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2    #1 15/01/2016 00h38

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Voici des exemples concrets de rumeurs et supputations, d’affirmation erronée (parler de lanceurs d’alertes .. alors qu’il est public qu’une enquête se déroule, le gvnmt l’ayant lancée suite au scandale WW),  de remarque naîve (qui donc fait un communiqué de presse pour informer qu’une perquisition a eu lieu chez lui ?), ou de point Godwin, qu’il faudrait éviter de multiplier autant (histoire de maximiser la provoc)  dans un même message publié sur ce forum (ailleurs il y a pléthore d’endroits…), pour correctement respecter notre charte :

stokes a écrit :

…/…  il serait quand même étonnant qu’une opération policière de cette ampleur ne repose pas sur des éléments solidement étayés, par exemple une dénonciation interne…..

…/… dans les circonstances de l’espèce, ils (les syndicats) ont joué le rôle de lanceurs d’alerte.

…/… étonnant que Renault ait observé un tel black-out …/…

…/… Après la répression des fraudes, on peut imaginer que l’AMF va …/… 

…/… Si les soupçons se confirment, on peut dès à présent prévoir que …/…

…/… ils (les petits actionnaires) ne risquent toutefois pas d’être expropriés sans indemnité comme la famille Renault en 1945 pour faits de collaboration avec les nazis …/…


J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)

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2    #2 01/09/2017 23h13

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Je vous propose de comparer la valorisation de Renault au cours actuel de 74,6€ sur les résultats de 2016 VS le cours de 115€ de Août 2007 (le sommet a même atteint 120€) - donc construit en grande partie sur les résultats de 2006.

Le rapport annuel de 2006 donne les éléments suivants :
https://group.renault.com/wp-content/up … l_2006.pdf
CA : 41,5 Mrds
Marge opérationnelle : 1 Mrds
Résultat d’exploitation : 0,87 Mrds
Résultat financier : +0,1 Mrds
Part dans le résultat des entreprises associées : 2,2 Mrds
Résultat avant impôts : 3,2 Mrds
RN : 3 Mrds
Dividende : 3,1€
Capitaux propres : 21 Mrds
Capitalisation : 32,7 Mrds

Les résultats de 2005 sont un peu meilleurs que 2006 mais en 2007 il sont un peu moins bon.
L’année 2006 semble donc être la bonne moyenne pour analyser la société lorsque celle-ci capitalisait à + de 30 Mrds.

Le rapport annuel de 2016 donne les éléments suivants :
https://group.renault.com/wp-content/up … -2016-.pdf
CA : 51 Mrds
Marge opérationnelle : 3,2 Mrds
Résultat d’exploitation : 3 Mrds
Résultat financier : -0,3 Mrds
Part dans le résultat des entreprises associées : 1,6 Mrds
Résultat avant impôts : 4,6 Mrds
RN : 3,5 Mrds
Dividende : 3,15€
Capitaux propres : 31 Mrds
Capitalisation : 22 Mrds

Constat
Sur ces quelques chiffres, on voit que la situation de RNO semble au moins aussi bonne aujourd’hui que fin 2006. Le retard de valorisation me semble donc présent - d’autant que les résultats du S1 2017 sont excellents ce qui laisse augurer un excellent cru 2017.

A suivre,

Dernière modification par Tanuky (02/09/2017 09h01)

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6    #3 22/06/2018 02h20

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Mon analyse de Renault

Quand on achète l’action Renault,  on achète en gros sept choses différentes:
- Le business du Groupe Renault: Renault, Dacia et RCI Banque
- 80% de Renault Samsung Motors (non coté, consolidé)
- 50% de Dongfeng Renault Automotive Company (joint-venture consolidé)
- 74% de Avtovaz (valeur boursière 1 300 M€, consolidé)
- 43,7 % de Nissan (valeur boursière 15 800 M€)
- 1,54% de Daimler (valeur boursière 950 M€)
- 43,7 % des 15% de la participation de Nissan au capital de Renault
soit l’équivalent d’un autocontrôle de 6,55% (0,15 x 0,437 = 0,0655) (valeur boursière 1 500 M€)
auquel s’ajoute les 5 254 000 actions Renault détenues en propre soit 1,77% du capital (valeur boursière 400 M€)
Ce qui nous fait un autocontrôle total de 8,32%.

Total des participations cotées non consolidées (Nissan, Daimler) = 15800 + 950 = 16 750 M€
A comparer à la Capitalisation Boursière (CB) de Renault retraitée de l’autocontrôle = 22 650 M€ x 0,9168 = 20 750 M€

Le business consolidé (Renault, Dacia, RCI Banque, Dongfeng Renault, Avtovaz) est valorisé par le marché seulement 4 milliards d’euros. Il est sur qu’il vaut beaucoup plus.
Pour évaluer la valeur de Renault hors Nissan et Daimler, je retraite le bilan et les résultats de Renault en éliminant des capitaux propres et du résultat net les contributions de ces deux participations.

A partir des comptes consolidés 2017, j’obtiens les données financières suivantes:
Résultat Net Part du Groupe (RNPG) = 5114 – 2791 (Nissan) -51(Daimler) = 2 272 M€
Marge Brute d’Autofinancement (MBA) = RN + amortissements + provisions = 2272 + 3046 – 201 = 5 117 M€
Chiffre d’Affaire (CA) = 58 870 M€
Capitaux Propres Part du Groupe (CPPG) =  33148 – 19135(Nissan) -1165(Daimler) = 12848
Capitalisation Boursière (hors autocontrôle) = 273 245 000 x 76,62 € = 20 936 M€
Valeur d’Entreprise (VE) = CB + dette = 20 936 + 9286 = 30 222 M€

Notes:
Pour plus de précision, j’ai pris en compte dans la Capitalisation Boursière l’effet dilutif des options d’achat d’actions, des droits d’attribution d’actions de performance et des autres accords de paiements fondés sur des actions conformément à la note 9 des comptes consolidés.
J’ai pris pour estimation de la dette, non pas la dette financière qui est de 9 193 M€, mais conformément à mon habitude l’opposé de l’Actif Net Circulant (aussi appelé fonds de roulement net) soit 9 286  M€.  Dans le cas de Renault ça ne change d’ailleurs pas grand chose. 


Je calcule ensuite les quatre ratios suivants :
PER = CB / RNPG = 20 936 / 2272 = 9,2
CB / MBA = 20 936 / 5117 = 4,1
VE / CA = 30222 / 58870 = 0,51
CB / CPPG = 20936 / 12848 = 1,63

J’aime me donner les objectifs de vente suivants (en général, quel que soit le secteur de la valeur):
PER = 15
CB/MBA = 6
VE/CA = 0.75
CB/CPPG = 1

Cela nous donne les objectifs de cours suivant:
PER = 15   >> 76,62€ x 15 / 9,2 = 125€
CB/MBA = 6  >> 76,62€ x 6 / 4,1 = 112 €
VE/CA = 0.75  >> 76,62€ x 0,75 / 0,51 = 113€
CB/ANC = 1  >> 76,62€ x 1 / 1,63 = 47€
Moyenne de ces objectifs = (125 + 112 + 113 + 47) / 4 = 99 €
Voilà donc notre évaluation de la valeur de Renault hors participations dans Nissan et Daimler : 99€

Prise en compte du risque "dieselgate":
Renault comme Volkswagen, Fiat Chrysler et le Groupe PSA est toujours sous la menace d’une amende égale à 10% de la moyenne des chiffres d’affaire 2013, 2014 et 2015 soit 3.5 milliards d’euro dans le cas de Renault.
Suite à l’enquête de la DGCRF, le dossier a été transmis au parquet de Paris et l’instruction est toujours en cours.
Cette amende représente un risque de perte potentiel de 13€ par titre Renault, nous ajustons notre estimation de 99€ à 83€.
Ceci représente une valeur pour l’activité de Renault hors Nissan et Daimler de 26,8 milliards d’euros.

Il convient maintenant de rajouter la valeur de la participation de 43,7% dans Nissan.
Au cours de Nissan de 1079 JPY et pour un change de 1€=127.6 JPY, elle représente 57.5€ par titre Renault.
On rajoute maintenant la valeur de la petite participation de 1,54% dans Daimler.
Au cours de Daimler de 57.84€,  elle représente 3.5€ par titre Renault.

Mon objectif de cours ressort ainsi à 83€ (Renault) + 57.5€ (Nissan) + 3,5€ (Daimler) = 144€ soit une marge de progression de 88% sur le dernier cours.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

Dernière modification par Larbinator (11/09/2018 20h20)

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2    #4 09/09/2018 09h30

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Carlos Ghosn qui devait probablement s’ennuyer pendant ses vacances a acquis à la mi août pour plus de 7 millions d’euros de titres.

Une paille qui correspond à sa rémunération annuelle.

Les acquisitions ont été faites à un prix moyen de 71,5 €.

Le titre capitalise 4 fois ses bénéfices.

Certes il y a des incertitudes sur le futur et c’est une société cyclique. Mais je me dis qu’avec un PER de 4, la marge de sécurité est importante.

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2    #5 16/10/2018 20h24

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Mise à jour de mon analyse de RNO par somme des parties (sur les résultats du 1er semestre 2018):

43.7 % dans Nissan = 53€
+ 1.55 % de Daimler = 3€
+ Core business de Renault = 105€
- provision maison Dieselgate = -13 €

Total = 53+3+105-13= 148€ arrondi à 150€

L’analyse du core business de Renault est faite avec les objectifs de cours suivants: PER=15, CB/MBA=4, VE/CA=0.75, CB/ANC=1

Ce sont mes objectifs de cours classiques que j’applique à presque toute valeur quel que soit le secteur (méthode des quatre ratios).

Ne voyant pas en quoi le métier de constructeur automobile serait plus pourri qu’un autre.

Mon conseil: Renforcer Renault jusqu’à 20% du portefeuille (maximum), objectif 150€ (+110%)

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

Dernière modification par Larbinator (18/10/2018 17h27)

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2    #6 17/10/2018 17h20

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Perso je suis un adepte de l’approche "boîte noire" : du point de vue de l’actionnaire, une entreprise - quel que soit son secteur, quelle que soit la structure de son bilan - est simplement une source de dividendes futurs. En "régime permanent", ces dividendes croissent de façon plus ou moins rapide. Et leur taux d’actualisation doit refléter les risques divers (principalement sectoriels et géographiques) sur l’activité, donc sur la continuité des dividendes.

J’approche donc le PER en réfléchissant à la formule de Gordon-Shapiro :
P = D1 / (r-g)
La valeur des fonds propres (P) est égale au flux actualisé des dividendes futurs, en faisant l’hypothèse que le dividende prévu prochain exercice (D1) croîtra chaque année (et jusqu’à la fin des temps) à un taux g. Le taux d’actualisation r doit refléter le coût des fonds propres (le rendement attendu par l’actionnaire).

Donc :
P/D1 = 1/(r-g)

En faisant l’hypothèse d’un taux de distribution de 100% des profits E (on peut voir les profits mis en réserve comme des dividendes simplement "retardés") : D1 = E donc :
P/E = 1/(r-g)

Le taux d’actualisation r peut se décomposer en "taux sans risque" tsr (typiquement pour un pays donné) et en une somme de diverses primes de risques pdr (sectorielle, idiosyncratique…).

PER = P/E = 1/(tsr+pdr-g) donc pdr-g = (1/PER)-tsr

Comparons 2 valeurs françaises (même tsr, approximé par exemple par le taux des OAT 10 ans, actuellement 0.8%) :

- Renault (PER=5) : pdr-g = (1/5)-0.8% = 20%-0.8% = 19.2%

- LVMH (PER = 20) : pdr-g = (1/20)-0.8% = 5%-0.8% = 4.2%

La question que je me pose si je dois choisir d’acheter LVMH ou Renault, c’est : la différence de 15 points de pourcentage entre le pdr-g entre Renault et LVMH se justifie-t-elle ? Dit autrement : Renault n’est-il pas excessivement pénalisé par 15 points de pourcentage en plus de pdr-g par rapport à LVMH ?

1) Considérons d’abord g : le taux de croissance "structurel" des profits (plus précisément : de l’earning per share), en "régime permanent" (= jusqu’à la fin des temps). Perso une hypothèse de g = 0% pour Renault (marché mature et très concurrentiel) et de g = 10% pour LVMH (leader mondial avec un fort avantage compétitif, gagnant de la mondialisation avec des changements à long-terme dans les habitudes de consommation des pays en développement) ne me choquerait pas.

Si on retient cette hypothèse, cela veut dire que le potentiel de croissance différent de l’EPS de LVMH et de Renault explique déjà les 2/3 du différentiel de pdr-g (10 points de pourcentage sur 15).

2) Considérons maintenant pdr : il faut répondre à 2 questions :

(i) Les risques sur la continuité des dividendes sont-ils plus importants pour Renault ou pour LVMH ?

- Premièrement, il faut d’abord noter que le secteur automobile est plus cyclique que le secteur du luxe : cela mérite une prime de risque.

- Deuxièmement, perso, je considère que le Dieselgate n’est qu’un avant-goût de difficultés politiques, judiciaires et réputationnelles pour les constructeurs automobiles, dans un contexte de préoccupations environnementales croissantes.

- Troisièmement, l’environnement très concurrentiel sur le marché automobile avec compétition de nouveaux entrants (constructeurs émergents, véhicules électriques etc.) - alors que LVMH profite d’un fort moat - justifie aussi une prime de risque.

Donc, oui, pour moi les risques sur la continuité des dividendes de Renault sont beaucoup plus importants que pour LVMH. (Je rejoins totalement l’avis d’ArnvaldIngofson.)

(ii) Quel différentiel de prime de risque est justifié pour couvrir ces risques supplémentaires ? Bien sûr c’est la question la plus compliquée. Il faut réfléchir comme le futur propriétaire de ces entreprises : une rémunération supplémentaire de 5% / an pour Renault me semble-t-elle suffisante pour couvrir les risques que j’ai identifiés ?

Ma réponse est non. Donc sur ces cours je préfère être actionnaire de LVMH (PER 20) que de Renault (PER 5). Je ne considère pas Renault "moins chère" que LVMH.

Pour les constructeurs automobiles, j’essaie d’être très sélectif, de choisir des constructeurs avec une bonne efficacité opérationnelle et une marque forte - offrant de meilleurs chances de me payer des dividendes pérennes, sur un horizon très long. J’ai choisi Daimler (mais je suis en belle moins-value, indiquant peut-être que j’ai sous-estimé les risques sur le secteur).

Dernière modification par Scipion8 (18/10/2018 13h00)

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3    #7 19/11/2018 20h13

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Bonsoir

Je suis très étonné par cette affaire, et pour le moment, compte tenu des informations disponibles, Carlos Ghosn doit bénéficier de la présomption d’innocence.

Tout d’abord, ces gens aux revenus multiples ne font pas eux-mêmes leurs déclarations d’impôts, mais passent par des cabinets fiscalistes internationaux. Donc si les déclarations sont fausses, le cabinet est aussi engagé et devra prouver sa bonne foi. Et ces cabinets n’aiment pas ça.

Deux. Ne connaissant pas l’individu, il est possible qu’il s’agisse d’un homme avide d’argent. Mais on n’en sait rien. Alors qu’il a des revenus plus que confortables, il prendrait le risque de tout perdre pour gagner un peu plus ? C’est possible, mais cela m’étonne.

Trois. Il a donc fraudé au Japon, mais pas en France ? Bizarre. Cet homme gagne tellement d’argent qu’il a droit à un contrôle fiscal tous les ans, en France comme au Japon. Et en France, on a rien vu ?

Quatre. Au Japon, il a utilisé des biens du groupe Nissan à des  fins personnelles. Mais pas en France ? Bizarre. Les syndicats français très politisés n’auraient pas manqué de relever l’irrégularité.
Et puis, étonnant cette manie qu’il a de faire les choses en respectant les règles en France, mais pas au Japon. Dédoublement de personnalité ?

Cinq. Je note que la police japonaise a prié Ghosn de venir de lui-même au poste, et n’est pas allé le chercher pour le menotter. Si les preuves étaient nombreuses et avérées, elle n’aurait pas hésité à le faire.

Six. Je suis étonné par la réaction du conseil d’administration de Nissan. A la fraude, il a ajouté l’abus de biens sociaux. Donc il était au courant avant que Ghosn ne soit arrêté par la police. Un conseil d’administration qui lynche son président, c’est pas commun. Et ça révèle un climat de guerre interne.
D’ou la question que génère cette affaire. Et si tout cela était un coup monté pour permettre à Nissan de sortir du giron de Renault en faisant pression sur les autorités japonaises comme françaises pour arriver à ces fins ?

Je serais très prudent avant de prendre une position tranchés sur cette affaire. Il est aussi possible que la baudruche se dégonfle dans les jours et semaines qui viennent.

Quant à Stokes, je lui rappellerai que l’on condamne les gens sur la base des faits, pas des convictions politiques ou appartenance à une classe sociale. Vous vous discréditez complètement avec vos propos extrémistes.

Ce soir, l’action vaut 59 €, contre 65,23 vendredi soir, soit -9,55 %. Il y a pire comme descente aux enfers. Le groupe n’est pas KO pour autant. Mais si cela s’avère nécessaire, ce ne sera pas facile de trouver un successeur, car on ne peut nier que c’était un sacré manager.


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3    #8 24/05/2019 18h33

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Loophey a écrit :

Pouvez-vous rapidement m’expliquer comment vous évaluer la participation de RNO dans Nissan et du coup sa vrai valeur dans l’action RNO.
Comment définissez vous votre objectif pour RNO ?

Je fais une analyse par somme des parties en séparant les participations dans Nissan et Daimler et le cœur de métier de Renault.

Concernant la valorisation des participation de 43.71% dans Nissan et 1.54% dans Daimler.
Je les valorise en fonction du cours de bourse de Nissan ou Daimler disponible sur Google.
Pour Nissan, il faut convertir les JPY en EUR.

J’obtiens au cours de clôture de ce vendredi : 40.5€ (Nissan) + 3€ (Daimler) = 43.5€

Concernant la valeur du cœur de métier de Renault, je retraite d’abord le bilan et les résultats de Renault en éliminant, des capitaux propres et du résultat net, les contributions de ces deux participations.

Ensuite, j’applique une analyse multicritère maison avec les objectifs de vente suivants :

PER = 15
P/CF (Price/Cash Flow) = CB/MBA = 6
P/S (Price/Sales) = VE/CA = 0.75
P/B (Price/Book) = CB/FP = 1

Les ratios choisis peuvent sembler élevés pour un secteur réputé cyclique, capitalistique, concurrentiel et en mutation mais la méthode vise justement à détecter des valeurs faiblement valorisées, indépendamment du secteur.

J’obtiens les objectifs suivants

PER = 15  →  119€
P/CF = 6  →  111€
P/S =0.75  →  89€
P/B = 1     →  52€

Je fais la moyenne de ces 4 objectifs de cours : (119 + 111 + 89 + 52) / 4 = 371€ / 4 = 93€
Je retranche ensuite une provision maison de 3.5Md€ soit 13€/ action pour risque des retombées judiciaires du Dieselgate. Reste donc 80€ pour le cœur de métier de Renault.

Mon objectif de vente est donc de 80€ (Renault) + 43.5€ (Nissan + Daimler) = 123.5€
Soit un upside potentiel de +147% sur le dernier cours de Renault (50€).

Je détaille la méthode plus amplement dans le message #61

Message édité par l’équipe de modération (24/05/2019 19h19) :
- ajout de balises Url

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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4    #9 27/05/2019 10h22

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Sacrés Italiens qui tentent le casse du siècle en apportant leurs marques bidons en haut de cycle à un vrai industriel.

Si ça passe, je dis bravo.


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2    #10 29/05/2019 19h54

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Quand même, parler de "galère" pour Renault… A croire que la vision de FCA se limite à Fiat et Lancia.

Renault va "récupérer" Jeep et RAM qui cartonnent sur le marché américain (et Jeep s’internationalise), des marques haut de gamme avec Maserati et Alfa Romeo (sur lesquels il reste du travail, mais quand même), des partenariats intéressants sur l’autonomie (Waymo, BMW), un accès au marché américain. Et bien sûr, un plan stratégique qui va probablement évoluer mais qui bénéficiera largement aux actionnaires de Renault s’il est réalisé. Sans parler des synergies (je ne parle pas uniquement au niveau achats mais également sur les futurs investissements).

Du côté de FCA, il y a évidemment des bénéfices au dela des synergies: principalement la technologie électrique, et la division finance.

Au final le plus grand risque se trouve probablement au niveau culturel et politique (au dela évidemment de l’intégration); mais je trouve le deal intéressant pour les deux parties: on fusionne 2 groupes qui fonctionnent plutôt bien, et qui doivent être aujourd’hui les deux groupes automobiles les moins bien valorisés sur le marché. En ajoutant les bénéfices liés aux synergies à la valorisation actuelle et en se disant qu’on possède le 3ème constructeur mondial, il y a de la place pour que les actionnaires soient heureux.

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3    #11 03/06/2019 12h31

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etzanas a écrit :

Sur le plan financier, il ne faut pas être grand clerc pour constater que si la valorisation de FCA est sans doute assez juste, celle de Renault reflète très mal la réalité.
Émeric Préaubert, cofondateur et président de Sycomore AM, société de gestion d’actifs affirme ainsi à l’Usine Nouvelle que : “Au cours de Bourse actuel, Renault est valorisé moins que zéro : en additionnant les 44% dans Nissan, les 2% dans Daimler et les 100% dans RCI, on arrive à 22 milliards soit 7 de plus de ce que vaut aujourd’hui Renault en Bourse et l’on n’a pas intégré l’activité automobile."

autoactu.com/pourquoi-l-offre-de-fca-a-renault-est-inacceptable.shtml

FCA est tout simplement en train d’essayer de mettre la main sur l’activité automobile de Renault pour un prix inférieur à 0 euros. C’est une situation incroyable et en prime il empocherait aussi gratis la R&D du véhicule électrique !

Le plus surprenant  est que Jean-Dominique Senard a fait sa carrière à la direction financière de grands groupes. Il était directeur financier chez Pechiney lorsque le canadien Alcan à lancer une OPA hostile. Jean-Dominique Senard a été nommé président de Pechiney, avec comme feuille de route de réaliser la fusion. Ce qui passait par de nombreuses suppressions de postes. «Chez Pechiney, j’ai vécu l’épreuve humaine la plus dure de ma carrière», dira-t-il par la suite.
A-t-il appris de son expérience ? Ce Jean-Dominique Senard va devoir s’expliquer.

Je ne comprends pas ces critiques récurrentes. Fiat propose de fusionner sur la base des cours de bourse actuels des deux groupes, qui sont à des valorisations similaires en terme d’EV/EBIT.

Effectivement, Renault semble faiblement valorisé en somme des parties; mais Fiat l’est également. L’offre de Fiat se base sur la valeur de Renault estimée aujourd’hui par les investisseurs. Si le board de Renault pense que la société est trop faiblement valorisée, libre à lui de prendre des mesures (comme l’a fait le management de FCA) pour rectifier le tir et notamment valoriser la participation dans Nissan. Peut-être que Elkann pourrait d’ailleurs beaucoup leur apporter sur ce plan quand on voit la création de valeur chez FCA (spin-off de Ferrari et de CNH, vente de Magneti Marelli à un prix supérieur aux attentes, …)

L’article cité est par ailleurs mauvais financièrement:

autoactu a écrit :

De même sur les pages Yahoo Finance consacrées aux deux entreprises, dans la partie "statistiques", sous le titre "Valuation Measures", on trouve une ligne "Market Cap" et une autre "Enterprise Value". Pour FCA, les deux valeurs sont proches et la première est même un peu supérieure à la seconde (21,35 Milliards d’euros et 19,78 respectivement). 
Pour Renault, la capitalisation est donnée à 14,48 et la valeur de l’entreprise à 53,4 !

Une valeur d’entreprise proche/inférieure à la market cap est bien meilleure puisque plus la valeur d’entreprise est élevée par rapport à la market cap, plus la dette (nette) est élevée. Contrairement à ce que l’auteur de l’article laisse entendre, ça ne veut pas dire que Renault vaut plus que FCA… Ca serait tout le contraire!
Le chiffre cité pour Renault n’est d’ailleurs pas comparable car il inclut la dette de la société de financement… Et heureusement car sinon FCA ferait une TRES mauvaise affaire!

Dernière modification par SirConstance (03/06/2019 14h15)

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2    #12 05/06/2019 12h52

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INTP

Il y a par exemple une énorme différence entre affirmer "ils sont tous très facilement corruptibles, etc." (sans le début d’une preuve)  et indiquer "je me pose des questions sur les motivations de untel" (qui serait bien plsu acceptable).

J’ai choisi l’affaire d’Alstom qui est édifiante pour illustrer mon propos. Que vous faut-il de plus ? C’est un peu gros de demander des preuves sur le dossier Renault alors que l’affaire est en cours. L’éclairage de ce dossier sous l’angle du capitalisme de connivence ne vous intéresse pas. C’est votre choix pourtant c’est une dimension très importante dans cette opération.

Quand je dis : "ils sont tous très facilement corruptibles’, il existe bien évidemment quelques décideurs intègres. A quoi cela sert-il de grossir le trait ? Mais à mon avis, le système mis en place est bien plus puissant que leurs actions individuelles. Et de plus ils ne se pressent pas dans les médias pour dénoncer les scandales. Ils préfèrent quand même leur carrière à l’intérêt général. Peut-être existe-t-il des anciens banquiers d’affaire lanceurs d’alerte ? Je n’en connais pas mais vous allez peut-être m’éclairer.

Comme le dit un certain ouvrage : “Ces êtres ne sont pas corrompus. Ils sont la corruption”. De mon point de vu, ce milieu est pourri jusqu’à la moelle.

Vous pouvez avoir un avis différent, encore faudrait-il argumenter votre propos. Mettre un (-1) parce que cet éclairage vous dérange est un procédé grossier. Je n’ai pas d’ailleurs pas parlé de politique mais de problèmes de capitalisme de connivence qui de mon point vu concerne l’appareil d’état.

Et arrêtez de dire que nous n’avons pas d’information ou de compétence particulière, qu’en savez-vous ?
D’ailleurs pourquoi intervenez-nous et donnez-vous votre avis alors que vous semblez ignorant sur cette opération de FCA et sur les opérations de fusions-acquisitions en général ? Le point bloquant des négociations vers la fin sont en général toujours des petits avantages pour les uns et les autres afin de faire le deal. Dans vos commentaires, vous avez été inconscient des problèmes de valorisation. Votre méthode de faire confiance au management = complètement ridicule. Vous vous en rendez compte ?

C’en est trop, je vais quitter ce forum. Beaucoup trop de temps perdu à répondre aux critiques de personnes qui ne connaissent pas les sujets d’une manière suffisamment détaillée. Elles distribuent des (-1) à gogo sans apporter une argumentation sérieuse et sans même faire l’effort de s’informer. Vous prenez le temps de leur répondre ? Bien sûr elles ne poursuivent pas la discussion et sont déjà passées à autre chose. C’est une forme de paresse (ou de malhonnêteté) intellectuelle.
Tant pis, j’abandonne le suivi sur ce forum des quelques actions que j’affectionne.
Par contre, si la fusion se fait dans les conditions proposées par FCA. Rendez-vous dans 5 ans pour faire un bilan de son impact sur l’industrie française. Les preuves de la collusion seront bien là, j’en suis convaincu et c’est d’ailleurs inévitable malheureusement…

Dernière modification par etzanas (05/06/2019 15h17)

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4    #13 05/06/2019 13h51

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Si la corruption n’est pas démontrée, la connivence, elle, est bien établie. La proximité entre les cercles d’affaires et les élites au sommet de l’Etat est une réalité. Elle est même personnifiée par le Président de la République, ancien banquier d’affaires (ce n’est pas une insulte). Les banques d’affaires recrutent des énarques pour acheter leur carnet d’adresses, bien utile pour des dossiers stratégiques où l’Etat a un rôle clef. (Et en France, il s’agit de la plupart des gros dossiers.) Après une période de pantouflage, certains de ces énarques retournent à des postes de responsabilité au coeur du pouvoir. Est-on en droit de s’interroger si les décisions qu’ils prennent alors sont bien conformes à l’intérêt général ?

La façon dont ont été gérés ces dernières années un certain nombre de dossiers sous la responsabilité de l’Etat, et sur lesquels ces réseaux proches du pouvoir sont intervenus, doit interroger tout citoyen soucieux de l’intérêt général. Selon les résultats constatés, le contribuable français et l’emploi en France ne semblent pas forcément avoir été au coeur des préoccupations des décideurs. (Je mets ci-dessous une liste non-exhaustive d’exemples, avec des sources a priori "sérieuses" et contradictoires pour ne pas afficher qu’une seule version de l’histoire.)

La conjonction (i) d’une connivence (sociologique, personnelle, financière) évidente entre le pouvoir actuel et certains cercles d’affaires, (ii) de l’absence actuelle de toute opposition crédible au pouvoir, (iii) du contrôle des médias par une poignée d’hommes d’affaires également proches du pouvoir, et financièrement intéressés par des décisions de l’Etat, est particulièrement dangereuse.

Le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument. Ce n’est pas être complotiste que de le dire ; c’est le simple bon sens. Si les conditions de la corruption existent, alors la gangrène de la corruption se développe inévitablement. En démocratie, on a besoin de garde-fous, et le plus important est une vigilance sourcilleuse du citoyen - un droit mais aussi un devoir républicain. Même si je ne partage pas toutes les formulations d’Etzanas, je pense légitime d’intégrer ces préoccupations quand on réfléchit au dossier Renault-FCA.

Pour ma part, j’avais regardé les niveaux de rémunération respectifs des managements de Renault et de Fiat, car cela aussi peut influencer le point de vue des dirigeants :

- chez Renault, la rémunération du PDG en 2018 est de 1M€ en fixe et 224k€ en variable. 672k€ de rémunération variable supplémentaire et 3,1M€ de rémunération de long-terme sont "perdus" du fait des circonstances particulières de M. Ghosn

- chez FCA, la rémunération totale du Chairman J. Elkann en 2018 est de 3,1M€, celle de l’ex-CEO feu S. Marchionne (décédé en juillet 2018) de 11,0M€ et celle du nouveau CEO (depuis juillet 2018) M. Manley de 3,0M€

Alstom :
http://www.lefigaro.fr/politique/2019/0 … macron.php
Documentaire "Guerre fantôme : la vente d’Alstom à General Electric" : https://www.youtube.com/watch?v=CVfD2i7_67o (il faut voir cet excellent documentaire, diffusé sur LCP, qui jusqu’à preuve du contraire n’est pas une officine complotiste)

SFR :
https://bfmbusiness.bfmtv.com/entrepris … 46083.html
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/ar … 55770.html

Le Monde :
https://www.nouvelobs.com/rue89/sur-le- … toire.html
https://www.streetpress.com/sujet/14867 … n-le-monde

MSC :
https://www.nouvelobs.com/justice/20190 … lysee.html

Aéroports de Paris :
https://www.monde-diplomatique.fr/2019/ … WELD/59940
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/ar … 55770.html

Dernière modification par Scipion8 (05/06/2019 14h51)

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6    #14 22/06/2019 19h13

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Renault-Nissan alliance faces crossroad

À un carrefour, cinq possibilités : 4 voies différentes ou rester sur place.

1°) Rééquilibrage modéré de l’alliance pour faire plaisir aux Japonais

Renault descend de 43.7% à 39.7%, donnant ainsi à Nissan des droits de vote sur les 15% qu’ils détiennent dans Renault et faisant de Nissan un actionnaire principal de Renault à égalité avec l’’État français ("régime de Vichy" ?). Variante : l’État français se retire et vends ou baisse sa participation.
Produit de la vente: 4% de Nissan = 4€ de cash par action qui servira à investir, désendetter ou distribuer un dividende exceptionnel
Cette option donne beaucoup de pouvoir à Nissan sur Renault, ce qui n’est probablement pas la tasse de thé ("matcha" ?) du management de Renault

Évolution du cours : négligeable
Probabilité : 15% (conforme au désir des Japonais mais pas à celui du management de Renault)

1°bis) Montée de Nissan au capital de Renault

Claude Patfoot sur Médiapart en janvier 2016 a écrit :

Alliance Renault-Nissan : Un accord de Stabilisation ou un pacte de capitulation ?

D’avril 2015 à décembre de cette même année nous avons assisté à un affrontement entre Carlos Ghosn le PDG de Renault et Emmanuel Macron son ministre de tutelle. En cause la prédominance au sein de l’Alliance de la marque de Billancourt, contestée par son PDG. Au bout de ces huit mois selon le service de communication du constructeur automobile Renault : « les discussions entre les deux actionnaires de long terme, l’État actionnaire et Nissan, ont permis d’aboutir à un accord solide qui pérennise l’Alliance et favorise son développement », le texte est à lire sur le site en ligne de Renault.

En résumé cet accord de stabilisation interdit à l’État français d’interférer dans la gestion de Nissan et deuxièmement restreint l’usage du vote double dans les affaires courantes de Renault. En cas de manquement à ces dispositions Nissan deviendrait le premier actionnaire de Renault ce qui lui donnerait  le contrôle de l’Alliance à la place du français.

Précisément, lors d’une vidéoconférence au siège de l’entreprise à Yokohama (Japon), le directeur de la compétitivité de Nissan, Hiroto Saikawa, a souligné qu’en cas d’interférence de Renault dans ses affaires en violation de l’accord, "Nissan aurait le droit d’augmenter sa part" dans Renault. Et "si Nissan détient plus de 25 %, Renault n’aura plus de droits de vote (chez Nissan), donc il y aura un effet dissuasif", a-t-il développé. Se faisant une fois de plus l’interprète du japonais M ; Ghosn insiste : « C’est un jalon très important" pour Nissan, dont le principe d’autonomie est désormais "explicitement gravé, avec des conséquences en cas de violation".

Si Nissan considère que Renault interfère dans sa gouvernance, il reprend sa liberté de monter au capital de Renault. Acquérir 10% supplémentaire lui permettrait de monter à 25%. D’après la loi japonaise sur les participations croisées cela annulerait les droits de vote de Renault à l’AG de Nissan.

Évolution du cours: négligeable (l’action monterait sur les achats de Nissan et baisserait ensuite)
Probabilité : 5% (Soumis au préalable d’un casus-belli donné par Renault)

2°) Retrait important de Nissan pour se mettre à égalité avec les Japonais

On vends 30% à des banques japonaises pour se mettre à égalité avec Nissan. Chacun contrôle 15% de son allié.
Cette option donne du pouvoir à Nissan sur Renault et une marge d’autonomie encore plus importante à Nissan (peu souhaitable)
Produit de la vente: 30% de Nissan = 30€ de cash par action qui sera distribué en dividende exceptionnel.

Évolution du cours : Je prévois une hausse de +20€ pour l’action dès l’annonce de la vente.
Probabilité : 10% (Thierry Bolloré a démenti considérer une baisse de participation dans Nissan).


3°) Retrait total de Nissan et rupture de l’alliance pour convoler avec Fiat.

On vends 44.3% de Nissan à des banques japonaises.
On rachète les 15% de Nissan dans Renault.
Produit de la vente: 43.4% de Nissan = 45€ de cash par action. Coût du Rachat à 70€ / action Renault = 10,5€. Reste 35€ à distribuer aux actionnaires avant de convoler avec Fiat.
Annuler les 15% aurait un effet relutif sur le bénéfice par action.
Cette option serait surprenante et n’aurait pas la faveur de l’’État français ("régime de Vichy ?").
Se serait opposé aux nombreuses déclarations de Darmanin et Sénard mais aurait le mérite d’abandonner une alliance de 20 ans qui ne progresse plus et Nissan fatigué pour passer à la caisse. Vaut il mieux être ambitieux et attendre un redressement hypothétique de Nissan ? Pas avant 2023.

Évolution du cours : je prévois une hausse d’au moins +30€ pour l’action dès l’annonce de la vente.
Probabilité : 10% (démenti par l’’État français, Darmanin, Sénard, Bolloré mais nécessité fait parfois loi).


4°) Remise à plat de l’alliance avec Nissan et reprise des négociations avec Fiat avec l’accord de Nissan.

Constitution d’une alliance à 4 (2+2), Renault-Fiat + Nissan-Mitsubishi ( France-Italie-Japon : "l’Axe Tripartite" ?)
Je pense que la valeur réelle de Renault plaide pour un dividende exceptionnel de 10€ versé avant le mariage.
Cette option ne serait pas surprenante. On sait que des tractations se font en coulisse. Les italiens sont dos au mur et le mariage à la faveur de Sénard et Bolloré.
Problème: on cède dans le cadre du mariage sous le régime de la communauté 50% de notre participation dans Nissan aux actionnaires de Fiat alors qu’elle n’est pas valorisée par le marché. Les Italiens en ont pour leur argent.

Évolution du cours : Je prévois une hausse d’au moins 10€ pour l’action dès l’annonce des conditions du mariage.
Probabilité : 40% (le cours des choses va dans ce sens).


5°) Statu-quo pendant quelques années

Les Japonais continuent à buller dans leur coin. Fiat et Renault ne trouvent pas d’accord. L’alliance périclite petit à petit ou vivote. Rien ne se passe pendant des années.

Le cours de Renault reste très inférieur à la valeur par somme des parties : 80€ par action (Nissan+Daimler+RCI Banque) plus valeur du cœur de métier (20€ au moins) = 100€.

Évolution du cours : Selon les résultats de Renault et Nissan ( négative -10€ ?)
Probabilité : 20% (qui n’avance pas recule)

Conclusion : Une dimension spéculative partiellement intégrée dans le cours.

La prime de Renault par rapport à la seule valeur des participations dans Nissan-Daimler s’est tendue ces deux dernières semaines à +14.5 compte tenu du dividende de 3.55€ versé. La moyenne de cette prime sur deux ans est au alentours de 15€. 4€ au plus bas, dix jours avant l’offre de Fiat (le 14-5-2019) . 35€ au plus haut en pleine spéculation sur la fusion Renault-Nissan (le 9-4-2018).

Influence sur le cours selon les scénarios d’évolution capitalistique :

1°) +0€ (probabilité 20%)
2°) +20€ (probabilité 10%)
3°) +30% (probabilité 10%)
4°) +10€ (probabilité 40%)
5°) -10€ (probabilité 20%)

Espérance de gain "pokeristique":
0 + 0.10x20€ +0.1x30€ + 0.4x10€ - 0.2 x10€ = 0 +  2 + 3 + 4 - 2 = +7€

Mon avis : Au cours actuel de 56€, la dimension spéculative de l’action Renault n’est pas complètement intégrée, comme en témoigne une prime sur les participations Nissan-Daimler historiquement modérée. On peut déjà a cours terme viser au moins à 63€ (+12%).

Je me suis appuyé sur l’excellent article de Autonews.Europe et j’ai extrapolé mon analyse selon mes idées :
Renault-Nissan alliance faces a crossroad

Rajouté, à 20h20 le 22 juin, le scénario 1 bis- Montée de Nissan au capital de Renault.
Relu et corrigé le 23 juin à 13h quelques erreurs de copier-collé.
Impossible de tripler les points d’interrogation qui ponctuent mes tentatives de trait d’humour, le correcteur les supprime automatiquement, donc rajouté guillemets et mis en italique pour souligner qu’il s’agit de digressions personnelles,  le 23 juin à 15h10.
Le 23 juin à 15h30, corrigé les coquilles dans le calcul de l’espérance de gain pokeristique, l’objectif court-terme passe à 63€ (+12%)


Message édité par l’équipe de modération (23/06/2019 15h23) :
- remplacement de quelques "?" par "?" sur les passages se voulant humoristiques

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Dernière modification par Larbinator (13/08/2019 18h46)

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2    #15 23/06/2019 14h54

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Je vous présente mes plates excuses. Pas un brin de complotisme.

Il s’agissait en fait de traits d’humour qui son tombés à plat. J’aime égayer mes analyses sérieuses d’un peu d’humour et la référence à l’État français dans la presse me fait toujours penser au régime antirépublicain de Vichy dont c’était le nom officiel. M’est venu ensuite l’idée de comparer une alliance Renaut-Fiat-Nissan à un Axe Tripartite France-Italie-Japon.

J’avais mis ces références entre parenthèse et avec point interrogation pour souligner qu’il s’agissait d’une forme de digression. Je vais sur le champs éditer mon texte et tripler les points d’interrogations.

Si quiconque pense qu’on ne peut pas faire un trait d’humour sur le régime de Vichy ou l’Axe,
si quiconque pense que l’humour dans une analyse sérieuse est contraire à la charte,
si après ces explication et ces plates excuses, quiconque est toujours choqué ou sidéré,
qu’il me mette moi un -1 sur le présent texte et je supprimerai ces références dans l’analyse originale.

Edit: Impossible de tripler les points d’interrogation qui ponctuent mes tentatives de trait d’humour, le correcteur les supprime automatiquement, donc rajouté guillemets et mis en italique pour souligner qu’il s’agit de digressions personnelles. Le 23 juin à 15h10.

Dernière modification par Larbinator (23/06/2019 15h13)

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3    #16 08/10/2019 21h04

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Nissan choisit comme patron Makoto Uchida et les jours de Thierry Bolloré sont comptés

Le constructeur automobile japonais Nissan, en pleine refonte de sa direction après l’éviction de Carlos Ghosn, a choisi ce mardi comme nouveau directeur le dirigeant de sa filiale chinoise, le candidat pro-Renault Makoto Uchida, a annoncé le groupe lors d’une conférence de presse.

Makoto Uchida, l’actuel dirigeant de Nissan en Chine, deviendra DG début 2020. Il sera épaulé, au poste de directeur des opérations, par Ashwani Gupta, l’actuel numéro deux de Mitsubishi Motors. Un choix qui permet à Renault et Nissan d’afficher leur entente sur les paramètres essentiels, et d’espérer une relance de l’alliance franco-japonaise qui vient de passer une année en enfer.

Tiercé gagnant chez Nissan

Ils n’étaient plus que trois en lice, et tous les trois vont devoir apprendre à cohabiter. Réunis à Yokohama, les administrateurs de Nissan ont décidé de dévoiler dès aujourd’hui la nouvelle direction du groupe, mais sans trancher complètement.

C’est un trio qui sera désormais chargé de piloter l’associé japonais de Renault. C’est Makoto Uchida, jusque-là patron de Nissan en Chine, qui devient directeur général. Il sera donc flanqué d’Ashwani Gupta propulsé directeur général délégué, et de Jun Seki, directeur général délégué adjoint.

Qui est Makoto Uchida ?

Masakazu Toyoda, qui dirige le comité de nomination de Nissan, a souligné que les trois hommes étaient « des citoyens du monde », ce qui ne voudrait dire, d’après Wikipédia, des personnes qui estiment que les habitants de la Terre forment un peuple commun avec des droits et devoirs communs, en dehors des clivages nationaux, et qui placent l’intérêt de cet ensemble humain au-dessus des intérêts nationaux. Et ils attachent une grande importance aux alliances et sont motivés pour prendre des décisions rapides", a-t-il ajouté.

M. Uchida est un des vice-présidents de Nissan, et actuel directeur de Nissan en Chine. il travaille chez Nissan depuis 2003. La presse japonaise le décrit comme ayant joué un rôle clé dans la stratégie de croissance de Nissan.

Le quotidien économique Nikkei rapporte qu’il est impliqué de longue date dans des projets communs avec le constructeur français Renault, l’autre membre de l’alliance avec Nissan et Mitsubishi Motors.

Thierry Bolloré sur un siège éjectable

PARIS (Reuters) - Jean-Dominique Senard, président de Renault, va proposer au conseil d’administration de trouver un successeur au directeur général, Thierry Bolloré, rapporte mardi Le Figaro.

"Nissan a désigné mardi sa nouvelle direction, qui sera à pied d’œuvre le 1er janvier prochain. Le groupe japonais cherche à tourner la page Carlos Ghosn, alors qu’il est toujours violemment secoué par l’affaire qui vaut à son ancien patron d’être poursuivi par la justice de l’Archipel", écrit le quotidien.

"De sources concordantes, onze mois après l’arrestation à Tokyo de l’ex-PDG du Losange, le groupe français s’apprête lui aussi à engager un nouveau processus de succession. Jean-Dominique Senard, qui a été nommé président de Renault dans l’urgence en janvier 2019, devrait en effet proposer prochainement au conseil d’administration du groupe de lancer la recherche d’un nouveau directeur général. Les jours de Thierry Bolloré à ce poste semblent comptés", ajoute-t-il.

D’après les articles :
- de Challenges, « Nissan choisit comme patron Makoto Uchida, le chef de sa filiale chinoise »
- de Les Échos, « Une direction à trois têtes pour tenter de redresser Nissan » écrit par Anne Feitz et Yann Rousseau
- de Wikipédia, « Citoyenneté mondiale »
- de Reuters, « Jean-Dominique Senard va proposer de remplacer Thierry Bolloré » qui rapporte un article du Figaro écrit par Jean-Philippe Lefief
-de Zonebourse, « Jean-Dominique Senard va proposer de changer de DG, selon Le Figaro »

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Dernière modification par Larbinator (21/10/2019 14h14)

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2    #17 19/01/2020 11h26

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Le constructeur automobile a publié vendredi ses ventes 2019. Renault a vendu l’an passé 3,75 millions de véhicules, traduisant un recul de 3,4% des volumes sur un an. A titre de comparaison, le rival PSA a annoncé jeudi des volumes de ventes de 3,5 millions d’unités, en recul de 10%.

Renault a été pénalisé par un effet de base lié à l’Iran. En retraitant cet élément exceptionnel, les ventes mondiales du groupe ont accusé un repli moins prononcé, de 0,9%, dans un marché mondial en recul de 4,8%. Somme toute une belle performance.

L’action du constructeur ne cote plus que 40€, alors que la seule valeur des participations dans Nissan et Daimler représente encore 38€ / action Renault. En avril 2018, le titre cotait près de 100€ pour une valeur des participations d’un peu plus de 60€.

Le marché ne valoriserait donc actuellement le cœur de métier de Renault et sa filiale de financement RCI Banque qu’à 2€. Ce qui est ridicule car le cœur de métier contrôlé à 100% vaut au moins autant que la participation de 43% dans Nissan. En théorie, l’action devrait valoir au moins le double soit au bas mot 80€.

Mon avis :
Pas question de faire all-in sur ce dossier, mais on a là un bel investissement value.
En dehors d’un redressement de Nissan, un changement de perception du marché ou une modification des liens capitalistiques devrait permettre de débloquer une partie de la valeur cachée.

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Dernière modification par Larbinator (19/01/2020 11h49)

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[+3 / -1]    #18 19/01/2020 22h50

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8Je tiens juste à alerter que parfois on est convaincue d’une bonne affaire et plusieurs bâtons se mettent dans vos vos roues au mauvais moment.

Si vous pensez que le rendement de Renault sur les 5 prochaines années sera supérieur versus Google ou Alibaba alors allez y.

D’un côté vous êtes sur des entreprises avec un ROE et profit à +25% par an et dans un secteur qui est le meilleur.

Que Renault ait un P/E à 4 versus un P/E à 30 pour les deux autres est une erreur fondamentale de jugement sur l’aspect croissance future, secteur d’activité, et le moat de ce type d’entreprise.

Renault n’a aucun moat, secteur cyclique, et pas de croissance à court terme > 10% par an.

Je ne vois aucun catalyseur à court terme sur Renault. Grosse crise avec Nissan ou grave crise financière et l’action peut encore tombée au tapis.

Je dis ça en toute humilité car j’ai aussi fait ce genre de pari risqué sur des sociétés sommes toute médiocres.

Citation de Bernard Mooney: "L’investisseur est obsédé par les aubaines se retrouvera sans vraiment s’en rendre compte avec un portefeuille bourré d’entreprises médiocres, voire en déclin. S’il les garde longtemps, son rendement approchera leur performance économique et dans bien des cas, cela approchera le zéro.

Du côté purement philosophique, j’en suis venu à presque me révolter contre l’idée même de la recherche d’aubaines. Cette idée s’apparente trop facilement à cette quête universelle de la gratuite…obtenir quelque chose en donnant le moins possible en retour… Idée qui s’approche du vol ou de la fraude… Idées dont les racines se trouvent dans la facette la moins attrayante de la nature humaine."

Cdlt,

Carabistouilles

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4    #19 21/01/2020 10h05

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 Hall of Fame 

[Humour] Il y est bien connu que lorsque une société traverse un passage délicat (i.e. résultats déficitaires), alors elle ne vaut plus rien … !? [/Humour]

Plus sérieusement, prenez un peu de recul. Il y a quelques années, d’autres constructeurs ont des difficultés conjoncturelles mais fonctionne plutot bien aujourd’hui..
Qu voulait acheter du Peugeot, Fiat, GM il y a quelques années ?!?

Nissan a des actifs tangibles (usines) et intangibles (brevets, fichiers clients) qui ne peuvent valoir 0 !
Il faudra juste de la patience, vertu qui semble très lointaine sur cette file, pour laisser le temps à la recovery !

Je pense que Renault est une piste intéressante actuellement. Le bilan est pas mal ce qui devrait leur éviter les gros pépins en cas de retournement général du cycle (ils feront bien sûr des pertes mais n’iront pas en faillite …).
Renault a été un précurseur dans l’électrique. Je ne sais pas où en sont leurs concurrents aujourd’hui en terme de R&D, mais je pense que RNO ne peut pas être fondamentalement mal positionné pour le futur (tout le contraire de Fiat qui a un retard technologique énorme et a été contraint de s’allier à Peugeot pour assurer son avenir).


"Espérez le meilleur, préparez le pire et attendez vous à être surpris" @StockPick_fr

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2    #20 23/01/2020 11h15

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Bonjour,

tigrou a écrit :

Pour Citigroup, Renault va manquer de cash dans les 12 mois (vu la trésorerie nette, ça semble curieux…

Renault a réuni fin 2019 ses principaux fournisseurs en ingénierie (dont mon employeur fait partie), pour annoncer brutalement le renvoi de milliers de prestataires ce début d’année 2020, la fin des contrats étant visiblement motivée par un manque de cash, faute d’avoir vendu suffisamment de voitures.
Pour l’instant les interruptions de contrats effectives semblent réduites de presque moitié par rapport à cette annonce initiale, très probablement parce qu’il serait suicidaire de stopper toutes les activités concernées. Ceci uniquement pour dire que ce problème de cash semble réel au vu de la réduction de voilure à laquelle nous sommes confrontés, n’ayant pas la compétence pour commenter par ailleurs le reste qui n’engage que Citigroup.

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3    #21 01/02/2020 22h56

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Dans l’attente des résultats 2019 qui seront publiés dans deux semaines, le vendredi 14 février, il m’est difficile de publier une analyse vraiment sérieuse

Ce que je peux vous dire :

→ Les participations dans Nissan et Daimler valent encore 36€ par titre Renault.
→ Le cœur de métier de Renault et la fiiale de financement RCI Banque sont donc valorisé à zéro, ce qui parait complètement aberrant.

→ J’avais choisi prudemment, pour tenir compte de la conjoncture, d’abaisser mes précisions de bénéfice 2019 sur le cœur de métier à 70% de 2018 et le cash flow à 80% de 2018.
→ Les chiffres des ventes 2019 publiés vendredi 17 janvier n’étaient pas mauvais.

→ Je maintiens une provision Dieselgate de 3,5 Md€ soit -13€ par titre Renault.
→ Mon objectif de cours ressort tout de même à 93€.

Je vous joint deux liens vers des articles qui font le point sur les développements récents des analystes de Citigroup :

Bientôt à cours de cash, Renault n’aurait d’autre choix que de vendre une partie de sa participation dans Nissan

Renault bientôt à court de cash: faut-il croire à ce scénario?

L’action du constructeur ne cote plus que 35€, alors que la seule valeur des participations dans NIssan et Daimler représente encore 36€ / action Renault.
Le marché valorise donc à zéro le cœur de métier de Renault et sa filiale de financement RCI Banque. Ce qui parait aberrant car le cœur de métier contrôlé à 100% vaut au moins autant que la participation de 43% dans Nissan. En théorie, l’action devrait valoir au moins le double, soit au bas mot 70€

Mon avis :
Ceux qui ne sont pas trop chargés peuvent profiter des soldes pour se renforcer au cours actuel avant la publication des résultats le 14 février, qui ne devraient pas être trop mauvais. Maximum 10% du portefeuille sur l’action Renault. Objectif 93€ (+165%)

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Dernière modification par Larbinator (02/02/2020 00h08)

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5    #22 20/02/2020 10h48

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Le visionnage de la présentation des résultats 2019 est tout de même intéressant, au-delà des titres de presse tapageurs que l’on trouve un peu partout :
Résultats financiers 2019 Conférence de presse du Groupe Renault - Vendredi 14 février 2020

Ce que j’en retire, sans pour autant ne pas avoir conscience des difficultés :
- part de marché dans le monde en légère augmentation : 4,25 % (+0,1 %)
- baisse des ventes bien moindres que la moyenne du secteur : -0,8 % hors Iran contre -3,8 % hors Iran en moyenne toutes marques
- augmentation des ventes en Europe de +1,3 % (contre 1,2 % en moyenne toutes marques), en Eurasie +0,4 % (contre -4,4 % en moyenne toutes marques ; sacré écart !)
- diminution des ventes en Afrique-moyen-orient-Inde-Pacifique seulement de 1,6% hors Iran contre 3,8 % en moyenne toutes marques ; de même diminution sur le continent américain de 2,9 % contre 5,6 % en moyenne toutes marques.
- une diminution il est vrai beaucoup plus importante en Chine, qui ne représente cependant qu’une très faible part des ventes
- un résultat net négatif de 141 M€ certes, ce qui fait la une des journaux, mais qui est dû (en partie seulement, évidemment) à des opérations comptables sans incidence sur la trésorerie pour un peu plus d’1 milliard d’euros (753 M€ au titre de la fin de la reconnaissance d’impôts différés sur les déficits fiscaux en France ; 300 M€ au titre de dépréciations d’actifs en Chine et Argentine)
- a priori, aucune difficulté de trésorerie à venir : réserve de liquidité de 15,8 milliards d’euros, avec un échéancier de remboursement de la dette largement couvert et sans mur de la dette à l’horizon (on peut s’interroger alors sur la note de Citigroup à ce sujet, qui a eu tant d’écho il y a quelques semaines)

Sur le sujet qui fâche, à savoir le sabrage de 2/3 du dividende, que n’aurait-on pas dit si Renault se restructurait, supprimer des emplois et/ou des sites de production, sans faire participer les actionnaires à cet effort collectif ?

A la vue des chiffres de part de marché et de l’évolution des ventes, très favorables par rapport à la concurrence, de l’avance de Renault en matière de véhicule électrique, et des nouveaux modèles qui sortent, je suis très confiant dans l’avenir de ce grand groupe plus que centenaire.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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3    #23 20/02/2020 12h29

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kiwijuice a écrit :

(le parc auto en Europe, Amérique du Nord n’est pas foncièrement très vieux).

Permettez moi de rappeler que factuellement cela fait longtemps que le parc n’a pas été aussi vieux en Europe  Le parc roulant européen vieillit ? L’argus PRO comme aux USA  Etats-Unis : le parc automobile bien plus vieux qu?en France cela peut par contre être une tendance qui s’accroit pour quelques années encore (ma boule de cristal est en révision, ses indications manquaient de précisions)


Par vent fort, même les pintades arrivent à voler

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3    #24 26/10/2021 23h06

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ISTJ

Renault a publié son T3 le 22 octobre : 9 milliards d’euros, en repli de 13.4% (-14% à TCC) dans un marché mondial en repli de 22%.
32.3 B€ en cumul, en hausse de 12.3%

Perte de production de 500 000 véhicules sur l’année du fait de la pénurie de composants, dont 170 000 au T3.
Malgré cela ils confirment l’objectif de MOP dans la lignée du S1, autour de 2.8% donc. Et un FCF opérationnel hors BFR, positif.

Les véhicules électriques et hybrides représentent près d’un tiers de vente du groupe sur le trimestre.



Ce n’est pas joli à voir :


Résultats annuels le 18 février 2022 avant bourse.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

Dernière modification par bibike (27/10/2021 09h13)


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3    #25 23/03/2022 23h24

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Info de ce soir : Renault suspend son activité à Moscou et réfléchit à son avenir dans Avtovaz

Renault suspend son activité à Moscou, réfléchit à son avenir dans Avtovaz - 23/03/2022 à 22:44 - Boursorama

De mon point de vue, si Renault comme les autres grands groupes français, se retirent de la Russie, on se tire des balles dans le pied. J’écris cela alors qu’en même temps le conflit en Ukraine m’est insupportable.

Qui peut croire que ces retraits vont arrêter Poutine alors qu’à côté il y a 800 M€ /jour de ventes en pétrole et gaz ? Outre le fait d’amener de la désolation chez les salariés russes, cela fragilisera nos groupes et Renault qui coche tous les cygnes noirs depuis plusieurs années n’en a franchement pas besoin. Ce qui est certain c’est que les actifs ne seront pas perdus pour tous.

Petit aparté : c’est l’opinion publique qui serait demandeuse !
C’est qui l’opinion publique ? des journalistes, des politiques, des gens biens pensants …(peut être les mêmes qui ont demandé la fermeture de Fessenheim qui aujourd’hui nous manque) ?
Ce qui est sûr c’est que personne n’est venu frapper à ma porte pour me demander mon opinion.

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