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1 #301 20/03/2022 11h17
- doubletrouble
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“INTJ”
@Phil974 : Tout cela est intéressant mais vous oubliez quelque chose d’essentiel : le temps. Pour l’instant, malgré tout ce que vous citez, le monde est toujours sous le joug du dollar et du système financier associé. Tout a changé, mais rien n’a changé.
Vous omettez aussi les conséquences sociales de tout cela. C’est Dimanche, il fait gris, on s’ennuie, quelle meilleure opportunité de se livrer à une analyse marxiste de la situation ?
La perte de confiance envers le système financier occidental que vous anticipez se traduira mécaniquement par un appauvrissement de ces économies, dont les populations sont déjà paupérisées.
Comme nous le ressentons tous, les populations occidentales sont par ailleurs actuellement plus divisées (suivant des lignes partisanes, identitaires, religieuses, raciales, idéologiques et même sexuelles) qu’elles ne l’ont été depuis des décennies. Si certains s’inquiétaient de la jacquerie des Gilets Jaunes, le climat délétère et pré-révolutionnaire qui couve depuis 2008 devrait les inquiéter bien davantage.
Et vous ne mentionnez pas l’éléphant au milieu de la pièce : la Chine.
Il est facile d’oublier face à la puissance économique de la Chine et son capitalisme débridé qu’il s’agit d’un pays communiste. Communisme certes de façade, mais communisme malgré tout.
Des révoltes en occident (quelle sera la goutte d’eau ? la faim, alors que notre approvisionnement en nourriture est saboté* ? le chômage de masse causé par une dépression à la 1929 ?) pourraient parfaitement être mises à profit par la Chine pour y établir des systèmes communistes compatibles avec le sien.
Les idéologies poussées en même temps que la mondialisation par nos élites financières sont compatibles avec le communisme : abolition des frontières, "justice sociale" avec un objectif d’égalité de résultats au lieu d’une simple égalité devant la loi, revenu basique universel, etc… Comme Marx le dit lui-même "[L]e communisme étant un naturalisme achevé coïncide avec l’humanisme".
Et nos élites financières sont ouvertement en faveur du parti Démocrate américain, qui ne cache pas non plus sa camaraderie avec la Chine :
Du plus neutre : Why the Democrats Aren’t Talking About China or the Middle East
Au plus biaisé : Democrats’ China connections keep piling up | Fox News
Is The Entire Democratic Party Compromised By China?
En Europe, la collaboration n’est pas vraiment un choix : Europe needs China?s billions. But does it know the price? | Juliet Ferguson | The Guardian
L’alliance entre grand capital, technocrates et communistes peut sembler contre nature mais les communistes et leurs alliés de circonstance ne divergent que sur un point : qui aura la main sur le pouvoir absolu conféré par ce système, chacun étant persuadé de l’emporter à la fin.
Le nationalisme, la religion et l’autosuffisance sont les trois principes réactionnaires à combattre pour mener à bien une révolution marxiste, et s’il y a bien quelque chose sur lequel tout le monde s’accorde actuellement, c’est que ce sont des principes à combattre tout court :
Cazeneuve en Chine : Pékin et Paris contre le protectionnisme - Info éco
Clause Molière: gare à la "dérive nationaliste", dit Gattaz | Public Senat
Que reste-t-il de la coopération internationale au temps du sauve-qui-peut national ? ? Libération
La Russie incarne d’ailleurs actuellement assez bien ces trois principes honnis ; dans ce cadre idéologique, le conflit ukrainien fait donc d’une pierre deux coups en favorisant grâce à ses conséquences économiques une révolution prolétarienne dans les démocraties "bourgeoises", et en permettant de la guider idéologiquement grâce à la diabolisation des principes réactionnaires incarnés par l’agresseur Russe - on parle déjà de "Poutinisme".
2006 : https://www.sciencespo.fr/ceri/sites/sc … hier_3.pdf
2014 : https://www.slate.fr/story/95027/cyrill … he-poutine
2017 : https://www.lemonde.fr/idees/article/20 … _3232.html
2022 : https://www.revuedesdeuxmondes.fr/ivan- … outinisme/
2022 : https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-in … me-1389600
Une "cinquième internationale" permettrait à la faction du pouvoir Chinois représentée par Xi Jinping d’asseoir définitivement son pouvoir et d’accomplir un objectif majeur de son idéologie.
https://www.nytimes.com/2021/07/01/worl … rsary.html
* https://www.larep.fr/orleans-45000/actu … _14102045/
Dernière modification par doubletrouble (20/03/2022 12h24)
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#302 20/03/2022 11h30
- Mopp
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Bonjour,
okavongo a écrit :
Je ne crois pas que les entreprises cotées dans leur ensemble soit une bonne réponse à l’inflation. Comme Scipion l’a expliqué dans plusieurs messages, les taux d’intérêt ont un impact direct sur les taux d’actualisation des cash-flows et toute hausse pénalise les valeurs de croissance.
En effet, mais y a-t-il vraiment une (seule) bonne réponse à l’inflation ? Personnellement je ne vois que des alternatives imparfaites, ce qui est logique : s’il y avait une couverture parfaite, tout le monde se ruerait dessus, son prix monterait en flèche et elle deviendrait très chère (ce qui la rendrait, de fait, imparfaite). Les actions cotées me semblent être une solution possible, l’immobilier voire les actifs indexés sur l’inflation en sont d’autres… Chacune de ces solutions présente des risques, des avantages et des perspectives différents.
okavongo a écrit :
Je suis un peu moins négatif que la plupart de intervenants sur le cash. Notamment s’il est détenu par des entreprises. Car la hausse des taux d’intérêt devrait à terme se retrouver dans les rendements. Et avec un accès au crédit plus cher et plus compliqué, les trésors de guerre pourraient permettre des acquisitions à bon prix. Au pire, c’est une garantie de survie. Car les refinancements des entreprises endettées sont des dangers mortels.
Je pense que vous déformez le propos initial. Vous dites que la hausse des taux devrait se refléter dans les rendements. Dans ce cas, vous supposez que le cash détenu par les entreprises est investi : ce n’est plus vraiment du "cash". Finalement vous pointez également l’un des avantages d’investir dans des actions dans le contexte actuel…
En résumé : le cash est peu voire presque pas risqué, mais il ne rattrapera probablement pas l’inflation. En comparaison, les actions peuvent aller à la hausse comme à la baisse, dans l’espoir d’un rendement meilleur que le cash à long terme… (ou pas!)
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4 #303 20/03/2022 13h06
- RadioInvest
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Dans un monde idéal, pour se protéger de l’inflation, je conseillerai à mes enfants :
- De tout faire pour exercer une profession indispensable à la société et très rémunératrice avec la possibilité d’augmenter leur rémunération en restant systématiquement au-dessus de l’inflation moyenne.
Idéalement, pouvoir exercer cette profession depuis n’importe quel endroit sur le globe.
- De s’endetter le plus vite possible dans un monde de taux bas et prix élevés des actifs afin de sécuriser leur immobilier d’usage par l’achat de leur résidence principale.
Ainsi, ils limitent leur exposition à l’inflation domestique.
- De réaliser des investissements locatifs à visée résidentielle (selon leurs capacités d’endettement) dans des villes où la tension immobilière est forte, idéalement des capitales mondiales (Paris, Londres, NY) afin que ces biens constituent des réserves de valeurs libellés dans d’autres devises que l’euro qui pourront toujours intéressés une clientèle étrangère à fort pouvoir d’achat.
- D’optimiser au maximum leur résidence principale pour tendre vers l’autonomie énergétique et limiter les coûts sur les postes de dépenses indispensables (chauffage, électricité) en étant propriétaire de terrains agricole et forestiers adjacents.
Ainsi, ils limitent leur exposition à l’inflation importée.
- D’investir dans le capital de bigs caps mondiales dont le chiffre d’affaires est réparti sur l’ensemble des continents, à pricing power démontré et moat étendu et durable, dans une stratégie buy and hold avec un mix ETF larges et titres vifs. Le tout en diversifiant les supports afin de ne pas être dépendants d’un seul intermédiaire bancaire ou financier.
- De maintenir un équilibre familial car on avance plus sereinement en couple que tout seul face à l’augmentation du coût de la vie.
"Il faut de la mesure en toutes choses" Horace.
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#304 21/03/2022 07h59
- Phil974
- Membre (2016)
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Un autre placement qui a toujours donné d’excellents résultats au travers de notre histoire :
la gratitude,
à placer dans le cerveau de ses voisins.
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4 #305 21/03/2022 10h47
- Concerto
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Le scénario "années 70" est celui qui vient en premier à l’esprit et il y est souvent fait référence donc je ne reviendrai pas dessus. Les scenarii d’hyperinflation du type République de Weimar ou Zimbabwe aussi… que j’espère ne jamais connaître… parce qu’alors il sera préférable de consulter un forum de survivalistes plutôt que d’investisseurs .
L’histoire montre que d’autres scenarii sont possibles, en tout cas au moins un qui est le scénario "années 40" (aux USA). Ce scénario s’est traduit par des poussées d’inflation fortes qui n’ont pas jugulées par des hausses des taux d’intérêt de la FED. Sans doute parce que l’économie US était très endettée, évidemment comme conséquence de la 2e guerre mondiale. A contrario, le niveau d’endettement dans les années 70 était assez contenu.
La situation actuelle me semble avoir pas mal de similitudes avec ce scénario "années 40" compte tenu du niveau d’endettement actuel colossal des économies développées. En effet, celui-ci atteint justement des niveaux jamais connus hors situation de guerre, en tout cas pour l’endettement des Etats.
Et il est intéressant de voir qu’historiquement au moins une fois nous nous sommes retrouvés dans un contexte macroéconomique dans lequel la banque centrale n’a pas "pu" ou pas "voulu" remonter ses taux malgré une inflation très forte. Dit autrement, la corrélation entre inflation et taux est loin d’être aussi robuste qu’on peur l’imaginer à la seule lecture du scénario "années 70".
Cela peut invalider certains raisonnements si la hausse des taux n’est finalement pas automatique : par exemple le fait que le cash détenu par des entreprises serait mieux rémunéré ou le fait qu’il faille s’endetter le plus vite possible (non limitatif, je reprends ce que j’ai pu lire précédemment).
Ce point de vue d’une analyste américaine qui expose en détail la situation économique des années 40-70 et fait le parallèle avec la décennie actuelle est disponible ici.
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1 #307 21/03/2022 12h15
- Green
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Concerto a écrit :
Les matières premières reviennent souvent comme solution pour se protéger contre l’inflation mais je ne vois pas beaucoup de mise en pratique. Le secteur semble mal-aimé. Il faut dire que c’est compliqué et coûteux de s’exposer via des contrats futures.
Bonjour,
Il n’est ni difficile, ni particulièrement coûteux (à l’exception notable de l’exposition aux coûts de rollovers sur le long terme), d’investir dans les matières premières via des futures.
Par exemple, il est possible d’investir dans cet ETP (Exchange-Traded Product) : IE00B58HMN42 qui cherche à répliquer l’indice UBS Bloomberg CMCI Composite EUR Monthly-Hedged Total Return.
Vu la faiblesse de l’euro face au dollar, j’ai choisi, au moment d’investir il y a 2 semaines via Degiro, un ETP dont le prix des parts est couvert contre le risque de change.
Enfin, d’un point de vue technique, cet ETP répartit ses investissements en contrats futures sur toutes les maturités (et pas uniquement les maturités de court terme). Il progresse donc moins dans les phases de hausses des matières premières mais perd moins de valeur dans les phases de baisses.
A toute fin utile.
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#308 21/03/2022 12h47
- sissi
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Green
Qu’est ce qui vous a fait choisir celui-ci versus la trentaine d’etfs commodities que je vois disponible sur justetf ? Car il est plutôt petit compare a d’autres …
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#309 21/03/2022 13h16
- gorn
- Membre (2012)
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J’avoue que je suis sensible à ce sujet de l’inflation depuis 1-2ans. Donc je me suis ré orienté ainsi:
* investissement dans les infrastructures (plutot via des fonds)
* investissement dans les entrepôts logistiques (en direct ou via des fonds).
* j’ai a nouveau repris un peu d’entreprise de matières premières dont Rio Tinto et Total.
Par exemple, la je vois une introduction à venir qui m’intéresse et reste dans cette thématique de l’inflation:
Cordiant Global Agricultural Income Plc
IN BRIEF: Cordiant Global Agricultural Income plans… | Morningstar
J’allais finir sans oublier le plus important, pas mal d’immobilier désormais avec endettement maximum. emprunt à 1% sur 20ans avec une inflation à X% au dessus.
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2 #310 21/03/2022 13h38
- Green
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Le fonds UBS ETF (IE) CMCI Composite SF propose plusieurs parts à la négociation, couvertes ou non couvertes contre le risque de change (voir lien).
Si on additionne toutes les parts de ce fonds, il s’agit, en fait, de l’une des plus grosses capitalisations pour la classe d’actifs des matières premières / commodities (avec le fonds iShares Diversified Commodity Swap). Ce fonds n’est donc pas si petit que ça si on prend en compte toutes ses parts.
Quant à la pertinence de la couverture en devises, elle se base sur une des méthodes d’évaluation de la valeur intrinsèque d’une monnaie : les parités de pouvoir d’achat (PPA). J’ai découvert le sujet il y a 2 semaines environ.
Les données des PPA sont accessibles sur le site de l’OCDE.
Les dernières données des PPA donnent 1.000 pour les USA et 0.6900 pour la Zone Euro (19 pays). Une estimation du taux de change intrinsèque EUR/USD est donc, sauf erreur de ma part, de 1/0.69 = 1,45 $ pour 1 €. L’euro est donc sous-évalué face au dollar US (et peut le rester encore plusieurs années) ; une couverture me semble pertinente tant que l’euro n’est pas retourné à sa "valeur intrinsèque’, telle qu’estimée par les PPA, c’est à dire proche de 1,45 $ pour 1 €.
Çà m’a l’air cohérent pour un investissement de très long terme mais je découvre ce sujet des PPA. Je sais aussi qu’en général il n’est pas utile de se couvrir contre le risque de change. On va dire que c’est un test jusqu’à ce que l’euro retourne à sa valeur intrinsèque face au dollar.
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#311 21/03/2022 13h55
- sissi
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OK je vois que si on regroupe… grace a votre lien… cet etf UBS est de bonne taille.
La couverture en devises a un cout. Je doute fort de ce PPA pour l’euro. L’euro a oscille entre 1.05 et 1.25. Je ne vois pas l’euro retourner a 1.45 .
La vraie question c’est ce qui est dans l’etf - je suppose toujours calcule en USD ?
Un alternative est de l’avoir en 2 devises ce que je fais avec des big caps … par ex au lieu de moyenner a la baisse j’achète le meme titre dans une autre devise lors d’une forte baisse.
En tous cas thanks pour cette piste !
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#312 21/03/2022 14h05
- emilienlar
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“INTJ”
Bon, même si on ne revient pas à 10% ou 15% d’inflation comme das les années 70, il est vraisemblable que nous resterons encore un bon moment aux alentours de 5% compte-tenu de la hausse durable de l’énergie et des matières premières.
Cela tombe bien pour les pays fortement endettés comme le nôtre ou pour l’Allemagne qui envisage une forte augmentation des dépenses publiques militaires : une inflation entre 5% et 10% permettra de rembourser tranquillement la dette publique en monnaie de singe, cela d’autant plus que la BCE sera sous pression pour maintenir des taux d’intérêt inférieurs à l’inflation.
Il est donc vraisemblable que l’on s’oriente vers une assez longue période de stagflation, avec des salaires dont l’évolution nominale sera inférieure à l’inflation et des taux d’intérêt eux aussi inférieurs, en d’autres termes une période d’euthanasie du rentier chère à Keynes et de paupérisation de salariés.
Tout cela n’augure rien de bon pour l’euro : taux d’intérêt faibles et inflation conduiront naturellement non pas à un effondrement mais à un effritement continu de notre monnaie, notre malheureux pays sans usines devenant encore davantage une réserve d’indiens que les touristes américains et chinois se plairont à visiter en attendant le retour des russes.
Devant ce tableau d’ensemble, il n’est pas raisonnable de conserver un stock d’euros trop important, allant au-delà des dépenses courantes et prévisibles.
Voici les pistes de bon sens qui me paraissent d’actualité :
- achat non pas compulsif mais régulier de pièces d’or avec une préférence pour celles qui pèsent une once pile poil, la location d’un coffre à la banque coûte autour de 200€,
- réorientation du PEA pour réduire la part en €. La NOK et le $, voire le CHF pour les valeurs éligibles participent de ce rééquilibrage.
- placer ses liquidités en CHF, moins sensible que l’€ à l’inflation.
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1 #313 21/03/2022 19h36
- doubletrouble
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“INTJ”
Puisque certains ont demandé des conseils spécifiques
https://www.bloomberg.com/opinion/artic … ium=social
Vous aurez peut-être vu ce lien sur Twitter. Les bons conseils du professeur pour ceux qui gagnent "moins de $280k par an" :
- prendre le bus
- ne pas acheter en gros
- manger des lentilles
- personne n’a dit que ce serait un bon moment
(résumé de Bloomberg)
Pour ceux qui n’ont pas envie de lire jusqu’au bout, il est aussi conseillé d’économiser sur les soins de vos animaux de compagnie.
Voilà voilà.
✯ Mangia bene, caca forte, e non aver paura della morte.
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#314 21/03/2022 20h08
- emilienlar
- Membre (2020)
- Réputation : 206
“INTJ”
Je m’y mets : mon boulanger étant fermé le lundi, j’ai passé une journée à 0 € !
Même avec 100% d’inflation ou 1000%, cela fait encore zéro !
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#315 21/03/2022 21h05
- Roupettes
- Membre (2021)
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Sinon pour 5% d’inflation travailler 5% de plus . D’ailleurs de 152 à 186 heures on touche déjà 25% de plus…
Chauffeur-Trader
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[+1 / -1] #316 22/03/2022 09h19
Assez impressionnant l’évolution des obligations gouvernemental à 10 ans, on arrive bientôt au 1% pour la France, la dernière fois qu’on a vu de tel niveau date de quasiment 8 ans, juste avant les problèmes avec la Grêce qui elle voit sont taux arrivé à 3%.
L’Allemagne arrive elle à 0.5%, adieu les taux négatif.
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#317 22/03/2022 15h02
MarsAres, le 21/03/2022 a écrit :
Et pourquoi ne pas modifier la question en ayant une réflexion sur une inflation dans une récession ; la stagflation.
Je reçois ce jour une réponse qui n’arrive pas à me convaincre :
De Guindos (BCE) a écrit :
La zone euro n’est pas menacé de "stagflation"
L’invasion russe en Ukraine va pénaliser l’économie de la zone euro, qui restera néanmoins en expansion même si la guerre s’intensifie, a déclaré mardi Luis de Guindos, le vice-président de la Banque centrale européenne (BCE).
"Nous pouvons donc jusqu’à présent écarter la possibilité de ’stagflation’ [un environnement économique alliant croissance faible et forte inflation, ndlr], car même dans notre scénario le plus pessimiste, nous envisageons une croissance d’environ 2% en 2022", a-t-il dit lors d’une conférence.
Luis de Guindos a ajouté que si les prix élevés dans le secteur de l’énergie propulsaient l’inflation vers des sommets, rien n’indique encore que les anticipations d’inflation commencent à augmenter.
(Reportage Balazs Koranyi)
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6 #318 22/03/2022 16h10
- Ursule
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Bonjour à tous,
Green, le 21/03/2022 a écrit :
Concerto a écrit :
Les matières premières reviennent souvent comme solution pour se protéger contre l’inflation mais je ne vois pas beaucoup de mise en pratique. Le secteur semble mal-aimé. Il faut dire que c’est compliqué et coûteux de s’exposer via des contrats futures.
Bonjour,
Il n’est ni difficile, ni particulièrement coûteux (à l’exception notable de l’exposition aux coûts de rollovers sur le long terme), d’investir dans les matières premières via des futures.
@Green: Ce que vous dites est incorrect, la maitrise des futures et des rolls (= du roulage) est au contraire très difficile. Ce n’est pas un acquis pour la vaste majorité des particuliers (je doute que l’on puisse même affirmer que 0.1% de ceux-ci soit conscients des risques), et il est à noter que c’est justement parce que c’est très complexe que les multinationales type ABCCD (ADM, Bunge, Cargill, Cofco, Dreyfus) dans les matières agricoles et les majors dans le pétrole et dans l’énergie possèdent des entités de trading.
Attention, il faut être bien conscient des risques et les maitriser avant de traiter sur ces marchés :
- risque de base (risque de décorrélation entre le marché du hedge et le marché du sous-jacent, comme cela s’est produit de manière extravagante sur le marché du coton en 2009 en envoyant les numéros 2 et 3 mondiaux au tapis en quelques semaines, et comme cela se produit régulièrement - plusieurs fois par mois - sur d’autres marchés),
- risque de structure (variation du contango ou de la backwardation) et maitrise des rolls (roulage de position d’une maturité à l’autre avant l’expiration),
- risque de liquidité pendant le roulage de la position (il n’y a guère plus que quelques traders spécialistes et des petits porteurs qui se font coincer dans les jours qui précèdent l’expiration d’une maturité, la majorité des acteurs étant sortis bien avant)
Par ailleurs, ce que vous citez comme une "exception notable sur le long-terme" n’est pas une exception, et ce n’est pas non plus à long-terme que cela se joue. Le variation de structure se forme tous les jours sur les marchés, c’est d’ailleurs cela que les traders traitent avec des spreads, et non pas le "flat price" (le prix de la matière à un instant t). La variation de structure peut vous coûter une fortune (ou vous rapporter beaucoup) à très court terme (parfois dans la journée, cf. le marché du diesel ces dernières semaines) et elle n’est pas simple à anticiper (sauf si vous avez des dizaines d’analystes, des centaines de milliers d’euros par tête à consacrer à des abonnements à des flux de données et des actifs qui produisent ou consomment ces ressources pour vous couvrir des risques).
Si l’on souhaite se "hedger" contre l’inflation à travers le marché des matières premières sur ses besoins en matières premières, il faudrait au minimum calculer son exposition par poste (diesel/essence, blé, huiles agricoles, …) et donc calculer la quantité de hedge à placer sur les marchés. Je pense que même en faisant cela, vous prendriez des risques dont vous n’êtes pas conscient ; vous couvrir en vendant du pétrole n’a pas de relation directe avec le prix que vous allez payer à la pompe par exemple.
Par ailleurs, investir dans ces marchés aujourd’hui revient plus à un trade qu’à un hedge contre l’inflation ; l’inflation étant déjà aggravée par la hausse drastique des matières premières, hedger votre position revient à prendre une position pour vous couvrir d’une nouvelle hausse, c’est à dire à fixer le prix au prix auquel il est aujourd’hui. Et si d’aventure vous souhaitiez "investir" pour profiter de l’inflation au lieu de vous hedger, vous seriez de toutes manières exposé aux même risques.
Il n’est donc pas souhaitable de recommander ce genre de trade à des non-professionnels.
Amicalement,
Ursule
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#319 22/03/2022 17h51
Merci Ursule pour votre réponse, vous avez l’air calé sur le sujet. Existe t’il des ETF tout bêtement synthétique qui reproduise le cours du Brent comme on peut le voir affiché sur la plupart des sites.
(Alors effectivement c’est souvent des contrats futures que l’on voit affiché).
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3 2 #320 23/03/2022 18h07
- Ursule
- Membre (2019)
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Bonjour à tous,
Jaylis a écrit :
Existe t’il des ETF tout bêtement synthétiques qui reproduisent le cours du Brent comme on peut le voir affiché sur la plupart des sites.
(Alors effectivement c’est souvent des contrats futures que l’on voit affiché).
@Jaylis: Oui, il en existe une multitude, mais je vous mets en garde contre leur utilisation. Vous en trouverez chez votre broker habituel. Notamment, pour rester dans le sujet de la discussion, le rapport entre le prix du Brent et l’inflation qui vous touchera, et spécifiquement vous, me semble très difficile à établir.
Voici quelques points à garder en mémoire avant de vous lancer :
- Ce sur quoi vous pariez quand vous investissez sur le Brent ; pour vouloir reproduire le cours du Brent, il faut déjà s’intéresser à ce qu’il représente. Je vous suggère de lire ce post pour plus de détails. En résumé, le Brent ne représente pas une réalité physique particulière du marché mondial de pétrole, mais seulement le hedge imparfait (parce que perturbé par de multiples acteurs non-pétroliers) d’un panier de qualités de pétrole brut extraites en Europe. Vous pourriez tout à fait choisir d’investir dans le WTI par exemple. Ou bien dans le diesel ou l’essence. Quelles sont vos motivations pour l’investissement dans l’indice Brent ? Quelle est la raison qui vous pousse à prendre le pari que le Brent sera une bonne couverture contre l’inflation ?
- L’effet de la structure du marché sur l’indice ; dans la majorité des cas dans les matières premières, mais également sur le Vix par exemple, un indice est une représentation du marché futures ou options. C’est à dire qu’il subit les mêmes pressions de marché, et entre autres, celle de la structure. La structure est la "forme" que prend la courbe qui représente le prix de chaque maturité. Pour faire court, la maturité est (+/-) la date de livraison physique des contrats futures (ou de settlement des options). Si le pétrole brut est valorisé par le marché à 110 USD en mars, 105 USD en avril et 100 USD en mai, c’est qu’il anticipe une baisse de la tension offre/demande dans le futur. La courbe est descendante, ce qu’on appelle une backwardaton. A l’inverse, lorsque la courbe est montante, on parle de contango.
Un indice n’étant qu’une représentation à un instant t, il essaye le plus souvent de prendre en considération la structure dans son prix. Or, si vous souhaitez investir aujourd’hui dans un indice représentant un marché en backwardation, l’indice baissera avec le temps toutes choses égales par ailleurs (mêmes conditions de marché, même tension offre/demande). C’est à dire que si vous investissez dans un marché en backardation en achetant l’indice, un marché physique stable et sans volatilité ne vous garantira pas un mouvement nul sur le prix de l’indice. Et c’est normal ; le marché anticipe une baisse des prix, et votre indice représente l’ensemble de la courbe. Une fois que la livraison de mars sera passée, elle sortira du spectre de calcul de votre indice, qui be représentera plus que les maturités suivantes. Même chose pour avril, mai… Ce que cela signifie, c’est qu’il faut être convaincu que le marché montera plus que l’effet de la backwardation pour gagner.
- Le cours du pétrole est largement manipulé par l’OPEP et les différents pays producteurs. Les traders de pétrole eux-mêmes évitent de trader le "flat price" ou "prix outright", c’est à dire le prix du pétrole tel qu’on le voit à la télévision (par exemple 118 UD en ce moment). Et pour cause ; aucun trader et peu de majors sont au courant des délibérations de l’OPEP. Vous auriez beau avoir une analyste fondamentale parfaite à l’instant t, une réunion de l’OPEP peut vous faire sortir les pieds devant en faisant bouger la production de manière drastique. Nul ne peut anticiper ces variations de prix (sauf si vous aviez à tout hasard un oncle qui assiste aux réunions de l’OPEP en direct et une immunité totale aux délits d’initié). Traiter de cet indice, c’est donc un trade géopolitique, ce que je vous recommanderai bien de ne pas trop tenter (sauf en connaissance de cause).
On s’éloigne du sujet de l’inflation, je vous suggère de migrer sur une autre file si vous souhaitez plus d’informations à ce sujet. Celle-ci, citée plus haut me semble plus appropriée.
Amicalement,
Ursule
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#321 24/03/2022 21h42
- ProfesseurShadoko
- Membre (2021)
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Un autre facteur d’inflation dont on parle peu c’est que les entreprises ont vu une très belle augmentation de leurs marges grâce aux subsides de l’Etat providence, que ce soit par la stimulation de la consommation, le chômage partiel, le chèque inflation… la liste est longue.
Les entreprises n’ont pas envie que ces marges acquises de façon douteuse baissent, elles s’y sont vite habituées et vont passer toutes les augmentations de prix possibles pour les maintenir…
Le covid a aussi mis en retraite de manière plus rapide que prévue de nombreux seniors, il y a de moins en moins de travailleurs et les entreprises ont de plus en plus de mal à recruter, dans l’IT/ESN, le turnover va sûrement augmenter car les employés très courtisés et peuvent demander des salaires plus élevés.
Les mois avancent, les banques centrales sont toujours aussi léthargiques et les raisons que l’inflation se maintienne à un niveau très élevé se multiplient. Avec +0.8% en France en février, ça fait 10% l’an et c’était avant l’invasion russe et la nouvelle envolée des matières premières mais la situation est bien pire dans d’autres pays, par exemple au Luxembourg, on est à +2.4% en février soit +33% si on continue comme ça sur un an.
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#322 24/03/2022 22h44
- Marsrick
- Membre (2016)
- Réputation : 2
Je confirme le stress de l’inflation au luxembourg. Je commence actuellement à construire une maison au luxembourg dont le prix de la construction est indexé sur l’inflation…
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#323 30/03/2022 15h16
- Concerto
- Membre (2019)
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Top 20 Finance/Économie - Réputation : 194
Les chiffres d’inflation à fin mars sont en train de tomber en Europe (même si cela m’étonne que des chiffres sortent aussi tôt, des estimations éventuellement révisées plus tard ?) :
- 7,3% en Allemagne (source)
- 9,8% en Espagne (source)
On ne sera évidemment pas sur ces niveaux en France (pour rappel on était à 3,6% à fin février selon l’INSEE).
Et je me demande ce qui explique l’écart. Est-ce uniquement liés aux prix de l’énergie et aux dispositifs de "boucliers" qui ont été mis en place en France ? Si certains se sont penchés moins superficiellement que moi sur la question, cela m’intéresse !
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2 #324 30/03/2022 16h25
- Alpins
- Membre (2013)
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Concerto: A titre de comparaison, j’ai jeté un coup d’oeil sur les différences d’inflation entre états américains: il semble y avoir de grosses différences entre états. J’avoue ne pas avoir le courage de calculer la variance des taux d’inflation aux Etats-Unis et la comparer à celle de l’Europe…
Je suis tombé sur ce vieil article de 2003 dans lequel l’auteur signalait qu’à l’époque, la variation des taux d’inflation était la même entre pays européens et états américains. L’auteur donnait également des causes de variations de taux d’inflation entre pays européens, je ne sais pas si ces causes sont toujours d’actualité.
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#325 30/03/2022 17h21
- miller549
- Membre (2016)
- Réputation : 1
@ Marsrick: Le Luxembourg n’a pas à stresser… les salaires sont indexés sur l’inflation…
+2.5% le 1er avril pour tous les salaires et les pensions…après 2.5% en octobre 2021…
Et avant les allocations familiales suivaient de même…
Je stresse par contre car travaillant en France avec ma compagne, dans la plus grande garderie de France, nous ne pouvons nous installer ensemble avec nos enfants sur Thionville face à la concurrence…
Et petite digression mes élèves de Terminale me demandent si un job d’été payé 2000€/ mois c’est correct…ils sont déconnectés de la valeur de l’argent. Merci papa et maman qui bossent au Lux.
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