2 #301 28/07/2024 23h37
- R3dSqu4re
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Bernard2K, le 27/07/2024 a écrit :
R3dSqu4re, le 26/07/2024 a écrit :
Oui, je parle de LVMH, dont la croissance des ventes est inférieure à l’inflation (c’est à dire qu’elles baissent) et dont le résultat est négatif et à deux chiffres.
Ce que vous écrivez est grossièrement faux.
Le résultat net part du Groupe s’élève pour sa part à 7 267 ME en repli de -14% par rapport au 1er semestre 2023 (8 481 ME)
Résultat positif de 7 milliards d’euros ! J’aimerais bien faire un résultat de 7 milliards en 6 mois…
Vous avez 100% raison au sujet de ma formulation sur le résultat, et je vous remercie pour votre correction : erreur de rédaction de ma part (pas d’erreur de compréhension, ni de volonté de désinformer) probablement due aux conditions dans lesquelles j’ai rédigé ma réponse (en fractionné avant / pendant / après un vol en avion).
En revanche, 7 milliards en 6 mois ne veulent pas dire grand chose si vous ne regardez pas la somme immobilisée pour les obtenir (le ticket d’entrée pour l’actionnaire). Ici, en l’occurence, nous parlons de 331 milliards d’euros (capitalisation du jour, donc après la dégringolade (bel et bien réelle) de -25% du cours ces 4 derniers mois).
-> (7 x 2) / 331 = 4,2%
-> si par malheur vous avez vos actions sur un CTO, félicitations -> la richesse générée par l’entreprise qui pourrait vous revenir a, en net, sous-performé le performé le livret A (4,2% x (1-30%) = 2,94%)
Je persiste à dire que (1) la boîte est splendide au plan opérationnel, mais que (2) la puissance des vents qui l’ont portée sur les dernières années n’est pas éternelle (n’en déplaisent à certains), et que (3) le hic, c’est la valo. Soit exactement ce que je disais il y a 10 mois :
R3dSqu4re, le 28/09/2023 a écrit :
Côté valeur :
- Croissance des dernières années gonflée aux stéroïdes par l’effet de rattrapage post Covid (entre autres)
- Croissance mondiale à venir handicapée par la plus forte hausse de taux de ces dernières décennies
- Bulle de valorisation des actifs en dégonflement du fait de la hausse des taux (et donc une demande de rendement des actifs en hausse)
- PER actuel traduisant un rendement à des niveaux inférieurs aux taux US sans risque
Côté consommateurs de ces produits :
- Alertes spécifiques en provenance des US sur la croissance du secteur luxe
- Appauvrissement ces derniers mois de tous les acteurs ayant construit leur richesse grâce à l’évolution de valeur des actifs (immo, bourse) permise par les taux 0, notamment en Chine avec la crise immo
- Redémarrage raté en Chine
- Chine bientôt en crise démographique (population qui baisse)
Alors peut-être que la société est de très grande qualité, que la croissance de son business repose sur une envie très humaine de consommer des biens toujours plus qualitatifs procurant un sentiment de réussite, et que cette envie peut encore très largement s’étendre au sein de la population mondiale.
Pour autant, un certain nombre de fondamentaux ayant permis d’atteindre les niveaux de valorisation récents me semblent avoir été tirés à la hausse autant que cela était possible, et être dorénavant orientés à la baisse.
Un PER à 22, ça veut dire 22 années de bénéfices. 22 années, c’est long.
En cas de gros ralentissement, la société n’est pas immunisée contre une baisse de ses ventes, quand bien même le groupe est très solide financièrement et n’y jouerait probablement pas sa survie. Raison pour laquelle une prime de risque devrait selon moi exister sur le taux sans risque, ce qui n’est actuellement pas le cas.
J’ai pour ma part l’impression que nous sommes justement entrain de sortir d’une anomalie de marché en place depuis plusieurs années, qui tiendrait pour acquis les taux de croissance des ventes post-Covid et les taux de financement à 0% pour l’éternité.
Surin, le 27/07/2024 a écrit :
Idem ici :
R3dSqu4re, le 26/07/2024 a écrit :
a croissance des ventes est inférieure à l’inflation (c’est à dire qu’elles baissent)
Donc les ventes ont augmenté par rapport aux précédentes.
Le mieux est de donner des chiffres bruts et s’abstenir de commenter avec - désolé - une dose de mauvaise foi.
Oui, les ventes ont augmenté : je cite "la croissance des ventes est inférieure à l’inflation". Et vous noterez que j’ai pris les ventes hors effet de change, autrement dit le cas le plus favorable, car :
1. dans la vraie vie, LVMH a gagné moins d’euros de ses ventes (cf. graphique détaillé fourni par LVMH, qui montre des ventes en baisse post-effet de change)
2. ces "euros gagnés" sont exprimés en euros courants ; en euros constants (tenant compte de l’inflation en zone euro : 2,5% annuels en juin), le constat serait aggravé.
Si l’on corrige ces chiffres de l’inflation, les ventes sont en baisse de 3,5% à euros constants (-1% dans le graphe en euros courants, auxquels s’ajoutent -2,5% pour intégrer l’inflation), je maintiens.
Cette comparaison des performances à l’inflation n’est pas un traitement particulier que je réserve à LVHM : allez jeter un oeil sur la file d’Unibail et vous verrez que je compare souvent les publications à l’inflation, alors que je suis fortement investi sur cette valeur.
Ce n’est pas différent du débat autour du livret A : tout actif qui rapporte moins que l’inflation vous appauvrit sur la période, ou alors j’aimerais qu’on m’explique le contraire.
Et je ne parle pas de la perte en capital pour ceux ayant investi à des niveaux de cours plus élevés, convaincus d’une énorme anomalie du marché (sic) et certains de voir des niveaux de croissance à 2 chiffres et un cours à 1000€ à mi-2024 (re-sic)
L1vestisseur, le 26/09/2023 a écrit :
J’ai l’impression d’être en face d’une anomalie de marché, mais comme je me trompe souvent, évidemment mon avis est à prendre avec des pincettes.
L1vestisseur, le 11/10/2023 a écrit :
malcolm, le 10/10/2023 a écrit :
Pour les spécialistes, si la croissance se stabilise autour des 10% on devrait s’orienter vers un PER de combien ?
Le PER normatif de LVMH se situe aux alentours de 23,9x les bénéfices sur la base d’un taux de croissance annuel des bénéfices de 15,7%, comme calculé dans ce post. Cependant, le résultat net du dernier semestre étant en croissance de 30% (rythme 2x plus élevé que la normale), on peut s’attendre à un premium sur le cours par rapport au PER normatif, que j’estime aux alentours de 26x au bas mot.
Sur la base du cours actuel, 733,5€ avec un PER de 22,5x, j’estime le fair price de l’action à 848€, soit un potentiel d’appréciation du cours de bourse de 15,5% à court terme.
Par ailleurs, je m’attend à un retour d’une croissance de 15 à 20% des ventes à partir du second trimestre 2024, porté par le retour en grâce de la branche vins et spiritueux qui bénéficiera d’effet de base favorables. Je pense que les 1000 euros seront atteint à l’été 2024.
L1vestisseur, le 22/12/2023 a écrit :
Pour moi une valeur de qualité comme LVMH c’est à minima un PER entre 25x et 30x, qui plus est en période de ralentissement économique. Je trouve les anticipations des analystes assez conservatrices à ce stade, alors que les synergies des acquisitions passées et futures, le probable redressement du marché des spiritueux sur 2024, les plans de relance en Chine pourraient (devraient) être des leviers de croissance.
Pas de doute, je suis le champion des inepties.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Dernière modification par R3dSqu4re (29/07/2024 00h45)
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