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Encore un krach sur les marchés actions…


L'occasion de renforcer sur les valeurs de qualité

65% - 1107
J'attends le rebond, je revends tt et fini la bourse

2% - 35
Je suis liquide, je suis serein

12% - 204
BX4 depuis les 3800 sur le CAC, je suis riche

2% - 42
Je suis en vacances, je ne vois pas le crack

3% - 67
A fond sur les valeurs de Rdt, miam, miam

14% - 242

#8951 27/09/2022 20h48

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C’est bien et c’est appréciable d’avoir eu cette lecture dès le début d’année.

C’est dommage de ne pas pouvoir passer à la caisse. Vous auriez shorté les obligations, vous seriez riche.
Mais comme Scipion8 le soulignait, vous aviez quand même un portefeuille mieux préparé à cet événement que le sien ou celui de Miguel.

La clé est de concrétiser ces moments de clairvoyance pour devenir riche. Très peu y arrivent. Je ne sais même pas si c’est possible hors le simple coup de bol.

Je me rappelle toujours celui (sur SeekingAlpha) qui en 2015-2017 avait shorté le VIX et c’était fait des millions en l’espace de quelques mois. Je ne sais pas s’il a pu partir avec ses gains…


Le train de la vie ne s'arrête jamais deux fois à la même gare.

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#8952 27/09/2022 21h08

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Phaeton a écrit :

Une petite vidéo sur la planète des sommes et celle des produits, bien utile pour éclairer les dernières interventions :La loi de Benford | Voyages au pays des maths | ARTE

On y comprend pourquoi un chimpanzé de 70 cm de haut est "plus proche" d’un gorille de 160 cm que d’une fourmi de 1 cm, alors que l’écart entre la taille de fourmi et celle du chimpanzé est plus petit que celui entre la taille du chimpanzé et celle du gorille (69 cm vs 90 cm).

En effet, le gorille est 2.2 fois plus grand que le chimpanzé, qui lui-même est 70 fois plus grand que la fourmi.

CQFD

Ça me rappelle un cours de physique en prépa où le prof avait critiqué les films avec des insectes géants … Et expliqué que si on retrecissait un éléphant, là, en revanche, on obtenait une super fourmi +++
Le poids étant proportionnel au volume de l’animal alors que la force permettant de soulever ce même poids est proportionnelle à la surface des pattes, il n’y a aucune raison d’avoir peur d’une araignée géante puisqu’elle ne serait même pas capable de porter son poids 😅
Un cours surréaliste… Un autre temps !

Mais nous nous éloignons du krach j’en ai peur !


Apprenez à fabriquer vos propres meubles … même si vous avez 2 mains gauches !

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#8953 27/09/2022 21h46

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Jef56 a écrit :

Je me rappelle toujours celui (sur SeekingAlpha) qui en 2015-2017 avait shorté le VIX et c’était fait des millions en l’espace de quelques mois. Je ne sais pas s’il a pu partir avec ses gains…

Il faut tout de même un sacré levier pour faire cela et donc particulièrement bien timer pour éviter qu’il ne saute.

Sinon les gains sont de fait plafonnés à 2x.

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#8954 27/09/2022 23h16

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InvestisseurHeureux a écrit :

Ce qui se comprend bien s’énonce clairement et simplement.

Bravo pour votre clairvoyance, IH. Vous ne vous êtes pas laissé aveugler.

Comme beaucoup je pense, j’aimerais connaître votre point de vue sur la situation et surtout, comment vous voyez les choses évoluer au cours des prochains trimestres.

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#8955 28/09/2022 07h25

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Reuters a écrit :

«Quand on regarde les industries gazo-intensives qui sont connectées au réseau de transport européen, on évalue aujourd’hui à environ 30% les réductions de consommation», s’est inquiété le président du conseil d’administration d’Engie Jean-Pierre Clamadieu lors d’une conférence organisée par l’Association française du gaz, ce 27 septembre. Cela veut dire que de grands consommateurs, sidérurgistes, verriers, tous ceux pour qui le gaz est un élément essentiel du procédé, se sont posés la question de continuer à produire ou non et certain d’entre eux ont décidé d’arrêter. Et ça, c’est vraiment un point d’attention», a-t-il ajouté, précisant que la compétitivité de l’Europe était en jeu. «On va sans doute être capable de passer l’hiver sans réduction forcée de consommation, mais parce qu’on a vu du côté des industriels ces réductions massives et parce qu’on a la conviction qu’effectivement les ménages vont être capables, eux aussi, de faire un effort de réduction de consommation», a-t-il poursuivi.

Pour Jean-Pierre Clamadieu, il est urgent de trouver une solution pour calmer les prix sur les marchés, qui ne reflètent pas, selon lui, les risques qui pèsent sur le gaz, quitte à ce que cette mesure soit "réglementaire". Il appelle notamment à un plafonnement du prix du gaz au niveau européen, une proposition qui ne trouve pas consensus pour l’instant au sein de la Commission européenne. Elle n’a pas non plus la faveur de Patrick Pouyanné, président-directeur général de TotalEnergies, invité à s’exprimer à la même table ronde. «Le gaz est un marché mondial. Le GNL (gaz naturel liquéfié) vient en Europe parce que les Européens acceptent de le payer un peu plus cher que les Asiatiques, sinon le GNL américain part en Asie», a-t-il dit. «Donc mettre un ’cap’ sur le marché du gaz européen alors que fondamentalement, on doit amener plus de gaz, c’est un concept qui m’échappe», a-t-il poursuivi.

Les ministres de l’Energie de l’Union européenne se réuniront à nouveau le 30 septembre pour trouver des solutions communes à la crise énergétique.

Source ; Reuters.

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3    #8956 28/09/2022 09h08

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lopazz, le 27/09/2022 a écrit :

InvestisseurHeureux a écrit :

Ce qui se comprend bien s’énonce clairement et simplement.

Bravo pour votre clairvoyance, IH. Vous ne vous êtes pas laissé aveugler.

Comme beaucoup je pense, j’aimerais connaître votre point de vue sur la situation et surtout, comment vous voyez les choses évoluer au cours des prochains trimestres.

Mon point de vue c’est "ma" synthèse de mes lectures (Bill Ackman, Lyn Alden, Horizon Kinetics, Daniel Loeb, Hoya Capital…).

Anticiper la suite est plus compliqué.

C’est la course à l’échalote pour les banques centrales. D’ailleurs, on voit qu’hormis le Japon, elles ne sont pas vraiment indépendantes, puisqu’elles suivent exactement ce que font les USA, mais avec du retard.

Sauf qu’en même temps, les états sont endettés à crever, donc à un moment donné, il y a une collision entre ces hausses de taux qui vont renchérir le coût d’emprunt des états, et nécessiter ensuite une monétisation de cette dette, elle-même avec une tendance inflationniste : c’est le serpent qui se mort la queue.

Ce que j’espère, c’est qu’avec les baisses récentes des matières premières, nous ayons passé le pic de l’inflation, ce qui permettrait aux banquiers centraux de dire que ce qu’ils font marche, et du coup de se calmer sur les hausses de taux, voire les rabaisser en 2023.

Mon scénario principal reste quand même que nous vivons une période à présent durablement inflationniste (pas 9% par an pour toujours, mais 2-4% ne me semblerait pas déconnant, et les banquiers centraux s’en accommoderaient), et qu’il faut surpondérer les actifs tangibles et les sociétés avec un pricing power et avec une excellente notation de leur dette, même si ça peut un peu encore piquer, avec les prochaines hausses éventuelles de taux.

Pour rappel les forces inflationnistes :
- démondialisation au profits de pays "amis", mais plus coûteux
- transition écologique qui nécessite des investissements lourds
- sous-investissement structurel en matières premières
- états endettés à crever et avec des budgets structurellement déficitaires
- éclatement de la bulle de sociétés technologiques qui travaillaient à perte, et montent leur prix
- sous-investissement structurel en logements aux USA

Et les forces déflationnistes "habituelles", qui semblent de moins en moins fortes :
- vieillissement de la population (oui, mais la population augmente tjs)
- digitalisation (oui, mais sans gain de productivité)
- mondialisation (oui, mais on a passé le pic)

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#8957 28/09/2022 09h21

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En deflationiste nous avons quand meme l’intelligence artificielle, la robotisation et l’industrialisation potentielle de l’inde et d’une partie de l’Afrique.
En inflationiste la transition energetique est le probleme le plus important a mes yeux.

Les deux sont des forces importantes mais a moins que l’on puisse remplacer le cuivre et autres metaux necessaires pour la transition par des mini robots ou centrales en materiaux faciles a obtenir, je penche plus vers un scenario assez inflationiste par les matieres premieres.

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8    #8958 28/09/2022 09h57

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Bonjour à tous,
Quelques éléments pour revenir sur des interventions récentes.

@IH

Je jette un oeil sur votre portefeuille et je m’étonne de vos positions à ce jour suite à vos derniers commentaires. Pourquoi êtes vous resté investi à 100% avec la conviction que les taux allaient fortement monter ? Vous savez que cela ne peut qu’entrainer une forte chute de pratiquement tous les compartiments actions, notamment en foncières, mais aussi de la techs et des cycliques qui ne peuvent que se faire laminer (entre autre) par les hausses de taux. Et particulièrement sur les marchés qui vont encaisser les plus fortes hausses de taux, à savoir les marchés américains. Etes vous dans l’idée que de toute façon il faut rester investi car cette baisse n’est qu’un accident de court terme et que la hausse ne peut que reprendre de plus belle, comme ces dernières années ? Cela m’intéresserait d’avoir votre point de vue d’investissement moyen long terme dans le contexte actuel.

@bed43f

Je pense que vous faites une erreur d’analyse importante mais c’est précisément l’intérêt d’un forum que d’échanger des points de vue. Pour la Fed, et il suffit d’écouter Powell, l’objectif n°1 est l’inflation, le reste passe après, il l’a clairement dit. Ce n’est de toute façon pas une surprise, c’est leur mandat. Comme cela s’est déjà passé dans le passé, la Fed va donc provoquer une récession pour casser l’inflation et faire en effet remonter le taux de chômage, c’est de toute façon le seul moyen de freiner l’inflation.
Les marchés ne price pas grand chose… et aucune des conséquences d’un fort relèvement des taux dans un contexte aussi dégradé que le contexte actuel ne l’est, car il est très difficile de mesurer à ce jour toutes les conséquences de ce changement radical de contexte.Ils intègrent peu à peu les mauvaises nouvelles comme elles viennent, d’où la poursuite de la baisse.
Les taux sont en train d’exploser, cela va entrainer des catastrophes en chaine, une redoutable guerre des monnaies et une déstabilisation de bcp de pays. On peut vraiment être très critique sur la politique de la Fed (et de la BCE) : trop longtemps accommodante, ce qui fut une grosse erreur, la violence du revirement actuel est tout aussi condamnable car les dégâts vont être très lourds.
La fin de l’intervention des banques centrales et du QE c’est en plus le dégonflement du prix des actifs qui ont monté exagérément ces dernières années. C’est le dégonflement des bulles et donc la baisse des cours. Les belles années sont derrière nous.

@Bullebier

Ma thèse principale est que la hausse des taux rapide et puissante qui vient de commencer change radicalement les conditions de marché et que cela va provoquer des événements négatifs en cascade. Les corrections vont être sévères. La trop forte hausse du dollar et la déstabilisation des monnaies qui a commencé n’en est qu’un des éléments. L’effondrement de l’euro est tout autant le reflet de la hausse des taux US que du déclin inexorable des économies européennes dont les fondamentaux ne cessent de se dégrader au fil des années. La période faste des dernières années sur les marchés est terminée.

Par ailleurs, je ne crois pas un instant que la meilleure façon de se protéger de l’inflation actuelle soit de rester 100% investi en action. L’inflation provoque de fortes hausses des taux qui font chuter les valorisations puis les résultats des entreprises, cela ne peut alimenter qu’une (forte) baisse des cours des marchés action qui étaient gonflés par les QE.
Le moins mauvais que l’on puisse faire est d’être le plus liquide possible en ce moment, de préférence en dollar, voire jouer la baisse des marchés qui n’est pas finie. On perdra un peu en restant cash du fait de l’inflation, mais moins qu’en restant investi. Surtout, on pourra revenir sur les marchés actions quand la baisse sera finie, c’est à dire quand on aura atteint un point haut sur les taux. Pour le moment, la visibilité est nulle. Les marchés attendaient 3%, puis 4%, puis maxi 5% sur les taux US. En fait on n’en sait rien, donc on ne prend pas de pari. Pas sûr que de nouvelles révisions à la hausse ne soient pas possible.

D’un point de vue plus long terme, pour rebondir sur votre remarque de l’investissement en action sur le long terme, je crois que ce qui a été vrai hier ne le sera plus demain. Les conditions exceptionnelles de la mondialisation libérale qui ont permis une explosion des marchés actions ces dernières décennies vont se terminer, d’abord et surtout en Europe, plus tard aux US. Mon analyse fondamentale pour les années à venir est que la perte progressive et définitive des énergies fossiles est irremplaçable. Rien ne remplacera le pétrole avant très longtemps, pas de notre vivant en tout cas.

Pour des raisons de ressources et de climat, la monde (et surtout l’Europe) vont devoir se passer de cette énergie miraculeuse (le pétrole) qui a tout permis depuis plus d’un siècle et explique tout de l’extraordinaire développement de nos pays au XXe siècle. Ceci est terminé. De mon point de vue, il n’y a déjà plus de croissance en Europe depuis 2008. Le peu qu’on a eu a été acheté à prix d’or avec de la dette en fabriquant de la monnaie sans contrepartie qui est en train de se dévaloriser. C’est ce que continue de faire Macron pour éviter de faire face au réel et surtout aux Français dont il a une trouille bleue : il continue, ou plutôt, il amplifie sans cesse, le creusement de la dette pour donner l’illusion à la population que les belles années de la croissance et de l’amélioration continue des niveaux de vie n’est pas terminée. Cette facilité, un peu lâche tout de même, ne fait qu’aggraver les choses pour le pays. L’Europe, peu ou prou, suit la même pente, avec des risques plus élevés pour certains (Italie), moins pour d’autre (Allemagne).

Cela veut dire que j’oserais en effet contredire toute la littérature scientifique sur ce sujet et je pense donc que ce qui a été vrai hier ne le sera plus demain. La croissance de l’Europe est terminée. La mondialisation et ses opportunités vont reculer. La croissance de long terme des marchés européens est terminée.
Le raisonnement n’est pas le même pour les US du fait de leur leadership dans la tech et leurs ressources en énergie, on va avoir un décalage dans le temps assez important mais ils n’y couperont pas, eux non plus, un jour ou l’autre.
Pour moi, l’avenir est récessif. L’Europe manque d’énergie et ce n’est que le début. Car fondamentalement tout dépend de cela. Les énergies de remplacement qu’on est en train de déployer sont très, très loin d’avoir le rapport efficacité/coût du pétrole. Surtout, on n’en aura pas assez, tout comme les métaux pourtant indispensables à la transition. Dans ces conditions, beaucoup d’entreprises vont voir leur business et leurs marges décroitre progressivement. C’est imparable. Sinon on ira tout droit vers au moins +3° de réchauffement climatique en fin de siècle.

Conclusion personnelle ? Je suis de plus en plus persuadé qu’en Europe on ne reverra jamais les plus hauts (enregistrés dans un contexte de croissance artificielle très particulier) que nous avons connu récemment. Le CAC à 7300 c’est un accident qu’on ne reverra plus. La plupart des indices européens sont en range depuis un bon moment, la seule exception notable qui a tiré les indices européens fut l’Allemagne dont le modèle, très dépendant de l’énergie russe et des exportations, va prendre un coup fatal. D’où l’intérêt en ce moment d’être particulièrement vigilant sur les prix d’achat des actions et de ne pas rester investi en marché baissier. 

Il est évident que je souhaiterais fortement me tromper. C’est une des raisons pour lesquelles je suis ici. Si vous avez des éléments solides me permettant d’infirmer ces positions et pouvant encore me convaincre qu’une hausse à long terme des marchés actions (notamment européen) est encore possible, cela m’intéresserait particulièrement.

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[+2 / -2]    #8959 28/09/2022 10h38

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nik66 a écrit :

@bed43f

Je pense que vous faites une erreur d’analyse importante mais c’est précisément l’intérêt d’un forum que d’échanger des points de vue. Pour la Fed, et il suffit d’écouter Powell, l’objectif n°1 est l’inflation, le reste passe après, il l’a clairement dit. Ce n’est de toute façon pas une surprise, c’est leur mandat. Comme cela s’est déjà passé dans le passé, la Fed va donc provoquer une récession pour casser l’inflation et faire en effet remonter le taux de chômage, c’est de toute façon le seul moyen de freiner l’inflation.

Désinformation à nouveau!
Est-ce que vous confondez avec la BCE ?
La Fed n’a pas comme seul mandat le maintient des prix, elle doit aussi gérer la croissance/l’emploi, donc pour ramener l’inflation sous les 2% elle ne peut pas faire tout et n’importe quoi, elle fera son possible pour maintenir le plein emploi. D’où le jeu d’équilibrisme et d’où le discours alarmant qui ne sera pas forcément suivi de faits.

Quelle différence entre la mission de la BCE et celle de la Fed ?

nik66 a écrit :

Si vous avez des éléments solides me permettant d’infirmer ces positions et pouvant encore me convaincre qu’une hausse à long terme des marchés actions (notamment européen) est encore possible, cela m’intéresserait particulièrement.

Je pense effectivement que vous vous trompez sur vos hypothèses de départ du coup cela fausse tout le raisonnement.
D’une part je pense que vous vous trompez sur la FED, mais on ne le saura que dans 6 mois (cf mon message précédent).
D’autre part je pense que vous vous trompez sur les entreprises qui d’après vous ne peuvent pas maintenir leurs profits en période de forte inflation, non seulement elles le peuvent mais en plus elles en profitent pour les augmenter! Et là-dessus on sera fixé dans moins d’un mois quand on verra les résultats des T3 et les perspectives de résultats. Sinon il faudrait faire un peu de recherche sur les précédentes périodes d’inflation et voir les résultats des entreprises.

Personnellement je pense qu’on est en train de vivre le point bas de ce krach boursier, j’espère trouver un bon point d’entrée sur le marché US d’ici le 13 octobre (chiffre de l’inflation US de septembre que j’attends bon).
Je suis optimiste à moyen terme (sous 6 mois) sur l’issue de la guerre en Ukraine, sur le Covid et sur l’inflation mais pessimiste sur la croissance en Europe (mais cela aura peu d’impact sur le marché US sur lequel j’investis, au contraire j’échange mes euros contre des dollars)

Dernière modification par bed43fr (28/09/2022 10h54)


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#8960 28/09/2022 10h53

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nikk66 a écrit :

Si vous avez des éléments solides me permettant d’infirmer ces positions et pouvant encore me convaincre qu’une hausse à long terme des marchés actions (notamment européen) est encore possible, cela m’intéresserait particulièrement.

Le retour à moyenne ?   Je l’ai utilisé comme argument pour justifier la poursuite de la baisse, ce sera un argument pour justifier un retournement à la hausse.  Au moins, en Europe, les excès de valorisation me semblent purgés  Je n’ai pas l’impression que le temps des aubaines est arrivé mais "l’exubérance irrationnelle 2.0" semble, enfin, passée.


"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett

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#8961 28/09/2022 11h04

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@nik66 : Je suis entièrement d’accord avec votre thèse, mais j’y apporterais un bémol : je crois qu’en Europe, la France est mieux positionnée que l’Allemagne dont le business model est désormais définitivement anéanti (la porte de sortie qu’offrait Nord Stream 2 ayant été littéralement torpillée).

Vu la trajectoire que suit l’Euro, s’être fortement endetté dans cette monnaie et à faible taux était en réalité opportun : cette dette sera remboursée en monnaie de singe. L’austérité allemande n’aura servie qu’à faire profiter les pays latins plus roublards de taux artificiellement bas. Le parc nucléaire de la France est certes en piteux état, mais il a le mérite d’exister, contrairement aux plans "pie in the sky" de la plupart de nos voisins dont le seul espoir est de construire ex nihilo une infrastructure énergétique d’hydrogène vert, de SMRs ou bien de terminaux FSRU… bref tout cela demandera un investissement conséquent alors que la liquidité se tarit, et dans tous les cas des années de travail.

La France et l’Italie ont aussi l’avantage de pouvoir attirer un minimum de devises étrangères de part leur beauté naturelle et leur gastronomie. Les américains vont acheter avec plaisir notre immobilier en solde, nos vins et nos fromages, et continuer de venir passer de belles vacances dans nos campagnes. Ce n’est pas vraiment le cas de l’Allemagne, un pays où l’on se rend essentiellement pour des raisons professionnelles (je suis méchant, mais bon, notre secteur du tourisme fait le double du leur…). L’industrie légère française et italienne, moins gourmande en énergie et surtout moins spécifique (autant un sidérurgiste a vraiment besoin de gaz naturel, autant une filature, une tannerie ou un atelier de confection peut varier ses sources d’énergie) devrait également moins souffrir - tandis que l’industrie lourde allemande commence déjà à s’exiler aux USA, grands gagnants de cette crise manufacturière et manufacturée.

C’est pour ces raisons que je considère encore l’immobilier français (bon, avec un peu de discernement : je n’ai pas investi dans des appartements moches, ou ces cubes immondes que l’on construit en périphérie des villes moyennes) comme un refuge. Une belle maison historique restera un bien rare susceptible de séduire, si ce n’est le français appauvri, l’étranger aux poches bien remplies.

J’ai peut-être tort, mais la France devrait sortir grandie de cette situation ubuesque.

En attendant, je vais continuer de considérer mes Euros comme des Rentenmarks et m’en débarrasser le plus vite possible. Je vais peut-être quand même continuer d’acheter des perps Rabo sur mon PER CTO, au cas où j’ai tort, et puis en cas de redénomination le Guilder ne devrait pas être la pire des devises nationales…

Dernière modification par doubletrouble (28/09/2022 12h32)


✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.

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7    #8962 28/09/2022 13h34

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nik66 a écrit :

Le raisonnement n’est pas le même pour les US du fait de leur leadership dans la tech et leurs ressources en énergie, on va avoir un décalage dans le temps assez important mais ils n’y couperont pas, eux non plus, un jour ou l’autre.
Pour moi, l’avenir est récessif.

Conclusion personnelle ? Je suis de plus en plus persuadé qu’en Europe on ne reverra jamais les plus hauts (enregistrés dans un contexte de croissance artificielle très particulier) que nous avons connu récemment. Le CAC à 7300 c’est un accident qu’on ne reverra plus. La plupart des indices européens sont en range depuis un bon moment, la seule exception notable qui a tiré les indices européens fut l’Allemagne dont le modèle, très dépendant de l’énergie russe et des exportations, va prendre un coup fatal. D’où l’intérêt en ce moment d’être particulièrement vigilant sur les prix d’achat des actions et de ne pas rester investi en marché baissier.

Vous avez peut-être raison, j’espère néanmoins que votre vision pessimiste du futur n’est pas le scénario le plus probable.
Vos prédictions seront peut-être vraies.
Je pense néanmoins (en relisant notamment des prédictions de Nouriel Roubini en 2014 qui s’est largement trompé) que c’est un scénario peu probable.

Sur le lien entre marchés financiers et énergie / matières premières :
Les pays les plus riches du monde n’ont pas forcément de gaz ou de pétrole sur leur sol (Japon, Corée du Sud, Singapour, Europe de l’Ouest,…). Le sujet clé de la production de richesse au 21e siècle est la qualité de l’éducation (ou le brain drain) et la qualité de la gouvernance (système judiciaire, respect du droit, …).
Doit-on enterrer l’Europe de l’Ouest car elle n’a pas de gaz ?
Enterrons alors avec le Japon, la Corée du Sud, Taiwan, la Suisse, etc…

Sur le pessimisme de rendement des actions européennes :
Le classement Fortune 500 donne 128 entreprises européennes contre 124 sociétés US. L’Europe maintient de très grandes entreprises qui ont accès aux cerveaux du monde entier, et opèrent sur tous marchés mondiaux. Le pari de "vendre l’Europe" c’est de penser que le "big business" Europe sera incapable de faire des profits dans les décennies qui viennent.

Le Credit Suisse Outlook est intéressant en ce qu’il montre qu’au 20e siècle les bourses européennes ont enrichi leurs actionnaires malgré 2 guerres mondiales sur le continent, la décolonisation, les chocs pétroliers, etc…

Credit Suisse Global Investmsent Return

On ne retrouvera jamais les plus hauts :
This time is different.
On le dit pour les arbres qui vont monter au ciel (this time is different, comme Kathy Wood de ARK Invest).
Sur cette file, on l’entend dans l’autre sens, où plus jamais on ne reverra les capitalisations boursières que nous avons connues. Comme si la magie des intérêts capitalisés et donc le capitalisme n’allaient donc cette fois-ci plus fonctionner.
J’ai travaillé dans de nombreux secteurs financiers d’entreprises (CAC40, start-up, grosses PME), et partout j’ai vu des gens obsédés par le "retour sur investissement". Faire valider un projet dans un COMEX nécessite de montrer un business plan clair, avec un ROI conséquent et une analyse des risques  poussée.
A moins d’un nouveau paradigme, les entreprises ont pour mission d’investir dans des projets rentables pour enrichir leurs propriétaires (les actionnaires en ce qui nous concerne).
Le CAC40 mettra peut-être des décennies avant de retrouver les 7300, mais le CAC40 gross return battra ses plus hauts dans un horizon moyen.
Si ce n’est pas le cas, vendez aussi alors votre immobilier ici (qui dépend de la richesse des ménages), et déménagez avec votre famille au dessus d’un puit de pétrole.


A la bourse, un mec achète, un autre vend, les deux pensent faire une affaire. Jean Yanne.

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#8963 28/09/2022 15h19

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A noter aujourd’hui le pivot de la BoE, après un discours dovish de la BoJ. La BCE continue son QE (achat obligations italiennes) malgré les hausses de taux. Combien de temps avant que la FED annonce une pause dans la hausse des taux ?

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2    #8964 29/09/2022 01h41

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La connaissance / les renseignements c’est le pouvoir :

Un dîner organisé entre la Première ministre, Liz Truss, et une poignée de traders de hedge funds une semaine avant l’annonce de son programme alimente un soupçon de délit d’initié.
Le plongeon de la livre sterling a fait gagner une fortune à quelques privilégiés.
La porosité entre la City et le pouvoir est au coeur d’une nouvelle polémique.

Des traders soupçonnés de délit d’initié sur la livre sterling

J’adore connaitre les techniques de certains pour se faire un max de pognon.

Et j’aurais bien aimer comme d’autres lire l’article en entier, si possible et si quelqu’un aurait le texte en clair pour nous faire un copier-coller cela serait sympa smile

Dernière modification par Serrure (29/09/2022 02h16)

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1    #8965 29/09/2022 09h59

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Vous pouvez avoir l’intégralité avec firefox, en mode lecture

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2    #8966 29/09/2022 10h18

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Je pense que ceux qui confondent une intervention d’urgence de la BoE en tant que prêteur de dernier ressort et un pivot durable (similaire à la FED en 2019) font une erreur.

La BoE a fourni des liquidités à court terme sur un marché obligataire en difficulté pour éviter que des entités encore solvables ne sombrent dans la faillite (notamment certains fonds de pensions investis massivement sur des LDI - Liability Driven Investment).

Pour le contexte, les taux longs aux UK sont en hausse quasi continue depuis le début de l’année, et cette hausse s’est accélérée brutalement depuis l’annonce du plan d’allègements fiscaux massifs et non financés du tout nouveau gouvernement de Liz Truss.

Par conséquent les obligations long terme (UK Gilt 30Y) sont devenues très illiquides et ont subies une chute massive qui s’est brutalement accélérée ces dernières semaines (appels de marge dûs à la baisse des Gilt qui entraînement des ventes de Gilt et on recommence la boucle) :


Ce mouvement a créé un risque réel d’insolvabilité en raison d’appels de marge pour des fonds pensions qui ne sont pas structurellement insolvables.

À mon sens ce n’est ni un pivot ni un assouplissement de la politique monétaire mais une intervention temporaire (un peu comme l’intervention de l’UE sur les prix de l’électricité).

Avec une inflation à 10%, la BoE ne peut pas vraiment pivoter, sachant qu’elle doit déjà nager à contre courant de la politique fiscale du gouvernement Truss.


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#8967 29/09/2022 11h06

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La BOE a effectivement agit comme prêteur en dernier ressort mais il faut amha évaluer le contexte de cette intervention.

En effet, son intervention fait suite à un choc que je qualifierai d’endogène à la situation économique actuelle : le cycle de hausse de taux des BC et le budget UK de relance/protection contre l’inflation. Ce n’est pas un choc exogène à la situation économique, comme le serait une intervention suite à un algorithme de trading à haute fréquence qui aurait déraillé et entraîné le marché dans sa chute (exemple un peu caricatural mais vous voyez l’idée).

Le cycle de hausse des taux a à peine débuté, les conséquences économiques de la situation d’inflation et de probable récession sont encore limitées et nous voyons déjà des tensions extrêmes sur un des principaux marchés obligataires, des tensions telles que la BOE est obligée d’intervenir. Qu’en sera-t-il dans 6 mois ?

Par ailleurs, vous semblez postuler que la BOE ne peut pas pivoter avec une inflation à 10%. Mais qu’est-ce qu’il l’empêche concrètement de pivoter et de tourner le dos à la lutte contre l’inflation ?

Entre une période de forte inflation, même de quelques années, et une nouvelle crise financière, j’aurais vite fait mon choix si j’étais banquier central (et même dans ma position de simple citoyen, je préfère de loin l’inflation à l’implosion du système financier !). D’ailleurs, cette première intervention de la BOE depuis la fin de son QE fin 2021 est de facto révélatrice du choix qui serait vraiment fait.

Je n’affirme pas que la BOE a d’ores et déjà pivoté puisqu’elle a indiqué que c’était temporaire mais en tout cas on peut se poser la question de ce que cela présage pour la suite (cf. mon intervention ici sur la file dédiée aux BC).

Et j’ajouterai pour terminer que la dernière fois que les banquiers centraux m’ont vendu quelque chose de "temporaire"… Eh bien j’ai été eu big_smile.

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2    #8968 29/09/2022 11h54

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Les banques centrales comme la BoE peuvent intervenir en cas de dysfonctionnement du marché (illiquidité par exemple) pour maintenir la stabilité financière.

Et c’est exactement ce qu’ils font :

Bank of England a écrit :

As the Governor said in his statement on Monday, the Bank is monitoring developments in financial markets very closely in light of the significant repricing of UK and global financial assets.

This repricing has become more significant in the past day – and it is particularly affecting long-dated UK government debt. Were dysfunction in this market to continue or worsen, there would be a material risk to UK financial stability. This would lead to an unwarranted tightening of financing conditions and a reduction of the flow of credit to the real economy.

In line with its financial stability objective, the Bank of England stands ready to restore market functioning and reduce any risks from contagion to credit conditions for UK households and businesses.

La triste ironie est que cet emballement causé par les allègements fiscaux massifs du gouvernement Truss mène à une intervention qui sera in fine payée par les contribuables :

Bank of England a écrit :

To achieve this, the Bank will carry out temporary purchases of long-dated UK government bonds from 28 September. The purpose of these purchases will be to restore orderly market conditions. The purchases will be carried out on whatever scale is necessary to effect this outcome. The operation will be fully indemnified by HM Treasury.

À mon sens, l’intervention de la BoE va simplement permettre un repricing ordonné et non chaotique avec un risque pour la stabilité financière (et elle le refera si nécessaire):

Bank of England a écrit :

On 28 September, the Bank of England’s Financial Policy Committee noted the risks to UK financial stability from dysfunction in the gilt market. It recommended that action be taken, and welcomed the Bank’s plans for temporary and targeted purchases in the gilt market on financial stability grounds at an urgent pace.

These purchases will be strictly time limited. They are intended to tackle a specific problem in the long-dated government bond market. Auctions will take place from today until 14 October. The purchases will be unwound in a smooth and orderly fashion once risks to market functioning are judged to have subsided.

Le reste du communiqué peut difficilement être interprété comme un pivot :

Bank of England a écrit :

As set out in the Governor’s statement on Monday, the MPC will make a full assessment of recent macroeconomic developments at its next scheduled meeting and act accordingly. The MPC will not hesitate to change interest rates by as much as needed to return inflation to the 2% target sustainably in the medium term, in line with its remit.

The MPC’s annual target of an £80bn stock reduction is unaffected and unchanged. In light of current market conditions, the Bank’s Executive has postponed the beginning of gilt sale operations that were due to commence next week. The first gilt sale operations will take place on 31 October and proceed thereafter.

Pour rappel, la BoE est encore en mode run-off sur sa balance sheet (QT passif comme la FED) et est une des premières à vouloir commencer un QT actif avec la vente de gilts.
L’intervention sur les gilts 20Y+ (5bn par auction sur une quizaine de jours) est une goûte d’eau pour la BoE mais qui permettra si tout se passe bien un repricing plus en douceur.


En termes d’investissements, je ne pense pas du tout qu’il faille voir les choses sous l’angle "que devraient faire les banques centrales" ou "qu’est ce que je ferais si j’étais banquier central" mais plutôt "que disent et font les banques centrales".

Concerto a écrit :

Par ailleurs, vous semblez postuler que la BOE ne peut pas pivoter avec une inflation à 10%

L’inflation alimentant l’inflation, elle doit être contrôlée le plus tôt possible (par anticipation c’est encore mieux). Je pourrais m’égarer pour détailler, mais je ne sais pas si c’est la bonne file.

En tout cas, je ne pense pas qu’il faille opposer inflation vs. implosion du système financier, preuve en est qu’ils interviennent lorsque nécessaire, sans pour autant oublier l’objectif de maîtrise de l’inflation.

Dernière modification par Ririsama (29/09/2022 13h13)


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#8969 29/09/2022 14h06

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Bonjour à tous,

Cette file me semble être la bonne pour vous faire part d’une interrogation sur un point que je vois revenir souvent : la chute à venir des résultats des entreprises.

Nous avons une inflation forte, qui pousse les prix vers le haut. Je ne vais pas m’étendre sur les raisons de cette inflation, je la constate.

Je constate qu’en France cette inflation ne se retrouve pas en totalité dans les salaires. J’imagine que dans d’autres pays oui, et j’imagine que dans d’autres pays non.

Sur les quelques publications du 30 juin que j’ai regardé, je n’ai pas vu d’effondrement des marges (ex : PSA). L’inflation dans les coûts me semble bien répercuté, voir plus, dans les prix à la vente.

J’en conclus que la hausse des prix de ventes des entreprises me semble égale, voir dépasse la hausse de leur coût. Il existera probablement des entreprises pour lesquelles l’inflation ne sera pas une mauvaise affaire.
Je ne crois pas donc pas à un effondrement généralisé des résultats des entreprises.

Maintenant passons à la tech US, un secteur sur lequel je suis (malheureusement à l’instant T, espérons mieux plus tard) assez investi.
L’inflation salariale est réel aux US, le marché de l’emploi est là mais nous voyons arriver les premiers mouvements de licenciement massif (ex Facebook).
En dehors de ce poste principal pour ce type d’entreprise, j’ai du mal à voir où va pouvoir venir se nicher une hausse des coûts due à l’inflation. Peut être dans les coûts de location pour celles n’étant pas propriétaire de leur locaux. Sinon les coûts d’occupation (entretien, chauffage, etc) vont bien sur augmenter, mais cela reste anecdotique pour des entreprises comme celle ci.

J’en conclus que l’inflation n’est pas non plus une mauvaise nouvelle au niveau des coûts de ce type d’entreprise. (pour leur valo boursière bien sur c’est une autre paire de manche mais ce n’est pas le sujet)

Maintenant au niveau de la top line, je vois un risque et une opportunité. Le risque est que certaines entreprises, touchées par l’inflation et n’ayant pas de pricing power, vont chercher à réduire leurs coûts. Certains contrats ne seront probablement pas renouvelés.
C’est également une opportunité pour suivre le mouvement général de hausse, en augmentant les prix plus vite que les coûts.

J’en conclus ici que j’en sais rien, je constaterai à posteriori.

En synthèse je n’arrive pas à voir pourquoi les résultats des entreprises plongeraient. Peut être que si nous entrons en récession plus tard dans l’année (peut être au T4) ou en 2023 nous verrons une baisse du résultat des entreprises.

Je suis preneur de tout éclairage complémentaire smile

Dernière modification par Yumeria (29/09/2022 14h24)

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#8970 29/09/2022 14h19

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Attention aux règles d’indexation des salaires en fonction des pays.  Par exemple, en Belgique, il y a une indexation automatique des salaires : l’employeur doit automatiquement adapter les salaires du personnel en fonction de l’inflation.

Le moment de l’indexation diffère en fonction des commissions paritaires dans lesquelles l’entreprise est active mais la règle la plus souvent appliquée, c’est une indexation une fois par an, en janvier.  Ce qui signifie que pour une bonne partie des entreprises belges, le coût salarial n’a pas encore vraiment augmenté … mais qu’au mois de janvier, on devrait assister à un bon de 7-8 %, ce qui va fortement obérer les résultats de l’année 2023 comparativement à 2022.

L’impact sur les salaires doit donc être analysés pays par pays en fonction des législations plus ou moins contraignantes qui sont mises en place.


"Il faut être cupide quand les autres sont craintifs, et craintif quand les autres sont cupides." W. Buffett

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#8971 29/09/2022 15h18

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Ririsama a écrit :

Les banques centrales comme la BoE peuvent intervenir en cas de dysfonctionnement du marché (illiquidité par exemple) pour maintenir la stabilité financière.

Et c’est exactement ce qu’ils font :
[…]

Je ne peux qu’être d’accord avec tous ces faits que vous rappelez. Et cette intervention n’est effectivement pas un pivot factuellement.

Ririsama a écrit :

En termes d’investissements, je ne pense pas du tout qu’il faille voir les choses sous l’angle "que devraient faire les banques centrales" ou "qu’est ce que je ferais si j’étais banquier central" mais plutôt "que disent et font les banques centrales".

Là nous sommes peut-être en désaccord : je considère qu’il est important de s’interroger sur l’action des BC (au-delà de la forme que j’ai pu employer pour faire passer ce message) et donc d’aller au-delà de ce qu’elles disent et font (même si ces deux éléments sont évidemment à la base de toute réflexion).

La période récente est me semble-t-il riche de déclarations et de prévisions - et donc d’actions - des BC qui se sont révélées erronées. Pas parce qu’elles cherchent à nous tromper mais parce que ce sont des organisations humaines et donc faillibles, toutes aussi puissantes qu’elles soient.

Exemple avec les prévisions de la FED en termes d’inflation depuis 2018 :


Ririsama a écrit :

Concerto a écrit :

Par ailleurs, vous semblez postuler que la BOE ne peut pas pivoter avec une inflation à 10%

L’inflation alimentant l’inflation, elle doit être contrôlée le plus tôt possible (par anticipation c’est encore mieux). Je pourrais m’égarer pour détailler, mais je ne sais pas si c’est la bonne file.

Je suis évidemment d’accord avec ces principes que vous rappelez brièvement. Et on peut d’ailleurs noter que pour ce qui est d’avoir su contrôler l’inflation par anticipation, c’est plutôt un échec au passif des BC (cf. mon point précédent).

Ririsama a écrit :

En tout cas, je ne pense pas qu’il faille opposer inflation vs. implosion du système financier, preuve en est qu’ils interviennent lorsque nécessaire, sans pour autant oublier l’objectif de maîtrise de l’inflation.

C’est sans doute notre second point de désaccord : non pas sur le fait qu’il faille combattre l’inflation mais sur le fait que ce soit réellement possible compte-tenu de la situation économique et notamment au vu des niveaux d’endettement tant privés que publics. Dit autrement, je doute de la possibilité de concilier lutte contre l’inflation et maintien de la stabilité financière dans le contexte économique actuel (et non pas "en général").

Je ne conteste pas le fait que cette intervention de QE ciblée et annoncée comme temporaire ne bouleverse pas l’objectif de maîtrise de l’inflation de la BOE. Bref, ce n’est pas un pivot ! Mais elle interpelle sur la suite des événements : cette intervention n’est-elle qu’un bruit parmi d’autres ou pourrait-elle être un signal (avancé) ?

On a souvent tendance à penser aux années 70 quand on parle d’inflation et de réponse des BC mais la situation est très différente sur le plan de l’endettement. Il a existé d’autres configurations dans lesquelles l’inflation n’a pas été combattue par les BC, probablement par incapacité en raison d’un endettement trop élevé : ce fut notamment le cas aux USA dans les années 40 et j’avais développé cette idée (qui n’est pas de moi) ici.

Je remets ici un seul graphique qui illustre la différence entre les années 40, 70 et aujourd’hui en termes d’endettement privé et public.

Dernière modification par Concerto (29/09/2022 15h44)

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#8972 29/09/2022 16h26

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misteronline, le 28/09/2022 a écrit :

Sur le lien entre marchés financiers et énergie / matières premières :
Les pays les plus riches du monde n’ont pas forcément de gaz ou de pétrole sur leur sol (Japon, Corée du Sud, Singapour, Europe de l’Ouest,…). Le sujet clé de la production de richesse au 21e siècle est la qualité de l’éducation (ou le brain drain) et la qualité de la gouvernance (système judiciaire, respect du droit, …).
Doit-on enterrer l’Europe de l’Ouest car elle n’a pas de gaz ?
Enterrons alors avec le Japon, la Corée du Sud, Taiwan, la Suisse, etc…

Pour vous répondre sur ce point précis, le problème n’est pas seulement de produire de l’énergie (ce qui donne une sécurité sur l’approvisionnement et les prix, d’où l’énorme avantage pour les US par exemple), le problème est de pouvoir en trouver dans de bonnes conditions et à un prix compétitif. Or partout les énergies fossiles reculent et les productions baissent. La plupart des pays producteurs sont à leur pic de production, l’ont dépassé ou vont bientôt le faire. Les fossiles deviennent difficiles à trouver sur le marché, les prix sont à la hausse.
Le pire va être pour l’Europe car n’en possédant pas, sa dépendance est totale. De plus, ses fournisseurs voient leur production baisser de plus en plus. Ils garderont, in fine, ce qui leur restera. La crise en Ukraine est un terrible accélérateur de cette disette d’énergie fossile pour les Européens et empêche les pays les plus dépendants comme l’Allemagne de s’adapter car cela va trop vite. Une sévère récession est inévitable. Nous verrons cet hiver des usines allemandes en arrêt forcé de production par manque d’énergie.
Sans grande surprise, hélas, le krach est en train de s’accélérer sur les compartiments action, et nous sommes encore loin du pic sur les taux d’intérêt…

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#8973 29/09/2022 17h33

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Oui nous n’avons pas ou presque d’énergie fossile mais  : "

TTE a écrit :

TotalEnergies SE (ex Total SE) figure parmi les 1ers groupes pétroliers mondiaux. Le CA par activité se répartit comme suit :
- raffinage et chimie (42,5%) : raffinage de produits pétroliers (exploitation, à fin 2021, de 16 raffineries dans le monde) et fabrication de produits chimiques de base (oléfines, aromatiques, polyéthylènes, fertilisants, etc.) et de spécialités (caoutchouc, résines, adhésifs, etc.). En outre, le groupe mène des activités de négoce et de transport maritime de pétrole brut et de produits pétroliers ;
- distribution de produits pétroliers (39%) : exploitation, à fin 2021, de 15 948 stations-service dans le monde ;
- génération d’électricité (14,9%) : à partir de centrales à gaz à cycle combiné et d’énergies renouvelables. En outre, le groupe développe des activités de transport, de stockage et de vente de gaz naturel, de gaz naturel liquéfié, de gaz de pétrole liquéfié et de charbon ;
- exploration et production d’hydrocarbures (3,6%) : 2,8 millions de barils équivalent pétrole produits par jour en 2021.
La répartition géographique du CA est la suivante : France (21%), Europe (41,3%), Amérique du Nord (11,2%), Afrique (9,5%) et autres (17%).

Je crois plus en TTE qu’en l’UE pour prendre le virage des ENR et le nucléaire est quand même bien présent dans le mix énergétique Français.


Tant que t'as pas vendu t'as pas gagné. Mais t'as pas perdu. Mais t'as pas gagné. Mais…Oh zut fait @*

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#8974 29/09/2022 18h47

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Un commentaire intéressant :

Un anonyme sur internet a écrit :

There are some crazy option bets going on, betting on a 50% drop on the most stable of multinational companies by as early as October 14. These contracts are all hidden in options that are not most commonly traded. Someone is betting big on a huge crash or a very expensive loto ticket in case of nukes going off.

For example …

Pepsi Oct 14 2022 … someone bought 1100 PUT Contracts at a strike of 95 when PEP is trading currently at 166. This is a new trade, not a stale trade! Basically betting that PEP will crash over 30% in 3 weeks… Pepsi, not a .com company or a tech company.

Things are about to get real.

Je serais curieux de l’avis (ou d’autres trouvailles potentielles) des membres ici qui ont un portefeuille d’options (je pense notamment à @Miguel, si vous nous lisez !).

Ah, et pour quelque chose d’entièrement différent : Spain agrees on temporary wealth tax, hikes for big earners - ABC News

Attendez-vous à voir ce genre de mesures fleurir dans toute l’Europe.

He (Republican Senator Robert Taft—ed.) has observed the federal government nibble away bit by bit the economic independence of the citizen and by its fiscal policies grind him between the millstones of excessive taxation and inflation.

Dernière modification par doubletrouble (29/09/2022 19h04)


✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.

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#8975 29/09/2022 19h58

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Comme IH le fait sur ses anticipations long terme basées sur le fondamental je me permets de citer mon message du 14 septembre :

bed43fr, le 14/09/2022 a écrit :

Graphiquement on est à quelques points du support mais il est enfoncé (en une seule séance!). On a formé la seconde épaule d’une ETE qui va nous emmener à 11500 et ensuite par extension possiblement jusqu’au plus bas de juin (11150).

Voilà ce soir on est à 11150 sur le nasdaq100.
L’épaule tête épaule (ETE) est une figure très classique de l’analyse graphique. De même que l’ETEI (inversée) et le W.


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