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Communauté des investisseurs heureux (depuis 2010)

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#1 03/09/2023 10h00

Membre (2014)
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Bonjour,
Une idée m’a traversé l’esprit il y a peu; je la soumets à la sagacité des membres.
L’allocation sectorielle est un sujet passionnant, assez changeant, et sommes toute à contextualiser.
Nous nous rendons compte que certains secteurs fonctionnent plus ou moins bien que les autres, mais in fine le rentier reste un consommateurs de biens et services. Ainsi, une possibilité pour rendre le portefeuille du rentier "immune" aux retournements sectoriels, que pensez vous de cette approche:
- Le rentier imagine et/ou calcule ses dépenses cibles en phase de consommation
- Ces dépenses vont être "sectorisées" selon la même logique que les secteurs du marché (ici une première limitation : il faut pouvoir s’assurer que les secteurs des uns sont les secteurs des autres, c’est à dire que ce que le rentier considère comme de la télécommunication n’est pas considéré comme de la technologie par son courtier par exemple - cette limitation est assez pénible)
- Une fois la répartition en part de dépenses connue, le rentier va aller répliquer cette répartition entre secteurs en fonction de son intensité d’usage des mêmes secteurs.

Par exemple avec des dépenses de logement sont de 30%, l’idée est de s’exposer à hauteur de 30% de sont portefeuille en REIT, société de construction et matériaux de base d’environ 30%.

Une seconde limitation est que si le rentier ne consomme (ou ne dépend pas) d’un secteur florissant comme la technologie, alors il peut s’exposer à un manque à gagner en termes de performance.

Autre exemple sur les forfaits téléphoniques. En cas d’augmentation du forfait impactant de consommateur, les sociétés du portefeuille dans ce secteur devraient porter mieux (toutes choses égales par ailleurs) et permettront au rentier d’absorber la hausse via une croissance équivalente (ou idéalement plus forte).

Qu’en pensez-vous?

Mots-clés : actions, allocation, balancing, rentier, secteur


Bien à vous, Dooffy

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#2 03/09/2023 16h35

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Bonjour Doofy

Bof… je suis plus que sceptique

Prenez par exemple un salarié modeste qui gagne 30K par an et prenez un patron du CAC40 qui gagne 3 millions par an.
Le modeste va dépenser une part importante de salaire dans l’alimentation, les loyers et il roule avec une vielle Clio pourrie. Dans la foulée (s’il lui reste quelques menus deniers) il achète des actions de Danone, Unilever, Renault et moult foncières (d’après votre idée).

Le riche dépense peu pour l’alimentation et les besoins courants et il peut se permettre des goûts de luxe. Dans la foulée il achète donc des actions de LVMH, Ferrari, Tesla, L’Oréal et autres titres chers.

Je doute que cela fasse sens. Pour un portefeuille de rentier qui compte puiser dans ce dernier, il faut à mon avis un portefeuille d’actions diversifié et sur le LT, c’est surtout la qualité et la solidité qui comptent.

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#3 03/09/2023 22h16

Membre (2020)
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Pour la plupart de mes dépenses contraintes, pérennes et partant sous forme de « forfait »  (télécommunications, assurance, énergie…) j’aime bien l’idée de posséder assez d’actions d’une entreprise du secteur en question de manière à ce que les dividendes versés compensent la dépense annuelle.

Mon approche n’est donc pas par allocation, mais plutôt montant par montant. La finalité reste proche, à la différence que mon objectif est plutôt de neutraliser certaines dépenses, non pas de reproduire la ventilation de mes dépenses dans la totalité de mon allocation d’investissement.

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#4 04/09/2023 08h26

Membre (2014)
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@Ankh: Effectivement le modèle ne s’applique pas pour les cas exceptionnels de hauts revenus (encore que!).
@R3dSqu4re: Votre idée est compatible avec l’approche, en revanche je comprends qu’une fois les dépenses "neutralisées" via dividende, il n’est plus nécessaire d’investir dans le secteur sauf à ce qu’il soit plus rentable que les autres et que vous ayez une conviction dessus.

Mince alors la conclusion va-t-elle être qu’il vaut mieux être répartis équitablement entre secteurs indépendamment de tout :-)


Bien à vous, Dooffy

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#5 04/09/2023 10h19

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Il y a un biais dans votre stratégie.
L’actionnaire n’a que des achats chez des fournisseurs B2C alors que de nombreux groupes de tech/Industrie/Service n’ont que des clients B2B, souvent avec des marges + élevés.

Curieux de voir les différences.

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#6 04/09/2023 14h20

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INTJ

Dooffy, le 03/09/2023 a écrit :

Qu’en pensez-vous?

Intellectuellement, c’est une bonne idée, mais en pratique ça ne marque pas vraiment.

L’inflation "sectorielle" n’est pas corrélée avec les cours de bourse et/ou les dividendes des entreprises du secteur.

En Europe par exemple, bcp de foncières cotées ont des cours de bourses dans les choux, et l’immobilier commercial et les loyers ne se sont pas écroulés pour autant.

Les foncières allemandes résidentielles cotent six pieds sous terre, et je ne crois pas que les loyers allemands ou le prix des maisons en allemagne aient baissé drastiquement.

Le prix de l’électricité ne cesse d’augmenter, tandis que le cours de bcp de producteurs d’électricité ne brille pas en bourse, sans parler de l’OPR sur EDF à un cours presque trois fois inférieur à son cours d’introduction.

Je vous laisse voir aussi l’évolution du cours de bourse de Kellogg, tandis que le prix des céréales pour le petit déjeuner n’a dû cesser d’augmenter…

Ca "fonctionne" un peu mieux avec les géants pétroliers, sans que ce soit vraiment probant non plus.

Mais c’est sûr que pouvoir corréler l’inflation de ses revenus patrimoniaux avec l’inflation de son propre budget (souvent bien différente de l’inflation "officielle"), ce serait le top, et ferait de nous des retraités précoces très résilients !

J’y ai souvent réfléchi, sans trouver de solutions satisfaisantes…

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#7 04/09/2023 14h26

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Pour moi, il y a un biais car en tant que personne on cherche souvent le moins cher/optimise et donc probablement ce qui offre une marge moindre. Alors que comme actionnaire, on cherche surtout à avoir des marges les plus élevés possible.
Typiquement, je suis chez RED by SFR, vu le prix que je paie, je préfère aller ailleurs pour placer mon argent car la marge est faible sur cette abonnement (tellement qu’on veut me forcer à résilier).

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#8 04/09/2023 15h25

Membre (2014)
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Vous avez tous les 3 raison; intellectuellement l’idée est séduisante mais une fois sur le terrain nous dénombrons plusieurs écueils.
Il y a aussi celui par exemple du luxe (jamais je n’achèterai du luxe et pourtant ce serait bête de se priver des performances des grandes boutiques de ce secteur - maintenant le luxe n’est pas un secteur en tant que tel mais un segment du secteur consommation non cyclique).

Bref cela complexifie assez largement du brave ETF SP500 en PEA (même si Amundi nous fait des misères et nous pousse à aller voir chez d’autres émetteurs, par exemple BNP).


Bien à vous, Dooffy

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#9 06/09/2023 11h22

Membre (2013)
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Dur a faire car les besoins changent avec le temps, un jeune papa aura besoin d’une grande maison, de couches et de bédina, une personne malade de médicaments et de services de soin.

Perso je dépense 4-6 k en billets d’avions chaque année, j’ai acheté quelques dizaines de milliers d’actions pétrolifères, les années ou le pétrole est pas cher, j’ai mes billets a moitié prix, les années ou il est cher j’ai des bon dividendes qui tombent.


“Les hommes font des plans … et les dieux se marrent” - Proverbes 19.21

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