Optimisation fiscale et stratégies de sortie pour les plus-values en cryptomonnaies : expatriation, sociétés et prêts lombards
Cette discussion porte sur les stratégies d'optimisation fiscale pour les investissements en cryptomonnaies, en particulier pour les plus-values importantes. Yoyop, initiateur de la discussion, souhaite retirer une somme conséquente (600-800k€) de son portefeuille crypto, fortement exposé, pour la réinvestir dans des actifs plus traditionnels. Plusieurs options sont envisagées : la vente en France avec une imposition de 30%, l'expatriation fiscale (Portugal, Allemagne), ou la création d'une société d'investissement. La question de l'origine des fonds et du risque de contrôle fiscal est soulevée dès le début.
Les membres soulignent la complexité de l'expatriation fiscale, qui nécessite de devenir réellement résident fiscal d'un autre pays, et mettent en garde contre le risque d'abus de droit si l'expatriation est perçue comme une manœuvre pour éviter l'impôt français. Carignan99 souligne que l'intention de Yoyop de revenir en France après une seule année à l'étranger pourrait être interprétée comme une fraude fiscale. Plusieurs participants conseillent de consulter un avocat fiscaliste, compte tenu des sommes en jeu et de la complexité de la législation. La possibilité d'utiliser un prêt lombard adossé aux cryptomonnaies, proposé par roro, est également évoquée comme moyen de différer l'imposition.
La discussion évolue vers un débat plus large sur la justification de l'imposition des plus-values en cryptomonnaies, certains membres la considérant comme excessive, voire injuste, comparée à d'autres types de gains (casino, trésor). Papassia souligne la difficulté psychologique de payer une somme importante au fisc, même si cela représente une part d'un gain encore plus important. La question de la stratégie de sortie est abordée, avec un focus sur le timing et la diversification. Arnaud13 s'interroge sur la possibilité d'utiliser les plus-values crypto pour rembourser un crédit immobilier et éviter l'imposition, mais les autres membres confirment que cela n'est pas possible.
Plusieurs membres partagent leurs expériences et stratégies personnelles. Yoyop envisage finalement de déclarer ses gains en micro-BIC, avec un abattement, ce qui réduirait significativement l'imposition. Cependant, des doutes sont exprimés quant à la validité de cette approche, notamment par Oblible, qui souligne le risque de requalification en prestation de service. La discussion aborde également l'évolution de la législation, avec des mentions d'amendements visant à améliorer la fiscalité des cryptomonnaies, mais aussi des risques de durcissement, comme la possible taxation au Portugal. La fin de la discussion porte sur des propositions de réforme de l'IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière) qui pourrait inclure les cryptomonnaies, finalement rejetée.
Mots-clés : cryptomonnaies, fiscalité, expatriation, plus-values, optimisation, imposition, stratégie.