Hyper-inflation et inflation : comment se protéger ?

Oui c’est difficile quand on est devenu malvoyant et qu’on est sur un telephone…
Je me suis relu mais quand on voit mal c’est pas evident.

Concentrez vous sur le contenu pas sur la mise en forme…

Galessin a écrit :

Une grande partie de la population fait du cinema en se plaignent de l’inflation alors qu’ils ont des niveau de vie hors sol.

Disons au moins 40% pour eux rien ne change à part qu’ils ralent pour raler, ils epargnent moins et c’est tout.

Ensuite il y’a disons 30%  de personne qui voyent leurs niveau de vie impacté mais cela influ que moderement sur leurs habitudes,  peut etre un peu plus regardant sur les depenses superflues…

Ne serait-ce pas plutôt vous qui êtes hors-sol ? Vous pensez vraiment que 70% des français sont larges niveau budget ?
Je ne dis pas que la gestion du budget est idéale pour tout le monde, mais il y a bien plus que 30% des français qui ont du mal à tenir leur budget, et pour qui l’inflation a un fort impact.

Galessin,
Votre message mériterait d’être étayé. D’où sortez vous ces chiffres ? Soit vous avez une analyse basée sur des données et dans ce cas, n’hésitez pas à partager. Sinon, ça s’apparente au café du commerce.

Peut être commencez par une analyse du taux d’épargne par décile à mettre en regard de l’augmentation des prix ?

@tracoh
Concernant les prix à la pompe, je ne m’explique toujours pas d’avoir l’ensemble des carburants supérieurs à 1.6€/l avec un baril vers 80$. Le baril a déjà été à ce niveau voire plus avec des prix à la pompe moindres. Je ne peux m’empêcher de penser que des marges ont été augmentées.

Néanmoins, quand on pense qu’un litre d’essence permettant de faire avancer 1T sur 20kms coûte le prix d’une bouteille de soda, ça interroge sur la notion d’utilité

Graphique: La pyramide des salaires en France | Statista

Je me base sur des estimations personelles avec pour appui:

En posant des questions aux gens.
En lisant des articles tel que celui plus haut.
En me basant sur mon vécu.

Je ne travaille pas (handicapé) et j’ai moins de 1000 par mois mais j’arrive à survivre en jouant serré.
C’est pourtant inférieur au seuil de pauvreté.

Je n’ai certes pas d’enfant et peu de loisirs puisque limité…

Alors comme j’ai dit ca depend ou on place le curseur.
Entre survivre correcrement (manger, avoir un toit et pas etre à l’euro pres et vivre confortablement ou très confortablement il y’a un monde.

Mais que l’inflation soit haute ca ne change rien au fait que les gens dit miserables l’etaient deja avant ca ne fait que aggraver leurs cas.

Pour basculer de confortable à miserable une seule année d’inflation à 7% ca me semble peu probable.
Les salaires ont éte augmenté meme si en moyenne sous indexés.

Il faut plusieurs annees de baisse  marquée du pouvoir d’achat pour que les repartitions changent.

A ce stade 30% de gens en difficulté me parait réaliste.

Ils affinent leur indice, c’est le progrès. Mon avis est que c’est très bien.

Article intéressant d’un membre cofondateur de The Shift Project sur le raté des banques centrales à prévoir le retour de l’inflation :
Energie et inflation : les liaisons dangereuses

La thèse de l’article, qui me paraît très pertinente, est que :
- Le rôle central de l’énergie dans nos économies est très mal appréhendé par la science économique
- L’anticipation des prix du pétrole à partir de l’observation des prix de marché à terme ne fonctionne pas car ce n’est pas un produit comme un autre

Je reste assez convaincu que la vague de QE "2020" des banques centrales a également contribué à l’inflation (puisque ce QE, contrairement aux QE précédents, a vu son produit directement redistribué aux ménages et entreprises) mais ce facteur me paraît aussi non négligeable.

Michel Lepetit a écrit :

Les banques centrales et leurs cohortes d’économistes ont commis en outre deux graves erreurs dans leur évaluation, dans leur modélisation de la question énergétique. La première porte sur la pertinence du signal prix des marchés à terme de l’énergie, et la bévue ne sera pas pardonnée : les grands argentiers ont affiché, dans leur méthodologie d’appréciation du risque inflationniste, une croyance sans fondement dans la capacité des marchés à donner une indication pertinente des prix futurs du pétrole.

[…]

Toutes les banques centrales ont été confrontées à la hausse des prix de l’énergie depuis le printemps 2021, avec la sortie progressive de l’embolie économique due à la pandémie. Toutes se sont trompées sur l’évolution future des prix de l’énergie. Toutes fondaient leurs anticipations sur les prix des marchés à terme de l’énergie.

[…]

Ce recours aux prix du marché à terme pour leurs prévisions macroéconomiques est souvent explicite -et parfois implicite- au FMI, à la Fed, à la BCE, à la Banque d’Angleterre, à la Banque du Canada, à la Banque Nationale Suisse … avec des variations dans les modèles, quelquefois malheureuses.

Une analyse de la Banque d’Angleterre explique avec lucidité la faiblesse intrinsèque d’un tel indicateur de marché pour modéliser et anticiper les prix à venir de l’énergie :

« (…) les prix spot et à terme du pétrole seront toujours liés par une relation d’arbitrage, ce qui, dans la pratique, signifie que la courbe des contrats à terme a été relativement plate par rapport à l’ampleur des mouvements de prix observés ces dernières années. (…) »

Euphémisme ! Par construction, et par cette possibilité d’arbitrage « physique » que permet le marché à terme, les prix à terme sont (1) peu éloignés du prix spot ; (2) peu éloignés pour l’échéance à deux ans du prix à un an. Non seulement, le marché minimise la volatilité des prix à un an, mais il peut faire croire que les anticipations des fluctuations du prix du pétrole vont s’atténuer.

InvestisseurHeureux a écrit :

Les sociétés ont "profité" de l’inflation pour augmenter leurs tarifs, bien plus vite que leurs coûts.

Bien sûr que oui, et en tant qu’actionnaires on en a bien profité aussi ! Profits records en 2021, 2022 résiste bien dans la majorité des secteurs, y’a du levier opérationnel dans quasi toutes les boites qui comme par magie ont toutes du "pricing power"….

Bref, vu comment mes actifs ont gonflé, ça ne me dérange pas d’en rendre aux petits commerçants ou aux GMS. :-) savourons notre chance d’être des deux côtés de la ligne contrairement à la majorité des consommateurs.

Dernière modification par bibike (08/02/2023 21h01)

Je ne suis pas la seule à "jauger l’ inflation au doigt mouillé"

Extrait :

Thomas Veillet  Investing.fr  " a écrit :

Dans une interview accordée à CNN, Neel Kashkari, président FED de Minneapolis, a déclaré qu’il faisait attention au prix des produits de consommation de base, notamment des lasagnes surgelées… Et je ne plaisante pas, je suis absolument sérieux… Le collègue de Powell a continué son interview en expliquant :

« Il y a ce grand plat de lasagnes que j’avais l’habitude d’acheter et qui coûtait 16 dollars, maintenant c’est autour de 21 dollars ».

Et s’est empressé d’ajouter :

« C’est mon propre petit instrument de mesure de l’évolution de l’inflation. »

Nous voici donc totalement rassurés par les méthodes d’analyses extrêmement pointues mise en place par la FED. Quand je parlais d’analyses basées sur la lecture dans le marc de café ou dans la panse de brebis farcie, j’ironisais. Mais en fait on n’en est pas si loin.

Les lendemains d?hier après avoir trop mangé de lasagnes - investir.ch

Encore un krach sur le marché actions… p.322
Hyper-inflation et inflation : comment se protéger ? p.4

Acheter d’avance, en gros et en promotion si possible les petits consommables du quotidien s’est avéré une stratégie payante dans mon cas, et elle est accessible à absolument toutes les bourses. C’est probablement même le placement le plus sûr et le plus rémunérateur pour une famille modeste actuellement.

Un exemple tout bête : j’ai acheté deux ans de dentifrice Aesop d’avance l’année dernière, non seulement cela m’a évité d’être ennuyé avec les ruptures de stock fréquentes depuis le COVID mais le produit a pris 20% depuis. Il n’y a absolument aucune raison pour un particulier de faire du "juste à temps" sur ces achats prévisibles de produits non périssables, si ce n’est un manque de prévoyance qu’il paie cash à la caisse tous les Samedis.

Quant à l’erreur d’anticipation, gageons que nos gouvernements sauront généreusement proposer à ceux qui seront tombés du train de l’inflation en marche de nouvelles aides, assorties de conditions créatives et amusantes auxquelles il faudra bien se soumettre.

doubletrouble a écrit :

https://www.investisseurs-heureux.fr/p529141#p529141

Un exemple tout bête : j’ai acheté deux ans de dentifrice Aesop d’avance l’année dernière, non seulement cela m’a évité d’être ennuyé avec les ruptures de stock fréquentes depuis le COVID mais le produit a pris 20% depuis. Il n’y a absolument aucune raison pour un particulier de faire du "juste à temps" sur ces achats prévisibles de produits non périssables, si ce n’est un manque de prévoyance qu’il paie cash à la caisse tous les Samedis.

Moutarde et PQ avec ?

On se demande d’où viennent les pénuries tiens… ;-)

Certains commentaires me rappellent une émission TV où l’on voyait un couple qui jonglaient entre les catalogues de distributeurs, les coupons de réduction trouvés ça et là, qui faisaient leurs courses chaque week end dans trois magasins différents - et qui stockaient ces courses dans leur garage, avec des quantités de boites de conserves et de produits divers leur permettant de vivre un an.

Pas de doute, une telle vie, ça fait rêver.

@Kundera : Vous pouvez dépenser sans compter et j’en suis heureux pour vous, mais ce n’est pas forcément le cas de tout le monde. Si avec un minimum d’effort (je suis paresseux, dans mon cas il s’agit uniquement d’achats en ligne livrés à domicile, et cashback automatique via la carte Binance) on peut éviter de dépenser plusieurs centaines d’euros par an, c’est plus que le rendement d’un livret A rempli à ras bord - sachant que l’un n’empêche pas l’autre. Moins on est aisé, plus on doit gérer correctement son argent si l’on désire éviter le déclassement.