PEA-PME : un an après, bilan mitigé et perspectives d'évolution
Cette discussion, débutée en décembre 2013, analyse le nouveau Plan d'Épargne en Actions pour les Petites et Moyennes Entreprises (PEA-PME) et son évolution. Les membres partagent leurs expériences, leurs points de vue sur les opportunités d'investissement et les difficultés d'application du dispositif. Un des thèmes centraux est la fiscalité particulièrement attractive du PEA-PME après cinq ans de détention, avec seulement les prélèvements sociaux à payer.
Les participants débattent des supports éligibles, notamment les actions de PME et ETI (moins de 5000 salariés et un chiffre d'affaires inférieur à 1,5 milliard d'euros ou un bilan inférieur à 2 milliards d'euros), ainsi que les fonds de placement. La question du choix entre l'investissement direct en actions et l'investissement via des trackers ou des fonds est largement discutée. Plusieurs membres expriment leurs inquiétudes quant à la complexité du dispositif et à la difficulté d'identifier les sociétés réellement éligibles, soulignant la responsabilité incombant à l'investisseur.
La discussion aborde les performances des différents supports d'investissement, mettant en lumière les divergences d'opinions entre les membres quant à la capacité des gestionnaires de fonds à surpasser la performance du marché. L'impact des frais de gestion et la recherche de la diversification sont également au cœur des débats. L'arrivée d'un tracker CAC PEA-PME de Lyxor est saluée, mais sa composition, fortement orientée vers les valeurs de forte capitalisation et les biotechs, suscite des critiques quant à sa représentativité du marché des PME.
Au fil des mois, la discussion couvre l'évolution du PEA-PME, les amendements législatifs, notamment celui d'Eckert, et les difficultés de mise en œuvre du dispositif. L'incompréhension du public et les difficultés de mise en place par les courtiers sont soulignées. Des discussions sur la complexité de la réglementation française et des conséquences de la législation européenne émergent, les membres exprimant leur souhait d'une simplification et d'une meilleure clarté du dispositif pour inciter à l'investissement dans les PME.
Les dernières interventions (2024) témoignent d'un assouplissement des critères d'éligibilité, passant le seuil de capitalisation à 2 milliards d'euros, et supprimant le critère du nombre de salariés. Cependant, des difficultés subsistent concernant l'accès aux valeurs étrangères en raison de l'auto-déclaration d'éligibilité par les entreprises, toujours nécessaire.