Tout cela est bien subjectif.
Il faudrait faire un budget point par point avec des estimations médianes, hautes et basses pour se faire une idée.
Au delà de l’impondérable (nourriture, vêtements de base, scolarité publique, fournitures, …) les postes énoncés dans les posts précédents sont clairement en fonction de la situation, et des choix de chacun.
Les frais de garde peuvent être largement réduits en fonction de la situation professionnelle et familiale du couple. Mono-actif, bi-actif, parents à la retraite, proches du domicile… ? Et des opportunités : crèche, nounou…
Les activités, les vacances, les jouets, il va de soit que cela dépend de vos choix et du niveau de vie que vous voulez avoir et partager avec votre progéniture.
Pour la scolarité, le permis… certains l’incluent, personnellement j’aurais plutôt tendance à laisser l’enfant gérer (je veux bien admettre que c’est un discours que je tiens aujourd’hui, actuellement sans enfant, et que cela pourra évoluer…) : payer son permis avec ses boulots d’étés que l’on peut avoir dès ses 16 ans (voir plus tôt si on fait du black), et pour les études, on est en France, beaucoup sont gratuites (voir même payées), dans le cas contraire, si c’est des études utiles, il obtiendra facilement un prêt pour les financer.
Sur le dernier paragraphe, certains vont me trouver pingre, peut-être même sans cœur. Je ne pense pas que ce soit le cas (oui, l’auto-jugement, c’est souvent favorablement biaisé…). Encourager son enfant à prendre son indépendance et ses responsabilités, faire ses choix, gérer ses priorités et les assumer est sans doute une meilleure transmission que de régler les factures.
Après c’est mon parcours qui me fait dire ça… J’étais fier d’être indépendant, content d’aller donner des cours particuliers pour me payer mes fringues, jeux, sorties, jusqu’à mon premier loyer… Je n’ai jamais "brulé" une dizaine de billets dans des dépenses extrêmement éphémères (et j’ai pu démontrer à de nombreux amis que l’on peut draguer sans dépenser…) et j’ai encore du mal à décrire la façon dont on apprécie voir évoluer positivement son niveau de vie au moment même où l’on prend son indépendance !
Quand j’ai commencé à bosser, mes collègues étaient plus vieux que mes parents, et leurs enfants avaient environ mon âge. C’était un petit échantillon, donc une généralisation serait malvenue, mais quand même, à les entendre parler du parcours de leurs enfants, il y avait une relation inverse entre le revenu des parents et la réussite des enfants…
Donc (là j’ai dépassé le cadre du sujet, et je m’en excuse), j’ai le sentiment que le meilleur investissement que l’on peut faire sur ses enfants, c’est la responsabilisation (gâter c’est pêcher par facilité). Pour ça je remercie mes parents.
Ensuite d’autres valeurs comme l’optimisme, la confiance, et surtout l’information…
Et pour la partie financière : cautionner un crédit, prêter ou avancer pour un projet…
Sinon,
Alexis92 a écrit :
Je ne sais pas si il y’a des études sur le sujet mais j’aurais tendance à penser que les familles avec + de 3 enfants sont surreprésentées aux 2 extrémités des classes sociales.
Je n’ai pas l’info, mais j’ai la même intuition que vous car il y avait clairement une courbe en U sur les transferts de l’état et donc les incitations financières (et quand bien même les sentimentalistes veulent mettre l’amour de l’enfant avant tout, la politique nataliste -les allocs- est le premier argument utilisé en démographie pour expliquer la "bonne" natalité française) :
- l’ensemble des familles disposant du socle allocations familiales
- les aides spécifiques dégressive avec le revenu, dont bénéficient essentiellement les ménages modestes
- le quotient familial, qui permet une réduction fiscale croissante avec le revenu qui bénéficie donc essentiellement aux ménages aisés (plafonnement récent dont à revoir, mais comme on garde un enfant près de 20 ans la situation n’a pas encore eu le temps de se transformer).