Je viens en contradiction des avis précédents : ça peut marcher.
J’ai moi même pratiqué la ’colocation saisonnière’ à quatre reprises lors d’un voyage en Islande.
A chaque fois, il s’agissait d’une maison entière tout ce qu’il y a de plus classique, mais chaque chambre était louée séparément sur AirBnB / Booking.
J’y étais hors saison, et le taux de remplissage des chambre était plus que correct (50% pour deux des locations, et 100% pour les deux autres). C’est donc le 100% à coup sûr en haute saison.
Selon moi, le fait que ça fonctionne bien s’explique par le type de tourisme qu’on trouve en Islande : c’est un pays qui se visite en itinérance, éventuellement en sac à dos. Les touristes sont donc plutôt ouvert aux rencontres en général.
Etant en itinérance, les touristes moins ouverts aux rencontres (dont je fais partie, je suis un grand introverti) peuvent aussi être client de ce genre de colocation car c’est moins cher et que pour le temps d’une soirée, ce n’est pas si grave de partager les communs avec des inconnus.
De ce que j’ai vu, c’est de la location très courte : 1 à 3 nuit maximum.
Sur un voyage de 15 jours, j’ai croisé énormément de logements qui fonctionnaient sur ce modèle, parfois en autonomie totale : la clé était dans un coffre à code à l’extérieur du logement, les touristes arrivaient et repartaient en totale autonomie et quelqu’un venait faire le ménage entre deux locations (pas forcément le propriétaire).
Dans une station balnéaire, les gens viennent plutôt pour passer une semaine complète sur leur lieu unique de vacances, donc vous n’aurez jamais d’introvertis comme clients et assez peu de ’touristes de passage’.
Si vous arrivez à proposer des prix inférieur au prix d’un studio, vous avez une chance d’attirer les petits budgets qui sont prêts à faire ce genre de concessions pour économiser un peu d’argent, mais qui ne sont pas prêts à aller au camping.
En louant ainsi, vous évitez aussi les "gros groupes", plus sujets à faire du bruit / dégrader le bien.
Le même genre de projet dans un lieu touristique "de passage" fonctionnerait probablement à coup sûr. Dans une station balnéaire ça peut marcher, mais c’est un paris un peu plus risqué.