#201 18/06/2014 17h09
- sat
- Membre (2014)
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Je ne pense pas que je vous mettrai d’accord mais quelques remarques pour échauffer le débat
- "Les" Kirchner ne sont plus qu’un ST, Nestor ayant disparu il y a quatre ans à la suite d’un arrêt cardiaque.
- Les chiffres donnés par le Buenos Aires Herald sont repris d’un ministre argentin. On sait que depuis que le gouvernement argentin a nationalisé l’INSEE local, il vaut mieux prendre ces annonces avec précaution.
- La collusion de fait entre banques et politiques m’interdit d’exonérer la responsabilité de l’un ou de l’autre. Accuser uniquement les politiques sur la Grèce, au vu du rôle qu’a tenu Goldman Sachs dans l’audit du pays, c’est aller un peu vite. Loin de moi une pensée complotiste, je remarque juste qu’il y a une entente implicite entre les Etats et gouvernements dans leur course effrénée pour dépenser toujours plus d’argent et la finance pour en profiter.
- Il y a beaucoup d’avis sur la responsabilité de l’Argentine face aux holdouts / vautours. J’en ajoute donc un : jusqu’à il y a quelques mois, malgré la patience du juge Griesa (c’est sa décision qui a été importante, le recours devant la Cour Suprême était suspensif sur un point technique) le gouvernement et la présidente Cristina Fernandez refusaient absolument de négocier avec les holdouts. Griesa, dont j’ai entendu qu’il suit le dossier depuis 10 ans, se serait lassé et aurait demandé un traitement égal entre hold-ins et hold-outs. Griesa serait en train de tordre le bras aux Argentins pour les forcer à négocier, mais pas nécessairement à tout payer.
- Cela met l’Argentine dans une situation embarrassante pour le moins, car si elle accepte de payer les hold-outs elle ne peut être certaine des sommes en jeu. C’est l’inverse avec les restructurés (les 9/10e des créditeurs) où la dette (environ 30% des 100 Mds du défaut de 2001) est certaine.
- Cela dit les chiffres les plus divers circulent, selon sans doute qu’on inclut dans la dette publique celle des provinces ou qu’on retienne la seule dette de l’Etat, ou encore qu’on y agrège les intérêts composés. Le dernier total de la dette publique que j’ai vu est de 54,8 Mds.
- Enfin, une fois la question très épineuse du défaut résolue, mettons dans les 18 mois qui viennent jusqu’aux prochaines élections présidentielles, l’Argentine sera très peu endettée par rapport aux (autres) pays riches.
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