#76 18/01/2015 22h52
- schnoufler
- Membre (2013)
- Réputation : 8
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Séparation et préservation du patrimoine : expériences et conseils des membres
Cette discussion, initiée par un membre confronté à une séparation, explore les stratégies pour préserver son patrimoine face à ce type d'événement. Les participants partagent leurs expériences personnelles, mettant en lumière la complexité de la situation et les conséquences financières potentielles d'une séparation, qu'elle soit amiable ou contentieuse. Des concepts clés comme la gestion du risque, la protection du patrimoine et la répartition des biens sont abordés.
Les membres discutent des différents régimes juridiques (PACS, mariage, avec ou sans contrat), soulignant l'importance de la préparation en amont, notamment via des conventions spécifiques ou des contrats de mariage. L'impact des régimes de communauté ou de séparation des biens sur la répartition du patrimoine est largement débattu, ainsi que le rôle et les implications des prestations compensatoires et des pensions alimentaires. Certains participants mettent en garde contre les erreurs à éviter, telles que le manque de préparation juridique ou l'acquisition de biens en indivision sans convention claire.
Des tendances notables émergent, notamment la recherche de stratégies pour minimiser les conséquences financières d'une séparation et la prise de conscience de la nécessité d'une protection juridique adéquate. La discussion aborde également les aspects émotionnels de la séparation et la nécessité d'une approche amiable pour préserver une relation constructive, en particulier lorsque des enfants sont impliqués. Cependant, les participants soulignent également la complexité du système juridique et la variabilité des décisions judiciaires, même en cas d'accord amiable.
Des questions spécifiques concernant le calcul des prestations compensatoires, l'attribution des biens en indivision, la garde des enfants et les implications fiscales sont posées et débattues. Plusieurs membres insistent sur l'importance de consulter des professionnels (notaires, avocats) pour obtenir des conseils personnalisés et éviter les pièges juridiques. L'importance de la documentation et de la négociation pour parvenir à un accord équitable est également mise en avant. La discussion met en exergue le fait que chaque situation est unique et nécessite une analyse cas par cas.
Enfin, la discussion s'étend sur la comparaison entre les régimes du PACS et du mariage, soulignant les avantages et les inconvénients de chaque option en matière de protection du patrimoine et des droits successoraux. L'importance de la rédaction d'un testament est également soulignée, surtout pour les personnes en PACS. Les derniers messages explorent les nuances de la législation française et les possibles inégalités de traitement entre les partenaires en cas de séparation, mettant en lumière le manque de flexibilité du système juridique français en comparaison avec les systèmes anglo-saxons.
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schnoufler a écrit :
Je répète, je répète ce que j’ai déjà écrit…dans tous les cas, celui qui a le plus de revenus est perdant en cas de divorce
Vous voulez dire que celui qui travaille le plus pour de l’argent comparé à la personne qui s’investit plus dans le cercle familiale va perdre plus lors d’un divorce
Alors que la personne qui à le moins de revenu va perdre de l’argent pendant toute la durée du mariage ?
Généralement la personne qui gagne le moins est "sacrifiée" pour s’occuper des enfants de la bouffe,…
Bizarrement contrairement à vous dans mon entourage proche j’ai plus d’exemple d’hommes qui en approchant la cinquantaine décide de trouver une partenaire plus jeune en laissant sur le carreau des personne qui se sont occupée de la maison et des enfants pendant 10-20 ans.
je connais également un cas ou l’homme s’est fait avoir et cela me désole dans un sens comme dans l’autre
et, comme vous mon expérience est très locale et je n’en connais pas la représentativité.
Il y a la loi et l’esprit de la loi, il y aura toujours des esprit tortueux pour réussir à détourner la loi
Je suis d’accord avec l’intervenant qui évoquait la nécessité de préparer cet épisode en amont (à la signature du contrat et après lorsqu l’on a encore la tête froide)
Cela permet également de prendre conscience de l’engagement qui a été donné et de ses limites (et de nos limites)
Si c’est juste pour prendre du bon temps pendants une semaine, il ne faut pas signer un contrat qui vous engage à subvenir au besoin d’une personne jusqu’à la fin de ses jours
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J’entre dans ce sujet que je connais assez bien, d’une part pour avoir divorcé il y a bientôt 10 ans, et avoir aidé quelques de personnes lors de divorces parfois tumultueux.
Pour ceux qui ont célébré le plus beau jour de leur vie en grande pompe, ils ont oublié la fin de la phrase qui disait, pour le meilleur et pour le PIRE. Donc ne venez pas pleurer quelques années après.
Donc oui, pour reprendre le constat d’un participant, c’est celui qui gagne le plus qui paiera le plus, ce qui est logique après tout. Sur un patrimoine de 100, la liquidation de la communauté dira que c’est 50/50 et le juge dira que celui qui gagne le plus devra à celui qui gagne le moins. Finalement, Vous arriverez à la situation situation suivante ou celui qui gagne le plus aura 35 et celui qui gagne le moins 65. Et si vous vous chamaillez, cela finira en 30/60 à cause des frais que vous me pourrez optimiser (avocat, notaires, agents immobiliers…).
Mais que celui qui gagne le plus se rassure, 10 ans après il aura un patrimoine supérieur s’il ne fait pas de bétise.
Le meilleur conseil est d’en parler avec votre conjoint en toute transparence tant que cela va bien. Et se dire, régulièrement : si ça foire, que fait-on?. Idem lors de tout achat important.
J’ai un scénario catastrophe qui peut servir de leçon, Une personne qui gagne bien sa vie (>60k€/an), repart avec zéro patrimoine à 42 ans et 7 années de combat juridique.
Un divorce est une épreuve redoutable pour un patrimoine.
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Vous avez 100% raison ; avec le recul il est toujours facile de se dire "si j’avais su" etc
Le mieux est d’en tirer une philosophie si possible pour se relancer le plus vite possible, et pour le reste dites vous que parfois, une professionnelle - ou un professionnel d’ailleurs - peut coûter moins cher (c’est un forum de finances, préservation de l’investissement etc Humour…).
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Si vous avez prévu la séparation des biens et contrat de mariage, vous devrez être épargné , non ?
Je n’ai pas compris, par contre, quand vous dites cela : " Donc oui, pour reprendre le constat d’un participant, c’est celui qui gagne le plus qui paiera le plus, ce qui est logique après tout ".
Pourquoi c’est logique , je ne comprends pas?
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En règle générale, la justice estime qu’il faut compenser le déséquilibre de revenus. Généralement, c’est une durée de 7 années qui est retenue. vous prenez la différence nette de rémunération divisée par deux et vous calculez sur 7 années. Cela vous donne la prestation compensatoire. C’est juste une louche, ça peut varier de 50% à 150% selon les situations, le patrimoine, la régularité des revenus, le partage des enfants etc
Si Mr gagne 60/an et madame 30/an, Monsieur devra verser 30/2x7 = 105 de prestation compensatoire. Mais ça peut varier de 40 à 150. Fonction du dossier.
Pour la séparation de bien, oui et non… Il y a aussi des injustices avec contrat. Je connais un couple où Mr travaille, Mme Non. Mr achète de l’immobilier à son nom et dans le divorce décide de tout garder. Mr le juge accepte mais majorera la prestation compensatoire pour rétablir une certaine justesse.
Il faut savoir que la justice est totalement libre de fixer les montants et que c’est un être humain qui décide. En 12 mois, j’ai vu rendre deux jugement pour un même dossier (un jugement et son appel). D’un côté le juge demande le versement d’une prestation compensatoire et une pension alimentaire), en appel, le juge supprime la prestation compensatoire et réduit de 40% la pension alimentaire.
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Je risque de me faire lyncher peut-être mais mon expérience montre que , pour éviter tous ses déconvenues , il faut se marier à son égal dans tous les niveau - intelligence, niveau d’études, salaire et patrimoine etc. Comme ça, personne ne risque de se voir plumé lors de la séparation.
Mais souvent ce sont ces couples qui restent ensemble justement.
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J’abonde en votre sens mais encore faut-il que cet équilibre soit pérène. Hors la vie réserve de nombreuses opportunités qui finiront par engendrer un déséquilibre.
Exemple vécu entre deux personnes sorties de la même école bac+5, la même année. Après 10 années de carrière, Mr gagne péniblement 40k€, Mme gagne plus de 70 k€ tout en ayant élevé 3 enfants. C’est Mme qui devra verser une prestation compensatoire à Mr…
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Oui, mais le risque est quand même moindre que si vous partez dès le début avec des situations très différentes.
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Veuillez m’excuser, j’ai modifié mon post avec un exemple alors que vous aviez certainement déjà fini le votre
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J’ai bien lu - c’est bien l’homme qui demande la compensation à la femme ? Quelle honte !
Là, c’est carrément le problème d’éducation.
S jamais je savais que mon fils demande une prestation à sa femme, même ex - ça se passerait très mal pour lui.
Je pense que ce genre de qualités, absence de morale, on peut quand même remarquer avant le mariage.
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En quoi un homme qui demanderait une prestation compensatoire à une femme est… mauvais ?!
Ou l’on accepte le principe, le fondement, de la prestation compensatoire, ou bien on le refuse. Mais si cela change suivant le sexe, il y a un problème d’équité visiblement il me semble… non ?
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Je ne suis pas de votre avis.
En tout cas, aucun des hommes que je connais dans mon entourage ( mari, cousins, père etc. ) n’aurait accepté cela car ils ont une fierté.
Et oui, nous ne partageons pas l’égalité universelle
homme-femme, mais plutôt les anciennes valeurs comme quoi c’est l’homme qui ramène le mammouth pour la famille ou au moins il gagne la même chose que sa femme…
Et puis, l’homme qui vit sur le compte des femmes, je crois qu’il y a même un terme spécial pour cela, non ?
D’ailleurs une situation pareille dans la vie je n’ai jamais vu , à vrai dire.
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Comme quoi, on peut être jeune et médecin, et avoir encore les schémas (que d’aucun appellent "valeurs") d’antan.
Ce n’est cependant pas le cas de tout le monde : tous les homme ne rêvent pas de ramener le mammouth, et toutes les femmes ne cherchent pas un chasseur de mammouth.
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Oui, mais à ce moment-là il ne faut pas que ces femmes ou hommes se plaignent ensuite de la situation lors de divorce…il faut accepter son choix jusqu’à la fin.
Voyez, lors de l’exercice de mon métier, j’entends tellement d’histoires, des femmes par exemple, qui se mettent avec un homme pas ambitieux, gagnant peu, en disant "je l’aime, ce n’est pas grave ", seulement quelques temps après elles pleurent dans mon bureau " il ne gagne rien, pas d’argent dans la famille ".
Vous ne me croirez pas, mais j’entends ce genre des choses presque tous les jours! Et ça mène aussi très souvent aux séparations.
Après , en aucun cas, je n’insiste pas , j’ai juste dit mon avis, dans ma vie j’ai fait mes choix, je suis réaliste et très terrestre, les autres sont libres de faire comme ils veulent, grand bien leur fasse.
Mais pas de regrets plus tard, s’il vous plait.
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Je tiens juste à préciser à la personne qui a remonté ce sujet qu’il se trompe au sujet de la justice Française qui fonctionnerait de manière incohérente (à ses yeux), en matière de divorce, et que ce serait une spécificité du pays. En Amérique du nord, une prestation compensatoire existe à l’identique par rapport à la France, pour le conjoint divorçant et n’ayant pas de revenus. Je soupçonne que c’est probablement le cas dans tous les pays développés. Voici une source au Canada
Dernière modification par Myrtilles (19/01/2016 23h58)
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Conclusion : si vous voulez préserver votre patrimoine au maximum, pensez à cela AVANT de vous marier.
Essayez de prévoir maximum de choses : séparation des biens, contrat de mariage,
choisissez aussi un conjoint qui a des revenus ; toutes les questions concernant la garde des enfants ( par exemple si la femme compte oui ou non continuer de travailler après leur naissance ) - tout cela est à discuter avant de s’engager. Et il faut avoir des avis comparables.
Après, même si je suis une femme, je ne trouve pas ça juste de donner une prestation compensatoire au conjoint qui n’a pas de revenus…je pense que c’est fait surtout pour que l’état a moins d’aides à donner à ce conjoint.
Les enfants doivent être couverts car mineurs et pas capables de s’entretenir seuls mais pas un conjoint qui est adulte et est sensé pouvoir se débrouiller en tant que tel.
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exilefiscal a écrit :
choisissez aussi un conjoint qui a des revenus
vos messages transpirent l’amour …
Sans blague, prévoir le maximum avant de s’engager me semble être une très bonne chose, cependant d’une part on ne peut tout prévoir et d’autre part : "le coeur a ses raisons …"
Quant au fait de refuser une pension alimentaire quand on est un homme, je ne vois pas où est la fierté …
Ce n’est que du bon sens et de l’égalité homme femme.
Cependant, quand on a vécu des années (dizaines d’années) avec quelqu’un je ne comprends pas qu’on ait besoin d’un tiers pour savoir qui doit combien à qui, on est supposé être assez grand pour se gérer seuls tout de même.
Dernière modification par Erwan (21/01/2016 09h01)
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exilefiscal a écrit :
J’ai bien lu - c’est bien l’homme qui demande la compensation à la femme ? Quelle honte !
exilefiscal a écrit :
Après, même si je suis une femme
C’est marrant, moi, c’est des hommes que j’entends râler et trouve honteux que madame demande une compensation. Alors qu’elle pourrait très bien aller au turbin.
Au final, chacun voit son avantage avant tout.
exilefiscal a écrit :
Conclusion : si vous voulez préserver votre patrimoine au maximum, pensez à cela AVANT de vous marier.
Essayez de prévoir maximum de choses : séparation des biens, contrat de mariage,
choisissez aussi un conjoint qui a des revenus ; toutes les questions concernant la garde des enfants ( par exemple si la femme compte oui ou non continuer de travailler après leur naissance ) - tout cela est à discuter avant de s’engager. Et il faut avoir des avis comparables.
Prévoyez aussi, l’état du marché du travail, les évolutions tecnhiques entrainant un changement de métier, les changements de hiérarchie rendant un poste génial insupportable, la taille des muscles ou du bonnet de l’adjoint du conjoint, les changements fiscaux impactant la rentabilité des gardes d’enfants, les changements de lois, les évolutions de mentalités de la société, les prises de conscience des personnes, etc.
Et bien sûr tout cela sur 50 ans minimum (en prenant mariage vers 25 ans et durée de vie de 75 ans).
Typiquement, ayant étudié l’intelligence artificielle et l’heuristique, je ne voudrais pas me marier avec un médecin, car avec les systèmes de détection de maladie, il risque de bientôt pointer à paul emploie.
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Oui, je sais je pousse un peu le bouchon, (en plus j’suis déjà marié) mais, ce que vous préconisez, si on l’appliquais à votre métier, vous ne seriez pas un profil très intéressant.
exilefiscal a écrit :
Après, même si je suis une femme, je ne trouve pas ça juste de donner une prestation compensatoire au conjoint qui n’a pas de revenus…je pense que c’est fait surtout pour que l’état a moins d’aides à donner à ce conjoint.
Dans l’absolu, je suis d’accord. Dans le détail moins.
Quand un des conjoints interrompt sa carrière pour s’occuper des enfants, disant 2 enfants, 3 ans chacun, soit 4 à 6 ans. C’est un trou non négligeable dans son CV, qui fera qu’il aura du mal à retrouver un poste bien payé, d’autant plus que son conjoint, lui aura continué à voir son salaire augmenté.
Ajoutez les départs tôt pour aller les chercher, les jours posés car enfants malades, …
Celui des 2 conjoints qui cumulera se verra descendre par sa hiérarchie.
Donc en cas de séparation, que celui qui s’est consacré aux enfants du couple reçoivent une compensation de celui qui s’est consacré à sa carrière ne me choque pas.
Le seul moyen de contrer cela est d’instaurer l’égalité des sexes. Le congé parentale fractionné est à ce niveau une excellente idée.
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Erwan, pour apaiser les choses : ne vous inquiétez pas, j’aime beaucoup mon mari et il n’a aucune doute à ce sujet.
Je ne vois pas pourquoi il faut choisir soit l’amour, soit le bon sens - pourquoi ne pas prendre en compte les deux en même temps ?
Je respecte votre avis sur la pension alimentaire, j’espère que votre conjoint le partage.
Mais si j’ai un avis opposé , rien ne m’empêche aussi de trouver le conjoint qui est de mon avis.
J’ai toujours pensé que les gens qui ont trop de différences n’attirent que les avocats pour les divorces…
Alors , j’ai trouvé quelqu’un qui me ressemble énormément, même physiquement :-)
Par contre, Erwan, je suis entièrement d’accord avec votre dernière phrase. Les gens normaux doivent pouvoir se mettre d’accord sans les tiers.
Gunday, merci de vous faire des soucis au sujet de mon travail, mais quelque chose me dit qu’il existera encore très longtemps.
Je doute fortement que ma branche ( psychiatrie ) soit impactée.
Voyez-vous, le DS des troubles mentaux étant très subjectif ( pas de possibilité de faire un ECG , par exemple , et voir tout ) , nous avons besoin de beaucoup d’entretiens et d’observations de plusieurs intervenants pour le poser et en plus , il peut évoluer dans le temps.
En ce moment de crise dans le pays , nous sommes gagnants - les demandes d’entretiens et prises en charge ne cessent de croitre. N’oubliez pas que pour la psychothérapie les gens demandent bien le contact humain et compassion…
Après, je suis d’accord avec vous, nous ne pouvons pas prévoir tous les aléas de la vie, mais au moins, se prémunir contre certains, c’est déjà pas mal.
Par contre, je ne suis pas d’accord sur ce que vous dites sur les enfants - nul besoin de s’arrêter 6 ans pour deux enfants ! Il y a quand même des garderies, des nourrices, enfin des jours enfants malade dans beaucoup de conventions collectives etc.
Moi et mon mari, nous avons toujours travaillé alors que nous avons deux enfants, qui ont aujourd’hui 9 et 10 ans. Et nous n’avons pas de grands-parents à proximité.
Et chacun a pu progressé dans sa carrière. Donc ne me racontez pas que ce n’est pas possible, s’il vous plait.
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exilefiscal a écrit :
… donner une prestation compensatoire au conjoint qui n’a pas de revenus…
Les enfants doivent être couverts car mineurs et pas capables de s’entretenir seuls mais pas un conjoint qui est adulte et est sensé pouvoir se débrouiller en tant que tel.
Oui sur le principe mais : pourquoi prendre pour règle unique que les ex conjoints resteront seuls jusqu’à la fin de leurs jours ?
C’était peut-être le cas il y a un siècle mais plus maintenant !
Celui qui reçoit une pension ou une prestation à l’instant T, s’il se remarie ou vit plus tard avec un nouveau conjoint encore plus riche, comment faire ?
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Bonjour
"Moi et mon mari, nous avons toujours travaillé alors que nous avons deux enfants, qui ont aujourd’hui 9 et 10 ans. Et nous n’avons pas de grands-parents à proximité. Et chacun a pu progressé dans sa carrière. Donc ne me racontez pas que ce n’est pas possible, s’il vous plait."
Ce n’est pas impossible. Mais ca nécessite du temps (travail adapté) ou la pssobilité de déléguer, moyennant finances (assmat, crèche, garderie, gouvernante, etc …), à compenser les absences éventuelles lorsqu’elles ne sont pas "offertes" (3j par an pour enfant malade, quel que soit le nombre d’enfants). Une situation qui n’est pas représentative de la majorité des cas, il me semble.
Prenons un couple proche de chez moi, relativement jeune. Mme est infirmière, Mr médecin, débutant (je me demande s’il n’est pas encore interne), et ils sont parents depuis peu. Donc se pose la question : sacrifier la carrière, trouver une solution de garde compatible avec le travail ?
Pour la nounou, après vérification avec la CAF, il leur restera entre 600 et 680 euros de leur poche, pour 4j de garde par semaine, 8h-18h. La crèche ? Un poil plus cher, vu leurs revenus. Cela dit, ils auraient des revenus beaucoup plus faible, ils n’auraient meme pas une place proposée. Et les horaires de la crèche sont encore plus stricte que la nounou …
Conclusion : vu la différence de revenus entre Mr et Mme, vu la comparaison entre le cout de garde et la perte de revenus si Mme diminue ou cesse temporairement son activité, le choix a semblé évident.
Donc non, ce n’est pas impossible, mais, comme Audiard l’a écrit : "y’a aussi des poissons volants mais qui ne constituent pas la majorité du genre."
"pourquoi prendre pour règle unique que les ex conjoints resteront seuls jusqu’à la fin de leurs jours ?"
Qui a parlé de "jusqu’à la fin des temps" ? Ca n’a rien de systèmatique, au contraire. Les pensions viagères sont l’exception.
Quand à la révision dans le temps des montants, elle existe et s’obtient sur demande avec une justification. Par exemple, si le niveau de revenu change, cela peut impacter la pension.
Pour la prestation compensatoire, elle vise à compenser un écart patrimoniale. Sa valeur est, normalement, définie au moment du divorce, et ne change que s’il est démontré que le calcul de cette valeur est erroné de manière significative. La prestation compensatoire, lorsqu’elle n’est pas versée en une fois, est pour la plupart des cas payé sur une plage de 7 ou 8 ans. Les prestations viagères sont l’exception.
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Xa, justement dans le cas que vous décrivez, je ne vois rien d’impossible.
J’ai eu moi-même mes deux enfants en étant interne en médecine.
Je me suis toujours débrouillée , et pendant mon internat et plus tard, pendant les années d’assistanat, de travailler dans les hôpitaux qui avaient une crèche à eux pour leur personnel - c’est BEAUCOUP moins cher, la plage horaire est plus importante et vous avez la place garantie.
Je me rappelle que je payait d’abord 150 euros / mois pour deux enfants en étant interne et ensuite 250 euros / mois pour 1 enfant, en étant assistante ( et gagnant déjà assez bien ma vie ! ) pour la présence complète en semaine.
Mais tout ceci était réfléchi et envisagé avant ( je veux dire - travail à l’hôpital qui a une crèche ).
Donc tout s’est merveilleusement bien passé.
J’ai aussi visé l’hôpital ( où je travaille toujours d’ailleurs ) où j’ai droit de 12 jours d’absence pour enfant malade par an ( pour deux enfants, si vous avez plus d’enfants - la quantité des jours augmente ).
J’ai spécialement choisi cet hôpital avec une convention collective très avantageuse.
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Sans vous contrarier Mme Exilefiscal (gardons notre sens de l’humour par pitiè), plus je vous lis plus le sentiment de l’injustice se manifeste en moi.
Effectivement c’est tout simple, on se demande pourquoi finalement tout le monde n’en fait pas autant, voir même pourquoi tout le monde n’est pas une femme.
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"e me suis toujours débrouillée , et pendant mon internat et plus tard, pendant les années d’assistanat, de travailler dans les hôpitaux qui avaient une crèche à eux pour leur personnel - c’est BEAUCOUP moins cher, la plage horaire est plus importante et vous avez la place garantie."
En l’occurence, l’hopital local ne dispose pas de crèche interne. Mais votre réponse est probablement la bonne : demandons donc à tous nos jeunes infirmiers et médecins d’émigrer vers des contrées plus vertes, et débrouillons nous sans médecin.
C’est la loi des grands nombres : il y a 800 000 naissances en France par an, et il n’y a pas les structures pour acceuillir ces enfants 5j par semaine entre 7h et 19h pour permettre à tous les parents d’avoir une carrière pleine et entière sans jamais devoir gérer … une nounou malade, une crèche fermée suite à un DDE.
Vous avez réussi, tant mieux pour vous. Mais en déduire que tout le monde peut choisir de faire pareil … C’est osé, très osé.
"J’ai spécialement choisi cet hôpital avec une convention collective très avantageuse."
Vous l’avez choisi, et vous avez obtenu le poste. Oseriez vous prétendre que n’importe qui peut faire de même et donc obtenir un poste dans cet hopital ? Ou le nombre de poste est-il limité, ce qui peut pousser d’autres médecins à devoir se contenter d’hopitaux moins bien doté en la matière ?
La loi des grands nombres ! Il est relativement facile de trouver un cas particulier où tout s’enchaine parfaitement. Il est beaucoup plus difficile d’en faire une généralité.
Toujours pour la commune dont je parle, qui n’est qu’une sous préfecture, une seconde crèche a été ouverte. 40 places supplémentaires, face à plus de 1000 naissances par an rien qu’à l’hopital public (sans compter les 4 cliniques voisines donc).
Lorsque mon premier est né, j’avais aussi une crèche interne à mon entreprise, j’ai pu avancer dans ma carrière sans me préoccuper de ces questions là. Mais je suis parfaitement conscient que lorsque je suis entré dans cette entreprise, j’ai pris un poste pour lequel la liste des candidatures était très longue, et je suis à peu près certain que tous ces candidats n’ont pas obtenu un poste dans une entreprise proposant ce service.
Je suis conscient d’être, globalement, une exception.
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