Je déterre un peu cette file.
Je ne reviens pas sur la discussion ci-dessus qui montre que le PERP a, sauf de rares cas, un intérêt assez limité en vue de la retraite.
Maintenant, je voudrais aborder le cas d’un futur rentier qui prévoirait de se retirer des affaires d’ici quelques années. On aurait alors, sur le papier, un cas beaucoup + intéressant :
- Point 1. Son TMI entre les versement sur le PERP et sa période de rente peut varier plus significativement que celui d’un vrai retraité à 60 et quelques balais (surtout si notre rentier a une partie de sa rente dans les bonnes enveloppes PEA, A-VIe ou LMNP non amorti en immobilier)
- Point 2. Il peut potentiellement rentrer dans le 1er cas de déblocage exceptionnel suivant : "L’expiration des droits de l’assuré aux allocations d’assurance chômage prévue par le code du travail en cas de licenciement ou le fait pour un assuré qui a exercé des fonctions d’administrateur, de membre du directoire ou de membre du conseil de surveillance, et n’a pas liquidé sa pension dans un régime obligatoire d’assurance vieillesse, de ne pas être titulaire d’un contrat de travail ou d’un mandat social depuis 2 ans au moins à compter du non-renouvellement de son mandat social ou de sa révocation".
En tant que salarié, ça marche que si on a touché entre temps une allocation chômage. Donc exit la pure démission. Le cas du mandataire social peut quant à lui être intéressant pour les entrepreneurs mais même peut-être au delà : par exemple, dans le cadre de mon boulot de salarié, la multiplication des filiales et autres Sociétés projets fait que je suis mandataire social (non rémunéré) comme DG de telle SAS, administrateur comme membre du Comex de telle autre SAS etc. Or, si on applique stricto-sensu le texte, je ne vois pas à 1ère lecture ce qui me sortirait du cadre, puisqu’on ne parle pas de la rémunération ou des jetons du mandataire social…
A partir de là, se pose la question de la fiscalité en cas de déblocage exceptionnel. Autant sur la sortie classique les sources sont nombreuses, autant là je n’ai pas encore trouvé si c’était une exonération (type déblocage anticipé PERCO pour RP) ou une réintégration (si au TMI de l’année de déblocage exceptionnel, le futur rentier peut néanmoins y gagner une différence de TMI significative)
Je précise que j’ai un contrat groupe type PERP (et obéissant aux mêmes règles) alimenté par mon employeur , et autorisant les versements volontaires déductibles de l’IR, d’assez bonne facture (fonds en euros ayant servi 3.60% en 2014). D’où mes interrogations… Et la précision que pour cette raison je ne me suis pas trop posé la question de la performance et des frais des PERP grand public impactant l’intervalle "futur rentier - rentier"
Qu’en pensez-vous ? Ceux qui envisagent de franchir le pas "rentier à plein temps" d’ici 5 ans ont-ils déjà pensé à utiliser le PERP ainsi ? Les "déjà-rentiers" du forum qui ont été mandataire social l’ont-ils déjà fait ?
Dernière modification par julien (24/04/2015 17h15)