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1 #1 27/06/2016 14h55
- philippe77
- Membre (2011)
- Réputation : 48
Pour moi, il me suffit de regarder les cours de 2009 pour me rappeler jusqu’à quel niveau ceux-ci sont capables d’aller dans une période de panique. Et tout de suite après, j’ai beaucoup moins envie de faire des achats aussi rapidement, surtout des bancaires à la volatilité conséquente.
J’ai donc mis mon envie d’achat de bancaires en stand-by.
Mots-clés : banques, sommet européen
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1 #2 17/07/2017 09h47
- pvbe
- Membre (2010)
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Pour évalué une banque 2 ratios sont prit en compte
- Le cours sur va valeur comptable tangible actuellement il est de 0.93. Pour trouvez la valeur "normale" il ne faut pas comparer avec les dernières années, mais avec les année d’avant crise càd les années 2007 et antérieures.
Pour les banques un PTB de 1.5 peur-être considéré comme normal
- Le ROE actuellement de 6,83% est bas, 10 serait une valeur plus normal.
D’autres indicateurs comme le ratio de Bâle 3 permet d’avoir une idée de la solidité financière d’une banque, vous le trouverez dans les rapports annuel et trimestriel.
Les banques et le secteur financier sont en retard et restent toujours faiblement valorisé, la hausse des taux devrait leur être favorable.
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1 #3 20/12/2017 16h08
- bibike
- Membre (2016)
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Bonjour,
Ce n’est pas très concluant mais quitte à faire l’exercice autant le partager.
J’ai essayé d’utiliser la WEV après lecture du document Comment évaluer une banque ? du Vernimmen trouvé dans les archives du forum.
Donc page 6 selon la méthode des flux de trésorerie actualisés simplifiée : Warranted Equity Value (WEV) nous aurions :
Pour un cours à 63.06 € le 19/12/2017 :
P/B TTM 0.785 soit BV 80.30 € = (source 1, source 2 : 96.18$ / 1.184 = 81.20€, source 3 0.7853).
ROE : 9.0% : j’ai pris la moyenne des 7 dernières années, car nous ne sommes pas revenu à la rentabilité (épatante d’ailleurs) d’avant crise, je ne pense pas que le WACC était si bas à l’époque.
WACC : 5.89%Growth : je n’en tiens pas compte, le Vernimmen s’appuie sur le résultat net mais il est tellement volatil que je ne vois pas comment on peut le considérer sans retraiter tout le compte de résultat pour en déduire un normalisé. J’aurai pu prendre 1.3%, croissance moyenne des revenus sur la période, mais ce n’est pas ce flux que considère la méthode…
Plus la croissance est importante, tout en étant inférieur au WACC et temps que le différentiel entre ROE et WACC est positif, plus le multiple de la BV augmente. Ne pas considérer la croissance est donc "conservateur".
Donc (ROE - G) / (WACC - G) = (9 - 0) / (5.90 - 0) = 1.52 x 80.30 € = 122 € de Fair Value théorique.
Donc d’après le spread entre le ROE et le WACC, le titre devrait s’échanger à 1.5x sa BV, et davantage si on tient compte d’une croissance.
De son côté, Morningstar estime la FV à 73.41$ environ 62 €. Mais ils évoquent un ROE courant de 7.4%.
A titre de comparaison (est-ce vraiment comparable ?) Wells Fargo cote 60.36$ soit 1.648x BV.
ROE : 8.14%
WACC : 4.81%
ROE / WACC sans tenir de la croissance = 1.69x donc le titre semble plutôt bien pricé d’après la WEV, si on considère un G à zéro.
Après le ROE est différent suivant les sources, dans xlsValorisation il tourne plutôt autour de 12% pour Wells Fargo, cela doit dépendre des modes de calculs.
Bref, tout ça pour dire que malgré la relative simplicité de la méthode de valorisation WEV, cela me semble difficile de l’appliquer avec confiance, du fait des modes de calcul du ROE et du WACC.
PS : j’ai commencé à écrire le post hier soir donc il est possible d’observer des différences entre les chiffres cités et les chiffres disponibles sur les liens.
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1 #4 08/03/2019 18h11
- yannick29
- Membre (2017)
- Réputation : 5
Non cela ne marche pas du tout comme cela.
BNPP et IBM ont créé une joint venture : BP2I qui gère l’infrastructure informatique.
Beaucoup de collaborateurs BP2I viennent d’ailleurs de BNPP.
Les Datacenters sont en région Parisienne + Belgique.
On n’est pas dans le cadre de sous-traitance.
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1 #5 31/10/2019 08h32
- gaeltach
- Membre (2019)
- Réputation : 9
Pour le suivi,
très bon T3 de BNP
Zone bourse a écrit :
BNP Paribas a publié jeudi des résultats légèrement supérieurs aux attentes au troisième trimestre, soutenus par ses mesures d’économies et par une activité bien orientée dans les services financiers internationaux et la banque d’investissement.
La banque a vu son résultat net reculer de 8,8% au trimestre écoulé, à 1,94 milliard d’euros, sous l’effet de coûts de restructuration et en l’absence d’une plus-value de cession comptabilisée un an plus tôt sur First Hawaiian Bank. Hors éléments exceptionnels, le résultat affiche en revanche une croissance de 3,4% sur un an, les frais de gestion (+2%) ayant progressé moins vite que les revenus.
L’effet de ciseaux favorable sur les coûts a joué à plein sur le résultat d’exploitation, qui s’affiche en hausse de 10%, à 2,63 milliards d’euros.
Le produit net bancaire (PNB), l’équivalent du chiffre d’affaires, a augmenté de 5,3% au cours du trimestre (+4% à périmètre constant), à 10,9 milliards d’euros, soutenu par une hausse de 5,5% des encours de crédit.
Les analystes tablaient en moyenne sur un résultat net de 1,81 milliard d’euros et sur un PNB de 10,66 milliards d’euros sur le trimestre, selon FactSet.
BNP Paribas: l’activité progresse au 3e trimestre malgré la faiblesse des taux | Zone bourse
EDIT : Pas de réaction du marché
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Dernière modification par gaeltach (31/10/2019 09h21)
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1 #6 05/02/2020 17h24
Bonjour,
Les résultats annuels sont sortis ce matin, et ils sont plutôt bons:
Communiqué de presse
Quelques points clés:
- PNB en hausse de 4.9% à 44597 Millions
- RN en hausse de 8.6% à 8173 Millions
- Dividende en hausse à 3.1 Euros/action, soit 50% de distribution du RN
- Common equity tier 1 ratio en hausse à 12.1%
- le plan de transformation serait achevé, et en 2020 on récolterait les économies sans coûts de transformation supplémentaires (bof, les promesses n’engagent que ceux ….).
- L’environnement de taux bas va peser sur la rentabilité en 2020 (mais à priori c’est déjà dans les cours ?)
Par rapport à la narrative des banques à l’agonie à cause des taux bas, et qui se font tailler des croupières par les fintechs, je trouve qu’il y a tout de même un léger décalage ?
Bonne soirée
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2 #7 03/04/2020 11h59
- tikou
- Membre (2014)
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Le dividende de 3,10€ ne sera pas détaché comme prévu le 25/05/2020.
Le montant est mis en réserve et la situation sera réévaluée après le 1er octobre. En fonction du contexte, une distribution de réserve pourra avoir lieu qui se substituera au versement de dividende.
source: https://invest.bnpparibas.com/sites/def … vf3_fr.pdf
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1 #8 06/04/2020 13h57
Quelle conclusion voulez vous en tirer?
Parce que ca n’a pas été fait le 20 dernières années ce ne sera jamais fait?
Lehman Brothers n’avait jamais fait faillite auparavant non plus.
Vous devriez revoir vos critères de selections d’entreprise:
Sm1le22 a écrit :
je ne pouvais pas passer à côté de TOTAL à ce prix ( 38€)..
Avec le même raisonnement vous ne pouvez pas passer à coté de BNP à 25 euros?
Note: Je ne dis pas que l’achat de BNP n’est pas une opportunité en ce moment (je suis actionnaire depuis ce matin!). Mais simplement, ne décidez pas d’acheter une entreprise, une bancaire qui plus est, en tirant un trait sur un graphique!
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1 #9 15/05/2020 13h55
- Charlito
- Membre (2019)
- Réputation : 1
Un excellent récapitulatif de la solidité de BNP paru sur Capital le 5 mai.
https://www.capital.fr/entreprises-marc … re-1369152
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1 #10 31/07/2020 17h45
- Aigri
- Membre (2018)
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Si vous voulez bien me permettre, d’après le site ZoneBourse, le titre BNP "bondit" de -0.77% à la clôture de la Bourse de Paris
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Donne un cheval à celui qui dit la vérité, il en aura besoin pour s'enfuir.
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1 #11 30/10/2021 16h06
BNP lance un rachat d’actions:
BNP a écrit :
Fort d’un potentiel de croissance confirmé et d’un bilan et de performances solides, BNP Paribas annonce aujourd’hui le lancement d’un programme de rachat d’actions de BNP Paribas S.A., pour un montant maximum de 900 millions d’euros.
L’autorisation de la Banque Centrale Européenne a été obtenue et un contrat a été conclu avec un prestataire de services d’investissement agissant de manière indépendante, chargé par une instruction irrévocable du rachat des actions.
La période de rachat débutera le 1er novembre 2021 et s’achèvera le 8 février 2022 au plus tard. Les actions acquises dans le cadre du programme seront annulées.
Le prix maximum de rachat serait 73 euros selon l’annexe votée en mai 2021.
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I create nothing, I own. -Gordon Gecko
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1 #12 20/12/2021 10h25
AFP a écrit :
Selon le communiqué lundi, l’accord porte sur "la vente de 100% des activités de banque commerciale aux Etats-Unis opérées par sa filiale Bank of the West, pour une considération de prix totale de 16,3 milliards de dollars américains, soit un montant équivalent à environ 14,4 milliards d’euros, payés en numéraire lors de la réalisation de l’opération".
Cette somme "représente 1,72 fois la valeur de l’actif net tangible de Bank of the West, et 20,5% de la capitalisation boursière de BNP Paribas, pour une contribution moyenne de Bank of the West au résultat avant impôt du groupe au cours des dernières années d’environ 5%", est-il précisé.
Concernant les détails financiers de l’opération, BNP Paribas indique qu’il prévoit de procéder à "une distribution extraordinaire sous forme de rachat d’actions après la réalisation de l’opération afin de compenser la dilution attendue du bénéfice net par action.
Je trouve que c’est une très belle opération, mécaniquement très rentable pour les actionnaires.
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1 #13 21/12/2021 23h13
- Anjou
- Membre (2019)
- Réputation : 7
BNP Paribas va donc disposer d’environ 7 Md€ (après paiement des impôts) pour réaliser des acquisitions.
Considérant que :
1) celles ci devraient être réalisées en Europe, et même dans la zone euro
2) l’Allemagne est la cible prioritaire de développement de BNP Paribas
Il s’agit de trouver quelle pourrait être cette acquisition.
Deutsche Bank reste un gros morceau, même après une douzaine d’années de régime imposé par la crise de 2008-2009. L’OPA revêtrait un risque politique non négligeable.
Commerzbank, la banque du Mittelstand ? La cible idéale, très germanique. Mais la dimension politique, quoique inférieure probablement à Deutsche Bank, est réelle. Cependant, la Commerz est présente partout en Allemagne, ainsi qu’en Pologne.
Les autres banques allemandes sont essentiellement des banques régionales, dont l’acquisition ne serait pas transformante pour BNP Paribas.
La Commerz permettrait d’ajouter un 5ème pays (Allemagne) et même un 6ème (Pologne) à la banque de détail domestique de BNP Paribas, après France, Belgique, Italie et Luxembourg.
La Commerz recherche un adossement à une banque mondiale, après les échecs de rapprochement avec Deutsche Bank, ING, Unicredit. L’état allemand en possède 15%, ce qui en fait l’arbitre du dossier, avec les syndicats. Pour ces derniers, la solution BNP Paribas présente moins de risques sur l’emploi que Deutsche Bank, car les doublons sont quasi inexistants.
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Eternel optimiste.
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2 #14 29/07/2022 08h08
La banque annonce un excellent Q2 2022 : profit en hausse de 9,1% sur un an, 4.04 € de bénéfice par action sur le semestre (soit un PER de 5,5).
Il y a une révision de la politique de de distribution avec un payout ratio augmenté de 10 points (50 à 60% en dividende plus 0 à 10% en buybacks).
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2 #15 06/10/2022 18h30
- Concerto
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flosk22 a écrit :
Question bête surement, mais pourquoi la hausse des taux serait-elle favorable aux marges ?
InvestisseurHeureux a écrit :
Parce que les dépôts des clients sur leur compte courant ne sont pas rémunérés.
Igorgonzola a écrit :
On dit souvent que les hausses de taux sont favorables aux financières mais pour les banques européennes et particulièrement françaises il semblerait bien que ça ne sera pas le cas.
[…]
Pourquoi ? Pas de taux variable dans les crédits, des stocks fabriqués en période de taux ridiculement bas, et des dépôts qui vont coûter de plus en plus cher.
Les deux réponses sont paradoxalement vraies, parce qu’il y a la théorie et la pratique ainsi qu’une question d’horizon de temps.
Dans la théorie, la marge d’une banque (en tout cas française) est naturellement favorablement exposée à la hausse des taux parce qu’elle dispose de :
- Un encours de crédits (majoritairement à taux fixe) dont le taux client va augmenter mécaniquement sous l’effet du renouvellement du stock : des nouvelles productions à taux plus élevées vont compenser des anciens crédits s’amortissant avec des taux effectivement ridiculement faibles ces dernières années
- Un encours de dépôts dont le taux client va beaucoup moins progresser parce que les dépôts commerciaux des banques sont en grande partie constitués de comptes courants à vue (CAV) dont le taux client est fixe à… 0%
Le phénomène est graduel mais la marge va augmenter par un effet ciseau positif entre le taux client de l’encours de crédits qui va progresser plus vite que le taux client de l’encours de dépôts. Et c’est le phénomène (inversé) qui explique notamment pourquoi les marges des banques de détail ont souffert avec la baisse des taux ininterrompue depuis 2008.
Mais dans la pratique, pour 2022-2023 il y a au moins deux (gros) sujets :
- Le premier est certain : le plafonnement du coût des crédits immobiliers par le taux d’usure depuis le début de l’année. Cela les empêche de remonter leurs taux de crédits autant que les taux de marché remontent. Cela représente donc un coût d’opportunité par rapport aux taux qu’elles pratiqueraient en l’absence de ce plafond.
- Le second est incertain : que va-t-il se passer non pas sur les dépôts en général (oui les taux des livrets, CAT, etc. vont augmenter mais ce n’est qu’une partie des dépôts) mais sur les CAV ? Jusqu’à présent, ils n’ont pas été rémunérés par les banques françaises mais si des besoins de financement se faisaient pressants pour une ou plusieurs d’entre elles, par exemple pour remplacer les financements TLTRO de la BCE, alors il est envisageable qu’une "course à la rémunération des CAV" démarre.
Ce second point serait amha clairement un game changer dans la rentabilité future des banques de détail puisque cela diminuerait très fortement leur capacité à faire de la transformation : si elles se mettent à rémunérer les CAV sur les taux de marché cout terme (taux BCE, Euribor) alors elles ne peuvent plus employer ces dépôts pour financer les encours de crédits majoritairement à taux fixe. Elles devront alors couvrir les crédits à taux fixe avec des instruments de marché (des swaps) qui viendraient renchérir leurs coûts.
Dernière modification par Concerto (06/10/2022 21h01)
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4 #16 07/10/2022 13h00
- Concerto
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GaeCap a écrit :
Les dépôts des clients sur leur compte courant sont une source de financement extrêmement minoritaire dans le bilan d’une banque, les coûts de financement des banques vont donc augmenter
Je ne suis pas certain que l’on puisse tirer une conclusion correcte de l’observation d’un schéma stylisé et des données d’une banque minuscule.
Voici par exemple les passifs du Crédit Mutuel au 31/12/2021, qui a l’avantage de ne pas être pollué par une BFI trop importante comme le sont BNP ou Société Générale (source) :
Le total des passifs est de 1081 GEUR dont on peut exclure les passifs relatifs à l’assurance de 188 GEUR, soit un total de 893 GEUR de passifs bancaires. Sur ce montant, 548 GEUR sont des dettes envers la clientèle soit 61% des passifs bancaires. Les comptes courants représentent quant à eux 265 GEUR, soit 48% des dépôts de la clientèle et 30% des passifs bancaires.
À un niveau plus macro, les chiffres de la Banque de France sur les dépôts sont les suivants (source) : les comptes courants représentent 48% des dépôts bancaires. C’est parfaitement cohérent avec l’analyse micro menée sur Crédit Mutuel.
On ne peut donc pas dire que les comptes courants sont une source de financement extrêmement minoritaire dans le bilan d’une banque (de détail). En effet, ceux-ci représentent au moins un tiers des ressources de financement (à taux fixe zéro donc).
GaeCap a écrit :
En pratique, l’effet de la hausse des taux va beaucoup varier d’une banque à l’autre, les banques de détail type caisses régionales vont souffrir… elles ont principalement des crédits immobiliers à taux fixes avec des maturités moyennes de 7 à 10 ans, l’effet ciseau va massacrer leurs marges de crédit.
Ces crédits immobiliers à taux fixe octroyés ont été naturellement couverts en grande partie par les comptes courant (à taux fixe zéro), dont les encours sont conséquents comme démontré précédemment. Donc il n’y aura pas de massacre de leur marge. Et si ces banques ont correctement fait leur boulot en termes de gestion des risques, elles ont emprunté (à taux fixe) le solde nécessaire dans le cas où l’encours de comptes courants n’était pas suffisant pour couvrir naturellement l’encours de crédits.
MisterVix a écrit :
Ne peuvent elles pas plutôt rémunérer les comptes à terme plutôt que les CAV? Et ainsi continuer à faire de la transformation puisqu’elles disposeront de sommes bloquées sur les CAT?
Igorgonzola a écrit :
Je ne crois absolument pas à une rémunération des dépôts à vue. C’est du suicide pur et simple et complètement orthogonal à la stratégie depuis des années.
@Concerto, qu’est ce qui vous fait imaginer cela ?
Oui, les banques ont commencé à remonter les taux de leurs produits d’épargne (livrets, CAT) comme cela a été discuté ici. Et c’est bien je pense leur objectif de se borner à rémunérer les dépôts hors comptes courants, comme elles l’ont toujours fait.
Je ne dis pas que la rémunération des comptes courants arrivera puisque les banques n’y ont absolument pas intérêt comme vous le soulignez. C’est un vieux serpent de mer dans le milieu bancaire et peut-être qu’il le restera.
Mais ce risque reste malgré tout présent, par exemple dans un scénario (que je ne prétends pas du tout écrit d’avance) de recherche à tout prix de ressources de financement complémentaires. Une ou plusieurs banques pourraient se mettre à rémunérer les CAV pour attirer les encours de la concurrence ; et au final toutes les banques seraient contraintes de s’y mettre. Mais ce serait à moyen terme un suicide, effectivement.
L1vestisseur a écrit :
Les bénéfices des banques américaines au troisième trimestre devraient diminuer en raison des risques économiques et de l’effondrement des transactions.
Et pour finir, je me suis borné ici à détailler un peu le financement d’une banque de détail et les liens avec la marge d’intérêt en cas de variation des taux. Mais je ne prétends pas du tout faire une analyse exhaustive de l’impact de la hausse des taux actuelle sur le secteur bancaire. Il y a évidemment tout un tas d’autres enjeux liés au contexte économique (niveau d’endettement du secteur privé et public, risque de récession, etc.) !
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2 #17 07/02/2023 10h02
Résultats 2022 ce matin, variations en YoY :
* Produit Net Bancaire +9%, à périmètre et change constant : +6,6%
* Résultat Net part du groupe : +7,5%
* Ratio CET1 à 12,3%
* Bénéfice par action de 7,8 € et dividende à 3,9 € (3,67 € précédemment), soit un PER de ~12 et rendement de ~6,3%
* Actif net tangible de 79,3 € par action soit un cours qui décote de 22%
* Rachat d’action prévu en 2023 de 4 Mds pour compenser la vente de Bank of the West et 1 Mds au titre de retour aux actionnaires
Guidance revue en hausse :
BNP a écrit :
Le Groupe vise ainsi un objectif de croissance annuel moyen du résultat net part du Groupe de plus
de 9% entre 2022 et 2025. Soutenue par l’exécution de rachats d’actions chaque année et en
particulier en 2023, le Groupe anticipe une croissance annuelle moyenne forte et régulière du
bénéfice net par action de plus de 12% soit une progression de 40% sur la période 2022-2025
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1 #18 10/03/2023 14h28
- Igorgonzola
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A mon avis une nouvelle vague de hausse de la valo de BNPP serait corrélée à une nouvelle vague d’acquisitions opportunistes comme celle qui a eu lieu après la crise de 2007-8.
C’est ça qui a fait changer de dimension BNPP, et lui a donné un ascendant sur les autres banques françaises / européennes.
En dehors de ça, le business des banques est assez planplan : mise en conformité règlementaire, nombre incalculables de projets ayant pour objectif de réduire les coûts qui n’aboutissent jamais, réduction de la voilure sur le réseau d’agence, mutualisation d’activités non stratégiques, hausse lente et continue des commissions.
Pour avoir fait un paquet d’intervention chez BNPP, il est très fréquent que des projets à plusieurs dizaines de millions d’euros soient purement et simplement jeté à la poubelle, chaque année.
Cela laisse le champ à une amélioration considérable de la rentabilité mais il n’est pas prévu que la gouvernance change dans un avenir proche.
Donc à voir ce que pourraient donner les dossiers type Commerzbank, ABN Amro etc. Il semblerait que la CE ait changé de doctrine sur une consolidation intra-européenne de certains secteurs, BNPP est un bon cheval pour jouer cette consolidation.
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1 #19 01/02/2024 07h09
Les comptes annuels 2023 sont sortis:
* Bénéfice par action en hausse à 9,2 € par action (vs 7,8 € en 2022)
* Actif net tangible par action en hausse à 87,6 € (vs 79,3 € en 2022)
* Dividende en hausse à 4,6 € par action (vs 3,9 € en 2022)
* 1,05 Milliards de rachat d’action prévus pour 2024
Une jolie croissance et un beau rendement en prime !
Le titre malgré tout dévisse car le T4 est en retrait et les objectifs 2025 ont été révisés légèrement à la baisse 8% de croissance contre 9%)
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Dernière modification par Betcour (01/02/2024 09h55)
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1 #20 24/07/2024 12h27
- Flavius
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Kroock,
Sans éplucher la cascade de chiffres, l’explication qui me vient à l’esprit est l’extinction des TLTRO, ces prêts bonifiés qui s’inscrivaient dans le Quantitative Easing de la BCE, et qui avaient pour (grande partie) un collatéral de titres très liquides et sûrs (les titres éligibles "HQLA" high quality liquid assets).
Quand les banques ont remboursé au fil de l’eau ces TLTRO, elles n’ont pas renouvelé les Treasury Bills et notes d’Etats détenus qui correspondaient à cet afflux massif de liquidités.
Les montants du TLTRO donnent le vertige.
NB: il y a une part de ces TLTRO (souvent des prêts à 4 ans) qui sont naturellement allés à l’économie; ce qui n’a pas été prêté à l’économie était géré en titres HQLA. Donc du QE pour les banques qui finit quand même largement en titres d’Etats, encore et toujours…
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