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#1 17/08/2013 01h17
- Renard
- Membre (2012)
- Réputation : 0
Bonjour,
Je viens de jeter un coup d’oeil sur mon screener et RMC a retenu mon attention. L’action a fleurté avec son plus bas sur 52 semaines et montre un léger rebond.
L’essentiel du mouvement à la baisse semble avoir été provoqué par des craintes sur les consommateurs chinois et des résultats intermédiaires décevants. Toutefois, le marché a été over-bearish et les derniers indicateurs chinois ont provoqué un rebond sur les valeurs liées (pour le marché USA du moins, je suis assez peu les valeurs européennes).
Ce que je vois :
- un marché qui a sous évalué la consommation chinois
- un CFO de l’oréal recruté et le lancement d’une émission obligataire réussie avec rating BBB-
- acquisition d’une distillerie particulièrement innovante sur les produits/packaging (Bruichladdich).
Je cite la dépeche reuters récente : RPT-Fitch Assigns Remy Cointreau SA ’BBB-’ Rating; Outlook Stable
| Reuters
Fitch a écrit :
Highly Focused Category Leader Remy leads in the high-end "Extra" cognac category which has been experiencing rapid demand growth in Asia and enjoys high profit margins. Pricing power, and consequently profit margins in the cognac industry are supported by the oligopolistic structure of this segment of the spirits industry and the constraints to the availability of the product. However, the company’s concentration around cognac (more than 80% of FY13 recurring operating profit before corporate costs) and in China leaves the company exposed to any shocks in consumer spending and the changes in purchase patterns for luxury goods in China
Fitch a écrit :
Cash Flow covers Growth Ambitions
Assuming sales and profits from the cognac business remain broadly stable, Fitch projects Remy should be able to generate average annual funds from operations (FFO) of EUR190m over FY14-FY16. This provides sufficient funding for ageing stocks investments (approximately EUR50m per annum) and capital expenditure (between EUR35m and EUR40m per annum) mostly in expanding capacity. Our estimates allow some EUR50m to EUR80m per annum for bolt-on acquisitions
A priori, je pense donc ouvrir une ligne lundi de l’ordre de 2-3K€, pour voir, d’autant plus que le dividende tombe en septembre.
J’ai conscience qu’il s’agit d’un pari sur la consommation chinois mais c’est quelque chose avec lequel je suis assez confiant, une bonne partie de mon portefeuille est sur le HKSE.
Des membres du forum sont investisseurs sur la valeur ou avec une opinion divergente ?
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#2 17/08/2013 03h00
- Miguel
- Exclu définitivement
- Réputation : 805
Bonjour Renard,
Renard a écrit :
…/…
L’action a fleurté avec son plus bas sur 52 semaines et montre un léger rebond.
…/…
Le cours de l’action RMC a clôturée ce vendredi 16 Aout 2013 en hausse de 1.66% a 81.49.
RMC est une valeur que j’ai en fonds de portefeuille et sur laquelle je fais des
des allé-retours en sur-pondération par le biais de CFD’s, lorsque des écarts excessifs apparaissent.
Voir le #4 de Portefeuille d’actions de Miguel
C’était le 23 Juillet. Le titre a baissé ce jour la de 4.96% Baisse excessive a mon avis.
j’ai acheté des CFD’s a 78.07 EURet revendu le lendemain(lundi) a 79,38 et 79.40
1.32 d’écart positif soit une progression du cours du titre de 1.03 % mais compte tenu de l’effet de levier (x10) du CFD, cela représente une +value de 10,30% .
(j’ai fait moins car je me suis un peu planté entre les actions et les CFD’s.
Apres avoir rectifié, je n’ai fait que 8.59% sur cet allé-retour. voir # 7 de Portefeuille d’actions de Miguel)
Les frais avec les CFD’s de IB sont de 0.05% de la position prise, contre 0,30% de frais dans le cas d’achat d’action en direct ( soit en 50% de moins que l’achat d’actions qui est, Tarif de commissions IB sur actions françaises 0.1% et 0,2 % de TTF).
Interactive Broker a des commissions 0,1% , presque identiques a celles de Bourse Direct 0.09%.
Le cours de clôture 81.49… ce cours est effectivement bas, mais pas suffisamment pour que je m’y intéresse, dans le cadre d’une surpondération.
(je ne tiens pas a augmenter ma position actuelle)
Mon prix de revient unitaire sur ma position RCO longue sur mon portefeuille est a 75.301 soit + 8.22%
j’ai vendu les deux tiers de la position longue a 86.60 le 7/juin 2013
LE 19/07 le cours était a 78.01, le 23/7 a 78.05 et a nouveau le 30/7 a 77.34
voir le graphique sur 6 mois.
ci dessous.
Dans une optique longue le cours actuel est jouable, mais étant déjà positionné sur la valeur, je
pense que je ne vais pas sur-pondérer dans l’immédiat…peut être ai je tort ?
Je pense plutôt que je vais mettre un ordre a l’achat (nettement en dessous du cours actuel) de 100 CFD’s, limité a 78,49 EUR. valable revoc.
juste dans le cas ou il y aurait a nouveau une baisse excessive, ce qui n’est pas impossible compte tenu de la volatilité qui existe en ce moment.
Maintenant il se peut que vous ayez raison et que le cours de RMC continue a la hausse dans sa progression actuelle.
En effet les (news) informations, auxquelles vous faites référence, un nouveau CEO et l’acquisition d’une nouvelle distillerie peuvent probablement avoir un effet positif sur le cours de l’action.
En tous cas merci pour votre contribution, la dépeche reuters, un article tres positif sur Rémy Cointreau, RPT-Fitch Assigns Remy Cointreau SA ’BBB-’ Rating; Outlook Stable
| Reuters
Dans mon cas, je place un ordre GDC (Good Till Cancelled) sur une position équivalente a 100 titres limité a 78,49. Soit une position de 7849 euros, avec une immobilisation de 785 euros (effet de levier 10), et éventuellement légèrement renforcer ma position sur le titre.
NB: Les positions sur CFD sont beaucoup plus risqués. La possibilité de gain, ou le risque de perte est égal a l’écart multiplié par 10.
Dernière modification par Miguel (17/08/2013 08h09)
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#3 17/08/2013 14h56
- Renard
- Membre (2012)
- Réputation : 0
Miguel,
Merci pour la réponse détaillée et les explications sur la stratégie à base de CFD utilisée sur la valeur. Je n’ai pas encore d’expérience sur le sujet, merci d’avoir attiré mon attention sur ce type d’instrument. Mais pour ma part, je suis en margin account également chez IB et suis leveragé à x1,8 sur mon portefeuille, je vais limiter mon risque et éviter les appels de marge.
Concernant la société, je suis en train de faire mes dues diligences et de lire les comptes annuels 2013, clôturant au 30 mars. Je reposterai pour en dire mon sentiment et signaler si j’y trouve un red flag ou un peu de comptabilité créative.
A noter pour les investisseurs Buy and Hold et amateurs de spiritueux : existence d’un club des actionnaires avec prix spéciaux sur la gamme et découverte de la production
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#4 17/08/2013 15h30
- sergio8000
- Invité
Un petit point d’attention : ce n’est pas parce que le cours d’une société est à un plus bas depuis X années qu’elle n’est pas chère (je ne dis pas que c’est ce que vous croyez, simplement une mise en garde).
Je pense que le prix actuel de RC sous-entend que le profit va quasiment tripler en 10 ans. Je pense que cela a intérêt à se produire pour que vous ne perdiez pas d’argent.
Si on veut vraiment être minimaliste, disons qu’une croissance des profits de 10% par an est nécessaire pour justifier ce cours actuel. Ce n’est pas forcément gagné !
Histoire de faire un peu de sous, il me semble qu’il vaudrait mieux avoir une croissance de 20% par an, ce qui est assez énorme !
#5 17/08/2013 16h12
- thomz
- Membre (2011)
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Indépendamment de l’évolution du marché chinois, mon avis est que la mode du cognac disparaitra aussi vite qu’elle est apparue.
Ici, vous payez 82€ pour une action qui gagne 2,50€/an et paie 1,30€/an en dividende. Sachant qu’un prix "de base" (je n’ai pas dit abordable) pour une société comme Remy Cointreau oscille entre 15 et 20 fois ses profits, dans le cas présent vous misez donc sur une hypothèse de croissance particulièrement optimiste!
Autrement dit, vous courrez un risque substantiel - vous spéculez.
A ce sujet, je crois sage de vous déconseiller de prêter une quelconque attention aux graphiques boursiers. Concentrez-vous sur ce qui compte: combien payez-vous, et combien recevez-vous en échange?
Avec RC, le ratio risque/récompense est très clairement en votre défaveur, tant le facteur spéculatif (la supposée croissance) écrase le facteur fondamental (la capacité bénéficiaire prouvée).
Si vous cherchez des actions abordables, pourquoi ne pas regarder Weight Watchers (où vous payez $36 pour une action qui gagne $4/an et paie $0.7/an en dividende) ou Rheinmetall (37€ pour une action qui gagne 4€/an et paie 1.3€/an en dividende) - dans les deux cas, hypothèses sans croissance?
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#6 17/08/2013 17h03
- bifidus
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Je n’ai jamais compris la valorisation de Remy Cointreau…
Ricard a 85 n’était sans doute pas l’affaire du siècle mais était à un prix d’achat.
Concernant la spéculation pure, acheter une action au plus bas ne fait pas grand sens…
Par contre il y a un très gros support vers 78. Un achat sur ces niveau avec un gros levier se justifiait mais il faut prévoir de couper sa position sur 75. Actuellement je serais acheteur uniquement si le cours franchi les 82, vendeur a découvert si elle casse les 76 (ca peut trés bien dégringoler cette affaire là)
Mais c’est uniquement spéculatif que ce soit Cointreau, Alcatel ou une biotech derrière la courbe n’a aucune importance dans cette optique…
Qui n’a pas vécu dans les années voisines de 1780 n’a pas connu le plaisir de vivre
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#7 18/08/2013 03h52
- Miguel
- Exclu définitivement
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bifidus a écrit :
Je n’ai jamais compris la valorisation de Remy Cointreau…
…/…
Vous n’étes pas seul Bifidus, rassurez vous, moi aussi je n’ai jamais trop bien compris la valorisation de Rémy Cointreau, mais tant que je fais des + values, je m’en contente.
Pour moi, la bourse, l’immobilier… tout n’est que spéculation.
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#8 18/08/2013 04h08
- sissi
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Bonsoir Miguel
Vous dites : Pour moi, la bourse, l’immobilier… tout n’est que spéculation..
Avec le recul des annees…je suis tout a fait d accord avec vous…tout est de la speculation!
Mais bon…faut bien s occuper et faire un peu de sous!
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#9 18/08/2013 05h59
- Miguel
- Exclu définitivement
- Réputation : 805
sissi a écrit :
Bonsoir Miguel
Vous dites : Pour moi, la bourse, l’immobilier… tout n’est que spéculation..
Avec le recul des annees…je suis tout a fait d accord avec vous…tout est de la speculation!
Mais bon…faut bien s occuper et faire un peu de sous!
Bonsoir Sissi,
je suis entierement d’accord avec vous.
Miguel a écrit :
…/…mais tant que je fais des + values, je m’en contente.
Pour moi, la bourse, l’immobilier… tout n’est que spéculation.
Tout n’est que Spéculation et prise de risques.
Je m’occupe et je spécule un max.
Je disais cela parce qu’aujourd’hui, il n’y a que des incertitudes et le risque est omniprésent.
Il est risqué de ne pas investir son argent de même qu’il est risqué de ne rien faire.
Nous n’avons plus aucune certitude, tout change tres vite.
Faire des sous c’est bien, je fais des sous, ça m’amuse, ça m’occupe et c’est l’unique moyen de mesurer mes succès.
Dernière modification par Miguel (18/08/2013 08h38)
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1 #10 21/07/2022 22h49
- Froidevaux
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L’une des plus belles sociétés françaises, selon moi, dont on parle peu sur ce forum et dont peu de membres, en tout cas parmi ceux qui partagent leur portefeuille, sont actionnaires.
https://www.remy-cointreau.com/app/uploads/2022/07/Remy-Cointreau-Communique-Assemblee-generale-2022.pdf
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#11 25/10/2022 15h06
- vidame
- Membre (2021)
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Le chiffre d’affaires du premier semestre 2022/33 (exercice décalé) publié aujourd’hui fait apparaître une croissance organique de +21%. L’action plonge néanmoins de -6% à 154€ car la séquence trimestrielle montre un ralentissement des ventes : +27% au T1 et +16 % au T2. La société réitère néanmoins sa confiance sur la totalité de l’exercice.
Avant l’annonce l’action à 175 € se payait 37 fois les résultats. A 22 fois, qui est le PE actuel de Ricard ou LVMH, cela donne un cours cible d’environ 100€.
Belle société familiale à suivre, quand elle sera revenue à une valorisation raisonnable.
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1 #12 25/10/2022 21h49
- anita6521
- Membre (2021)
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De très bons managers ces 10-12 dernières années (Jean-Marie Laborde, Valérie Chapoulaud-Floquet, Eric Vallat) qui ont porté une stratégie de montée en gamme dans l’univers du luxe assez réussie avec une valeur à la caisse parmi les plus élevée de l’industrie. C’était un indicateur suivi lorsque j’y travaillais il y a quelques années.
L’affaiblissement de l’euro ces derniers temps joue favorablement sur les comptes de l’entreprise qui réalise plus de la moitié de son CA en devise étrangère.
Attention toutefois à l’exposition du groupe à la Chine. C’est un peu moins de 30% en CA mais en rentabilité c’est plus important (1er marché pour Louis XIII, XO et autres spiritueux haut de gamme). Si la Chine se raidit brutalement et se ferme aux importations occidentales, ça va faire mal à Rémy même s’il est vrai que le business se porte bien aux US.
Vous avez raison d’attendre une baisse plus prononcée je pense. Plus actionnaire pour ma part.
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#13 27/01/2023 14h54
- vidame
- Membre (2021)
Top 50 Année 2023 - Réputation : 54
Publication du chiffre d’affaires 9 mois 2022 (exercice décalé) :
- 1,3 Md€, soit une croissance organique de +10,1%
- T3 à -6% organique, "comme attendu".
Le ralentissement en fin de période vient du marché américain, qui se normalise après le rattrapage post-Covid. A la présentation des comptes 2022 de LVMH, Bernard Arnault indiquait que début 2022 aux Etats-Unis, il y avait des semaines où on ne trouvait plus de Dom Pérignon (frémissement d’horreur de l’assistance).
Mais si la consommation semble plafonner aux US, tel n’est pas le cas des dépenses marketing. Dans son communiqué le groupe décrit ce qu’il faut faire maintenant pour vendre du Rémy Martin aux Américains et aux Chinois : participation au Superbowl, campagnes en partenariat "avec l’acteur Lewis Tan, l’influenceuse de mode Jessica Wang, le chef étoilé Brandon Jew, et la productrice et entrepreneur Danielle Chang". Autant d’illustres inconnus sans doute payés des sommes extravagantes, dont la marque avait réussi à se passer depuis 1724 sans se porter plus mal.
Si LVMH a, de très loin, la taille critique pour absorber et rentabiliser de telles dépenses quel que soit le cycle économique, il n’est pas certain que des acteurs plus modestes comme Rémy Cointreau parviennent à préserver leurs marges dans l’hypothèse d’un ralentissement de la consommation.
On peut sans doute continuer de rester très prudent sur le titre compte tenu de sa valorisation actuelle, malgré la qualité remarquable de cette société familiale.
Dernière modification par vidame (27/01/2023 17h17)
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#14 09/06/2023 11h50
- Lf75013
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Les faits récents vous donnent raison : le cours a bien chuté et fait que l’entreprise est davantage intéressante, si on veut investir dessus.
Par ailleurs, on peut noter que ORPAR (la holding de la famille) profite de cette forte baisse pour racheter des positions (cf. Remy Cointreau SA - transactions des dirigeants et initiés | insider screener) et renforcer leur poids dans leur entreprise. C’est un bon signe, ils croient en l’avenir de leur entreprise.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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#15 09/06/2023 12h08
- L1vestisseur
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LVMH est moins chère, plus diversifiée, a de meilleures perspectives de croissance des bénéfices, et un rendement 2023 estimé comparable.
Même si les multiples de RC se sont bien dégonflés, cela n’en fait pas pour autant l’affaire du siècle, et il faut relativiser les faibles rachats par les initiés (moins de 3 M€ rachetés en 4 mois).
Graphiquement support à 140€ (plus haut de sept 2019), pas inintéressant de commencer une ligne pour quelqu’un qui s’intéresse à la valeur.
𝓛1𝓿𝓮𝓼𝓽𝓲𝓼𝓼𝓮𝓾𝓻. 𝒫𝒶𝓇𝓇𝒶𝒾𝓃 𝐵𝒾𝓉𝓅𝒶𝓃𝒹𝒶, 𝐵𝑜𝓊𝓇𝓈𝑜𝓇𝒶𝓂𝒶 (𝒸𝑜𝒹𝑒 𝒟𝒜𝐻𝐸𝟩𝟫𝟣𝟨), 𝐵𝒻𝑜𝓇𝐵𝒶𝓃𝓀 (𝒸𝑜𝒹𝑒 NG0K), 𝐼𝓃𝓉𝑒𝓇𝒶𝒸𝓉𝒾𝓋𝑒 𝐵𝓇𝑜𝓀𝑒𝓇𝓈 𝑒𝓉 𝒟𝑒𝑔𝒾𝓇𝑜
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1 3 #16 23/09/2023 18h11
- vidame
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Rémy Cointreau vient de clôturer la semaine sur un plus bas à 52 semaines à 121,60€. La baisse sur un an est de -28%, dont -23% YTD. La valeur baisse plus que le reste du secteur des spiritueux (Ricard -10% en 2023, Diageo -12%) en raison de son positionnement haut de gamme et du ralentissement de la consommation de cognac aux États-Unis.
L’accélération de la baisse ces derniers jours semble avoir déclenché une nouvelle vague d’achat par la famille Hériard Dubreuil qui contrôle la société. L’une de leurs holdings de contrôle, Orpar, a acheté en septembre 70 630 titres à 129,70€ de PRU (soit 9,1M€). Sur l’année ils ont acheté à ce jour 376 036 actions à un PRU de 156€ (soit environ 59 M€).
Sur ces niveaux de prix la valorisation de l’action est correcte pour le secteur sans être bradée pour autant, avec un PE 2024 autour de 22. Le dividende de 3€ détaché le 28 septembre produit un rendement de 2,5% qui commence à être intéressant.
Le concert familial (incluant les 2% détenus par la coopérative Fine champagne) contrôle 56,8% du capital et 70% des droits de vote. La famille Hériard Dubreuil détient environ 50,4% du capital (à travers sa société patrimoniale Andromède et les holdings Orpar et Recopart) et la famille Cointreau environ 4,2% (au niveau de Recopart).
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6 #17 09/10/2023 12h29
- carignan99
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Les achats de la famille via Orpar et Recopart sont intrigants. Sauf erreur de ma part, on trouve (source : PEA performances):
- 2022 : 861 502 actions au prix moyen de 158€*
- Février 2023 : 235 000 actions au prix moyen de 168€
- Juin 2023 : 60 006 actions au prix moyen de 143€
- Sept. 2023 : 77 341 actions au prix moyen de 129€
Soit un total de 194 millions € en 2022 et 2023 (2,4% du capital). Il faut bien entendu relativiser mais c’est toujours mieux que des ventes massives d’initiés… Cela étant dit, j’ai un peu de mal à interpréter tout ça. En février 2023, la famille devait savoir que les résultats 2022/23 seraient bons. Mais en juin, elle devait savoir que les ventes se prenaient une baffe au printemps, ce qui ne l’empêche pas d’en remettre une belle louche.
Pas clair mais ça m’a donné envie de regarder de plus près cette bien belle société.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Rapide évaluation (à la hache) de la valorisation de RC, en faisant l’hypothèse (optimiste) d’un maintien des résultats de 2022/23. Je trouve dans les comptes annuels:
- Nb actions : 50,8 millions
- Cours : 112,1€
- Dettes financières : 610,4 millions
- Cash : 73,7 millions
- Ebitda (proxy : RBE dans les comptes annuels) : 1,4 milliard
> Donc EV = 6,2 milliards et EV/Ebitda 12,9
Ça n’a pas l’air très cher. Si on regarde les comparables (Lanson BCC, Laurent Perrier, Pernod Ricard**) en fonction de plusieurs périodes, la moyenne EV/Ebitda était de (source: Morningstar) :
5 dernières années : 19,6
3 dernières années : 18,5
2 dernières années : 17,0
Actuellement (2023) : 11,4
En appliquant ces ratios (multiple x Ebitda + cash – dettes – BFR), on arrive à des cours cibles de :
149€
138€
124€
71€
Soit un cours-cible moyen de 120,50€. Le cours actuel (112€) est très proche, ce qui ne laisse pas vraiment de marge de sécurité. Pas l’affaire du siècle, pas super cher non plus mais un risque de -36% vs le cours actuel.
Le tout en faisant l’hypothèse d’un maintien du chiffre et des marges alors même que le T1 2023 fait état d’un repli de -35% du chiffre d’affaires au premier trimestre 2023-24 (CP).
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Il y a aussi l’épineuse question des perspectives du marché du Cognac.
En hausse dans pas mal de zones et notamment en Asie (cf. CP Remy Cointreau, ci-dessus).
Concernant les États-Unis, le contexte est particulier. RCO mentionne à plusieurs reprises deux facteurs : la baisse de consommation et l’état des stocks. La consommation finale pourrait (en principe) repartir. Mais même dans cette configuration, il faut bien prendre en compte que le marché des boissons alcoolisées aux Etats-Unis (y compris Cognac donc), c’est une filière où les grossistes ont reconstitué les stocks post pandémie de façon frénétique. Ils sont maintenant à un niveau historiquement élevé (sans compter l’état des stocks auprès des importateurs et des détaillants, qu’on ne connaît pas…). Cf. en annexe ci-dessous.
Donc une éventuelle reprise de la consommation finale va en premier lieu se traduire par une purge des stocks excédentaires dans la chaîne de distribution. Ce qui prendra un peu de temps. Et en parallèle, la croissance constatée dans le reste du monde (en Asie notamment) devra se confirmer dans le temps.
Ça fait beaucoup de « si ».
Cet article récent résume assez bien l’ambiance à ce sujet : « There is cautious optimism about recovery in China but Cognac producers should be worried about the long-term outlook for the US» !
------------------------------------------------------------------------------------------------------
AMHA
On a donc :
- Une belle marque/société qui semble être proche de son « juste prix » (si elle réplique son dernier exercice) … mais sans réelle marge de sécurité.
- Avec une possible reprise substantielle de la consommation de Cognac aux États-Unis (pouvant purger les stocks et aboutir à une relance des commandes) … celle-ci étant loin d’être acquise.
- Une famille qui achète à tour de bras des actions depuis 2022, ce qui dénote (en principe) un certain optimisme (mais pas nécessairement un signal positif à l’égard des performances).
Tout bien pris en compte et après avoir hésité (dossier très limite : des + et des - difficiles à sous-peser), je vais donc adopter une approche prudente (bon père de famille) et m’abstenir pour l’instant. Pour observer ce qui se passe (sans m’interdire d’y mettre un billet plus tard). Je raterai peut-être une belle envolée (ce que je souhaite pour ses actionnaires) mais tant pis (je saurai pourquoi je l’ai raté
*Dont une partie en perception du dividende exceptionnel
**Hors valeur extrême et j’exclue Advini des comparables.
Annexe : état des stocks de boissons alcoolisées auprès des grossistes aux Etats-Unis
Dernière modification par carignan99 (09/10/2023 12h47)
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#18 09/10/2023 23h28
Petit aparté sur le cognac.
En Charente, dont je suis originaire tout le monde a conscience que la décennie dorée tire à sa fin. Les "petits" viticulteurs, chez qui j’ai plusieurs amis, s’attendent à des années difficiles.
Les grosses maisons ont investis massivement et construit d’énormes chais, aujourd’hui leurs stocks seraient au plus hauts.
Le cognac Hennessy va investir 1 milliard d’euros sur dix ans en Charente
Pour compenser le bureau national va baisser le nombre d’hectolitres par hectare.
Cognac réduit de 10 % son rendement à passer en chaudière
Les viticulteurs ayant des engagements à l’hectolitre sur plusieurs années avec les grandes maisons vont l’avoir dans le baba. Et comme elles ont stocké elles vont pouvoir encore baisser les prix.
Les salariés des grandes maisons qui eux se sont gavés (primes annuelles supérieures à 20keuros pour des gens loin d’être cadre sup) sont moins anxieux. Mais les ventes ne progressent plus en volume.
Eureka
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1 #19 07/12/2023 15h52
- carignan99
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Publication du S1 2023 ici.
Ce n’est pas bon, avec des ventes qui se replient de -22% et un ROC à -43%. Le DG explique ça par (à nouveau) les déstockages sur le marché nord-américain dues à une "forte normalisation de la consommation", "une intensité promotionnelle sans précédent" et la "hausse des taux d’intérêts". Et que ça ira mieux plus tard (à "moyen et long terme").
Traduction toute personnelle : la fête est finie, le court terme pourrait bien réserver de nouvelles mauvaises surprises.
Un article qui résume (partiellement mais quand même assez bien) ce qui se passe dans le monde des spiritueux de milieu et haut de gamme, notamment aux États-Unis (gros marché s’il en est…) : tendance défavorable pour le Cognac confirmée au S1 2023, ok pour le whisky et ultra favorable pour les spiritueux à base d’agave (Tequila…).
Ce qui confirme d’autres échos de marché (cf. par exemple lien dans le post #17).
Bref, contexte déprimé pour le Cognac pour des raisons économiques mais aussi vraisemblablement par la concurrence d’autres alcools (y’a aussi la Vodka, les RTD’s etc etc).
Plus ça va plus je me dis que dans le secteur des alcools où les boissons se concurrencent entre elles à des degrés plus ou moins importants, il me faut éviter les acteurs mono-produits (Remy Cointreau, Advini par ex.). Et favoriser les multi-marques multi-catégories (ex. Pernod Ricard, LVMH), plus flexibles face à des retournements cycliques de consommation de catégories spécifiques. A part peut-être le Champagne (Lanson ou Laurent-Perrier), sans doute moins affecté par des produits concurrents comme le Prosecco (encore que ça se discute).
Tout bien pris en compte, je vais encore rester attentiste à l’égard de RC, qui n’a peut-être (sans doute?) pas finit de manger son pain noir. Et attendre de voir si ça continue de baisser jusqu’à en devenir très tentant (parce que ça reste quand même une très belle marque/entreprise française, pour le long terme).
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#20 11/12/2023 15h06
- kiwijuice
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Plusieurs points qui m’interrogent :
- Les jeunes boivent moins. On parle de premiumisation mais si les consommateurs suivants ne sont pas là, alors il y aura un problème de volumes qui pourrait ne pas être compensé par les prix
- Le bilan de RCO est peu flatteur. Les marques Remy et Cointreau y sont pour moins de 300m€. Le RA dit en effet : Ces valeurs proviennent de la comptabilisation de rachat d’intérêts minoritaires et ne représentent donc pas une valorisation exhaustive de ces marques.
- Les stocks : "Les stocks sont évalués au plus bas du prix de revient ou de la valeur nette de réalisation" nous dit le RA. Soit €1.8bn à fin mars 2023 soit plus que le CA de €1.4bn. Ce poste a doublé en 10 ans alors que la croissance du CA restait anémique. Cela fait penser à Lanson et autres groupes de Champagne. Quelle est la valeur de marché ? Double? Triple?
- Les dépenses dites SG&A sont énormes, au-delà de 40% du CA. Comme Brown-Forman qui aussi a du mal à croitre le CA. Diageo c’est moins de 20%. Campari autour d’un tiers.
Pourquoi dépensent-ils autant dans les ventes si le CA ne décolle pas ? Est-ce qu’ils construisent la distribution dans de nouvelles géographies / canaux de distribution. Ca serait l’occase avant l’explosion du cours.
Ou bien ils dépensent mal le capital.
Je ne sais pas : un IH est-il plus spécialiste?
Dirige un cabinet de CGP - triple compétence France / Suisse / UK
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1 #21 27/02/2024 23h28
- vidame
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Alors que le cours de l’action s’est installé sous les 100 euros, la famille Heriard Dubreuil a repris ses achats courant février, via le holding de contrôle Orpar.
Actuellement ils ont racheté pour 17 millions d’euros à un PRU de 98€.
En 2023 ils avaient acheté pour 59 M€ à un PRU de 156€.
Les achats relevés en 2022 n’ont pas été faits dans le marché et correspondaient à des reclassements internes et l’achat d’un bloc.
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1 #22 04/09/2024 18h00
- carignan99
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Cette boite n’en finit pas de cultiver les paradoxes.
D’un coté, les achats familiaux perdurent avec une régularité de métronome
Les achats d’Orpar continuent. Si mes comptes sont bons on a (source : site PEA performance) en 2022, 2023 et 2024 près de 250 M€ dépensés par Orpar pour racheter 1,8 M d’actions (soit environ 3,6% du total). En 2024 à un prix moyen de 92€. Récemment (en juillet) à 75€.
De l’autre des comptes annuels (à fin mars 2024) franchement mauvais. Chiffre d’affaires en baisse de -23%, Ebitda en baisse de -26%, dette financière en hausse de +22% et BFR à +12%. Pour bien enfoncer le clou, le chiffre d’affaires du T1 se replie de -15,7% en organique (communiqué RC).
La normalisation des marchés : en attendant Godot ou simple question de temps?
Un environnement que l’on peut interpréter comme très incertain ou (pour les pessimistes) tout pourri. Aux États-Unis, les stocks de boissons alcoolisées chez les intermédiaires semblent s’être stabilisés mais sur des niveaux historiquement élevés (source : FRED). En d’autres termes, le bouchon n’a pas encore sauté. De mes lectures, je comprend que la profession envisage une reprise du Cognac au mieux l’an prochain, peut-être plus tard. En Chine ce n’est pas mieux. Les achats de Cognac sont à la peine, le whisky mange dans la même gamelle et les autorités menacent d’une hausse des taxes sur les brandy (source : pleins ; cf. par ex ici).
Donc si (selon l’expression consacrée) une normalisation des marchés du Cognac devait arriver, elle n’est pas encore là. J’ai interrogé ma boule de cristal et ressorti ma baguette de sourcier. Qui me disent que si ça arrive, ça va prendre pas mal d’années.
D’ailleurs, je ne dois pas être le seul à le penser. Cf. les ventes à découvert, qui s’accumulent (source : site Pea-performance cité ci-dessus).
Une valorisation encore trop élevée?
En l’état on est sur un cours de 70€ soit un multiple EV/Ebitda de 11,9. Si je reprend la même méthode de valorisation que l’an dernier (post #17) j’arrive à une valorisation moyenne de l’ordre de 50€. Avec une fourchette comprise entre 39€ et 69€. Dans ces conditions, le cours actuel de 70€ ne suscite pas chez moi un enthousiasme démesuré.
-----------------------------------------------------------------------------------------------
MAIS
- Les hausses tarifaires ont permis de mitiger (un peu) les pertes en volume (cf. présentation du premier trimestre 2024/25). Ce qui est en phase avec le positionnement de l’entreprise : des marques solides, dans le haut de gamme.
- La division ’Liqueurs & spiritueux’ (une vingtaine de marques hors-Cognac) ne baisse ’que’ de -8% sur le dernier exercice (vs -29% pour le Cognac), avec un ROC en hausse de +18% (vs -34% pour le Cognac). Et les ventes progressent de +35% au T1 2024/25 (vs -17% pour le Cognac). Ça représente maintenant environ 1/3 des ventes (vs à peu près 1/4 pré covid). Ce qui valide la pertinence de cette stratégie de diversification.
- Dans une vision de moyen/long terme, les marques du groupe + les stocks de vieillissement doivent bien valoir quelque chose. Malheureusement je ne possède pas d’éléments tangibles ni les compétences pour les évaluer.
--------------------------------------------------------------------------------------------------
Pour moi, c’est encore trop flou et je préfère les valeurs plus diversifiées (LVMH, Pernod Ricard). Mais il ne me faudrait pas grand chose pour (enfin) commencer à bâtir une ligne. Avec une vision de moyen/long terme (sur laquelle je ne doute pas que les actionnaires retrouveront leurs petits).
Dernière modification par carignan99 (05/09/2024 10h27)
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#23 05/09/2024 11h22
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La crise du Cognac est même décrite dans des quotidiens régionaux :
- Crise du cognac : les ventes de matériel viticole ralentissent, avec déjà des craintes sur l?emploi - Charente Libre.fr
- Économie du cognac : Martell à moins 10 % en valeur et moins 11 % en volume en 2023-2024
Je me demande si comme avec les vins de Bordeaux, l’âge d’or n’est pas derrière : ces alcools bénéficiaient d’une "mode" en Chine, qui semble maintenant passée.
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#24 05/09/2024 13h52
- carignan99
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Pour les vins (importés) en Chine, ça a en effet ’explosé’ dans les environs de 2005/10. Mais avec les politiques anti corruption et anti consommation ostentatoires des années 2010, ça s’est dégonflé. Ajoutez-y la concurrence d’autres origines, d’autres alcools, des taxations parfois punitives (cf. par ex. pour les vins australiens il y a quelques années), une crise sanitaire et une économie peut être pas aussi dynamique qu’on a bien voulu nous le faire croire … rien qui soit de nature à arranger la situation.
La consommation de Cognac en Chine c’est un peu différent. Hors pic de 2021, c’est ’simplement’ qu’elle a arrêté d’y croître. Et est peut-être à la baisse en 2024.
Quoiqu’il en soit, le gros problème ce sont les États-Unis. LE cœur du réacteur pour le Cognac à l’export. Et là on a un vrai problème de surstockage suite à 1) post Covid, des commandes survoltées de la part des intermédiaires donc gros stocks et 2) une baisse récente et notable de la consommation.
Le point 1 devrait (forcément) finir par se résoudre mais pendant ce temps là ça pèse sur les expéditions donc sur les chiffres d’affaires des boites françaises. Le point 2 est plus complexe à appréhender parce que ça mélange pas mal de choses différentes (inflation, baisse conso. alcool, concurrence d’autres boissons alcoolisées etc.). Difficile de démêler tout ça.
Et si on parle des autres pays, beaucoup ne se sont toujours pas remis de 2020 (ce qui prendra du temps).
Bref, pour ma part, je table sur :
- Forte probabilité que les ventes continuent de baisser cette année (comme d’ailleurs les ventes du T1 le montre pour Remy Cointreau et aussi ceux du S1 de Pernod : Cognac drags LVMH spirits sales down). Ce qui va peser sur les bénéfices.
- On ne retrouvera sans doute pas les plus hauts de 2021 mais une fois les stocks aux États-Unis résorbés, les expéditions et donc les chiffres d’affaires pourraient (devraient?) repartir à la hausse.
- On parle d’un secteur organisé, avec des marques fortes et qui (mine de rien)i peuvent être innovantes / proactives.
Au moins pour 2024 et peut-être 2025 (voire 2026?) Remy Cointreau n’a donc sans doute pas finit de manger son pain noir. Mais sur le moyen et le long terme, je n’ai guère de craintes (reprise possible des ventes de Cognac + diversification).
De là ma religion est faite : sur cette valeur il est urgent d’attendre (conclusion qui n’engage bien entendu que moi ; je suis peut être à coté de la plaque).
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Consultez les ratios boursiers et l’historique de dividendes de Remy Cointreau sur nos screeners actions.
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