#426 24/11/2016 02h45
- NicoF
- Membre (2016)
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Ce serait pour du long terme, j’aimerai me créer un porte feuille un peu à la manière de prune.
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TotalEnergies : Analyse d'une action phare de l'énergie
Cette discussion de longue haleine, s'étalant sur plusieurs années, analyse l'action TotalEnergies (anciennement Total), explorant ses performances, sa stratégie et son avenir dans un contexte énergétique en pleine mutation. Les participants, investisseurs expérimentés pour la plupart, débattent des facteurs influençant le cours de l'action, mettant en avant des arguments divergents et des points de vue contrastés. Des concepts clés comme la diversification, le rendement et la gestion du risque sont au cœur des échanges.
Un thème récurrent est la volatilité du cours de l'action, fortement corrélée au prix du baril de pétrole. Les membres partagent leurs stratégies d'investissement, oscillant entre une approche long terme axée sur le rendement des dividendes et une approche plus court terme axée sur les plus-values. Des débats animés s'engagent sur la pertinence des analyses d'experts financiers, certains participants soulignant l'importance de la recherche personnelle et de la prise de décision éclairée plutôt que le suivisme aveugle des recommandations. L'annonce du passage à un dividende trimestriel, une première sur le marché français pour une entreprise de cette taille, est saluée comme un atout majeur.
La discussion aborde également la stratégie de diversification de TotalEnergies vers les énergies renouvelables, sujet qui suscite des avis contrastés. Certains participants saluent cette initiative, voyant en elle un gage de pérennité, tandis que d'autres se montrent plus sceptiques, relevant les coûts élevés et les incertitudes liés à ce secteur. La gestion du risque est un point central des échanges, notamment concernant l'impact des décisions politiques et géopolitiques sur la performance de l'entreprise, avec des exemples concrets sur le Moyen-Orient, la Libye et la Russie. Le débat intègre des analyses fondées sur les fondamentaux, des aspects techniques, et des perspectives à long terme, soulignant la complexité d'une analyse informative et précise.
Les discussions montrent l'importance de la gestion du risque. L'incertitude liée à la transition énergétique, la volatilité du prix du pétrole et l'impact des décisions politiques (taxe sur les bénéfices, nationalisation d'actifs) sont autant de facteurs qui influencent la stratégie d'investissement des participants. Le rendement des dividendes est un facteur primordial pour certains, qui apprécient la régularité et l'importance des distributions de TotalEnergies. La discussion met également en lumière la difficulté de valoriser l'action, même pour des investisseurs expérimentés, en raison des multiples facteurs et incertitudes qui influent sur sa performance à moyen et long terme. Plusieurs méthodes de valorisation sont présentées et comparées, mettant en avant les limites de chaque approche.
Enfin, la discussion reflète l'évolution de la stratégie de TotalEnergies, de pure compagnie pétrolière à acteur multi-énergies. L'impact de cette transformation sur la valorisation de l'action, les décisions de management concernant la distribution des bénéfices (dividendes, rachats d'actions) et l'importance relative des différentes branches d'activité (amont, aval, renouvelables) sont autant de points clés abordés. La polémique autour de la stratégie climatique et des investissements dans les énergies fossiles en Afrique est également largement traitée. La discussion fait ressortir les difficultés d'anticipation des évolutions à long terme du secteur énergétique et la nécessité d'une analyse rigoureuse et diversifiée pour l'investisseur.
Ce serait pour du long terme, j’aimerai me créer un porte feuille un peu à la manière de prune.
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Dans ce cas le conseil de
Nicolas888 a écrit :
Si c’est pour ce construire une ligne LT, à 44 vous pouvez rentrer car vous renforcerez votre ligne régulièrement et un lissage ce fera.
se défend. On vous a parlé au préalable d’un "range" compris entre 40-41 et 44 donc commencez par un petit montant car aujourd’hui on est en haut de ce créneau et définissez une fréquence d’investissement avec le montant correspondant (tant par mois ou tous les 2 mois). Ensuite à quelques jours près vous décalez l’achat de façon à rentrer au moment qui parait le plus opportun.
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Bonjour Surin,
Ce n’est en aucun cas un "conseil" d’achat, juste une remarque par expérience.
Le date de détachement du dividende étant le 21 décembre avec un paiement au 12 janvier.
Pour les personnes désirant le paiement en action et non "cash" le prix est calcul est fait sur les 20 dernières journées boursières précédant le jour du Conseil d’administration décidant de la mise en paiement de l’acompte diminuée du montant de celui-ci (90% du cour).
le cour a donc "tendance" à baisser à ce moment là.
Belle journée.
Nicolas
Dernière modification par Nicolas888 (24/11/2016 07h51)
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sissi a écrit :
Total se transige dans un range - évidemment lie au prix du baril-
Perso j’achete pres de 40 meme a 41 et je revends vers 44 … et je rachete dans une mauvaise journée a la bourse. Ce titre bouge bien!
…Total c’est un stock a trader car il est dans un range de 40/41 a 44 . Les dividendes c’est le bonus quand on attend de vendre. ET si jamais il descendait sou 40 vers 35 alleluija je rajouterais!
Vision partagée…
Il faut partir du 21/09/16 alors ?
Total annonce la mise en distribution de l?acompte sur dividende de 0,61 euro par action au titre du premier trimestre 2016, en numéraire ou en actions nouvelles de la Société en bénéficiant d?une décote | total.com
NB : Nicolas, je ne comprends pas votre calcul de "90%". Car vers 09/16 le cours était, admettons, d’environ 44 sur 20 jours, l’acompte ne fait pas 10%, donc ?
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Bonjour Iqce,
Moyenne des 20 derniers jours boursier : exemple 40 euros.
Le prix de l’action sera de 36 euros (90% de 40), si vous désirez toucher le dividende en action.
Sinon vous touchez normalement le dividende (en numéraire) soit 0,61 X Le nombre d’actions.
Nicolas
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Bonjour !
En fait, on touche toujours le dividende en numéraire, puis on achète les actions à un prix préférentiel. Ce droit d’achat étant lié au nombre de dividendes perçus.
Au passage, les acomptes, P.S et autres frais auront été prélevés sur les dividendes en numéraire, ce qui fait que l’on doit avoir, sur le compte espèces, un montant suffisant pour couvrir l’opération.
Au passage, le dernier prix de "dividende en actions" était à 38 €.
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Bonjour,
J’ai essayé de valoriser Total avec xlsValorisation (je viens de recevoir le logiciel c’est mon 1er essai) et j’obtiens une fourchette de prix entre 8 et 64 euros (vous allez me dire qu’avec ça je suis sûr de ne pas me tromper mais j’aimerais affiner un peu) : j’ai pris le ticker bloomberg FP:FP
En sociétés comparées j’ai mis Exon (XOM:US), Royal dtch shell (RDSA:LN), BP (BP:LN) et comme j’avais un div par 0 dans Valorisation j’ai rajouté encore XOM:US et 2 fois FP:FP
D’abord je suis étonné de voir le PER de RDSA à 143,5 (18,21 sur Boursorama) et celui de BP à -22. Celui de Total serait à 26,6 alors qu’on peut trouver le PER2015 de Total SA à 11.06 sur Bousorama.
Dans valorisation :
Dans les multiples historiques j’ai écarté les valeurs trop extrêmes pour garder :
PER min 8,3 et max à 11,9
Prix/Capitaux propres min 1,1 et max à 1,5
Prix/CA min 0,5 et max à 0,7
je ne touche pas aux multiples comparables.
Dans données normalisées je vois bénéfice/action à 1,81 : sur bourso je trouve 3,03 pour 2016 donc je mets cette valeur. (c’était 2,21 sur zonebourse)
Je ne touche pas les autres valeurs et je mets une pondération équilibrée à 33% partout.
méth1 : 35,33
méth2 : 69,16
méth3 : DCF 8,35
final : 37,32 avec beaucoup d’incertitude (c’est bien de le reconnaître lol )
Bref si je dois attendre un cours d’achat de 26 euros c’est pas gagné !
=> Je suis un peu abattu, bien sûr j’ai beaucoup à apprendre et je n’ai pas pris (ou sû trouver) tous les chiffres les plus pertinents, du coup si quelqu’un avait la gentillesse de me donner des explications, et éventuellement les valeurs qu’il choisit et pourquoi, ça m’aiderait sûrement à progresser
Je prends l’exemple de Total qui est très connu, j’imagine bien que xlsvalorsation va se prendre les pieds dans le tapis sur l’estimation de biotechs…
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leohan a écrit :
Je prends l’exemple de Total qui est très connu, j’imagine bien que XlsValorisation va se prendre les pieds dans le tapis sur l’estimation de biotechs…
XlsValorisation, ou plus exactement les méthodes basées sur les multiples ou un discount cash flow, marchent "bien" pour les entreprises matures industrielles ou des biens de consommation (par exemple Coca Cola).
Pour les minières, les pétrolières, les biotechs, les financières, cela ne fonctionne pas bien. Même les analystes financiers ont du mal à valoriser ce type de sociétés car il y a trop d’aléas.
En passant, je pense qu’un investisseur particulier ne devrait pas toucher aux biotechs, qui sont des tickets de loto, sauf pour les dirigeants qui gagnent à tous les coups.
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La difficulté de valoriser Total, ou les pétrolières en général, ou encore des mines d’or,
est que ces sociétés ne maîtrisent pas leur prix de vente, fixés par le marché.
Donc le cours dépend moins des chiffres du passé que des anticipations du cours du pétrole/or.
Concernant donc le cours du pétrole, il y a bien remonté à plus de 50 $.
S’il montait encore, il y aurait un afflux de pétrole de schiste américain.
Contre toute attente, la production de pétrole de schiste américain continue de résister
www.lesechos.fr a écrit :
On compte aujourd’hui quelque 4.500 puits déjà forés dans le pays, mais dont la production n’a pas démarré : ils représentent à eux seuls une production potentielle de 600.000 b/j mobilisable en six mois, sans nouveau forage
D’un autre côté, l’OPEP semble enfin maîtriser sa production.
Globalement, je trouve Total bien valorisé à 48 €.
Les plus courageux l’ont acheté moins cher quand le pétrole était au plus bas …
[Edit] désolé pour les redondances, message d’IH pendant que je tapais le mien (lentement ..)
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J’ai achevé de lire les 18 pages de la file, c’est hyper instructif comme toujours.
Je ne sais plus si ce fait a été évoqué: les compagnies privées ne détiennent que 3% des réserves de pétrole, et les plus chères à extraire bien sûr. La concurrence avec les compagnies nationales de l’opep est insoutenable à long terme, quelque soit le niveau du baril je pense.
D’ailleurs la forte baisse des dépenses dans l’exploration n’est-elle pas l’aveu que la partie est bientôt finie pour les sept sœurs? Leurs cours de bourse sont paradoxalement assez élevés grâce à l’augmentation des cash flows disponibles, mais combien de temps cela va-t-il durer avant la chute?
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Il y a l’amont et l’aval.
Total ne raffine pas gratuitement.
Quand Total extrait du pétrole pour un état au moyee orient, il le facture !
Ceci dit, j’ai été très surpris de l’évolution du cours de Total, notamment quand on compare avec le cours de 2011 où le pétrole était pourtant bien plus cher…
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Oui en effet je me suis un peu emporté. Les pétrolières ne vont pas faire faillite, mais les revenus qu’elles tirent de l’extraction du pétrole vont disparaître, or il me semble que c’est de loin leur activité la plus rentable.
Est-ce que qq’un sait quelles sont les contributions des différentes activités aux bénéfices?
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Vous êtes fraîchement nommé sultan de l’ile de KelKPar. Vous savez que sur la plage Est de votre île, il y a du pétrole.
Vous avez fais des promesses à vos sujets, vous devez construire des hôpitaux et payer du personnel.
Que faites vous ?
Un appel d’offre aux multinationales non ?
Total vous propose une production de 100000 Barril/jour pour 5usd par barril ? vous leur dites quoi ? Qu’elle s’en aille et qu’elle n’a pas d’avenir ? ou plutôt que vous allez directement acheter un derrick chez backers hughes et que vous allez vous débrouiller ?
Peut être que oui vous aurez besoin des majors pour exploiter ce pétrole.
Un exemple : http://www.challenges.fr/entreprise/ene … ran_437377
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En plus (et même avant) de lire les N pages de cette discussion, je vous suggère de lire le dernier document de référence de Total.
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Dans le document de référence à la 2ème page il est indiqué que le secteur amont représentait 80% du "résultat opérationnel net ajusté" en 2013 et 40% en 2015.
Donc même si la forte hausse des résultats du secteur raffinage-chimie se maintiennent, ça fait une grosse part des bénéfices de Total qui sont menacés à long terme avec l’amenuisement des réserves. Les compagnies privées seront les 1ères touchées, pas les opérateurs publics de l’opep qui exploitent 97% des réserves et à des coûts bien moindres.
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Ou avez vous lu qu ’il y a un " amenuisement des réserves "…? Et dans ce cas comment expliquer l’effondrement des prix …?
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Parce que les prix des matières premières sont très volatiles. Mais on voit bien que les nouveaux gisements de pétrole sont de plus en plus difficiles à exploiter: offshore profond, sables bitumineux.
Par contre on ne manquera pas de pétrole avant longtemps parce qu’une poignée de pays ont des réserves immenses et à faible coût d’extraction, mais ces gisements ne sont pas accessibles pour les compagnies privées cotées en bourse…
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Concernant Total et sa stratégie à court et moyen terme, personne ne sera plus explicite que son CEO Patrick Pouyanné.
Je vous invite à prendre le temps de regarder son intervention récente et voir que la plupart (tous en fait) des éléments de contexte sont intégrés au plan de marche du groupe (comparatif avec les autres majors, positonnement par rapport aux gisements, décarbonné, etc.); autrement dit, le paquebot est bien gouverné.
Ca tombe bien, ça m’embêtait de devoir changer mon fusil d’épaule sur cette ligne.
Bien à vous,
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FlamelN a écrit :
J’ai achevé de lire les 18 pages de la file, c’est hyper instructif comme toujours.
Je ne sais plus si ce fait a été évoqué: les compagnies privées ne détiennent que 3% des réserves de pétrole, et les plus chères à extraire bien sûr. La concurrence avec les compagnies nationales de l’opep est insoutenable à long terme, quelque soit le niveau du baril je pense.
D’ailleurs la forte baisse des dépenses dans l’exploration n’est-elle pas l’aveu que la partie est bientôt finie pour les sept sœurs? Leurs cours de bourse sont paradoxalement assez élevés grâce à l’augmentation des cash flows disponibles, mais combien de temps cela va-t-il durer avant la chute?
Où est-ce que vous avez vu que les compagnies privées ne détiennent que 3 % des réserves de pétrole ? C’est plutôt l’inverse je pense …
Les compagnies privées investissent massivement pour découvrir de nouveaux "réservoirs" de pétrole, et pour les exploiter. Elles ont ensuite une concession avec le pays pendant X années (généralement 15 ans), au-delà desquels le pays peut récupérer les infrastructures et le pétrole restant.
De manière générale, les compagnies privées se débrouillent pour exploiter la totalité du réservoir avant de le rendre au pays. Elles utilisent des techniques d’extraction destructrices à la fin pour pouvoir en récupérer le plus possible. Ce qui fait qu’à la fin il ne reste pas grand chose ou alors peu exploitable à faible coût …
En général le taux de récupération d’un réservoir excède rarement 50 % (la moitié du pétrole ne peut pas être extrait).
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naphto, je ne peux dévoiler le chiffre exact (qui est de toute façon une estimation faite par chaque cabinet de conseil ou boîte travaillant dans le secteur) car soumis à un NDA pour moi.
Mais dans l’idée FlameIN a tout à fait raison ! Les "majors" privées sont des nains à l’échelle des majors publiques. Connaissez-vous les réserves de Saudi Aramco ? A votre avis, en valorisant de la même façon qu’Exxon, quelle serait la capitalisation boursière de Saudi Aramco ? Pensez-vous que pour tous les champs faciles à extraire du Moyen-Orient, les compagnies publiques ont besoin des compagnies privées ?
Et pour celles où la technologie est nécessaire, quel pourcentage revient en général aux compagnies privées ?
3% est sans doute un peu petit mais sur l’idée et sur le fait que les compagnies privées possèdent une part minuscule des réserves mondiales, il a raison…
Sinon TOTAL augmente (très) légèrement son dividende. No comment.
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Pour ceux que l’histoire des majors et leur place dans l’environnement actuel intéressent, je recommande chaudement de regarder la série de documentaires "the secret of the seven sisters" sur youtube. Le livre Private Empire est également très instructif dans le genre (bien que centre sur Exxon).
Ça ne concerne pas les réserves mais la production, cependant ça vous donnera une idee de la taille des compagnies nationales: The 10 Largest Oil and Gas Companies in the World
Et pour celles où la technologie est nécessaire, quel pourcentage revient en général aux compagnies privées ?
La technologie, le savoir-faire organisationnel et les compétences du personnel ou tout simplement l’investissement initial.
Si on regarde ADNOC par exemple la totalité ou presque de leurs champs sont opérés avec un système de joint venture / concession. Les conditions tendent cependant à être de moins en moins favorables pour les IOC du fait d’une compétition accrue et de la diminution des gaps entre les NOC et IOC.
La majorité des sous traitants sont également des entreprises privées (par exemple les EPC comme Technip ou les Oilwell Services Providers comme Schlumberger) - même sur leurs leurs filiales locales doivent souvent aussi être des joint ventures avec une entreprise locale.
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Voilà que Total, un temps mal aimé des analystes et moquée car la major ne "trouvait" pas de pétrole devient la chouchou :
SeekingAlpha a écrit :
Total (TOT +2.6%) is added to the Conviction Buy List at Goldman Sachs, which says TOT offers strong cash flow generation, an attractive portfolio of new investment opportunities , and higher growth thanks to startups coming online this year and next.
TOT, Eni (NYSE:E) and Royal Dutch Shell (RDS.A, RDS.B) are the firm’s Buy-rated names among the European oil giants - although Shell is no longer part of Goldman’s Conviction Buy list - with stable balance sheets, cost discipline, and project cycle timing among catalysts that should propel the stocks; the firm rates Statoil (NYSE:STO) as a Sell.
Source : http://seekingalpha.com/news/3244920-to … ls-goldman
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Total réfléchit à vendre gaz et électricité aux particuliers
Par Le Figaro.fr avec AFP Mis à jour le 20/06/2017 à 14:16 Publié le 20/06/2017 à 14:14
Le patron du géant pétrolier Total Patrick Pouyanné a dit mardi réfléchir à vendre directement du gaz et de l’électricité aux particuliers sous la marque du groupe. "Acheter un jour directement du gaz et de l’électricité à Total? J’espère bien!", a dit le PDG, interrogé dans l’émission Ecorama diffusée sur le portail d’informations économiques Boursorama. "Nous travaillons aujourd’hui pour voir sous quelle marque nous allons continuer en France. Ça pourrait être Total, ce qui semble assez naturel. Les Français connaissent Total", a-t-il ajouté. "On a fait un sondage d’ailleurs intéressant auprès des consommateurs français, en leur demandant de mettre en rang les diverses compagnies qui distribuaient du gaz et de l’électricité. Total apparaît comme parmi les trois premiers, alors que nous ne le faisons pas. Comme quoi la réputation de notre entreprise est assez forte en France. Donc c’est une question que nous nous posons légitimement", a-t-il précisé.
Total, qui compte accroître d’ici à 2035 sa présence dans la chaîne du gaz, de l’électricité et des énergies renouvelables, a racheté en 2016 Lampiris, un fournisseur belge qui lui a permis de mettre un pied dans la fourniture de gaz et d’électricité aux particuliers en Belgique et en France. Le groupe sert déjà en gaz des acteurs industriels et commerciaux en Europe, alors "pourquoi ne pas le vendre aux particuliers?", a déclaré M. Pouyanné. "A la fin, cela pourrait être bon pour les clients s’il y a un peu de concurrence dans ce segment-là !", a-t-il souligné.
En France, le marché de l’énergie est totalement ouvert à la concurrence depuis le 1er juillet 2007 et une trentaine de fournisseurs s’affrontent dans chacune des énergies. Dans l’électricité, près de 4,88 millions de sites (soit 15,1%) sur un total de 32,1 millions avaient opté pour une offre commerciale à la fin mars, principalement auprès d’Engie (ex-GDF Suez), selon un récent bilan publié jeudi par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), le gendarme du secteur. Dans le gaz, quelque 4,8 millions de sites résidentiels sur 10,6 millions (soit 47%) avaient choisi une offre à prix libres à la fin de l’année, dont 2,48 millions chez un fournisseur autre qu’Engie.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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TOTAL :
. maitrise la chaîne de production et de distribution du pétrole / carburant.
. maitrise la chaîne de production du gaz, donc pourquoi ne pas en vendre aux particuliers.
. est l’un des leader mondiaux du photovoltaïque (via SUNPOWER) donc pourquoi ne pas vendre également de l’électricité… bien que je me doute que la société ne viendrait pas uniquement de l’électricité verte.
Personnellement je ne suis pas contre le fait que la société tente de s’ouvrir sur de nouveaux marchés / activités, bien qu’il s’agisse toujours d’énergie. À voir quand même ce qu’il en est de la concurrence, sur un marché déjà bien concurrentiel.
Après les rachats SUNPOWER (panneaux photovoltaïques - 2011), SAFT (fabriquant de batteries - 2016) et LAMPIRIS (fournisseur - 2016), probablement est-ce la suite logique de la stratégie développée depuis plusieurs années dans le secteur de l’électricité.
-- Actionnaire de TOTAL (43 actions ce jour, +1 dans deux jours, et probablement encore plus à l’avenir) --
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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