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Loi Pacte : crowdfunding et obligations bientôt en PEA ?

PEA-PME et financement participatif : analyse des coûts et des opportunités

Cette discussion porte sur l'éligibilité du crowdfunding et des obligations au sein d'un plan d'épargne en actions PME (PEA-PME), suite à l'annonce de la loi Pacte. Les membres se questionnent sur le potentiel d'investissement dans ces nouveaux supports, soulignant le potentiel de croissance à long terme qu'ils offrent, notamment dans le domaine du financement participatif.

Un premier participant évoque la possibilité d'inclure le crowdfunding dans le PEA-PME, ouvrant des perspectives intéressantes mais soulignant les risques d'arnaques inhérents à ce type d'investissement. Un autre participant précise que certaines obligations sont déjà éligibles au PEA-PME, notamment les obligations convertibles ou remboursables en actions. Cependant, la discussion met rapidement en lumière les coûts importants liés à la gestion des titres non cotés au sein d'un PEA-PME.

Un membre partage son expérience avec son courtier, Fortuneo, mettant en avant des frais élevés (600€) pour l'inscription et la cession de titres de crowdfunding, rendant la diversification difficile. L'analyse des réponses du courtier souligne que ces frais, bien que conséquents, ne sont pas soumis au plafonnement réglementaire des frais de transaction, car ils sont considérés comme des frais administratifs. Le manque d'efficacité de ce dispositif est pointé du doigt. L'échange met en évidence les difficultés liées à la gestion du risque et à l'optimisation du rendement dans ce type d'investissement.

Enfin, la discussion mentionne Bforbank comme une alternative potentiellement plus avantageuse, avec des frais de seulement 0,5%, soulignant ainsi la nécessité de comparer les offres des différents courtiers avant de se lancer dans ce type d'investissement. La recherche d'un courtier offrant une tarification plus compétitive s'avère donc un enjeu majeur pour maximiser le rendement et préserver le capital.

L'ensemble de la discussion souligne l'importance d'une analyse approfondie des coûts et des risques liés à l'inclusion du crowdfunding et des obligations dans un PEA-PME, avant toute prise de décision d'investissement. La diversification du portefeuille apparaît comme un élément crucial pour minimiser les risques liés à la volatilité potentielle de ce type d'actifs.


#1 29/03/2018 13h15

Membre (2014)
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INTJ

Bonjour

Bruno Lemaire a tenu un discours lors du forum "Entreprises en action(s)", prônant (comme tout le monde depuis des décennies) la redirection de l’épargne vers les entreprises et la simplification des produits d’épargne. Rien de nouveau sous le soleil!

En revanche, il a parlé de retravailler le PEA-PME, qui n’atteint pas son objectif, en le simplifiant (pour le non côté, ça ne sera pas du luxe!), mais aussi en élargissant les supports d’investissements possibles, notamment en rendant le CROWDFUNDING éligible au PEA. Ca me parait dingue, quand on voit le spectre ultra large d’utilisation des financements participatifs et les arnaques…
Par contre, ça ouvre des perspectives, acheter l’aéroport de Toulouse dans une enveloppe nette d’impôt (hors PS)?

Un éditorialiste radio entendu ce matin (navré, pas la source, la voiture c’est pas pratique) notait que cette ouverture comprenait l’autorisation des obligations en PEA-PME, puisque les obligations seraient beaucoup plus employées par des petites PME que les actions selon lui. Ca pour le coup serait une vraie révolution.

Ces nouvelles sont à prendre avec des pincettes, je n’arrive pas à retrouver notion d’obligations en PEA PME sur les rares articles relatant le discours sur le net ne parlent que de la partie crowdfunding, pas des obligations, et il ne s’agit que d’un discours, nous verrons la loi.

A suivre donc.

Mots-clés : crowdfunding, pacte, pea (plan d'epargne en actions), pea-pme


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#3 19/08/2020 12h51

Membre (2019)
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Bonjour,

Je me suis interrogé sur la possibilité de loger des titres de financement participatif en pea-pme suite à la loi PACTE et à l’entrée en application du décret ° 2020-95 du 5 février 2020 relatif au plafonnement des frais afférents au plan d’épargne en action et au plan d’épargne en actions destiné au financement des PME et ETI.

Sur le papier, faire du crowdfunding en pea-pme est un montage qui offre de superbes perspectives. Dans la réalité, c’est moins reluisant malgré le décret précité.

J’ai interrogé Fortuneo, chez qui j’ai mon PEA. Voilà leur réponse.

Fortuneo a écrit :

Nous vous informons qu’il est possible d’inscrire des titres de crowfunding sur votre PEA-PME si ceux-ci y sont éligibles.

Ces titres sont considérés comme des titres non cotés et sont donc gérer comme tels.

Vous trouverez en pièce jointe le formulaire d’inscription de titres non cotés où sont indiqués tous les documents nécessaires à la procédure.

Nous attirons votre attention sur le fait que l’inscription et la cession de titres non cotés est facturé 300 euros.

J’en conclus que les frais sont de 300 € x 2, soit 600€, ce qui rend le montage dissuasif sauf à constituer de très grosses lignes (à vue de nez, 20 000 euros), ce qui n’est guère compatible avec une saine diversification.

Étonné par l’importance de ces frais par rapport au décret précité, j’ai réinterrogé Fortuneo, dont voici la réponse.

Fortuneo a écrit :

Nous faisons suite à votre interrogation concernant le plafonnement, en vigueur depuis le 1er juillet 2020, des frais afférents au PEA et PEA-PME.

L’article D.221-111-1 du Code monétaire et financier plafonne désormais différents frais afférents au PEA et PEA-PME : les frais d’ouverture d’un PEA ou PEA-PME, les frais de tenue de compte, les droits de garde, les frais de transactions ainsi que les frais de transfert d’un PEA ou PEA-PME.

L’article D.221-111-1 3° dispose que "les frais afférents aux transactions ne peuvent excéder […] 0,5 % du montant de l’opération lorsque celle-ci est effectuée par voie dématérialisée, et 1,2 % du montant de l’opération lorsque celle-ci est effectuée par tout autre moyen.

Toutefois, les frais prélevés au titre de l’inscription de titres non cotés ne constituent pas des frais de transaction (liés à l’ordre d’achat des titres auprès de la société émettrice ou du tiers cédant) mais sont des frais administratifs liés à l’inscription comptable des titres au sein du PEA ou PEA-PME. Ces frais administratifs n’entrent donc pas dans le champ d’application de l’article D.221-111-1 du Code monétaire et financier et ne font donc pas l’objet d’un plafonnement réglementaire.

Je suis assez étonné que le type de frais dont il est question n’entre pas dans le cadre du décret. Particulièrement s’agissant des 300 euros de frais lors de la cession qui ne seraient pas des frais de "transaction"… smile

J’ai en parallèle interrogé Homunity, prestataire de crowdfunding immobilier, à ce sujet. Sa réponse fournit des éléments d’explication tout à fait éclairant… et qui me paraissent pertinents en l’espèce.

Homunity a écrit :

Nous avons pris connaissance de ce décret, les banques ont contournés le problème en ajoutant des frais de tenu de compte et de mis à jour des lignes d’investissements.

Nous travaillons sur le sujet, nous sommes actuellement à la recherche d’un partenaire qui ne dégradera pas le rendement de nos investisseurs.

Je suis donc assez déçu de Fortuneo donc (pour une fois).

Certains d’entre vous ont-ils trouvé un broker plus raisonnable ?

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