    #8204 10/07/2022 20h03

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gandolfi a écrit :

Les dépenses publiques c’est quoi ?
Le cout faramineux de vaccins qui n’en sont pas au profit de multi-nationales ? le prix d’un Falcon pour se rendre dans sa maison ? Le cout d’un repas ou d’un pot à l’Elysée ? Le salaire des fonctionnaires ? le salaire des hauts fonctionnaires ? Le prix d’un missile ou d’une virée en porte avion ? Les moyens que l’on donne au policiers, soignants, enseignants, travailleurs sociaux ? Le cout de réparation de nos infrastructures stratégiques en terme de logistique et d’énergie ?

Les "dépenses publiques", c’est principalement les prestations sociales (591Mds des 1294Mds totaux en 2017), pas mal la rémunération des salariés surtout fonctionnaires (290 Mds en 2017) , et assez peu d’autres choses (dont environ 50Mds de charge de la dette, qui risquent de croitre structurellement), si j’en crois l’INSEE (Dépense publique − Tableaux de l’économie française | Insee). A noter que les retraites ne sont pas loin des 330 Mds, donc constituent la majeure partie des prestations sociales.

Donc … oubliez tout ce qui fait largement l’écume des jours, et les complaintes de pas mal de monde (vaccins, Falcon pour se rendre dans sa maison, repas ou pot à l’Elysée, consultants Mc Kinsey, AME, etc.), qui pèse fort peu en réalité (même s’il faut quand même le gérer au mieux).

Diminuer les dépenses publiques significativement, ce serait essentiellement diminuer les prestations sociales (y compris, voire surtout, les retraites) ou/et les salaires (ce qui aurait un impact sur les services publics: moins de personnel ou du personnel moins qualifié). Ca semble le contraire de ce que réclament la plupart des français (qui veulent peut-être en fait qu’il y ait plus de dépenses publiques pour eux, et moins pour les autres…).

Ce n’est pas par masochisme que les gouvernements mettent sur la table des réformes de la retraite, généralement très impopulaires (même quand elles éliminent des inégalités flagrantes, en évitant de faire perdurer des régimes trop favorables). Depuis 30 ans le Livre blanc sur les retraites a correctement évalué la situation (même si d’autres rapports ont depuis permis d’affiner l’analyse), et, dans sa préface, Rocard a correctement décrit les grandes lignes de la situation et des défis qu’elle comporte.


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2    #8205 10/07/2022 20h20

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ISTJ

Une synthèse et un point de vue intéressant ici : Dépenses publiques

A mon avis, le problème vient du fait que la plupart des français sont persuadés que l’efficacité d’un service publique est proportionnelle à ses dépenses. Mais jamais ces personnes ne se posent la question de la compétence des personnes qui fournissent ses services, des stratégies de l’État et des intérêts des fonctionnaires et de leurs syndicats, ou même tout simplement de l’utilité ou de la pertinence de ces services pour la communauté.

Edit : Orthographe

Dernière modification par zeb (11/07/2022 10h54)


Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.

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5    #8206 11/07/2022 00h25

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ISTP

GoodbyLenine a écrit :

gandolfi a écrit :

Les dépenses publiques c’est quoi ?
Le cout faramineux de vaccins qui n’en sont pas au profit de multi-nationales ? le prix d’un Falcon pour se rendre dans sa maison ? Le cout d’un repas ou d’un pot à l’Elysée ? Le salaire des fonctionnaires ? le salaire des hauts fonctionnaires ? Le prix d’un missile ou d’une virée en porte avion ? Les moyens que l’on donne au policiers, soignants, enseignants, travailleurs sociaux ? Le cout de réparation de nos infrastructures stratégiques en terme de logistique et d’énergie ?

Les "dépenses publiques", c’est principalement les prestations sociales (591Mds des 1294Mds totaux en 2017), pas mal la rémunération des salariés surtout fonctionnaires (290 Mds en 2017) , et assez peu d’autres choses (dont environ 50Mds de charge de la dette, qui risquent de croitre structurellement), si j’en crois l’INSEE (Dépense publique − Tableaux de l’économie française | Insee). A noter que les retraites ne sont pas loin des 330 Mds, donc constituent la majeure partie des prestations sociales.

Donc … oubliez tout ce qui fait largement l’écume des jours, et les complaintes de pas mal de monde (vaccins, Falcon pour se rendre dans sa maison, repas ou pot à l’Elysée, consultants Mc Kinsey, AME, etc.), qui pèse fort peu en réalité (même s’il faut quand même le gérer au mieux).

Diminuer les dépenses publiques significativement, ce serait essentiellement diminuer les prestations sociales (y compris, voire surtout, les retraites) ou/et les salaires (ce qui aurait un impact sur les services publics: moins de personnel ou du personnel moins qualifié). Ca semble le contraire de ce que réclament la plupart des français (qui veulent peut-être en fait qu’il y ait plus de dépenses publiques pour eux, et moins pour les autres…).

Bonjour et merci pour vos chiffres. Si on les prend en ordre de grandeur je comprend votre raisonnement. Mais je mettais surtout en avant un choix de société, de valeurs et de qualité de vie.

Je ne vois pas en quoi les complaintes de pas mal de monde devraient être oubliés.
On ne peut pas oublier des milliards gaspillés pour le confort de certains ou leurs arrangements avec les multi nationales sous prétexte que la somme est bien plus faible que les prestations retraites qui profitent à tous et pour lesquels nous cotisons toute une vie. Quand on gère son budget on regarde tout, de la plus grosse à la plus faible des dépenses. Celles qui sont inutiles ou profitant seulement à une poignée de profiteurs devraient faire parti des priorités à supprimer.

Quand aux retraites et aux dépenses pour les services publics on en revient à mon questionnement. Quelle société voulons nous ?

Les baby boomer ont pu avoir :
- Des niveaux de salaires très décents : à l’époque on pouvait vivre sur un seul salaire d’employé avec une femme au foyer, maintenant c’est quasi impossible à moins d’avoir un tres bon salaire.
- Le quasi plein emploi : combien n’ont pas fini leurs études avant d’entrer dans le monde du travail ou ont pu finir cadre avec un simple CAP.
- Des retraites très confortables : la plupart des retraites des simples employés que je connais gagnent plus que moi en tant qu’actif catégorie A. Et ma retraite sera moitiée moins élevé que la leur.
- L’accès plus facile au logement avec une allocation du budget pour un emprunt habitation plus faible qu’a l’heure actuelle, des durées plus courtes et des prix bien moindre avant l’an 2000.
- Une retraite à 60 ans voir souvent moins car la barrière des diplômes existaient beaucoup moins à l’époque. Maintenant si on a pas Bac+5 (Cela représente un malus de 5 ans de cotisations à se coltiner en plus) on ne peut prétendre à aucun poste à responsabilité.

Je trouve cela très bien ce que cette génération a pu obtenir. Ils ont pu avoir des bonnes conditions de vie et une fin de vie professionnelle très correcte. Mais apparemment c’était trop demandé….

Désormais on nous dit que c’est déja bien si on a un boulot même s’il est très mal payé ou bien en dessous de nos qualifs, que nous n’auront pas de retraites ou bien minables, que l’on doit s’endetter sur plus de 20 ans pour avoir un simple appart et qu’il ne faut pas espérer cesser son activité avant 65 ans voir plus. On rajoute à cela que l’on sera de moins en moins bien soigné et que tous nos services publics seront réduits à peau de chagrin.

Ce discours est très bien rodé pour nous résigner. Les justifications économiques prennent le pas sur tout.

Je suis bien conscient que se discours devient surement caduque pour ceux qui gagnent plus de 3k/mois mais ce n’est pas le cas d’une majorité.

Pour moi il va y avoir 2 vagues importantes qui influeront sur la réaction des futures générations à nos politiques économiques.
- Celle des quarantenaires encore illusionnés par la vie de leur parents baby boomer. Ils se rendront compte d’ici 25 ans que leur retraite sera misérable, qu’ils ne pourront pas se soigner ou mal après avoir chopper un cancer ou AVC en fin de carrière (65 ans et plus) et qui auront toutes les difficultés à payer leur loyer s’ils n’ont pas fait l’effort d’acheter un bien. Ils ne pourront bien sur pas se payer une maison de retraite et à moins d’une bonne santé auront une fin de vie assez pitoyable.

- Celle des vingtenaires qui auront vu l’effet sur leurs parents. Ils auront peut être perdus toute illusion en accordant très peu de valeur au statut du travail, au professionnalisme et à la réussite sociale. Prêt à démissionner pour la moindre contrariété. D’autres seront devenus des loups prêt à tout pour profiter du peu de places disponibles.

J’ai l’impression que l’on nous parle sans cesse de chiffres, de plan de financement, de réduction des dettes mais on néglige de plus en plus l’humain. C’est pourtant l’humain qui fait en sorte que tout cela tourne et se maintienne, à trop négliger cette constante on risque de faire déraper la machine sans l’avoir vu venir.

Je trouve cela très intéressant car souvent en terme de krach on parle de cygne noir, de mauvais chiffres ou de situations que l’on a laissé dégénérer alors qu’on la voyait se détériorer sous nos yeux.

HS: Ma volonté de devenir rentier, ou du moins viser cela, repose sur cette déliquescence de nos conditions de vie et l’asservissement par le travail salarié. Je me dis que c’est la seule solution pour "essayer" de m’extraire de cette morosité et de cette destruction auto programmée de notre qualité de vie. En effet je ne trouve aucun intérêt au progrès, à l’évolution technologique et la progression des bénéfices si c’est pour me retrouver de plus en plus mal dans mon quotidien et avoir de plus en plus peur pour mon avenir.


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#8207 11/07/2022 02h31

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Bonsoir,

Les "Baby boomers" ont surtout bénéficié des retombées du plan Marshall, du foisonnement de matières premières à bas coût provenant des pays en voie de développement aux dirigeants souvent corrompus et de l’absence de la concurrence des pays qui avaient choisi la voie d’un communisme bien loin de celui de la Chine d’aujourd’hui.

Les chocs pétroliers, la dislocation du bloc de l’Est, la politique économique expansionniste de la Chine et l’émancipation de pas mal d’états qui ne veulent plus se laisser déposséder de leurs ressources à n’importe quel prix ont changé la donne.

Sachant tout cela et connaissant déjà la forme que prenait la pyramide des âges, certains ont joué à fond la carte du "progressisme" au mépris du pragmatisme à des fins électoralistes/démagogiques en offrant des cadeaux empoisonnés (retraite à 60 ans, 35 heures…) que oui, malheureusement, les générations suivantes ne sont pas prêt de finir d’éponger.

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Favoris 1    5    #8208 11/07/2022 02h43

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Je relativiserais (et désolé pour ce hors-sujet) :  les "baby boomer" qui ont pu avoir des niveaux de salaires très décents (pouvait vivre sur un seul salaire d’employé avec une femme au foyer), le quasi plein emploi, n’ont pas fini leurs études avant d’entrer dans le monde du travail ou ont pu finir cadre avec un simple CAP, des retraites très confortables une allocation du budget pour un emprunt habitation plus faible qu’a l’heure actuelle, une retraite à 60 ans voir souvent moins, etc. sont ceux qui ont actuellement 80 ans et plus (ceux qui ont 70, ou même 60 ans n’ont pas connu ces conditions), qui ont souvent fini leur carrière dans un plan social non désiré, passé de nombreux mois en Algérie comme conscrits, et connu des conditions de vie pas aussi idylliques que d’aucun les imagine : ils roulaient plus en vélo ou mob qu’en voiture, les wc et salles de bain n’avaient rien à voir avec ceux d’aujourd’hui, ni les m² d’habitation par personne ou le confort des logements, ils avaient 3 puis 4 semaines de congés payés, travaillaient plus de 40h/semaine et c’était pas toujours des jobs de rêve mais souvent des jobs plus asservissants que la plupart des jobs actuels, l’information était sous le contrôle du gouvernement ou du "parti" ou du curé, l’espérance de vie était bien moindre qu’aujourd’hui (et si la fin venait moins souvent d’un cancer, d’un AVC ou d’un Alzheimer c’est qu’elle avaient d’autres causes aujourd’hui mieux soignées), etc.

Pour rester objectif, il faut prendre conscience que, si certains aspects se sont dégradées (en particulier parce que le niveau d’exigence s’est élevé, mais aussi parce qu’on a fait des choix collectifs qui ont eu certaines conséquences négatives), il y en a beaucoup d’autres qui se sont très largement améliorés.

On peut se poser quelques questions : La situation était-elle meilleure quand, il y avait bien plus de population dans la grande misère (la mondialisation a ses défauts, mais elle a sorti pas mal de monde de la misère) et dans des régimes oppresseurs (il en reste, mais ça concerne une partie plus limitée de la population mondiale) ? La situation de la France, et des Français, serait-elle meilleure si un CAP suffisait encore pour avoir de bonnes chances de faire une belle carrière ? 

En ce qui concerne les quarantenaires, les trentenaires, comme les "vingtenaires", c’est largement de leur responsabilité de faire évoluer la situation dans telle ou telle direction. S’ils préfèrent s’endormir sur leurs illusions (en particulier en ne retenant que les aspects positifs de la vie rêvée d’avant … qui n’a en fait jamais été aussi rose que certains le croient), donnent un blanc-seing aux dirigeants (et ne prévoient rien de spécial pour leurs vieux jours), ou basculent dans un pessimisme ou/et une radicalité plus ou moins systématique en croyant aveuglément aux promesses des oppositions politiques les plus radicales (n’oublions pas non plus qu’il a du y avoir eu au moins autant d’anar parmi les baby-boomers que parmi les générations plus récentes…), que ce soit au niveau économique ou sociétal ou écologique ou autre, ils récolteront les fruits associés.

Je ne pense pas que prendre en compte les chiffres, les plans de financement ou de réduction des dettes, implique nécessairement de négliger de plus en plus l’humain (sauf peut-être dans une société de plus en plus individualiste où l’humain est souvent compris comme "moi, moi, moi"). On peut tout à fait prendre en compte l’humain et les chiffres (même si, parfois, ça débouche sur un quiproquo, comme certaines petites phrases montées en épingle).


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4    #8209 11/07/2022 10h05

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GoodbyLenine a écrit :

connu des conditions de vie pas aussi idylliques que d’aucun les imagine

J’allais faire une réponse similaire:
- mon père, boomer (1950), a vécu ses 10 premières années dans un coron, avec une bassine dans la cuisine pour se laver à l’eau chauffée dans une casserole. Il n’était pas dans une famille pauvre.
- mon grand-père maternel (bon c’est un peu plus vieux que boomer 1925/30) allait chercher l’eau à la pompe du village et devait la dégeler en hiver. Pas pauvre non plus (je crois même que sa famille était plutôt aisée)

Avant de monter les générations les unes contre les autres, il convient d’avoir une vue à peu près réaliste de ce qu’ils ont connu. Nos parents/grands-parents ont certes eu certaines facilités économiques, mais ils vivaient aussi dans un monde loin de notre confort.


La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…

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1    #8210 11/07/2022 10h18

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J’ai indiqué 4 types d’approches pour le désendettement des états sans détailler ce que ça veut dire réellement.

Je sais que cette proposition ne sera pas acceptée facilement mais j’affirme que l’approche de réduction des dépenses publiques a été bel et bien utilisée, en France mais plus généralement dans les pays de l’OCDE,  de façon graduelle et concentrée sur la masse salariale dans les services publics, et ce depuis au moins 20 ans.

Je le constate dans mon travail comme fonctionnaire, notamment quand je participe à la gestion de mon université d’affectation, mais je conçois bien que ce n’est pas évident pour le public.  Pour appuyer cette idée, je propose de considérer les pénuries actuelles de personnels dans l’enseignement et la santé. La dégradation de leurs conditions de travail en est, à mon avis, la raison. Cette dégradation ne vient pas de nulle part mais de l’injonction à faire mieux avec moins.

Cette façon de faire n’a en rien enrayé la croissance de l’endettement public mais a fortement dégradé la qualité du service (parce que si on essaie de squeezer un fonctionnaire, ou un salarié d’ailleurs, il réagit toujours en réduisant son investissement au travail ou en cherchant à changer de travail ). 

Une raison du relatif échec de cette approche est qu’il y a de fortes réticences politiques à comprimer les dépenses sociales, ce qui  nécessiterait d’abord de réduire les pensions des retraités ou d’augmenter leurs contributions sociales.   Les dépenses sociales étant des subventions aux ménages destinées à soutenir leur consommation en temps de crise et en temps normal, c’est aussi un arbitrage entre investissement et consommation qui est fait en privilégiant les dépenses sociales sur les autres formes de dépense publique.

Je sais également que l’opinion que les dépenses sociales sont privilégiées en France sur toute forme de dépense publique ne sera pas facilement acceptée, mais pas par les mêmes personnes que la précédente affirmation. Mais enfin les chiffres  sont là, la France consacre 33% de ses dépenses publiques aux dépenses sociales, alors que les concurrents européens tournent autour de 25-28%.

Mais ce n’est pas la seule raison.   L’endettement public s’est accumulé surtout pendant des périodes de crise économique pendant lesquelles l’Etat a subventionné massivement l’économie, c’est à dire les entreprises et les ménages,  pour éviter qu’elle ne coule (par la commande publique avec le plan des investissements d’avenir après la crise de 2008, par des subventions directes comme les dispositifs de chômage partiel et de prêts de trésorerie durant celle de 2020).

Enfin, une politique publique qui est effectivement suivie en particulier depuis une petite dizaine d’années, la baisse des impôts et contributions sociales ciblée sur les entreprises, ainsi que les crédits d’impôt, dégrade à court et moyen terme les finances publiques si l’on ne reporte pas la charge sur les ménages. A long terme, ce qui se passe n’est pas évident.

Quoi qu’il en soit, lorsqu’on parle des dépenses publiques, ou des recettes, il ne faut pas négliger les commandes et subventions aux entreprises et leur fiscalité.

Fipeco a écrit :

Le montant des achats publics peut ainsi être estimé à 203 Md€, soit 8,1 % du PIB, en 2021 (193 Md€ en 2020), soit 129 Md€ pour les CI et 74 Md€ pour la FBCF externalisée. Il est réparti entre l’Etat et les organismes divers d’administration centrale, à hauteur de 28 %, les administrations publiques locales, à hauteur de 53 %, et les administrations de sécurité sociale, à hauteur de 19 %.Les achats publics.

Notez le dynamisme de la dépense (+5%).

C’est assez anecdotique mais je constate concrètement sur les (petits) budgets dont je suis responsable des comportements parfois très étonnants de prestataires de marchés publics ayant quelque peu tendance à prendre leur client pour une vache à lait. Globalement, au niveau de la gestion de l’université, je constate que les efforts sur la masse salariale sont très facilement annihilés par l’augmentation des commandes aux entreprises. En ce moment, c’est la facture énergétique qui flambe.

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#8211 11/07/2022 13h10

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Avant de parler de plan de désendettement des Etats, il faudrait déjà que ces mêmes Etats arrêtent de continuer à s’endetter.
Ce qui impliquerait beaucoup de choses : arrêt de l’état père Noël, arrêt des gaspillages d’argent public , recentrer les missions de service public sur ce qui est essentiel, mettre en place un système de gestion des "aides" en tout genre minimaliste et efficace (le système de gestion doit être minimaliste, pas forcément les aides elles-mêmes).

On en est très très loin (en France). On s’en éloigne en fait.

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1    #8212 11/07/2022 14h45

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Si l’inflation perdure on peut imaginer que les déficits pourraient commencer à baisser, oui seulement baisser… du genre revenir sous les 3%.
Si l’inflation ralentit on peut être sûr que les déficits s’envoleront à nouveau (poursuite de la fuite en avant).

Mais on s’éloigne du sujet.
Comme j’aime les chiffres ronds aujourd’hui est une date importante : le cac est à 6000, l’euro à 1$, le pétrole à 100$ et le BTC à 20000$


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1    #8213 11/07/2022 15h30

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Au sujet de l’endettement des états, il faut quand même remarquer que sa progression relative au PIB, dans la période actuelle, c’est à dire depuis les années 70-80,  s’est réalisée de façon simultannée à la progression,  certes plus rapide,  des patrimoines privés relativement au PIB (des personnes civiles et des personnes morales, donc des entreprises).

Je ne prétends pas que c’est un phénomène de vases communicants, ce n’est pas aussi grossier. Mais qu’on est globalement au niveau de l’OCDE dans une période où les entreprises sont favorisées au détriment des finances publiques. Ça a été moins net et moins rapide en France que dans d’autres économies comparables, peut être en raison de la prédilection pour les dépenses sociales, mais on ne peut pas ne pas remarquer les privilèges fiscaux  exorbitants des multinationales.

Ces privilèges ne sont pas étrangers à la qualité globalement bonne des publications de résultats des sociétés côtées (à part celles dont le cœur de métier est en perdition) et aux capitalisations stratosphériques de certaines. Je ne me souviens pas de ce qu’il en était lors des décennies précédentes, je ne pense pas qu’il y avait des entreprises ayant une capitalisation comparable au PIB de la France.

On peut certes dire que les dirigeants des entreprises les gèrent mieux que les dirigeants des pays ne gèrent ceux ci, les résultats peu grandioses des patrons nommés par l’Etat  de certaines entreprises françaises comme ATOS ou EDF voire Orange étayant cette opinion, mais ce ne sont pas à priori les mêmes objectifs et ceux des grosses entreprises sont à mon sens clairement priorisés, y compris par les politiques,  par rapport à ceux de la puissance publique et à ceux des ménages.

On a justifié cela par la lutte contre le chômage, mais en ce moment il semble que les entreprises et administrations publiques ont plutôt des problèmes de recrutement qu’autre chose. Je ne sais pas si ça continuera longtemps mais c’est très frappant.

C’est un environnement qui à long terme est favorable pour l’investissement boursier, mais on en a sous-estimé grandement les dangers. Par exemple on redécouvre avec horreur depuis 2020 les risques sur les approvisionnements en cas de grave crise géopolitique et le fait que la mondialisation des chaînes de valeur les exacerbe. Un danger dont l’existence était pourtant parfaitement claire, il suffisait de penser à 1973 et 1979….. 

Mais il y a d’autres dangers qui pourraient se matérialiser à plus ou moins long terme. Je ne suis pas sûr que la priorité donnée aux objectifs économiques des firmes multinationales sera  toléré sur le long terme par l’opinion si d’aventure on entre dans une économie de pénurie, en commençant par une économie où il y a pénurie d’énergie. Les pénuries de biens de consommation ont joué un grand rôle dans le discrédit des économies de type socialiste. Le principal argument pour vendre à l’opinion  les économies de marché était qu’elles permettent l’abondance des biens de consommation (ce qui a été le cas jusqu’à présent). Les pénuries d’énergie pourraient faire assez mal cet hiver, elles devraient se résorber à moyen terme, mais à long terme, il y a un très gros problème.

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#8214 11/07/2022 19h25

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Je crois que ce point de vue est très franco-français. Dans la quasi totalité des pays développés, les multinationales sont, par le biais des fonds de pension, la retraite des gens. En France, on a fait un choix différent avec la primauté donnée à la retraite par répartition. Pas sûr que ce soit le bon.

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#8215 11/07/2022 20h18

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Caratheodory a écrit :

On peut certes dire que les dirigeants des entreprises les gèrent mieux que les dirigeants des pays ne gèrent ceux ci, les résultats peu grandioses des patrons nommés par l’Etat  de certaines entreprises françaises comme ATOS ou EDF voire Orange étayant cette opinion, mais ce ne sont pas à priori les mêmes objectifs et ceux des grosses entreprises sont à mon sens clairement priorisés, y compris par les politiques,  par rapport à ceux de la puissance publique et à ceux des ménages.

Ceci est à modérer par le fait que ceux qui désignent les premiers (les actionnaires) n’ont pas du tout les mêmes objectifs que ceux qui désignent les seconds (les citoyens électeurs, ou manifestants, qui ont d’ailleurs souvent des objectifs avec plein d’incohérences et de contradictions). Les décisions pour atteindre les objectifs des premiers sont sans doute bien plus faciles à déterminer que pour les seconds.

Il n’est pas surprenant que des dirigeants s’efforcent de décider en fonction des objectifs de ceux qui les désignent (au moins si ceux-ci ont un minimum de cohérence). Ceux qui ont ainsi des objectifs bien plus compliqués à atteindre ou incohérents, réussissent assez logiquement moins bien, sans que ça ne signifie qu’ils soient plus mauvais (Bien au contraire : ils auront accepté une mission autrement difficile !).

Note: En poussant le raisonnement, on pourrait même interpréter la hausse de l’abstention aux élections comme (en plus de tout ce qui est souvent invoqué, y compris une baisse du sentiment collectif) une prise de conscience que la mission des élus devient de plus en plus une "mission impossible".


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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#8216 11/07/2022 22h02

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Il est exact que pour les élus c’est un peu mission impossible….

L’argument sur la retraite par capitalisation n’est pas faux.  On ne peut pas nier que c’est très peu développé en France.

Cependant, il  existe  dans les pays comparables (UK, USA, Pays Bas, Italie, RFA, Suisse, Espagne, Belgique) une retraite publique par répartition. Parfois assez minimale, un peu comme la retraite de la Sécurité Sociale.

Les retraites par capitalisation sont des retraites complémentaires obligatoires et surcomplémentaires non obligatoires (ce que sont les divers types de PER en France).

Je ne sais pas de quoi sont composés les portefeuilles des fonds de pension. Il y a des actions, mais n’y a-t’il pas aussi toute la gamme des actifs financiers? Ça dépend a priori du type de gestion du fonds. La fameuse Préfon, surcomplementaire par capitalisation pour les fonctionnaires, n’est pas une grande réussite tant elle gérée de façon conservatrice.

Je me demande si ce n’est pas le goût des français pour l’immobilier qui les a amené à ne pas partir dans cette direction. De plus les PER sont très concurrencés par les PEA et les AV.

Le problème principal à mon avis est que plein d’entreprises françaises sont rachetées par des fonds de pension étrangers.

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Favoris 1    5    #8217 11/07/2022 22h03

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Je ne sais pas si la rubrique est réellement adaptée.
Je laisse le soin de déplacer le sujet si nécessaire à qui de droit.

Je vous partage la réflexion de Céline Piquemal (ex-membre du comité de direction de COMGEST) dans le dernier rapport trimestriel du fond qu’elle a co-fondée en 2020: Piquemal Houghton Investment.

Elle y aborde son positionnement atypique dans le contexte de baisse généralisée des marchés en faisant justement appel à des arguments factuels et historiques sur les précédentes crises.

Pour ma part, je n’ai pas encore croisé de gérants adoptant cette approche en ce moment.

Sans plus attendre (source):

PIQUEMAL HOUGHTON GLOBAL EQUITIES a écrit :

Aujourd’hui, notre positionnement est indéniablement extrêmement différent de celui des indices : nous n’avons aucune exposition au secteur de la technologie et des télécoms alors que nous sommes très présents dans des sociétés
industrielles ou détentrices d’actifs réels. Dans le même temps, nous avons une très faible exposition au marché américain alors que plus du tiers du fonds est investi dans les pays émergents, et plus spécifiquement un quart en Chine.

Nous comprenons bien évidemment le scepticisme que ce positionnement atypique peut susciter, tout particulièrement alors que les sociétés technologiques américaines ont surperformé très largement les indices actions mondiaux pendant plus de dix ans, et que l’indice Nasdaq est en recul de 29% (en dollars) cette année, lui offrant tous les atours de ce qui semble être une excellente opportunité d’investissement.

Le marché américain est entré au 13 juin, dans son vingtième « Bear Market » des 140 dernières années. En moyenne, une phase de « Marché Baissier » est marquée par un recul de 37.3%
de son point haut à son point le plus bas et dure 289 jours. L’histoire n’est bien entendu en aucun cas un indicateur des performances à venir, mais si tel était le cas, le « Marché Baissier » actuel durerait jusqu’au 19 octobre 2022 et le S&P 500 toucherait un point bas à 3 000 soit 20% en dessous de son niveau actuel.

De façon moins anecdotique et bien plus importante, ce que nous voulions rappeler ici, est qu’une phase de marché baissier est toujours allée de concert historiquement avec un changement de leadership au sein du marché action. Les sociétés qui tiraient le marché avant une entrée en phase baissière, n’ont historiquement jamais été celles qui ont mené le nouveau marché haussier à l’issue de la crise.

•Les phases baissières apparaissent en effet lorsque l’économie connait un changement structurel et profond. Les leaders du monde d’avant la baisse étaient ceux qui profitaient de l’environnement économique qui prévalait précédemment. C’est donc naturellement que lorsque l’environnement change, le leadership se modifie également. Une forte volatilité tend à marquer ces changements de leadership, alors qu’un combat semble avoir lieu entre les leaders du monde d’hier et ceux de demain, mieux à même de profiter du nouvel environnement qui se dessine. L’économie, nous le savons, est en perpétuelle évolution et les marchés s’adaptent à ces évolutions. L’histoire nous montre qu’il est donc illusoire de penser qu’un même segment de marché pourrait être à même de dominer dans tous les environnements.

•La volatilité actuelle n’a ainsi rien d’anormal. Au contraire, elle semble aller de concert avec ce profond changement de notre environnement. L’économie mondiale connait actuellement des bouleversements profonds, des tendances structurelles pour l’inflation où les taux d’intérêt étant remise en cause. Il n’est donc que naturel que de nouvelles sociétés apparaissent comme bénéficiant de ce nouveau contexte de marché.

•Les leaders d’hier, qui sous performent maintenant de façon importante, profitaient clairement d’un environnement qui leur était favorable : un environnement déflationniste et de croissance faible dans lequel les taux d’intérêt semblaient devoir être toujours plus bas. Cet environnement a indéniablement constitué un terreau extrêmement favorable aux thèmes à duration longue tels que la technologie, l’innovation ou la disruption qui avaient pleinement profité des différents programmes de « Quantitative Easing » mis en place par la banque centrale américaine au cours des dernières années.

•Pour autant, malgré les précédents historiques, les investisseurs sont naturellement hésitants lorsqu’il s’agit de repositionner leurs portefeuilles lorsque l’environnement change. Nous avons en effet tendance à vouloir nous accrocher aux leaders d’hier, en espérant que le changement ne soit que temporaire, et que l’environnement et les marchés « retrouvent leurs esprits ». Nous souhaitons retrouver au plus vite les marchés tels qu’ils étaient auparavant, un monde lisible auquel nous étions habitués.
Nous voudrions par ailleurs rappeler ici que même si cela peut sembler totalement contre intuitif, les leaders d’une phase de « Marché Baissier » ont historiquement été ceux du « Marché Haussier » suivant :

Ainsi, en 2000, alors que le Nasdaq avait massivement surperformé les indices mondiaux pendant plus d’une décennie, les investisseurs prenaient pour acquis que tout portefeuille actions internationales sérieux se devait de détenir des sociétés technologiques en cœur de portefeuille. Alors qu’entre mars 2000 et octobre 2002, le Nasdaq chutait de plus de 42% par an, le MSCI Emerging Markets ne reculait quant-à lui que de 21% par an. Cette sur performance des pays émergents dans la phase baissière ne les a pourtant pas empêchés de surperformer dans la phase de hausse suivante, bien au contraire. Entre octobre 2002 et octobre 2007, le MSCI Emerging Markets a progressé de 31.5% par an quand le Nasdaq progressait de 9% par an. Sur l’ensemble de la période, entre mars 2000 et octobre 2007, les pays émergents ont progressé de 16.6% par an contre une baisse de 5.2% par an pour le
Nasdaq.

•De la même façon, après la performance spectaculaire des pays émergents dans les années 2000, les investisseurs actions internationales ont naturellement souhaité privilégier les actifs émergents après 2008. Entre octobre 2007 et mars 20009, le Nasdaq a surperformé les pays émergents dans un environnement baissier (-35% par an contre -44% par an pour les émergents). Cela n’a pas empêché le leader du marché baisser de surperformer à la hausse. Ainsi, entre mars 2009 et novembre 2021, le Nasdaq s’est apprécié à un rythme de 21.6% par an quand l’indice émergent ne progressait que de 9% par an. Sur l’ensemble de la période, entre octobre 2007 et novembre 2021, la performance du Nasdaq a été de 15% par an contre 4% par an pour les émergents.

C’est pour cela que nous conservons notre positionnement inchangé. Nous sommes convaincus qu’alors que nos sociétés se distinguent nettement dans un environnement de marché baissier, elles devraient être extrêmement bien positionnées pour le futur marché haussier à venir.

Un nouveau leadership est en effet selon nous clairement en train de voir le jour. Le mouvement vers de nouvelles solutions énergétiques nous permettant de nous rendre indépendants d’un point de vue géopolitique mais également de réduire notre empreinte carbone, est un changement majeur et structurel.

•Une voiture électrique nécessite quatre fois plus de cuivre qu’une voiture thermique. Le gaz naturel quant à lui apparaît comme une solution évidente à court terme pour réduire notre empreinte carbone alors qu’il émet 50% moins de CO² que le charbon. Pour autant, alors que nous n’avons jamais eu autant besoin de métaux ou de gaz, les explorations en gaz, métaux et autres matériaux n’ont jamais été aussi basses depuis plus de quinze ans. Ce manque d’investissement a aujourd’hui de multiples conséquences néfastes : cela ralentit le rythme de la transition énergétique que nous appelons tous de nos vœux, mais surtout conduit à un déséquilibre très net entre offre et demande et donc à des hausses de prix. Certaines sociétés de services pétroliers, d’équipements miniers mais aussi des sociétés minières, nous semblent extrêmement bien positionnées pour profiter de ce changement structurel d’environnement.

•Par ailleurs, les investissements annuels nécessaires à l’atteinte des objectifs de réduction de nos émissions carbones entraineront une multiplication par 2.3x de nos dépenses d’investissement annuelles entre 2020 et 2030. L’agence International de l’Energie anticipe des dépenses bondissant de $2.2tn par an au niveau mondial en 2020 à $5tn par an à horizon 2030. Ces investissements, pour modifier notre production énergétique, adapter nos transports et nos infrastructures mais aussi nos bâtiments et nos équipements industriels, conduiront à une hausse significative des carnets de commande pour certaines sociétés industrielles : celles qui ont mis à profit la décennie passée pour renforcer leur leadership. Ces sociétés devraient bénéficier à la fois d’une hausse de leur pouvoir de fixation des prix et d’une progression de leur profitabilité.

Nous avons sélectionné un portefeuille composé de sociétés championnes de leurs métiers respectifs, partout dans le monde, combinant croissance (16.8% attendu en 2022), qualité (20% de ROE moyen, 23% de marge opérationnelle et un ratio dette nette / EBITDA de 0.1x) et prix raisonnable (12.8x le PE des douze prochains mois contre 14.3x pour le MSCI AC World).

PH Global Equities offre ainsi aujourd’hui un portefeuille qui se traite avec une décote de 10% par rapport au MSCI AC World pour un ROE quasiment deux fois plus élevé et une
croissance très nettement supérieure (croissance attendue des profits de l’indice de 9%).

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#8218 12/07/2022 08h34

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Point de vue très intéressant mais comment distinguer le marché qui s’en sort mieux que les autres durant  cette chute ? On a vu que les valeurs de rendements surperformait mais dans l’article ils parlent des nouvelles solutions énergétiques, des équipementiers miniers et des société minières… cela fait beaucoup de secteurs au final.
Des idées d’ETF pour jouer le prochain leader du futur marché haussier ?


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#8219 12/07/2022 10h11

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PIQUEMAL HOUGHTON GLOBAL EQUITIES a écrit :

Un nouveau leadership est en effet selon nous clairement en train de voir le jour. Le mouvement vers de nouvelles solutions énergétiques nous permettant de nous rendre indépendants d’un point de vue géopolitique mais également de réduire notre empreinte carbone, est un changement majeur et structurel.

Ce passage est tout de même assez énigmatique.
A qui le "nous" fait-il référence ? à l’Europe ? à la france ? à l’occident ? au camp du bien ?
Car "nous" serons alors très dépendant de la chine (batteries, composants solaires…).

Ca me rappelle ce tweet de la maison blanche (j’ai vraiment cru à un fake en le voyant) :



… la voiture électrique sauvera le monde occidental.


"Without risk there can be no progress". George Low

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#8220 12/07/2022 16h27

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Pour ma part, je n’ai pas encore croisé de gérants adoptant cette approche en ce moment.

Selden, le 11/07/2022 a écrit :

Je ne sais pas si la rubrique est réellement adaptée.
Je laisse le soin de déplacer le sujet si nécessaire à qui de droit.

Je vous partage la réflexion de Céline Piquemal (ex-membre du comité de direction de COMGEST) dans le dernier rapport trimestriel du fond qu’elle a co-fondée en 2020: Piquemal Houghton Investment.

Elle y aborde son positionnement atypique dans le contexte de baisse généralisée des marchés en faisant justement appel à des arguments factuels et historiques sur les précédentes crises.

Pour ma part, je n’ai pas encore croisé de gérants adoptant cette approche en ce moment.

PIQUEMAL HOUGHTON GLOBAL EQUITIES a écrit :

Aujourd’hui, notre positionnement est indéniablement extrêmement différent de celui des indices : nous n’avons aucune exposition au secteur de la technologie et des télécoms alors que nous sommes très présents dans des sociétés
industrielles ou détentrices d’actifs réels. Dans le même temps, nous avons une très faible exposition au marché américain alors que plus du tiers du fonds est investi dans les pays émergents, et plus spécifiquement un quart en Chine.
(…)
Nous avons sélectionné un portefeuille composé de sociétés championnes de leurs métiers respectifs, partout dans le monde, combinant croissance (16.8% attendu en 2022), qualité (20% de ROE moyen, 23% de marge opérationnelle et un ratio dette nette / EBITDA de 0.1x) et prix raisonnable (12.8x le PE des douze prochains mois contre 14.3x pour le MSCI AC World).

PH Global Equities offre ainsi aujourd’hui un portefeuille qui se traite avec une décote de 10% par rapport au MSCI AC World pour un ROE quasiment deux fois plus élevé et une
croissance très nettement supérieure (croissance attendue des profits de l’indice de 9%).

C’ est sûr que les marchés boursiers étant cycliques, à un moment, les "values", les "EM", les "rendements", les "tech", les etc …, sont plus recherchées tour à tour,…. jusqu’ au "paradigme" suivant …

   Les pendules cassées donnent toujours l’ heure à un moment donné ..
Tant mieux si c’ est au tour de ce fonds, et de son orientation, actuellement, et pour quelques temps ..Etre contrariant peut payer …

     En attendant, on peut avoir raison trop tôt ..
(Voir courbe du fond) Piquemal Houghton Global Equities Class R EUR Acc…|LU2261172451

Quant à la qualité et le profil de son PTF, ben …on n’ en sait rien … Aucun détail à ce sujet….
Piquemal Houghton Global Equities Class R EUR Acc…|LU2261172451&tab=3
Composition Piquemal Houghton Global Equities Class RC EUR Accumulation (Fonds LU2261172618) - Sicavonline
Sauf à lire dans les rapports le nom de certaines sociétés mises en avant (celles qui gagnent, pas celles qui baissent)

Bien sûr, c’ est le rôle d’ un gérant de bien habiller la mariée, mais c’ est facile de crier "j’ avais raison" (? à suivre) lorsque le vent semble enfin tourner pour lui …
Pour info, je n’ ai pas trouvé sur leur site, la trace des rapports trimestriels précédents, "présentant" aux investisseurs leurs points de vue "justifiant" une sous performance importante depuis le début de création ("à la mode" = les tech)

Attention ! Je n’ai rien contre ce fonds (que je découvre), ni contre leur vision des placements, (J’ en suis même ravie, ils pensent "comme moi"! : Voir mon PTF ringard "au temps des tech"…) mais seulement envers cette mise en avant "à présent" de leur paradigme ..

"Pour ma part, je n’ai pas encore croisé de gérants adoptant cette approche en ce moment."
On trouvera toujours émerger des gérants expliquant, justifiant leur vision, au moment où elle devient favorable;
Et on en verra de moins en moins en lumière selon les changements de paradigme (Coucou Cathie Wood, par ex)
Rares sont ceux qui publient de façon régulière, quelles que soient "les modes" …

Dernière modification par mimizoe1 (12/07/2022 22h31)


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#8221 12/07/2022 16h58

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Céline Piquemal était interviewée ce matin de BFM Business :

- Nous jouons la transition écologique, non pas les valeurs vertes que tout le monde connait, mais les sociétés industrielles et énergétiques perçues comme "sales" qui ont un rôle à jouer telles que Caterplillar , Cummins , Michelin aussi pour sa part de 50% en première monte sur les véhicules électriques"

- Notre fonds est en hausse de 4% cette année quand le marché perd 10%

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#8222 12/07/2022 18h16

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Mimiezoe1 a écrit :

Bien sûr, c’ est le rôle d’ un gérant de bien habiller la mariée, mais c’ est facile de crier "j’ avais raison" (? à suivre) lorsque le vent semble enfin tourner pour lui …

(….)

"Pour ma part, je n’ai pas encore croisé de gérants adoptant cette approche en ce moment."
On trouvera toujours émerger des gérants expliquant, justifiant leur vision, au moment où elle devient favorable;
Et on en verra de moins en moins en lumière selon les changement de paradigme (Coucou Cathie Wood, par ex)
Rares sont ceux qui publient de façon régulière, quelque soit "les modes" …

Vous avez entièrement raison!

Ceci dit mon point n’était pas de montrer que ce fond était bon dans son stock picking ou meilleur qu’un autre. Je trouvais intéressant les points mentionnés en gras et notamment sur les gagnants/perdants pré et post crise qui pour le coup est documenté.

Aujourd’hui même je me surprends à avoir le biais de revenir sur des valeurs tech qui ont sévèrement corrigé pensant que "ça remontera" étant donnés les fondamentaux alors qu’historiquement (je n’ai pas connu la crise de 2000 ou 2008 voire les précédentes) ce raisonnement semble erroné.

Un rappel salutaire?

bien à vous

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#8223 12/07/2022 19h01

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@Selden

   Je n’ai pas du tout pensé que vous présentiez ce fonds plus qu’ un autre !
Je comprends votre focus sur les points en gras, qui peuvent vous amener à réfléchir différemment ..

En plus de réflexions sur les zones et/ou secteurs , une file peut vous aider, concernant les "returns" des classes d’ actifs , par années ;(non mis à jour depuis 2020 inclus)
https://www.investisseurs-heureux.fr/t646-4
A lier avec les contextes économiques, les cygnes noirs, les politiques, les ressources, les moyens, la population, etc … au niveau macro et micro ..
 
  De quoi avoir mal à la tête pour prévoir au mieux sad


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3    #8224 14/07/2022 14h08

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Concernant la situation géopolitique on nage totalement dans l’absurdistan.  La Suisse logiquement commence à se poser des questions. Dans un article Blick.ch se pose la question L’Ukraine et Zelinsky perdent -ils peu à peu le soutien de l’Occident en évoquant que l’Urkaine ferait mieux de laisser aller des territoires russophones (Donbass, Crimée) et que la pression pour des négociations ne fera que s’accentuer avec l’hiver.
L’article a depuis été censuré comme au bon vieux temps de la Pravda mais cette fois ci en Occident : le site brick.ch est inaccessible. L’Url avait été envoyée via une relation par Linkedin.

On voit donc que le retour au réel devrait arriver après l’été: l’Occident (surtout l’Europe) se gelant de froid. Les actifs russes devraient donc augmenter après prise en compte du réel par nos politiciens payés avec nos impôts.

Paradoxalement le Jerusalem Times évoque un accord avec Israël visant à mettre la pression sur l’Iran, gros fournisseur de gaz et de pétrole. Pas sûr que la menace fonctionne après les sanctions. Nous avons affaire de plus en plus à deux blocs qui visent à être étanches, c’est tout le contraire de la mondialisation. Il faut plus que jamais trouver des courtiers qui peuvent faire des transactions dans les deux blocs…

Dernière modification par al2020 (14/07/2022 15h47)

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3    #8225 14/07/2022 14h33

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Essayez peut-être d’orthographier l’url avec un "l" : BLick.ch.

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