La "situation se détendra" surtout quand les parts de marché seront largement distribuées/acquises, moins susceptibles de beaucoup bouger, et qu’aucun bouleversement technologique ne sera en mesure des les remettre en cause (l’arrivé des accès fibre n’en sera pas un : seuls les acteurs actuels y iront, et les capitaux à engager sont énormes). C’est aujourd’hui beaucoup plus le cas que lorsqu’il n’y avait que 1 million de clients ADSL en France, et il n’est pas surprenant de voir le prix des accès plutôt avoir tendance à monter… (ce qui ne peux que faire du bien à FTE).
En ce qui concerne le marché du mobile, les marges sont encore "grasses" en France (le marché des mobiles est bien plus proche du cartel que le marché du fixe, et donc les prix y sont mieux contrôlés…). Mais il devrait y avoir quelques secousses avec l’arrivée de Free Mobile (et quelques impacts sur FTE et Vivendi). Une fois que cet acteur aura pris sa part de marché (ce qui mettra plusieurs années), on peut s’attendre à une compétition moins féroce au niveau des tarifs.
Il n’est pas facile du tout (ni pour une start-up, ni pour un ex-monopole comme FTE, ni pour personne d’ailleurs) d’évaluer le cout d’un accès, surtout quand une partie importante des couts se situe au niveau d’une infrastructure partagée, dont le cout par accès diminue pas mal au fur et à mesure que le nombre d’accès servis augmente…
Et en ce qui concerne le prix de vente au Mbit/s, il est logique d’avoir une différence entre accès fixe et mobile : le prix de revient associé n’a rien à voir entre un accès fixe (principalement un cout fixe peu lié au débit utilisé, et minoritairement un cout variable selon le débit utilisé, au niveau de l’infrastructure du réseau) et un accès mobile (pour lequel le cout est largement variable selon le débit, car la ressource d’accès -les fréquences- est la ressource rare qui limite les débits, surtout en zone dense -grande ville-). Mais un nouvel acteur souhaitant se faire un trou sur le marché (et remplir son réseau, une fois les Mds€ requis dépensés) pourrait être tenté de bouleverser ceci…
J’ignore si KPN sera racheté bientôt et à quel prix, mais je n’y investirais pas (pas la masse critique pour survivre seul = valeur uniquement liée à ce que le second candidat acheteur pourrait vouloir mettre comme prix, valeurs en dehors du réseau aux Pays-Bas sans doute proche de zéro, et dettes importantes).