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3 #1 07/05/2020 11h25
- maxicool
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“ISTJ”
Selon le Revenu de ce jour, Paolo Bulgari, censeur, a vendu du 23 au 28 avril, via la société El Greco, pour un total de 44 515 500 € d’actions dans une fourchette de prix allant de 349,22 € à 357,85 € l’unité.
Je n’accorde que peu d’importance à ces ventes mais j’ai regardé les 4 dernières ventes d’El Graco. Je les ai représenté par des petits cercles rouges.
- 4/5 février 2016 : vente 30 M€
- 7 décembre 2018 : vente 26,5 M€
- 16-21 mai 2019 : vente 32 M€
- 23-28 avril 2020 : vente 44 M€
Admirez le timing d’El Greco !
C’est peut-être le moment d’acheter ! :-)
PS : ces ventes sont insignifiantes au regard de la capitalisation de LVMH.
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2 #2 14/11/2020 11h48
- Michel
- Membre (2014)
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Bonjour Papaloup,
Vous avez des sources ou bien c’est uniquement en qualité d’influenceur au doigt mouillé que vous intervenez ?
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Who’s the more foolish, the fool or the fool who follows him?
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2 #3 26/01/2021 19h31
- cat
- Membre (2015)
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Le groupe LVMH semble plutôt satisfait de se résilience en 2020 :
Bonne résistance de LVMH face à la crise pandémique en 2020.
Ci-dessous les quelques éléments chiffrés du communiqué :
On peut donc constater, il me semble, que le groupe a sérieusement souffert de la situation (le cours du bourse nettement moins : +27% en 1 an), et cela n’est pas encore complètement terminé :
LVMH dans son communiqué a écrit :
Avec des ventes en recul de 3 % à périmètre et devises comparables au quatrième trimestre, le Groupe connaît une amélioration sensible des tendances pour toutes ses activités par rapport aux neuf premiers mois de 2020.
Comme souvent, c’est la partie mode et maroquinerie (et la demande asiatique) qui a soutenu le groupe dans la "difficulté". On le voit notamment en regardant la répartition du résultat opérationnel :
Et voici également les quelques mots du patron pour le bilan et la suite :
LVMH dans son communiqué a écrit :
M. Bernard Arnault, Président-Directeur Général de LVMH, a déclaré : « LVMH a fait preuve en 2020 d’une résistance remarquable face à la crise sanitaire sans précédent que le monde traverse. Notre priorité a été de protéger la santé et la sécurité de nos équipes et de nos clients ; nous nous sommes aussi engagés directement dans la lutte contre la pandémie. Nos Maisons ont témoigné d’une grande agilité et de leur énergie créative pour continuer à apporter du rêve à nos clients et leur transmettre une expérience digitale unique ; elles ont renforcé leur désirabilité. Notre dynamique d’innovation s’est accompagnée d’engagements forts en matière d’environnement, de durabilité et d’inclusion. Nous commençons l’année 2021 avec la joie d’accueillir au sein de notre Groupe la Maison iconique de joaillerie Tiffany et ses équipes. Dans un contexte qui reste incertain, même si l’espoir de la vaccination nous laisse entrevoir la fin de la pandémie, nous sommes convaincus que LVMH est en excellente position pour s’appuyer en 2021 sur la reprise que le monde espère et renforcer encore son avance sur le marché mondial du luxe. »
Avec ces résultats "médiocres" (mais le contexte est compliqué), le titre LVMH ne me semble clairement pas bradé.
Bien à vous,
cat
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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2 #4 08/02/2021 09h45
Je tombe souvent sur des articles associant SPAC et LVMH, j’ai donc décidé d’approfondir un peu.
L Capital a été créé en 2001 puis a été fusionné en 2016 à Catterton lien
Groupe Arnault était investisseur dans Catterton depuis 1998.
Les intérêts de "LVMH" dans L Catterton sont les suivants: Groupe Arnault 20% + LVMH 20%
La liste des investissements est "conséquente" avec $22B d’actifs.
Je ne sais pas si c’est plus ou moins profitable que LVMH puisque je n’ai trouvé aucun document financier, mais en ce moment, ils sont les rivaux de CVC pour racheter Birkenstock !
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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1 1 #5 09/07/2022 11h12
- Jbpv
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Se vendre à Kerng, probablement pas
Rappel: il y à longtemps (20 ans ?) Tom Ford était le patron salarié de Gucci
Il a souhaité recevoir une participation au K ce que François Pinault le père de l’actuel PDG lui a refusé
Tom Ford a été licencié
Remarque au sujet des achats d’actions par Bernard Arnault:
Ce dernier n’etant pas majoritaire ne peut acheter que moins de 1% du K chaque année ( sinon OPA obligatoire)
Néanmoins le suivi sur plusieurs années de ses achats, volumes et cours est instructif (en résumé il sait ce qu’il fait !)
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3 #6 05/12/2022 01h33
A lire, un long et très bon article (en anglais) sur LVMH et les stratégies dans le secteur du luxe : LVMH and The Luxury Strategy
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3 #7 26/01/2023 20h04
- vidame
- Membre (2021)
Top 50 Année 2023 - Réputation : 54
Les résultats pour l’année 2022 sont publiés :
- Chiffre d’affaires de 79,2 milliards, soit une croissance organique de +17%
- Résultat opérationnel courant de 21,1 milliards, soit +23% et une marge opérationnelle de 26,6% identique à 2021
- Cash flow de 10 milliards
- Résultat net de 14 milliards soit + 17%
Les moteurs de ces très bons résultats avaient été détaillés dans les présentations précédentes (performance exceptionnelle de la division Mode et Maroquinerie, dynamisme des Etats-Unis et de l’Europe qui compense la Chine). On découvre lors de cette présentation que la croissance des ventes en Chine sur l’année a tout simplement été égale à … zéro (2 trimestres positifs, 2 trimestres négatifs). Il y a donc normalement une énorme réserve de croissance pour 2023 avec la réouverture en cours.
A l’inverse, la croissance séquentielle globale ralentit, avec un T4 à "seulement" +9% en organique. Le directeur financier l’explique par la base de comparaison avec 2021, et ne croit pas y voir un effet d’un début de récession aux Etats-Unis.
Quelques indications données par BA sur les marques du groupe :
- Louis Vuitton dépasse les 20 milliards de CA
- Celine dépasse les 2 Mds
- Tiffany dépasse 1 Md de résultat opérationnel (doublé depuis l’acquisition)
- coût de la dette du groupe (9 Mds) : 0,2%
- BA croit au retour en force des magasins physiques dans l’expérience client
Au total, résultats exceptionnels et chiffres qui donnent le tournis, en lien avec la capitalisation désormais de 400 Mds. Toutefois si BA est confiant sur 2023 les progressions à deux chiffres vont peut-être devenir plus difficiles à maintenir. Ce à quoi il répond : "c’est ce qu’on me disait en 1989 pour Vuitton, qui faisait alors l’équivalent de 500 millions d’euros de CA".
La majorité des questions des analystes financiers a porté sur la Chine. C’est visiblement leur seul prisme pour le luxe en 2023.
Pour terminer, une question à BA sur sa succession : "je crois avoir compris qu’en ce moment en France la mode c’est de repousser l’âge de la retraite".
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1 3 #8 26/03/2023 15h01
- L1vestisseur
- Membre (2020)
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Quels objectifs de cours de LVMH pour ces prochaines années ?
Entre 2012 et 2022, le marché du luxe a affiché une croissance annuelle moyenne de 6,1%.
D’après une étude de Bain & Company sur le luxe de novembre 2022, le secteur devrait continuer à croître d’au moins 3 à 8 % l’année prochaine, même dans le cas d’un ralentissement économique. Cette tendance devrait se maintenir à horizon 2030, date à laquelle sa valeur devrait atteindre 540 à 580 milliards d’euros, une hausse d’au moins 60% par rapport à 2022.
Dans cette optique, quel potentiel de croissance pour le titre LVMH à horizon moyen-long terme ?
Je vais pour cela calculer la croissance annuelle moyenne des bénéfices de LVMH et son Price Earing Ratio (PER) sur les dix dernières années, avant de réaliser des projections à 10 ans sur la base des hypothèses suivantes :
- le marché du luxe continuera de croître sur le même rythme que ces dix dernières années ;
- les bénéfices de LVMH continueront de croître sur le même rythme que ces dix dernières années ;
- le PER est stabilisé au même niveau que la moyenne des dix dernières années.
1) Taux de croissance annuel moyen des bénéfices des dix dernières années
On trouve 24,4%. On peut fiabiliser cette donnée en calculant une moyenne corrigée des années exceptionnelles, en éliminant les extrêmes : 2014 - 2015 car 2014 prenait en compte la plus-value exceptionnelle réalisée par la cession des parts dans Hermès, et 2020-2021 pour éliminer l’impact des variations liées au covid19 et au rebond qui suivit.
==> je trouve un taux de croissance annuel moyen des bénéfices corrigé de 15,7%
2) PER moyen du titre ces dix dernières années
On trouve 25,8x. Idem que précédemment, on peut calculer un PER corrigé en excluant 2014 et 2020 pour les raisons évoquées supra.
==> je trouve un PER moyen corrigé de 23,9x
3) Calcul des projections de cours
Nous allons projeter les données sur les dix prochains exercices. Pour calculer le cours d’une action d’une année n, il faut multiplier son PER estimé pour l’année n par le bénéfice net par action (BNA) estimé pour l’année n. Pour calculer le BNA de l’année n, il faut diviser le bénéfice net estimé l’année n par le nombre d’actions de l’année n. Je rajoute une hypothèse : l’entreprise rachète 1 million d’actions par an dans le cadre de programmes de rachat d’actions.
Sur la base d’une croissance moyenne annuelle des bénéfices de 15,7% et d’un PER de 23,9x, on obtient les résultats suivants :
Je trouve un fair price de 773€ à fin 2023 (contre 813€ au 24/03/2023 donc le titre serait légèrement surévalué actuellement).
Sur la base de mes hypothèses précédentes, le cours actuel (813€) devrait doubler d’ici 2028 (à 1618€). Le RN serait multiplié par 4,3 en 10 ans à 70 Mds€, et le cours de bourse passerait de 773€ en 2023 à 3389€ en 2033 soit un cours multiplié par 4,4.
Rappelons qu’ entre 2013 et 2023, le cours de LVMH a été multiplié par 7 et le RN a été multiplié par 4,1 entre 2012 et 2022.
4) Limites de cette approche
- J’ai utilisé une approche simplifiée, mais en réalité, les bénéfices devraient en toute logique progresser plus vite que la croissance du chiffre d’affaires. En effet, LVMH a depuis longtemps prouvé sa capacité à augmenter ses marges, grâce aux synergies liées aux acquisitions et à son pricing power. Mais la puissance du levier opérationnel à moyen long terme est difficile à appréhender ;
- L’influence du détachement des coupons annuels sur le cours et le taux de distributions du RN aux actionnaires ont une influence négative sur le cours de bourse ;
-L’influence des taux d’intérêts sur la valeur du titre. Une baisse des taux d’intérêts à une influence positive sur le cours de bourse et inversement.
- Et bien sûr le plus important : les performances passées ne présagent pas des performances futures.
Rendez-vous dans quelques années
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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4 #9 25/07/2023 23h16
- vidame
- Membre (2021)
Top 50 Année 2023 - Réputation : 54
Les résultats du premier semestre 2023 sont sortis. Ils sont très solides mais comportent aussi des motifs de vigilance.
Communiqué
Le chiffre d’affaires progresse de +17% en organique à 42,2 milliards d’euros, le résultat opérationnel ressort à 11,6 milliards en progression de +13%, aboutissant à un résultat net de 8,5 milliards d’euros, en hausse de +30%.
Point particulièrement positif la marge opérationnelle reprend sa progression pour atteindre 27,4% contre 26,6% en 2022.
Les performances par secteur sont contrastées.
La Mode-maroquinerie reste dans sa stratosphère habituelle (croissance organique de +20%, marge opérationnelle de 40,5%).
Par contre les Vins et spiritueux subissent des vents contraires : recul de -3% du CA et de -9% du résultat opérationnel. Alors que le champagne progresse, le cognac est en fort recul, notamment aux Etats-Unis, en raison de la hausse des stocks des distributeurs et d’une base de comparaison post-covid exceptionnelle (comprendre là-bas ils avaient quelque peu abusé du Hennessy pour fêter le retour à la normale en 2021-22). Le même impact a été constaté par Rémy Cointreau lors de la publication de son CA trimestriel.
Les points de satisfaction sont le retour à la rentabilité de DFS, accompagnant l’accélération de la performance de Séphora, qui donne pour la branche Distribution sélective une progression du CA organique de +26% et de +100% pour le résultat opérationnel.
Le secteur Montres et joaillerie performe très bien, en progression de +13% pour le CA et +10% pour le rop.
La Parfumerie réalise d’excellentes performances avec une croissance des ventes de +13% et de +15% du rop, le tout avec des produits un peu prestige mais surtout mass market (sorry Guerlain). No need for Creed…
Le point de vigilance, voire d’inquiétude, vient des Etats-Unis. Les ventes là-bas ont été en croissance modeste à +3%, mais la séquence trimestrielle est inquiétante : progression de +8% au premier trimestre mais recul de -1% au second. LVMH n’échappe pas au ralentissement de la consommation US déjà constaté par Richemont et Burberry.
On note une réduction significative du free cash flow en raison de menues dépenses d’investissement sur la période telles que le rachat du 101 Champs, flagship mondial de Vuitton, pour 770 millions d’euros à Gécina ou encore la refonte totale du mythique magasin Tiffany de la 57e, pour un montant non précisé mais certainement "really obscene". Et c’est tout le réseau des boutiques Tiffany qu’il est prévu de remettre progressivement aux standards du groupe.
Au total, la question est de savoir si en 2023 LVMH va absorber tranquillement la baisse de la consommation aux US de même qu’elle a avalé comme si de rien n’était le confinement chinois en 2022, en maintenant quasi à l’identique sa croissance et sa rentabilité exceptionnelles. Ou bien si le secteur du luxe, malgré des trends séculaires favorables, va subir une certaine normalisation de sa croissance après l’épisode mondial de consommation frénétique célébrant la fin des restrictions liées au covid en 2021 et 2022.
PS : annonce d’un acompte sur dividende de 5,50€ versé le 6 décembre.
Dernière modification par vidame (25/07/2023 23h39)
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2 #10 18/08/2023 10h39
- vidame
- Membre (2021)
Top 50 Année 2023 - Réputation : 54
Une petite précision pour compléter le suivi très utile de L1vestisseur :
- il ne semble pas que ces achats soient relutifs car les actions détenues par le groupe familial Arnault ont vocation à être conservées et non annulées, à la différence des actions rachetées par la société elle-même (programme de 1,5 Md€ en 2023).
- en août à ce jour Financière Agache a acheté 89 M€ au PRU de 813,5€. La holding cotée Dior a acheté 20 M€ à 809€
- depuis le début de l’année Agache a acheté à ce jour 690 M€ au PRU de 809€ et Dior 379 M€ à 824€
- Delphine Arnault a acheté en direct 400 k€ à 830€ en juillet.
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1 1 #11 02/09/2023 09h45
- Josie
- Exclu définitivement
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Merci beaucoup.
J’avais cru le comprendre en regardant les résultats annuels.
J’imaginais que cela était plus rentable et qu’ils pensaient à un vrai développement dans le secteur. C’est très complémentaire de leurs activités principales à la fois pour la vente directe à la clientèle (joaillerie en expo, robes etc..) que pour la vente indirecte (spa DIOR, vins et champagnes au restaurant de l’hôtel).
C’est une activité très couteuse avec des frais énormes. Ils communiquent en ce moment sur la rénovation du Belmond Copa Cabana.
On dirait parfois que BA fait plus du patrimonial que de l’entreprenariat en ce moment avec l’achat de locaux très chers à Paris etc…
Je viens de revoir cette vieille vidéo de BA à Oxford ou il y a un passage d’actualité vers les 27 minutes ou il indique qu’il pense à une crise monétaire dans les 5 à 10 ans à cause de l’impression monétaire… (la vidéo a 7 ans). Il avait bien anticipé. Il rajoute quand le marché est moins bon, on rachète nos actions et ou des concurrents. 😎
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2 #12 13/09/2023 10h30
- L1vestisseur
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Le dernier trimestre (octobre -décembre) est généralement une période de l’année où le cours de LVMH progresse (8 fois sur 10 sur la période 2012/2022).
Pendant ce temps là, Bernard Arnault intensifie ses achats.
PER 2023 22.3x
Ceci n’est pas une incitation à l’achat
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3 #13 01/10/2023 18h35
- R3dSqu4re
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En réponse aux dernières réactions, je dirais que mon intervention sur cette file n’a absolument pas pour but de critiquer la qualité de la valeur LVMH, mais plutôt de réagir au terme « anomalie de marché », qui me semble, à titre personnel, complètement disproportionné dans le cas et le contexte présent.
Ceci pour plusieurs raisons :
- 1. Le PER historique de LVMH n’est pas supérieur à 22. Le graphique historique semble montrer un retour à la normale, plutôt qu’une anomalie de marché. On notera qu’il a pu tomber bien plus bas en temps de crise (10-12). LVMH est probablement mieux gérée qu’il y a 10 ans, mais il me paraît audacieux d’utiliser la terminologie « anomalie de marché » quand une entreprise dont certains des produits existent depuis plus d’une centaine d’années est valorisée au-delà de sa moyenne historique, et quand sa valorisation laisse à penser que le temps pour retrouver son investissement initial à iso-performance se compte en « génération » (remarque qui dépasse très largement le cas de LVMH)
- 2. La société a atteint ses niveaux de résultats et de valorisation avec de nombreux vents de dos. Il semble qu’une partie de ces vents s’affaiblit, voire passe de face, et je perçois, à l’instant T, davantage de forces de rappel vers le bas que de catalyseurs à la hausse
- 3. Vous abordez la notion de PER comme une valeur absolue. Or, dans un monde où l’on peut échanger des actions contre des obligations ou du monétaire en 1 clic, le passage d’un environnement de taux sans risque sur le dollar de 0,5% (PER infini) à 4,5% (PER de 22 justement) questionne à court et moyen terme les niveaux de PER des actions, quelles qu’elles soient
Je ne prétends pas connaître la manière dont tout ceci évoluera, je partage simplement ma perception actuelle de la situation et du ratio risk/reward.
@Josie : je ne perçois aucune nuance dans votre propos, vous présentez de nombreux traits de l’actionnaire amoureux de sa valeur. Cela peut être dangereux. BA est l’un des plus grands capitaines d’industrie de notre époque, mais je n’irai pas jusqu’à lui attribuer la création de l’adage « buy low, sell high », adage qui motive en partie mon intervention ici.
@L1vestisseur : « c’est quand la mer se retire que l’on voit ceux qui se baignent nus ». J’ai un léger doute sur le fait qu’un retournement de la bourse, des appels de marge, une récession, voire des investisseurs enrichis hier passant en négative equity n’auraient que peu d’impact sur la consommation de produits de luxe, s’ils étaient amenés à se produire. Mais c’est un avis personnel
@Canis : les bénéfices devraient s’accroître dans le temps, oui. Comme de nombreuses entreprises, et de nombreux indices. Mais cela resterait vrai que le PER soit à 25, 22, 16 ou 12 et n’a jamais empêché les marchés de chuter
Dernière modification par R3dSqu4re (01/10/2023 20h34)
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3 #14 10/10/2023 19h52
- L1vestisseur
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Résultats Q3 2023 : la croissance s’essouffle
Croissance organique de +9% après +17% au Q1 et +17% au Q2, ce qui nous fait +14% de croissance organique sur 9 mois.
Croissance en berne aux USA, fort ralentissement en Europe et en Chine. Seul le Japon tient encore la route.
La croissance ralentit dans toutes les divisions sauf le travel retailing, porté par le rebond du tourisme. Mention spéciale à la division vins et spiritueux en décroissance de 14% à cause de comparables élevés et du déstockage des détaillants.
A noter le change défavorable, qui donne en publié +10% de croissance sur 9 mois et seulement +1% sur le Q3.
Perspectives :"Dans un contexte économique et géopolitique incertain, le Groupe est confiant dans la poursuite de sa croissance".
Je ne crois pas me tromper en affirmant que c’est le plus mauvais trimestre depuis 2020.
Pas sur que les prochains trimestres soient meilleurs vu les bases de comparaison et l’environnement macro.
A voir demain si les chiffres sont pricés dans la baisse de 20% du cours depuis le mois de mai…
PER 2023 de 22, rendement estimé 2023 de 2%.
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3 #15 10/10/2023 19h55
- vidame
- Membre (2021)
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Le chiffre d’affaires des 9 premiers mois 2023 est publié. Il est très mitigé et marque un retournement de tendance.
Communiqué
En global et sur 9 mois les chiffres restent solides avec un CA qui atteint 62,2 Mds€, en croissance organique de +14%. Mais la séquence trimestrielle montre un fort ralentissement au Q3, qui ne progresse en organique que de +9%, contre +17% pour le Q1 comme le Q2.
Les causes du ralentissement sont à chercher aussi bien dans les groupes d’activités que les géographies :
S’agissant des groupes d’activités, les Vins et spiritueux pèsent sur la croissance avec des ventes en retrait de -14% au Q3, après +3% au Q1 et -8% au Q2. La cause en est principalement le recul du cognac, surtout aux Etats-Unis, en raison de la fin de la sur-consommation post-covid et du niveau élevé des stocks chez les distributeurs (même phénomène constaté chez Rémy Cointreau). Le champagne se maintient à +2% sur 9 mois mais grâce à un effet prix positif de +5%, les volumes étant en légère baisse.
La Mode et maroquinerie, navire amiral du groupe, voit la croissance de ses ventes passer pour la première fois depuis longtemps à un seul chiffre, soit +9% au Q3 contre +18% au Q1 et +21% au Q2. Sur 9 mois la croissance atteint +16%.
Le groupe Montres et joaillerie est particulièrement décevant avec un chétif +3% au Q3, contre +11% au Q1 et +14% au Q2. Et ce malgré la réouverture du Landmark de Tiffany sur la 57e, rénové à grands frais, et le lancement de nombreux nouveaux produits.
Les Parfums et cosmétiques affichent une performance solide à +12% sur 9 mois, et la Distribution sélective à +26% continue d’engranger les bienfaits de la réouverture de la Chine et des voyages internationaux.
S’agissant des zones géographiques, on relève la faiblesse des Etats-Unis au Q3 à +2%, qui aboutit à un misérable +3% sur 9 mois. La Chine ralentit aussi à +11% contre +23% au premier semestre. L’Europe retombe dans un médiocre +7% contre +22% au premier semestre. Le Japon poursuit de son côté sa performance exceptionnelle à +31% sur 9 mois.
Sur l’année ces chiffres de ventes restent solides, avec des croissances substantielles à l’exception des Vins et spiritueux, et des montants en valeur absolue qui restent impressionnants (le CA de la seule Mode-Maro tourne désormais autour de 10 Mds€ par trimestre, soit le CA annuel de Gucci).
Mais la séquence trimestrielle est assez claire : la croissance du groupe à environ +20% en organique est probablement finie pour ce cycle, et l’on s’oriente vers une croissance à +10%, proche de la tendance de long terme qu’a connue la société.
Edit : L1vestisseur le plus rapide et pertinent - voir son post ci-dessus
Dernière modification par vidame (10/10/2023 23h13)
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1 1 #16 11/10/2023 07h37
- rentier2030
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A mon sens, vous faites une interprétation partielle de son ratio de Lynch qui s’applique plus aux sociétés en forte croissance qui sont sa target (il parle en priorité des croissances entre 15 et 25%). Lui-même dit qu’une société « stable » a un PER raisonnable a 15 (cf sa fourchette basse) et qu’au delà c’est cher Plus la croissance est faible et moins ce ratio est pertinent (imaginez le pour des valeurs de rendement à faible croissance)
Dernière modification par rentier2030 (11/10/2023 08h02)
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7 #17 11/10/2023 10h42
- R3dSqu4re
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Quand on étudie la finance en école, on apprend que les obligations d’Etat avec une bonne signature sont les actifs les plus sûrs, après le cash. Et que le rendement des actifs se "décline" à partir du rendement de ces obligations d’Etat.
Aujourd’hui, un investisseur avec du cash à investir peut, au choix :
- placer du cash sur des obligations US à 4,58% de rendement et sans aucun risque sur son capital
- placer du cash sur l’action LVMH à 4,2% (1/23,9) avec 0 sécurité sur son capital
Tout investisseur ayant acheté l’action LVMH au plus haut a déjà perdu 25% de son capital. Il faudra donc une hausse de 33% pour revoir la couleur de son investissement. C’est ce risque qui pèse sur le capital investi qui explique que, dans un environnement normalisé, la prime de risque des actions est supérieure à celle des meilleures obligations.
@L1vestisseur, j’apprécie beaucoup votre travail de suivi régulier et la hauteur de votre réputation sur ce forum semble indiquer que je ne suis pas le seul.
Néanmoins, vous semblez rester bloqué sur des niveaux de PER cible datant de la période des taux 0, comme si vous n’aviez absolument aucune expérience des marchés financiers antérieure à cette période.
Vous êtes tout à fait libre de vos choix d’investissements, mais votre estimation d’un PER cible à 26 (largement supérieure à la moyenne des dernières années, comme je l’ai déjà montré ici) alors que les taux 0 sont derrière nous et que la croissance de l’entreprise ralentit ne repose sur rien d’autre que votre conviction.
Il me semble entièrement contre intuitif de penser que le PER (donc la cherté de l’action par rapport à ses résultats) va augmenter alors que sa croissance (ce qui justifie le PER) ralentit et que les obligations (qui rémunèrent le risque minimal et sont a disposition de tous les investisseurs internationaux) rapportent 4% de plus qu’au moment le plus bas.
De la même manière, les chiffres de croissance de la société sont à lire en intégrant l’inflation : 9% de croissance au T3 avec une inflation à 5,3% en Europe et à 3,3% aux USA, cela veut dire une croissance réelle très faible. Si l’on intègre le fait que LVMH dispose d’un fort pouvoir de fixation de prix, il est même possible que la croissance des chiffres de certains domaines ne soit maintenue que par ce biais, les volumes (quantités) de produits vendus étant peut-être en baisse.
Bien sûr, personne ne sait ce que fera le marché demain, dans 6 mois, dans 1 an et dans 5 ans. Mais votre lecture de la situation n’a pas changé d’un iota alors que le cours a dévissé de 25% et que les résultats matérialisent désormais de manière explicite un ralentissement.
A titre personnel, je n’achèterai pas de LVMH avant un PER à 16, je pense que 904€ aura été le plus haut sur l’action dans ce cycle économique et je tiens le pari avec vous que les 1000€ (+46% à partir des cours actuels !) ne seront pas atteints avant l’été 2024.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Dernière modification par R3dSqu4re (11/10/2023 11h22)
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1 1 #18 17/01/2024 11h44
- ZeroHedger
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Les resultats 2023 sont publiés jeudi 25 janvier après bourse.
Vu la baisse recente du titre, il est probable que les résultats soient inferieurs aux attentes.
Cependant au cours actuel, cela semble constituer un bon point d’entrée/renforcement sur le titre pour le long terme.
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2 #19 28/04/2024 16h07
- R3dSqu4re
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Le CA de LVMH pour le T1 2024 a été publié il y a un peu moins de 2 semaines.
Ils fait état d’une baisse des ventes de 2% par rapport au T1 2023 :
Que l’on choisisse d’intégrer l’impact des devises ou non, les ventes font donc significativement moins bien que l’inflation sur la période, alors même que les scénarios les plus noirs de récession ne se sont absolument pas matérialisés jusqu’à présent.
On est à -11% chez Kering et à +13% chez Hermès.
Côté valorisation, après un très joli rallye consécutif aux résultats 2023 (de 647€ au plus bas mi-janvier, jusque 886 € atteints en séance à la mi-mars), le cours est revenu fin avril à peu près aux niveaux du lendemain de la publication des résultats annuels (792€), matérialisant une baisse de 11% sous le pic.
Le PER reste autour de 24 alors que la croissance est à l’arrêt. A titre de comparaison et pour donner des points de repères par rapport à ma remarque sur le PER, Google présente, à l’heure où l’on se parle, un PER inférieur (22) avec 15% de croissance de CA et 61% de croissance du bénéfice.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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1 1 #20 14/07/2024 01h46
- nicolasx
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Bonjour,
Je partage une réflexion concernant LVMH.
Quid de la succession de Bernard Arnault ? Rien n’est fait à ce jour même si la famille est très présente au sein du groupe.
LVMH tient beaucoup à la personnalité de son dirigeant emblématique et à ses nombreuses acquisitions.
Il n’est pas certain que son successeur fasse preuve des mêmes qualités (que l’on apprécie ou pas le personnage).
A titre de comparaison qui connait le nom du patron d’Herrmès ?
Si l’on peut dire que Jean-Louis Dumas a beaucoup fait pour le développement d’Hermès, sa succession en 2006 n’a pas crée de remous et le titre a continué sa progression.
Je suis donc plus réservé sur un investissement LT pour LVMH
Dernière modification par nicolasx (15/07/2024 12h49)
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2 #21 23/07/2024 20h06
- L1vestisseur
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Résultats du S1 2024
Des résultats contrastés : on peut voir le verre à moitié plein ou le verre à moitié vide.
Croissance organique de seulement 2% à 41,7 Mds €
ROC de 10,7 Mds € en baisse de 8%, pénalisé en grande partie par les effets de change.
Marge opérationelle de 25,6%, en baisse de 1,8 pts.
Résultat net en retrait de 14% à 7,3 Mds €, impacté par la hausse des taux d’intérêts et du non récurrent (réévaluation des placements financiers)
La branche spiritueux en décroissance organique de 9% à 2,8 Mds € : reprise poussive aux US mais faible demande en Chine. L’enquête antitrust chinoise sur le cognac européen ne va pas arranger les choses.
La branche mode et maroquinerie en croissance organique de 1% à 20,7 Mds €. Le principal moteur de croissance de ces dernières années s’est essouflé.
Montres et joaillerie : -3% en organique à 5,2 Mds €
Les satisfactions :
Parfums et cosmétiques : +6% en organique à 4,1 Mds €
Distribution sélective : +8% en organique à 8,6 Mds € grâce à Sephora
De bonne augure pour les ventes de L’Oreal.
Rajoutez les effets de changes défavorables (-3%) et vous obtenez des ventes en recul de 1% en publié à 41,7 Mds €. Pas d’effet périmètre.
Le résultat opérationnel est fortement impacté dans presque toutes les divisions sauf dans les parfums et cosmétiques (stable) et la distribution sélective où il progresse.
Ventes ar région : Europe et USA en légère croissance (+3% et +2%), forte croissance au Japon (+44%), baisse en Asie (-10%). Ce sont les ventes en Chine qui font mal, comme le laissait présager les résultats de Boss et Burberry quelques jours plus tôt.
-USA 25% des ventes (vs 24%)
-Europe et autres marchés stables
-Japon 9% (vs 7%)
-Asie hors Japon 30% (vs 34%)
RAS sur la structure financière, toujours aussi solide : endettement financier net en baisse à 12,2 Mds € soit 18% des fonds propres.
Personnellement je suis déçu. Alors que certains verront dans ces résultats une certaine résilience dans un contexte difficile (base de comparaison élevée, ralentissement des ventes en Chine), je m’attendais à mieux compte tenu des propos du DAF et du PDG lors des précédentes conf’ call. La branche vin et spiritueux souffre depuis maintenant plus d’un an, et le change pénalise une nouvelle fois le résultat.
Il est clair que le ralentissement tant annoncé depuis plusieurs années s’est matérialisé en 2024.
Pour une fois, j’ai envie de dire que le marché ne s’était pas trompé.
Maintenant j’ai envie de dire : à quand la reprise ?
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
𝓛1𝓿𝓮𝓼𝓽𝓲𝓼𝓼𝓮𝓾𝓻. 𝒫𝒶𝓇𝓇𝒶𝒾𝓃 𝐵𝒾𝓉𝓅𝒶𝓃𝒹𝒶, 𝐵𝑜𝓊𝓇𝓈𝑜𝓇𝒶𝓂𝒶 (𝒸𝑜𝒹𝑒 𝒟𝒜𝐻𝐸𝟩𝟫𝟣𝟨), 𝐵𝒻𝑜𝓇𝐵𝒶𝓃𝓀 (𝒸𝑜𝒹𝑒 NG0K), 𝐼𝓃𝓉𝑒𝓇𝒶𝒸𝓉𝒾𝓋𝑒 𝐵𝓇𝑜𝓀𝑒𝓇𝓈 𝑒𝓉 𝒟𝑒𝑔𝒾𝓇𝑜
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1 2 #22 25/07/2024 23h31
- R3dSqu4re
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Google, avec un PER aux alentours de 22, a fait -5,04% le jour de la présentation de ses résultats, pour un bénéfice par action en hausse de +31%.
LVMH, avec un PER également aux alentours de 22, à fait -4,66% le jour de la présentation de ses résultats, pour un bénéfice en baisse de 14%.
Difficile de tout mettre sur le dos de la nervosité du marché : il y a une entreprise pour laquelle le fondamental se dégrade, et une entreprise pour laquelle la valorisation se tend…
Il se trouve que c’est la même.
LVMH se paie 652€.
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1 2 #23 26/07/2024 18h55
- R3dSqu4re
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L1vestisseur a écrit :
R3dSqu4re, le 25/07/2024 a écrit :
il y a une entreprise pour laquelle le fondamental se dégrade, et une entreprise pour laquelle la valorisation se tend…
Il se trouve que c’est la même.Je n’ai pas compris vos propos. Vous parlez de LVMH qui a sur ce semestre réduit son endettement, renforcé ses capitaux propres, tout en maintenant une marge opérationnelle supérieure à 25% dans un environnement macroéconomique difficile.
Oui, je parle de LVMH, dont la croissance des ventes est inférieure à l’inflation (c’est à dire qu’elles baissent) et dont le résultat est négatif et à deux chiffres. Presque partout où elle opère, la croissance des ventes de LVMH est inférieure aux taux de croissance du PIB observés (qui eux, sont corrigés de l’inflation), c’est dire…
Ce point étant établi, pouvez-vous indiquer où sont les signes d’environnement macroéconomique difficile ? Aucune zone géographique n’est en récession, il n’y a même pas de signe de soft landing. Pour justifier que cette boîte vaille 22 années (ou plus !) de bénéfices, encore faut-il qu’elle croisse (ce qui n’est plus le cas), et idéalement, significativement plus rapidement que la moyenne, non ?
L1vestisseur a écrit :
Et vous comparez LVMH et Alphabet, autrement dit des choux et des carottes.
Pour échanger des choux et des carottes, on se rend au marché et on utilise de la monnaie. Il se trouve que Google et LVMH sont toutes deux accessibles sur des marchés, et que la monnaie est l’unité dans laquelle sont publiés leurs comptes + le seul fruit que j’entends en tirer. Ce qui me permet de les comparer.
L1vestisseur a écrit :
Quant à la valo qui se tend, on est juste sur la moyenne basse historique en terme de ratios de valorisation, pour l’une comme pour l’autre.
Tout d’abord, j’ai déjà répondu à votre théorie d’une valorisation basse de LVMH par le partage d’une analyse neutre (pas la mienne) de l’historique de valorisation, montrant que nous sortons d’une période de valorisation exceptionnelle que vous considérez comme la norme.
Les x derniers mois de nos échanges sur ce sujet (puisque c’est bien du niveau de valorisation dont nous débattons fondamentalement) peuvent être lus par tout un chacun.
Ensuite, pour préciser le sens de ma remarque :
Si les résultats de Google augmentent de 31% et que le cours reste stable, alors la valorisation se détend. Si le cours de Google baisse également, alors la valorisation se détend encore davantage au regard du fondamental.
La situation de LVMH est différente puisqu’il faut désormais, au regard des derniers chiffres, composer avec des résultats en forte baisse. Ce n’est pas une information propice à maintenir un cours à son niveau, surtout pas lorsque l’on part d’un niveau de valorisation élevé.
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3 #24 27/07/2024 07h10
- Bernard2K
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R3dSqu4re, le 26/07/2024 a écrit :
Oui, je parle de LVMH, dont la croissance des ventes est inférieure à l’inflation (c’est à dire qu’elles baissent) et dont le résultat est négatif et à deux chiffres.
Ce que vous écrivez est grossièrement faux.
Le résultat net part du Groupe s’élève pour sa part à 7 267 ME en repli de -14% par rapport au 1er semestre 2023 (8 481 ME)
Résultat positif de 7 milliards d’euros ! J’aimerais bien faire un résultat de 7 milliards en 6 mois…
C’est l’évolution du résultat qui est un pourcentage négatif et à deux chiffres. Donc, le résultat est en légère baisse. Mais il reste tout à fait considérable. Il faut faire attention à ce que vous écrivez. LVMH avec un résultat négatif, ça arrivera peut-être un jour, mais on en est loin !
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Dernière modification par Bernard2K (27/07/2024 12h56)
Il faut que tout change pour que rien ne change
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2 #25 28/07/2024 23h37
- R3dSqu4re
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Bernard2K, le 27/07/2024 a écrit :
R3dSqu4re, le 26/07/2024 a écrit :
Oui, je parle de LVMH, dont la croissance des ventes est inférieure à l’inflation (c’est à dire qu’elles baissent) et dont le résultat est négatif et à deux chiffres.
Ce que vous écrivez est grossièrement faux.
Le résultat net part du Groupe s’élève pour sa part à 7 267 ME en repli de -14% par rapport au 1er semestre 2023 (8 481 ME)
Résultat positif de 7 milliards d’euros ! J’aimerais bien faire un résultat de 7 milliards en 6 mois…
Vous avez 100% raison au sujet de ma formulation sur le résultat, et je vous remercie pour votre correction : erreur de rédaction de ma part (pas d’erreur de compréhension, ni de volonté de désinformer) probablement due aux conditions dans lesquelles j’ai rédigé ma réponse (en fractionné avant / pendant / après un vol en avion).
En revanche, 7 milliards en 6 mois ne veulent pas dire grand chose si vous ne regardez pas la somme immobilisée pour les obtenir (le ticket d’entrée pour l’actionnaire). Ici, en l’occurence, nous parlons de 331 milliards d’euros (capitalisation du jour, donc après la dégringolade (bel et bien réelle) de -25% du cours ces 4 derniers mois).
-> (7 x 2) / 331 = 4,2%
-> si par malheur vous avez vos actions sur un CTO, félicitations -> la richesse générée par l’entreprise qui pourrait vous revenir a, en net, sous-performé le performé le livret A (4,2% x (1-30%) = 2,94%)
Je persiste à dire que (1) la boîte est splendide au plan opérationnel, mais que (2) la puissance des vents qui l’ont portée sur les dernières années n’est pas éternelle (n’en déplaisent à certains), et que (3) le hic, c’est la valo. Soit exactement ce que je disais il y a 10 mois :
R3dSqu4re, le 28/09/2023 a écrit :
Côté valeur :
- Croissance des dernières années gonflée aux stéroïdes par l’effet de rattrapage post Covid (entre autres)
- Croissance mondiale à venir handicapée par la plus forte hausse de taux de ces dernières décennies
- Bulle de valorisation des actifs en dégonflement du fait de la hausse des taux (et donc une demande de rendement des actifs en hausse)
- PER actuel traduisant un rendement à des niveaux inférieurs aux taux US sans risque
Côté consommateurs de ces produits :
- Alertes spécifiques en provenance des US sur la croissance du secteur luxe
- Appauvrissement ces derniers mois de tous les acteurs ayant construit leur richesse grâce à l’évolution de valeur des actifs (immo, bourse) permise par les taux 0, notamment en Chine avec la crise immo
- Redémarrage raté en Chine
- Chine bientôt en crise démographique (population qui baisse)
Alors peut-être que la société est de très grande qualité, que la croissance de son business repose sur une envie très humaine de consommer des biens toujours plus qualitatifs procurant un sentiment de réussite, et que cette envie peut encore très largement s’étendre au sein de la population mondiale.
Pour autant, un certain nombre de fondamentaux ayant permis d’atteindre les niveaux de valorisation récents me semblent avoir été tirés à la hausse autant que cela était possible, et être dorénavant orientés à la baisse.
Un PER à 22, ça veut dire 22 années de bénéfices. 22 années, c’est long.
En cas de gros ralentissement, la société n’est pas immunisée contre une baisse de ses ventes, quand bien même le groupe est très solide financièrement et n’y jouerait probablement pas sa survie. Raison pour laquelle une prime de risque devrait selon moi exister sur le taux sans risque, ce qui n’est actuellement pas le cas.
J’ai pour ma part l’impression que nous sommes justement entrain de sortir d’une anomalie de marché en place depuis plusieurs années, qui tiendrait pour acquis les taux de croissance des ventes post-Covid et les taux de financement à 0% pour l’éternité.
Surin, le 27/07/2024 a écrit :
Idem ici :
R3dSqu4re, le 26/07/2024 a écrit :
a croissance des ventes est inférieure à l’inflation (c’est à dire qu’elles baissent)
Donc les ventes ont augmenté par rapport aux précédentes.
Le mieux est de donner des chiffres bruts et s’abstenir de commenter avec - désolé - une dose de mauvaise foi.
Oui, les ventes ont augmenté : je cite "la croissance des ventes est inférieure à l’inflation". Et vous noterez que j’ai pris les ventes hors effet de change, autrement dit le cas le plus favorable, car :
1. dans la vraie vie, LVMH a gagné moins d’euros de ses ventes (cf. graphique détaillé fourni par LVMH, qui montre des ventes en baisse post-effet de change)
2. ces "euros gagnés" sont exprimés en euros courants ; en euros constants (tenant compte de l’inflation en zone euro : 2,5% annuels en juin), le constat serait aggravé.
Si l’on corrige ces chiffres de l’inflation, les ventes sont en baisse de 3,5% à euros constants (-1% dans le graphe en euros courants, auxquels s’ajoutent -2,5% pour intégrer l’inflation), je maintiens.
Cette comparaison des performances à l’inflation n’est pas un traitement particulier que je réserve à LVHM : allez jeter un oeil sur la file d’Unibail et vous verrez que je compare souvent les publications à l’inflation, alors que je suis fortement investi sur cette valeur.
Ce n’est pas différent du débat autour du livret A : tout actif qui rapporte moins que l’inflation vous appauvrit sur la période, ou alors j’aimerais qu’on m’explique le contraire.
Et je ne parle pas de la perte en capital pour ceux ayant investi à des niveaux de cours plus élevés, convaincus d’une énorme anomalie du marché (sic) et certains de voir des niveaux de croissance à 2 chiffres et un cours à 1000€ à mi-2024 (re-sic)
L1vestisseur, le 26/09/2023 a écrit :
J’ai l’impression d’être en face d’une anomalie de marché, mais comme je me trompe souvent, évidemment mon avis est à prendre avec des pincettes.
L1vestisseur, le 11/10/2023 a écrit :
malcolm, le 10/10/2023 a écrit :
Pour les spécialistes, si la croissance se stabilise autour des 10% on devrait s’orienter vers un PER de combien ?
Le PER normatif de LVMH se situe aux alentours de 23,9x les bénéfices sur la base d’un taux de croissance annuel des bénéfices de 15,7%, comme calculé dans ce post. Cependant, le résultat net du dernier semestre étant en croissance de 30% (rythme 2x plus élevé que la normale), on peut s’attendre à un premium sur le cours par rapport au PER normatif, que j’estime aux alentours de 26x au bas mot.
Sur la base du cours actuel, 733,5€ avec un PER de 22,5x, j’estime le fair price de l’action à 848€, soit un potentiel d’appréciation du cours de bourse de 15,5% à court terme.
Par ailleurs, je m’attend à un retour d’une croissance de 15 à 20% des ventes à partir du second trimestre 2024, porté par le retour en grâce de la branche vins et spiritueux qui bénéficiera d’effet de base favorables. Je pense que les 1000 euros seront atteint à l’été 2024.
L1vestisseur, le 22/12/2023 a écrit :
Pour moi une valeur de qualité comme LVMH c’est à minima un PER entre 25x et 30x, qui plus est en période de ralentissement économique. Je trouve les anticipations des analystes assez conservatrices à ce stade, alors que les synergies des acquisitions passées et futures, le probable redressement du marché des spiritueux sur 2024, les plans de relance en Chine pourraient (devraient) être des leviers de croissance.
Pas de doute, je suis le champion des inepties.
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Dernière modification par R3dSqu4re (29/07/2024 00h45)
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