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2 #1 29/08/2017 12h57
- parisien
- Membre (2010)
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Les baux anciennement appelés loi 1989 prévoient que le propriétaire peut, moyennant un préavis de 6 mois et le respect d’un certain formalisme, donner congé au locataire au terme du bail de 3 ou 6 ans:
- pour vendre
- ou pour y loger lui-même ou un de ses ascendants ou descendants
Ce sont des congés qui sont légitimes, du moins tant que le propriétaire agit de bonne foi, sans par exemple prétexter une occupation par lui-même, qui sera en réalité fictive ou de très courte durée.
Il n’empêche que dans le cas de la résidence principale, ce genre de congés est un désagrément majeur pour le locataire, obligé avec sa famille de déménager et aussi de subir des surcoûts, comme:
- coût de la société de déménagement, s’il y fait appel
- frais de l’agence immobilière pour la location du nouveau logement, généralement 40 à 100% d’un loyer mensuel.
Je propose donc qu’une loi à venir oblige le propriétaire donnant un de ces deux congés, à verser au locataire, lors de son départ, une indemnité forfaitaire de trois mois de loyers hors charges, sauf exceptions évidentes:
- si le locataire se porte acquéreur du logement (cas du congé pour vente)
- si le locataire reste illégalement dans les lieux à la fin du préavis, même d’une seule journée (incitation forte pour le locataire à respecter le congé et de partir).
Qu’en pensez-vous?
Mots-clés : congé pour occupation par propriétaire, congé pour vente, résidence principale
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#2 29/08/2017 13h21
- tikou
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J’ai été moi même sorti d’un appartement à Paris de cette façon.
Le propriétaire m’avait proposé de récupérer son appartement 1 an avant la fin du bail des 3 ans et était prêt à négocier quelques mois de loyer contre cela.
J’ai refusé car ce n’était pas possible pour moi à ce moment là ; lorsque l’huissier est venu à bail + 3 ans - 6 mois pour m’indiquer que le propriétaire voulait récupérer son bien je n’étais pas pris par surprise.
J’aurais sans doute pu faire traîner pour des raisons de forme juridique et obliger le propriétaire à repartir sur un nouveau bail mais je m’étais fait à l’idée que je devrai partir.
Pour moi çà fait partie du contrat initial : 3 ans de location avec un risque de devoir partir avec un préavis de 6 mois au bout des 3 ans. Il me semble normal que le propriétaire ait des fenêtres d’opportunités pour récupérer son bien.
Demander au propriétaire de payer une soulte au locataire au moment de son départ pour payer ses frais de déménagement/relocation me paraît trop changer l’équilibre du contrat.
Il serait peut-être plus juste de dire :
- le locataire ne peut pas être délogé pendant 3 ans
- au délà de 3 ans, moyennant un préavis de 6 mois et une soulte, le propriétaire peut récupérer son bien quant il veut sans être tenu par des cycles de 3 ans
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#3 29/08/2017 13h33
- parisien
- Membre (2010)
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@tikou: dans un bail commecial (murs de commerces), le propriétaire donnant congé au locataire doit lui verser une indemnité très élevée, bien plus que 3 mois de loyers, pour compenser la perte du fond de commerce.
Pour le locataire de sa résidence principale, il y a là-aussi un désagrément majeur et des surcoûts importants. Pourquoi ne pas obliger le propriétaire à les indemniser, par un montant pas très élevé (3 mois de loyers), d’autant que c’est lui qui a pris cette décision?
Le système actuel non seulement ne compense pas le préjudice mais crée une lotterie entre :
- locataires qui n’ont pas eu de chance vs. locataires qui ont eu la chance de ne jamais recevoir de congés
- locataires de personnes physiques, à qui ce genre de mauvaises plaisanteries peut arriver tous les 3 ans vs. locataires de personnes morales, qui sont tranquilles pour 6 ans et en plus risquent un seul cas de congé (pour vente) et pas le deuxième (pour occupation par le propriétaire).
Inutile de le préciser: le locataire "intelligent" que j’essaie d’être a loué auprès d’une personne morale … Je ne tiens pas tous les 3 ans à risquer d’être mis à la porte avec ma famille …
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#4 29/08/2017 13h34
- Setanta
- Membre (2015)
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Déjà qu’il est compliqué pour un propriétaire de reprendre possession de son bien pour des congés légitimes (vous le dites vous même 6 mois minimum) pourquoi devrait-il en plus payer une indemnité ?
Cela fait partie des risques de la location pour le locataire, tout comme le propriétaire en assume certains autres (risque de non paiement, risque de dégradation etc.) pour lesquels cela pour lui coûter plus cher que 3 mois de loyers et qu’il ne pourrait jamais revoir potentiellement.
Je comprends le fond du problème en terme de tracas pour le locataire, mais pas l’objectif de ce genre de mesure si ce n’est continuer à alourdir par la loi un rapport de force déjà défavorable.
Pourquoi ne pas appliquer la corollaire ? en cas de congé donné par le locataire, ce dernier devra payer une indemnité au propriétaire car cela lui augmente ses frais pour retrouver un autre locataire ?
Setanta
PS : je ne trouve pas de stats en quelques minutes sur le nombre de propriétaires donnant congés à ses locataires par an, mais je pense que cela reste une exception dans des cas particuliers (divorce, jeune qui démarre ses études, etc.)
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#5 29/08/2017 13h44
- parisien
- Membre (2010)
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Setanta a écrit :
Déjà qu’il est compliqué pour un propriétaire de reprendre possession de son bien pour des congés légitimes (vous le dites vous même 6 mois minimum) pourquoi devrait-il en plus payer une indemnité ?
Cela fait partie des risques de la location pour le locataire, tout comme le propriétaire en assume certains autres (risque de non paiement, risque de dégradation etc.) pour lesquels cela pour lui coûter plus cher que 3 mois de loyers et qu’il ne pourrait jamais revoir potentiellement.
Les risques que vous citez ne sont pas comparables:
- les risques du propriétaires découlent d’un locataire ne respectant pas ses obligations, qui peut être poursuivi et qui surtout n’aura jamais l’indemnisation dont je parle
- le risque du locataire (être mis à la porte, du fait du propriétaire, alors que le locataire a toujours respecté ses obligations) conduit à un préjudice, qui doit être indemnisé.
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#6 29/08/2017 14h02
- Setanta
- Membre (2015)
- Réputation : 60
C’est vrai, vu sous cet angle, cela paraît logique.
Je reste sceptique tout de même sur la vision un peu simpliste. N’oubliez pas dans votre exemple des baux commerciaux, qu’en règle générale ils sont beaucoup plus contraignants en terme financier pour le locataire qu’un bail d’habitation (droit au bail, TF en général à charge du preneur etc.)
Il me semble qu’il faudrait des contreparties à cette proposition qui ne va que dans un sens.
Par ailleurs que pensez-vous de ma question précédente :
"Pourquoi ne pas appliquer la corollaire ? en cas de congé donné par le locataire, ce dernier devra payer une indemnité au propriétaire car cela lui augmente ses frais pour retrouver un autre locataire ?"
Setanta
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#7 29/08/2017 14h06
- Job
- Membre (2010)
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parisien a écrit :
- le risque du locataire (être mis à la porte, du fait du propriétaire, alors que le locataire a toujours respecté ses obligations) conduit à un préjudice, qui doit être indemnisé.
Je suis propriétaire bailleur, et même si nos locataires ont tjrs respecté leurs obligations, je n’aurai aucun scrupule à le(s) remplacer par un de mes enfants ou ascendant, si c’est notre intérêt familial ! (à condition bien sûr de respecter les délais légaux et de faire les choses dans les règles !)
Ni Far West (même à l’Ouest du Pecos, ni Abbé Pierre !
Ericsson…! Qu'il entre !
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#8 29/08/2017 14h12
- parisien
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Setanta a écrit :
que pensez-vous de ma question précédente :
"Pourquoi ne pas appliquer la corollaire ? en cas de congé donné par le locataire, ce dernier devra payer une indemnité au propriétaire car cela lui augmente ses frais pour retrouver un autre locataire ?"
Je reconnais qu’il y a là parfois aussi un préjudice, cette fois pour le propriétaire, MAIS :
- il est bien plus faible (pas de coût de démangement, pas de désagrément pour toute la famille obligée d’aller ailleurs) et correspond juste au frais de recherche d’un nouveau locataire
- et ce coût me semble normal à faire assumer au propriétaire (le business du propriétaire comprend normalement la recherche d’un locataire tous les X années, car on ne peut supposer qu’un locataire va rester 20 ans, ce dernier cas d’ailleurs n’arrangera pas forcément les affaires du propriétaire, car le loyer sur le long terme peut augmenter comme le niveau de vie, alors que le loyer d’un locataire en place augmente seulement comme l’inflation. Or sur le long terme, le niveau de vie progresse bien plus que l’inflation)
En conclusion, pas d’indemnisation à prévoir au bénéfice du propriétaire, sauf peut-être dans les cas où le locataire exagère, du type départ avant un an non motivé par une raison sérieuse (étudiant ayant précisé à l’avance qu’il est là pour une courte durée, chômage, …) énumérée dans la loi.
Job a écrit :
parisien a écrit :
- le risque du locataire (être mis à la porte, du fait du propriétaire, alors que le locataire a toujours respecté ses obligations) conduit à un préjudice, qui doit être indemnisé.
Je suis propriétaire bailleur, et même si nos locataires ont tjrs respecté leurs obligations, je n’aurai aucun scrupule à le(s) remplacer par un de mes enfants ou ascendant, si c’est notre intérêt familial ! (à condition bien sûr de respecter les délais légaux et de faire les choses dans les règles !)
Et le congé pour vente, qu’en pensez-vous? normal de mettre le locataire à la porte sans petite indemnisation?
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#9 29/08/2017 14h16
- Kili
- Membre (2015)
- Réputation : 14
Le contrat est clair dès le départ 3 ans renouvelable. Le locataire sait à quoi s’en tenir. Il n’y a préjudice que si le contrat n’est pas remplit par l’une des parties.
Je serais plus ouvert pour la proposition de Tikou. Rendre possible (avec l’accord du locataire) la fin de bail après 3 ans, avec un préavis de 6 mois sans attendre le nouveau renouvellement de bail et cela en prévoyant une indemnité fixe.
Dans ce cas on dérogerait au contrat initial, mais le locataire pourrait y trouver un intérêt.
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#10 29/08/2017 14h36
- parisien
- Membre (2010)
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Vos réponses assez négatives, émanant de propriétaires mais aussi curieusement de locataires, relèvent en partie selon moi d’un conservatisme bien français: pourquoi changer la loi actuelle, même si elle peut être injuste parfois, à partir du moment où le nombre de personnes lésées n’est pas énorme.
Mais pour moi, l’injustice ne cesse pas de l’être si elle affecte un relativement petit nombre.
Cela me rappelle l’affaire du préavis de trois mois - absurde, car trop long - que le locataire devait donner, même en zone très tendue, au propriétaire.
Cela exposait le locataire à se retrouver pendant un ou deux mois, locataire de deux logements à la fois, d’où surcoût ou avec le risque d’être à la rue, s’il avait voulu éviter cela en donnant son congé avant d’avoir trouvé ailleurs;
et ce, alors même qu’il était évident que dans une zone très tendue comme Paris, et à l’exception (et encore) des logements très haut de gamme à 5000 ou 7000€ de loyer mensuel, le propriétaire n’avait pas besoin de 3 mois pour relouer.
Et pourtant, mon idée de raccourcir le préavis dans les zones tendues à un mois n’avait pas recueilli les faveurs de ce forum …
Un ou deux ans plus tard, la loi ALUR (dont je ne défends pas les autres dispositiosn) a bien raccourci le préavis et maintenant, personne ne trouve choquant un préavis à Paris d’un mois seulement.
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#11 29/08/2017 15h01
- Camille75
- Membre (2016)
- Réputation : 2
Je pense, d’une part, que les locataires sont extrêmement bien protégés, et d’autre part, qu’une telle mesure risquerait de décourager certains bailleurs de louer leur bien.
Quid du propriétaire ayant des enfants adolescents et qui met un bien en location sachant que ses enfants en auront probablement besoin pour leurs études ? S’il doit payer une indemnité pour récupérer son bien, cela en dissuadera probablement certains de le mettre sur le marché en attendant.
La marge de manœuvre pour récupérer son bien est déjà suffisamment faible comme cela (tous les 3 ans + formalisme).
Dans ce cas, et comme suggéré, il faudrait aussi mettre une indemnité à la charge du locataire qui donne son congé au bout de 2 mois sans avoir été honnête dès le début avec son bailleur en lui disant qu’il n’avait en fait besoin du logement que pour une courte durée. Cela fait aussi des frais pour le propriétaire, notamment pour ceux qui passent par une agence.
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#12 29/08/2017 15h06
- Rastignac
- Membre (2015)
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@Parisien
Je pratique la location meublée, et j’approuve votre proposition de réforme d’indemnité de départ pour le motif de vente du bien, car de grosses sommes sont en jeu, et en fait ces trois mois représentent peu de choses par rapport à la rentrée prévue. Un logement loué vaut sur le marché en moyenne 10% de moins qu’un logement vide. Le gain de temps peut valoir largement la perte de loyer (prêt relais, certitude du départ du locataire qui ne va pas jouer la montre etc.). Il me semble que Duflot a annulé cette disposition de congé pour vente lors de son passage désastreux au ministère du logement.
Je suis plus réservé sur l’indemnité de trois mois de congé pour se loger soi-même ou un membre de la famille. En effet, en province, certains petits bailleurs ne roulent pas sur l’or et l’offre de logement est bien plus large que dans une très grande ville. Aussi un mois de délai suffit pour ce motif, et il faut dire qu’assez souvent il existe des accords "privés" entre bailleur et locataire sur le départ pour éviter la procédure…
Rastignac
Dernière modification par Rastignac (29/08/2017 17h49)
“L'épargne est une magnifique réalité, spécialement quand nos parents l'ont pratiquée.” Mark Twain…
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#13 29/08/2017 15h21
- M07
- Membre (2015)
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Bonjour !
Je suppose que le pseudo "Parisien" correspond à quelqu’un qui s’intéresse à Paris (uniquement ?). Mais les lois s’appliquant à tout le pays, je réagis à cette assertion :
Parisien a écrit :
le propriétaire n’avait pas besoin de 3 mois pour relouer.
Dans ma ville de 7000 habitants, il y a plusieurs centaines d’appartements inoccupés et pour lesquels la recherche de locataires est une activité qui laisse peu d’espoir à des propriétaires déjà matraqués par des demandes administratives de prouver que leurs biens sont effectivement disponibles dans des conditions "normales".
Sinon, indemniser pour un "congé pour départ" rencontre mon accord, mais à condition de supprimer les autres contraintes qui existent actuellement, comme l’obligation, pour le propriétaire, de reloger dans (ou trouver) un habitat équivalent, en termes de loyer, standing, accès et situation.
J’ai été confronté à ce cas il y a quelques mois ("locataires inamovibles"), et cela avait été particulièrement difficile à gérer.
M07
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#14 29/08/2017 15h24
- parisien
- Membre (2010)
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Le post de Rastignac m’a incité à regarder de plus près la loi ALUR.
A priori (je n’ai pas complètement approfondi), le congé pour vente a été supprimé, sauf à l’échéance du bail initial.
Autrement dit, si un locataire signe son bail en 2017 avec un propriétaire personne physique, il peut être "congédié" en 2020 seulement (avec les six mois de préavis) pour vente, mais pas en 2023 ni 2026, …
Donc effectivement, une fois passé le premier renouvelement, il ne risque plus d’être mis à la porte pour vente. Voilà un grand progrès. Je n’en demandais pas tant et réclamais seulement pour le malheureux locataire une petite indemnité.
Quant à ceux qui s’y sont opposés ci-dessus, qu’ils sachent que depuis la loi ALUR, la loi est plus dure que ce que je préconisais, du moins pour le congé pour vente.
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#15 29/08/2017 16h12
- Bernard2K
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Parisien, déjà, il y a beaucoup d’approximations dans vos propos :
- avant le raccourcissement du préavis à 1 mois en zone tendue, il y avait déjà de nombreux motifs de préavis réduit à 1 mois, notamment liés à l’emploi (premier emploi, mutation, perte d’emploi…).
- avant le raccourcissement du préavis à 1 mois en zone tendue, il y avait déjà la possibilité que le bailleur reloue plus tôt. Le locataire pouvait dire ou écrire, en substance "je vous donne congé le 15/04, je dois 3 mois de préavis mais ça m’arrangerait beaucoup que le logement soit reloué dès le 15/05 car je n’en aurai pas l’usage après cette date".
Dans ce cas, le logement pouvait être reloué par le bailleur dès le 15/05 et le locataire précédent ne payait qu’un mois de loyer. Cela vient de l’article 15 de la loi de 1989 : "[le locataire] est redevable du loyer et des charges concernant tout le délai de préavis si c’est lui qui a notifié le congé, sauf si le logement se trouve occupé avant la fin du préavis par un autre locataire en accord avec le bailleur."
Il n’est d’ailleurs pas rare dans cette situation que ce soit le locataire sortant qui présente le locataire suivant, puisque c’est dans son intérêt.
- le congé pour vendre peut être donné à chaque échéance du bail. Votre idée qu’il n’est pas valable à l’échéance des renouvellements est de la science-fiction. Citez le passage de la loi de 1989 qui justifie ce que vous dites, et je vous montrerai que vous ne l’avez pas compris correctement.
Sur votre proposition elle-même :
- même en tant que locataire, je ne suis pas d’accord. Le risque de devoir quitter le logement fait partie des règles de la location, on l’accepte quand on loue. Si le locataire a dû mal à faire face aux dépenses de relogement, il peut y avoir des aides de nature sociale, mais ce n’est pas au bailleur de faire du social.
- les règles encadrant le congé donné par le bailleur sont déjà extrêmement protectrices.
- à quoi ça sert de faire des propositions de loi sur un forum ? Ce sont les parlementaires qui font les propositions de loi. Si vous croyez vraiment à votre idée, envoyez-là à votre député, ça sera plus utile que de poster sur un forum !
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#16 29/08/2017 22h28
- Franc23
- Membre (2015)
- Réputation : 36
A trop vouloir protéger les locataires, cela finit pas se retourner contre eux. Voir par exemple les contraintes de relogement pour certains locataires agés de plus de 65. Maintenant plus personne ne veut leur louer de logement.
Les locataires en zone tendue ont 1 mois de préavis à donner (sur ce point je suis d’accord. Et je le pratiquais avant que le législateur intervienne)
Sans aucun motif à donner
Le bailleur doit donner 6 mois de préavis.
Et encore pas n’importe quand : à chaque échéance triennale.
Et encore pas parce que ça lui chante comme le locataire mais dans 3 cas seulement :
Vente
Reprise pour loger
Juste motif (là, accrochez-vous si vous voulez vous en prévaloir).
L’inégalité est totale et patente. Une indemnisation pour les locataires ?
Vous n’êtes pas sérieux Parisien
Dernière modification par Franc23 (29/08/2017 22h59)
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#17 29/08/2017 22h42
- Bernard2K
- Membre (2015)
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Franc23 a écrit :
Les locataires en zone tendue ont 1 mois de préavis à donner (sur ce point je suis d’accord. Et je le pratiquais avant que le législateur intervienne)
Sans aucun motif à donner
Pardon de vous corriger sur ce point de détail, mais justement si, le locataire un motif à donner.
L’article 15 de la loi de 1989 dit :
"Le locataire souhaitant bénéficier des délais réduits de préavis mentionnés aux 1° à 5° précise le motif invoqué et le justifie au moment de l’envoi de la lettre de congé. A défaut, le délai de préavis applicable à ce congé est de trois mois."
Il faut donc que le locataire cite l’un des 5 motifs listés dans la loi ; en l’occurrence, le fait que le logement soit situé en zone tendue.
Exemple très concret de rédaction du courrier du locataire demandant à bénéficier du délai réduit de 1 mois en zone tendue :
Je souhaite bénéficier du délai de préavis réduit à 1 mois, en application de l’article 15 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989, au motif que le logement est situé dans « les zones d’urbanisation continue de plus de 50 000 habitants où il existe un déséquilibre marqué entre l’offre et la demande de logements, entraînant des difficultés sérieuses d’accès au logement sur l’ensemble du parc résidentiel existant », dites « zones tendues », conformément au décret n° 2013-392 du 10 mai 2013.
On pourrait faire plus simple et plus court : "Je souhaite bénéficier du délai de préavis réduit à 1 mois, au motif que le logement est situé dans une zone tendue", mais en tout cas il faut citer le motif.
A part ce détail, je suis d’accord avec le fond de votre message.
Signé : le pinailleur de service !
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#18 29/08/2017 22h47
- Franc23
- Membre (2015)
- Réputation : 36
J’ajoute Parisien que le parallèle que vous établissez avec les baux commerciaux n’a pas lieu d’être.
Le bail commercial laisse généralement beaucoup plus de dépenses à la charge du locataire que le bail d’habitation entièrement encadré (aménagements, mise aux normes, taxe foncière).
Il est donc normal qu’une contrepartie existe.
Et le preneur d’un bail commercial qui ne paye plus est dehors en 6 mois. Le preneur d’un bail d’habitation en 18 mois.
Dernière modification par Franc23 (30/08/2017 15h04)
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#19 30/08/2017 00h39
- parisien
- Membre (2010)
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Bernard2K a écrit :
Parisien, déjà, il y a beaucoup d’approximations dans vos propos :
Non, il n’y a aucune approximation. En fait, vous me reprochez des points comme de ne pas avoir donné certains détails de la loi 1989, que je connais bien sûr mais qui ne sont absolument pas utiles au débat ici !
Vous agissez donc en troll, auquel il ne faut surtout pas répondre, pour ne pas faire perdre du temps à tout le monde.
Quant à tous les autres personnes qui pensent différemment de moi sur le sujet, c’est tout à fait votre droit.
Mais il se trouve que l’Histoire vous a déjà dépassé, comme il y a quelques années au sujet du préavis du locataire, que je souhaitais raccourcir à un mois dans les zones tendues, ce dont certains sur ce forum ne voulaient pas. Eh bien, la loi Alur l’a fait, et aujourd’hui personne ne remet plus en cause le préavis réduit en zone tendue.
Je voudrais que le propriétaire ne puisse plus donner de congé pour vente au locataire d’une résidence principale, sauf à indemniser les surcoûts de ce dernier, par une somme forfaitaire de trois mois de loyers.
Cela ne vous convient pas. Hélas pour vous, la loi Alur fait "pire" que ma proposition. Certes, elle ne prévoit pas d’indemnisation, mais interdit carrément le congé pour vente, sauf une seule fois, à la première échéance du bail. Passé cette date, le congé pour vente est interdit.
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#20 30/08/2017 06h30
- andreiev
- Membre (2012)
- Réputation : 15
parisien, je sillonne Internet depuis 30 minutes à la recherche de la confirmation de votre "scoop" du congé pour vente possible une seule fois : en vain… La loi ALUR a modifié le congé pour vente dans le cas d’un bailleur qu vient d’acquérir le logement loué, mais je ne trouve rien d’autre.
Avez-vous un lien ?
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7 #21 30/08/2017 07h50
- Bernard2K
- Membre (2015)
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parisien a écrit :
Bernard2K a écrit :
Parisien, déjà, il y a beaucoup d’approximations dans vos propos :
Non, il n’y a aucune approximation. En fait, vous me reprochez des points comme de ne pas avoir donné certains détails de la loi 1989, que je connais bien sûr mais qui ne sont absolument pas utiles au débat ici !
Vous agissez donc en troll, auquel il ne faut surtout pas répondre, pour ne pas faire perdre du temps à tout le monde.
1) Sur la durée du préavis du congé donné par le locataire, c’est vous qui avez choisi de faire une longue digression sur ce point alors que ce n’était pas le sujet du fil : "Cela me rappelle l’affaire du préavis de trois mois - absurde, car trop long - que le locataire devait donner, même en zone très tendue, au propriétaire.(…)"
Si vous démarrez un "hors sujet", ne vous étonnez pas qu’on vous réponde sur ce nouveau sujet que vous lancez ; surtout quand vous utilisez des arguments fallacieux dans ce hors sujet aussi…
Vous récidivez d’ailleurs dans le hors sujet, dans votre tout dernier message : "il y a quelques années au sujet du préavis du locataire, que je souhaitais raccourcir à un mois dans les zones tendues, ce dont certains sur ce forum ne voulaient pas. Eh bien, la loi Alur l’a fait, et aujourd’hui personne ne remet plus en cause le préavis réduit en zone tendue."
2) Vous écrivez : "certains détails de la loi 1989, que je connais bien sûr" : voici un bel exemple de "j’ai raison même quand j’ai tort" et "je suis expert universel donc je connais tout, même ce que j’ignore".
Concernant le congé pour vente (qui est bien dans le sujet puisqu’il s’agit de préserver le locataire d’un congé donné par le bailleur), vous avez écrit :
le congé pour vente a été supprimé, sauf à l’échéance du bail initial.
Autrement dit, si un locataire signe son bail en 2017 avec un propriétaire personne physique, il peut être "congédié" en 2020 seulement (avec les six mois de préavis) pour vente, mais pas en 2023 ni 2026, …
Je vous ai écrit que c’est faux, mais au lieu de vérifier, vous récidivez dans votre dernier message :
Hélas pour vous, la loi Alur fait "pire" que ma proposition. Certes, elle ne prévoit pas d’indemnisation, mais interdit carrément le congé pour vente, sauf une seule fois, à la première échéance du bail. Passé cette date, le congé pour vente est interdit.
J’explique, non pas pour vous (puisque vous êtes hérmétique à toute remise en cause vu que vous avez toujours raison!) mais pour les autres lecteurs :
Depuis la loi ALUR, la nouveauté sur ce point est la suivante : l’acheteur d’un logement loué ne peut donner congé pour vente à la première échéance du bail en cours, si celle-ci tombe moins de 3 ans après son achat. Ainsi, dans votre exemple, bail signé en 2017, appartement vendu à un autre bailleur propriétaire physique en 2018, interdiction à celui-ci de donner congé pour vente en 2020, mais congé pour vente possible en 2023, 2026 etc. Donc contresens total de votre part, puisque c’est sur la première échéance du bail que le locataire est protégé, absolument pas sur les suivantes ; et seulement si l’appartement a changé de mains entre bailleurs.
Si le logement n’est pas vendu entre bailleurs, la loi ALUR n’a absolument rien changé sur ce point : bail signé en 2017 (et pas de vente du logement à un autre bailleur) -> le bailleur peut donner congé pour vente en 2020 tout comme en 2023, 2026, etc.
Ceux qui voudraient approfondir peuvent lire par exemple cette explication : LOI ALUR et location immobilière : le congé pour reprise et le congé pour vendre | Chambre de Paris
Ou tout simplement, lire l’article 15 de la loi de 1989, dans sa version en vigueur, post-ALUR.
De toute façon, une lecture attentive et compétente des textes ne peut pas produire une autre interprétation. Pour votre interprétation erronée, on dirait que vous avez fait 20 secondes de recherche Google et avez retenu (de travers) ce qui vous arrangeait dans votre argumentation…
Votre comportement sur ce fil : j’ai toujours raison, je ne vérifie pas mes assertions même quand on me pointe que c’est faux, je reproche aux autres le hors sujet que j’ai moi-même lancé et j’en profite pour les traiter de troll, je convoque le sens de l’Histoire (avec une majuscule bien sûr) qui me donne raison à moi donc tort à tous les autres…
Je laisse les lecteurs attentifs déterminer, si quelqu’un se comporte ici en troll, de qui il s’agit.
Dernière modification par Bernard2K (30/08/2017 08h17)
Il faut que tout change pour que rien ne change
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3 #22 30/08/2017 11h23
- parisien
- Membre (2010)
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Je vous ré-explique pourquoi vote post était assimilable à du troll. Un exemple parmi d’autres:
Bernard2K a écrit :
Parisien, déjà, il y a beaucoup d’approximations dans vos propos :
- avant le raccourcissement du préavis à 1 mois en zone tendue, il y avait déjà de nombreux motifs de préavis réduit à 1 mois, notamment liés à l’emploi (premier emploi, mutation, perte d’emploi…).
OK, c’est vrai, et alors? Ce genre de digressions est à éviter, car hors sujet et fait perdre du temps à tout le monde.
Et d’autant plus déplaisant et malpoli que vous parlez d’approximations, car j’ai omis de citer des points hors sujet (!) et d’ailleurs archiconnus (et que je connais, comme la plupart des personnes: qui ne connaissait, au moins vaguement, que pendant les quelques années avant la loi Alur, on pouvait déjà bénéficier du préavis d’un mois en cas de déménagement suite à une mutation ou perte d’emploi? mais encore une fois c’est HS)
En tout cas le but de cette file n’est pas de dresser l’historique de la loi de 1989 sur les trente dernières années, sauf à ouvrir une autre file pour ceux que cela intéresse.
Et comme je ne vais pas perdre mon temps à discuter avec un troll aussi malpoli, je ne vais pas poursuivre plus loin, sauf à signaler que mon interprétation rapide hier de l’évolution du congé pour vente était erronnée. (contrairement à cet toll, je sais reconnaitre rapidement mes - rares - erreurs hahaha)
Cela ne change rien à la nécessité - selon moi - d’indemniser un locataire qui se fait mettre dehors (congé pour vente). Cela se fera un jour, tout comme le préavis réduit à un mois en zone tendue a fini par s’imposer et que plus personne ne pense sérieusement revenir en arrière.
Dernière modification par parisien (30/08/2017 11h47)
Hors ligne
#23 31/08/2017 08h01
- Bernard2K
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parisien a écrit :
Je vous ré-explique pourquoi vote post était assimilable à du troll. Un exemple parmi d’autres:
Bernard2K a écrit :
Parisien, déjà, il y a beaucoup d’approximations dans vos propos :
- avant le raccourcissement du préavis à 1 mois en zone tendue, il y avait déjà de nombreux motifs de préavis réduit à 1 mois, notamment liés à l’emploi (premier emploi, mutation, perte d’emploi…).OK, c’est vrai, et alors? Ce genre de digressions est à éviter, car hors sujet et fait perdre du temps à tout le monde.
Et d’autant plus déplaisant et malpoli que vous parlez d’approximations, car j’ai omis de citer des points hors sujet (!) et d’ailleurs archiconnus (et que je connais, comme la plupart des personnes: qui ne connaissait, au moins vaguement, que pendant les quelques années avant la loi Alur, on pouvait déjà bénéficier du préavis d’un mois en cas de déménagement suite à une mutation ou perte d’emploi? mais encore une fois c’est HS)
En tout cas le but de cette file n’est pas de dresser l’historique de la loi de 1989 sur les trente dernières années, sauf à ouvrir une autre file pour ceux que cela intéresse.
Je comprends mieux. Vous me reprochez d’avoir cité les raisons qui faisaient que le préavis était souvent plus court que 3 mois ; raisons hyper connues et hors sujet d’après vous.
Je ne cherchais pas à "faire l"historique de la loi 1989 sur 30 ans" comme vous le dites avec une mauvaise foi évidente. Voici les raisons pourquoi je citais ces éléments.
A propos du préavis de 3 mois, vous ne citiez QUE le préavis de 3 mois, sans évoquer ni même effleurer le fait que de nombreuses solutions existaient pour le "neutraliser". D’après vous, je cite, le locataire était exposé à se "retrouver pendant un ou deux mois, locataire de deux logements à la fois, d’où surcoût ou avec le risque d’être à la rue" ; vous ne citiez pas d’autre alternative : soit payer 1 à 2 mois de loyer inutilement, soit prendre le risque d’être à la rue. Pauvre locataire coincé dans ce terrible dilemme, cette terrible injustice !
En fait les mécanismes permettant d’éviter cette situation étaient nombreux ; j’ai déjà cité :
- les 4 premiers motifs de préavis réduit (motifs de changement ou perte d’emploi, de santé…)
- la possibilité que le bailleur reloue avant la fin du préavis, ce qui dispense le locataire du paiement du loyer restant.
J’avais oublié de citer d’autres solutions :
- tout d’abord, la possibilité que le locataire s’organise en conséquence : préavis de 3 mois, donc rechercher un logement libre dans 3 mois.
- mais aussi la possibilité de sous-louer pendant le préavis (avec l’accord du proprio si l’on voulait rester dans la légalité). A Paris par exemple, il est clair qu’il était facile de sous-louer durant le préavis si pour une raison X ou Y le proprio ne voulait pas remettre durablement en location durant le préavis.
Au total, en zone tendue, des locataires payant 1 ou 2 mois de loyers inutilement à cause de la durée du préavis, ça ne devait pas être très fréquent !
Ainsi, je ne donnais ces explications et détails que pour montrer que votre argumentation était fallacieuse de par le fait que vous présentiez uniquement le préavis de 3 mois ; et uniquement le dilemme "être locataire de 2 logements (et payer inutilement 2 loyers) OU BIEN prendre le risque d’être à la rue", sans évoquer ne serait-ce que brièvement qu’il existait de nombreuses alternatives pour éviter cette situation.
Après, je suis bien d’accord pour dire que le préavis réduit à 1 mois en zone tendue est une bonne chose pour le locataire ; mais il est fallacieux de prétendre qu’avant l’institution de ce préavis réduit, les locataires étaient coincés dans le dilemme que vous citez, alors que les solutions pour l’éviter étaient nombreuses.
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#24 31/08/2017 09h34
- parisien
- Membre (2010)
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Même si cette discussion n’a plus qu’un intérêt historique puisque le préavis de 3 mois en zone tendue a été fort heureusement réduit à un mois, certains cotinuent sur ce point de me lancer des accusations en m’accusant de mauvaise foi.
Je préfère charitablement penser que leur attitude est due à leur ignorance plutôt qu’à une volonté de nuire (accuser son interlocuteur, "parisien" en l’occurence, de mauvaise foi alors qu’on est soi même de mauvaise foi).
Un exemple pour montrer à quel point le préavis de trois mois était injuste pour le locataire dans une zone tendue, disons Paris:
Un locataire pouvait légitimement vouloir déménager à l’intérieur de la région parisienne sans que cela corresponde à un chômage ou une mutation, par exemple pour s’agrandir (arrivée d’un nouvel enfant) ou parce que son logement actuel se révèle trop cher ou plein de nuisances que le locataire n’avait pas vues avant son entrée dans les lieux (cas assez fréquent à Paris, où le locataire, sous pression, loue vite sans forcément avoir tout vérifié au prélable).
Et là le locataire se retrouvait coincé:
- il ne pouvait pas donner son congé puis se mettre à chercher, car en zone tendue comme Paris, il n’est pas sûr de trouver et de signer un nouveau bail avant trois mois. D’où risque de se retrouver à la rue
- en donnant son congé après la signature du nouveau bail, il se retrouvait à payer trois mois de double loyer, car les solutions préconisées par Bernard2K sont risibles, par exemple:
- sous-louer avec besoin de l’accord du propriétaire. Qui va être intéressé de sous-louer un appartement familial pendant trois mois seulement?
- trouver et présenter au propriétaire un candidat locataire pour occuper l’ancien logement dès le départ du locataire? Là aussi risible en pratique. Tout d’abord, il n’est pas évident de trouver dans son entourage un autre locataire intéressé et prêt à vous remplacer au pied levé. Ensuite, à Paris, le propriétaire sait qu’il va trouver des dizaines de candidats locataires et choisira le plus solvable. Il va donc avoir tendance à refuser le candidat présenté par son locataire, car il sait que statistiquement, il trouvera mieux lui-même. Au mieux, le propriétaire prendra tout son temps pour examiner le dossier de ce candidat et le mettra en concurrence avec d’autres, et pendant cette période, l’ancien locataire paie bien deux loyers simultanés.
Et toute cette pression (et ces surcoûts probables) sur le locataire voulant déménager était d’autant plus insupportable que le propriétaire, en zone très tendue comme Paris était sûr de pouvoir relouer en moins d’un mois donc n’avait pas de risque de perdre des loyers. Et certains propriétaires se faisaient un malin plaisir à attendre le début du troisième mois du préavis de l’ancien locataire pour vraiment se décider à choisir entre les divers candidats qui se préentent.
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1 #25 31/08/2017 13h35
- rocc
- Membre (2017)
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Je vais éviter les disgressions pour me concentrer uniquement sur le sujet initial. J’avoue cependant qu’initialement j’ai cru que ce message était un troll…
parisien a écrit :
Je propose donc qu’une loi à venir oblige le propriétaire donnant un de ces deux congés, à verser au locataire, lors de son départ, une indemnité forfaitaire de trois mois de loyers hors charges, sauf exceptions évidentes
Personnellement, je suis contre votre proposition car d’une part, la legislation actuelle est extrêment favorable au locataire.
D’autre part, vous parlez de préjudice. Je n’en vois pas. Etre locataire, s’est accepté une certaine précarité, notamment celle de perdre son logement. Si le locataire n’accepte pas cette condition, il n’a qu’à devenir propriétaire. Il a de plus de nombreux avantages : il ne paye pas les impôts fonciers, il peut partir quand il veut, etc. Je n’aborderai même pas les travaux d’entretiens.
Vous évoquez les baux professionnels. Là encore, ce n’est pas comparable. Lorsque le bail n’est pas renouvelé, le locataire perd son outil de travail. Retrouver un bien pour se loger est beaucoup plus facile que de devoir retrouver un local pour aménager un restaurant par exemple. Pour un bail d’habitation, le locataire possède toujours son salaire contraîrement à un bail professionnel où il y a perte de richesses.
Donc pour résumer, face à une legislation favorable au locataire, et surtout à la vocation même de la locatation qui est une source d’instabilité, je ne vois pas en quoi le bailleur devrait indemniser le locataire. C’est un risque et si on ne veut pas le subir autant être propriétaire.
De plus, je me projette dans l’avenir, si l’abandon de la taxe habitation est bien mise en place, je suis convaincu que ce sont les propriétaires qui en assumeront la majeure partie par une hausse des impôts fonciers (j’ai déjà donné avec l’abandon de la taxe professionnelle remplacé par la contribution foncière des entreprises qui représente aujourd’hui plus du double de ce que je payais avant et je donnerai encore beaucoup dans les années à venir).
Après cela n’engage que moi donc libre à vous d’accorder une indemnité forfaitaire à votre locataire (j’ai bien offert au mien un électroménager complet et neuf alors que rien ne m’y obligeait).
Conflit(s) d’intérêt(s) : bailleur (1 bien en location nue destinée à une habitation en) ex bailleur d’un bien commercial
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