1 9 #1 16/02/2023 11h42
- InvestisseurHeureux
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“INTJ”
Je voudrais revenir sur cette question, car même si les Français ont du bon sens sur le sujet, des livres comme Père riche, père pauvre ont pu entraîner de la confusion.
Précisons que je suis retraité précoce depuis dix ans…
--
Idée alternative : pourquoi ne pas vivre que de locations saisonnières et voyager par le monde ?
SAUF QUE
Aspects qualitatifs
J’ai commencé à utiliser Airbnb dès 2012, bien avant que ce soit connu.
A l’époque, c’étaient des appartements qui étaient habités par leur propriétaire ou avaient été habités par leur propriétaire, qui étaient donnés en location.
Les prix étaient modérés, et les appartements bien équipés pour de la location long séjour : vous aviez de quoi cuisiner, un bon canapé, de bons oreillers…
Aujourd’hui, les appartements Airbnb n’ont souvent jamais été "habités".
Ils ont été créés pour de la location Airbnb, avec les objets les moins chers possible, provenant d’Ikea. Les canapés sont souvent des clics-claques et sont inconfortables. Les cuisines manquent d’outils basiques pour cuisiner (parfois même pas d’égouttoir pour les pâtes !) ou n’ont pas de meubles libres pour ranger ses courses. Les chaises sont les moins chères et font mal au dos… L’isolation acoustique peut être merdi###, il faut toujours venir avec des boules Quies au cas où.
Quand on ne reste que quelques jours, ça n’a pas d’importance. Mais quand on reste un ou quelques mois, les inconvénients sautent aux yeux et on sait dès le premier jour si on a eu du bol ou pas. Si pas de bol, ça veut dire un mois dans un appartement qui sera décevant.
Aspects budgétaires
Les prix Airbnb augmentent chaque année et ont augmenté de façon stratosphérique.
Cela n’a rien d’étonnant puisque vous êtes en concurrence comme locataire avec des touristes à plus fort pouvoir d’achat, comme les Allemands ou des expatriés digital nomad.
Comme les loueurs Airbnb ont tout délégué (ménage, accueil), ils ne sont plus gênés par la multiplication des séjours à court terme (ils ne se déplacent même plus), et proposent de moins en moins de réduction pour de la location au mois.
De toute façon, la demande est là, mieux vaut remplir une vingtaine courts séjours à prix élevé, qu’un seul séjour d’un mois avec une grosse réduction.
Aspects pratiques
Il suffit qu’une seule personne loue un appartement Airbnb pour un week-end, et il n’est plus disponible à la location mensuelle.
Comme la demande est forte, il faut maintenant réserver souvent un an à l’avance, pour être sûr d’avoir accès à des appartements corrects.
En 2014, je me souviens de pouvoir réserver quelques mois à l’avance, voire de pouvoir improviser des roads trips : c’est terminé aujourd’hui. Vous avez même des appartements qui sont déjà loués pour juin 2024 !
Conclusion
Pour de la location saisonnière au mois, Airbnb c’est de + en + cher, de - en - bien et de - en - pratique.
Idée alternative : je suis heureux dans ma location actuelle, je paye un faible loyer, pourquoi ne pas louer jusqu’à ma mort ?
SAUF QUE
Aléas du loyer
Vous ne savez pas comme le loyer va évoluer, en fonction de la réglementation et de l’inflation. Vous avez donc une incertitude forte sur vos dépenses.
Aléas de la qualité du bien
Si vous avez une galère, un dégât des eaux ou un gros ennui quelconque, votre qualité de vie va reposer sur la diligence de votre propriétaire (et parfois de ses descendants). Vous avez donc une incertitude sur la pérennité qualitative du bien.
Aléas sur la durée
Comme l’a vécu avec une certaine amertume Zirk/Parisien (Indemniser le locataire si congé demandé par le propriétaire pour vendre ou occuper ?), si le propriétaire veut récupérer son bien, pour le vendre ou y loger un descendant, vous devrez partir.
Ensuite, triples-incertitudes :
1) les loyers sur le secteur ont pu fortement augmenter, et être devenus bien supérieurs à ce que vous pouvez payer ;
2) il peut simplement ne plus y avoir de biens disponibles à la location,
3) avec votre statut de retraité précoce, en zones tendues, vous serez exclu du marché locatif, les propriétaires préférant louer à des CDI ou fonctionnaires pour avoir l’assurance loyer impayés.
Le retraité (précoce ou non) propriétaire de sa résidence principale
Aspect qualitatif
Il peut tout organiser comme il veut : insonoriser, faire des travaux énergétiques, avoir son canapé, sa cuisine, ses oreillers, sa décoration…
Aspect budgétaire
Il maîtrise ses remboursements de prêts (à taux fixe).
MAIS
Il ne maîtrise pas l’augmentation de la taxe foncière. C’est tout de même une incertitude moindre que des loyers (Airbnb ou via le marché locatif standard).
Il doit régulièrement entretenir son bien immobilier, et selon le type de bien, notamment une vieille maison, cela peut coûter cher, très cher. Ceci doit être anticipé : on peut à l’achat savoir à peu près si un bien immobilier va être une galère à entretenir ou pas. Il faut le budgéter ! Une très grosse maison n’est généralement pas un bon plan… Vingt fenêtres à changer coûtent + chères que dix !
Pour voyager l’hiver, il faudra payer à la fois le coût de la location Airbnb + les remboursements du prêt de la résidence principale si elle n’est pas finie de rembourser : selon le montant de la retraite, cela peut coincer.
Le retraité (précoce ou non) propriétaire de sa résidence principale et d’une résidence secondaire
C’était ce que faisaient les bourgeois avant : un bien à la ville, un bien à la campagne.
La résidence secondaire est passée de mode et avait été matraquée sous François Hollande.
Mais vu l’évolution Airbnb, elle pourrait bien retrouver des atouts…
Apparté : le tourisme de masse et la globalisation ont pourri bcp de choses
Avec le tourisme de masse, en une dizaine d’années, nous avons eu :
1) une uniformisation des grosses villes (les mêmes magasins Primark, H&M, McDonalds, etc. dans les avenues), les mêmes types de restaurants, bars lounges et autres gastrobars avec des concepts déjà vus et archi revus (et la même musique de mer## à chaque fois),
2) des touristes partout où même à l’étranger vous entendez parler allemand, français, anglais, plutôt que la langue locale,
3) des coins typiques qui sont de moins en moins typiques, notamment les marchés couverts, qui finissent par être désertés par les locaux et remplacés par des commerçants de jus de fruits, abondance de magasins souvenirs ou de cochonneries,
4) une basse saison touristique qui n’existe quasiment plus : il n’y a plus que la haute saison et moyenne saison.
Si un endroit est bien une année, rien ne garantit que l’année suivante il n’aura pas été pourri. Tout va très vite, et les bons plans des guides touristiques deviennent vite des mauvais plans puisqu’ils génèrent un afflux de touristes.
Tout cela fait que, de mon point de vue, à part pour acheter le soleil, il est de moins en moins "sympa" de voyager, ce qui me ramène au point précédent de la Résidence Secondaire…
Voici mes réflexions actuelles…
Mots-clés : airbnb, retraité, résidence principale
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