" je considère l’immobilier actuel comme étant purement spéculatif et donc lié à une bulle et préfère donc partir du principe que je le vendrais au même prix qu’à l’achat voir légèrement moins."
Je trouve que c’est une position cohérente … pour la plupart des biens. Mais la plupart des biens affichent des rendements bruts de 3 à 5%, pas des rendements de 10% et plus. Vous pourriez revendre ce bien assez facilement à 350k, en annoncant les 25k de loyers bruts.
Vous devez, à mon sens, considérer le niveau de loyer du bien comme ayant un impact direct sur la valeur vénale dans vos hypothèses.
"Je constate d’après mes simulations qu’en nom propre à l’IR, dès les premières années"
Evidemment. C’est le principe même : dans une SCI IR vous êtes fiscalisé de suite, dans une SCI IS vous l’êtes au moment de la sortie, que la sortie soit volontaire ou contrainte.
Comprenez moi bien : c’est un outil extrèmement puissant, mais très spécifique. Son intérêt est très sensible à la validité de vos hypothèses et il est facile de sortir de ce cadre bien défini au départ. Vous devez donc établir de multiples scénarios, ancitipant plusieurs évènements, évolutions, etc …
Pour paraphraser Brilliat : ce peut être une mine d’or ou une bombe à retardement.
Dans les évènements, 2 sont impérativements à prévoir dans vos hypothèses : la séparation des associés (typiquement le divorce, mais un simple conflit entre associés suffit à mettre le bazar) et le décès. A titre personnel, j’évalue toujours aussi la séparation et le décès des premiers héritiers (c’est devenu un classique d’avoir une bru et des petits enfants dans une SCI)
"est-ce que une SCI à l’IS peut souscrire un CTO pour acheter des actions françaises ou américaines ou encore des foncières côtées et ainsi profiter des dividendes ?"
Une SCI (si c’est une sc … I) peut détenir a minima des actifs financiers, mais cela doit rester marginal dans son actif. Elle peut le faire via un contrat de capi, par exemple. Les scpi ont un avantage énorme : ce sont des parts de sc … I donc elles sont de facto dans l’objet de la SCI (c’est du placement immobilier comme le serait un immeuble), et on peut les détenir directement.
Le CTO n’est pas à proprement parler un outil adapté à la gestion de la trésorerie d’une SCI.
J’attire aussi votre attention sur une question qui se pose de manière récurrente, et qui a été reposée récemment : doit-on fiscaliser les associés des structures qui conservent trop de cash pour éluder l’impot …
Après, techniquement, on peut avoir une société civile qui ne soit pas purement une société civile immobilière, et donc élargir le champ de la société civile à d’autres investissements. On ne parle plus de SCI mais de SC Patrimoniale, voire de holding patrimonial.
Je n’aime pas trop le terme SCP, puisque c’est un terme impératif pour les sociétés civiles professionnelles, et cela prête à confusion.