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Portefeuille "responsable" vs Portefeuille "performant"

Investissement responsable et performance financière : concilier éthique et rentabilité

Cette discussion porte sur la possibilité de concilier investissement responsable et performance financière. Un nouveau venu sur le marché boursier, souhaite investir dans des entreprises alignées sur ses valeurs tout en recherchant un rendement optimal. Il s'interroge sur la compatibilité entre un portefeuille éthique et un portefeuille performant, soulignant la difficulté d'investir uniquement en actions et le besoin de diversification avec des produits comme les obligations.

Les participants abordent la notion d'investissement socialement responsable (ISR), proposant des pistes comme l'analyse de fonds ISR via des plateformes comme Morningstar. L'un des membres mentionne la liste des entreprises exclues par le fonds souverain norvégien, soulignant la complexité de la notion d'éthique en investissement et le risque de détenir indirectement des actions d'entreprises aux pratiques contestables.

La discussion évoque également les FCPI, FIP et le crowdfunding comme options pour investir dans des PME, mais souligne le mauvais rapport rendement/risque de ces placements pour les investisseurs individuels. Un participant nuance la perception négative de la spéculation sur les matières premières, expliquant son rôle dans la gestion du risque pour les producteurs et consommateurs.

Enfin, un membre souligne l'importance de considérer les enjeux environnementaux à long terme, mettant l'accent sur la responsabilité des investisseurs face aux défis écologiques. Il partage un article sur la déforestation, illustrant les déséquilibres structurels et appelant à une plus grande conscience environnementale dans les choix d'investissement.

Globalement, la discussion met en lumière la complexité de l'arbitrage entre performance et éthique en investissement. Elle souligne le besoin d'informations et d'une réflexion approfondie sur les critères de sélection des placements, tenant compte à la fois des aspects financiers et des impacts sociaux et environnementaux.


1    #1 22/04/2017 12h02

Membre (2017)
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Bonjour à tous smile

Je suis tout nouveau dans le monde de la bourse, que je commence à connaitre grâce à un amis qui m’a enlever mes nombreux a priori négatifs (la bourse c’est la loi de la finance, des riches, bref les arguments de ceux qui ne s’y intéresse pas).

J’ai compris maintenant que la bourse est juste un outils, et qu’il est « bon » ou « mauvais » selon comment on l’utilise et comment on le perçoit.
Je pense par exemple personnellement que la spéculation sur les matières premières fait partie des mauvaise utilisations, ou encore la spéculation à la baisse. (Cela n’engage évidemment que moi, je ne suis pas ici pour critiquer)

Justement, je voulais discuter avec vous de la possibilité pour quelqu’un comme moi d’allier à la fois un portefeuille "équitable" et "performant".

Évidemment, chacun à sa définition « d’éthique ». Personnellement, il est important pour moi de savoir que mon argent est « utile » et donc de savoir où il va (une grande entreprise stable aux bonnes valeurs, une petite PME avec un projet prometteur, etc…). C’est pourquoi j’ai commencé à investir directement dans des entreprises qui partagent mes valeurs et mes convictions.
Maintenant le risque et la performance sont aussi des critères importants, c’est pourquoi je me suis intéressé aux autres produits (trackers, obligations, etc..), et c’est la raison de ma venu sur votre site.

Comme je connais encore mal ces produits (surtout les obligations), j’ai du mal à vouloir investir dedans et par conséquent j’ai l’impression d’augmenter le risque à ne vouloir épargner uniquement sur des actions.

Ma question est donc simple, pensez vous que rendement et risque d’un coté et placement « responsable » de l’autre ne sont pas des concepts opposés ?

Je vous remercie par avance de vos retours !

Mots-clés : rendement, responsable, éthique

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#2 22/04/2017 12h38

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Bonjour
vous pouvez voir les fonds Isr sur morningstar selecteur de fonds fonds isr et comparer avec tous les fonds par exemple eligibles au pea pour faire un premier tri.
apres isr est un concept un peu subjectif mais cela peut rassurer.
A Contrario il y a aussi sur le site du fonds souverain norvegien une liste explicite des entreprises qu’il a blackliste dans le monde entier et c’est argumenté
apres plus votre fonds ou etf ratisse large plus vous risquez  d’être actionnaire d’une entreprise malsaine sans le savoir…comme ces retraites americains rentiers qui font mine de s’étonner quand un journaliste leur montre des plans sociaux de leurs participations.


"La bourse est le seul magasin où la plupart des clients fuient quand les prix baissent. W Buffet". Portefeuille, Blog

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#3 22/04/2017 14h21

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Il y a déjà plusieurs files de discussion sur la thématique :
- Investissement éthique : investir dans un placement qui a du sens ?
- Finance éthique et bourse : votre avis sur la finance éthique ?

Le résumé c’est que chacun place l’éthique ou la morale comme il le juge et ce qui est éthique pour l’un peut ne pas l’être pour l’autre.

Par exemple, vous pouvez éviter les cigarettiers (bien que fumer relève de la responsabilité individuelle) ou les entreprises de l’armement (bien que les armes contribuent à la sécurité nationale) ou même les grosses multinationales de l’agro-alimentaire (quelle est la responsabilité de ces entreprises dans l’obésité aux USA) ?

La question de la performance boursière est  plus compliquée, mais ce qui est sûr, c’est que les très petites entreprises (mettons moins de 300 M d’Euros de capitalisation boursière) peuvent présenter une volatilité très élevée et ont plus de chance de disparaître que les grandes.

La finance éthique a été très à la mode post-2009, mais le soufflé semble bien retombé depuis.

Quant à investir dans les PME locales, c’est l’objet des FCPI ou FIP ou plus récemment du financement participatif (crowdfunding).

L’expérience montre que le couple rendement/risque est très mauvais, sauf pour les intermédiaires.

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#4 24/04/2017 05h53

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Aubvin a écrit :

Je pense par exemple personnellement que la spéculation sur les matières premières fait partie des mauvaise utilisations, ou encore la spéculation à la baisse. (Cela n’engage évidemment que moi, je ne suis pas ici pour critiquer)

Bonjour,

Je pense qu’intuitivement, beaucoup de personnes (dont moi par le passé) partagent votre vue.
Cependant, quand on creuse un peu, on touche ici à un domaine de la finance qui est réellement utile à la société. Quand vous parlez de spéculation sur les matières premières, vous vous référez sans doute aux futures sur le blé etc, ou encore par ex aux options sur le pétrole etc.

Certes, une bonne partie des intervenants sur ces marchés sont des spéculateurs, mais les utilisateurs premiers sont les consommateurs/producteurs naturels de ces matières premières. Par ex, un producteur de blé va vendre un contrat future pour se protéger d’une baisse du blé, et un producteur de viande va acheter un contrat sur le blé pour se protéger d’une hausse du coût de la nourriture de ses bêtes. Une compagnie aérienne va acheter des options sur le pétrole pour pouvoir en acheter si le prix monte trop haut…

Cela leur permet de prévoir leur financement, de lancer des projets en n’étant pas à la merci d’une variation à la hausse ou à la baisse extérieure à leur volonté (climat par ex).

Les spéculateurs ont une utilité en se mettant en contrepartie de ces utilisateurs primaires ce qui fluidifie le marché. Ils peuvent aussi porter le risque eux mêmes, ce qui en décharge le producteur.


Markets are not perfect, but everybody else is worse

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#5 20/07/2017 13h31

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Je partage un article très complet sur la déforestation dans le monde.

L’article

En tant qu’investisseur de long-terme, je pense que nous devons garder un œil sur les déséquilibres structurels que l’humanité cause à notre planète.

Parce que les politiques sont souvent décevantes, nous avons au moins le pouvoir de choisir dans quoi nous investissons, soyons intelligents et respectons-nous et nos enfants!

Un point m’a sauté aux yeux, entre 1990 et 2015, la Chine a créé autant de forêt que le Brésil en a détruit, mais globalement le "Nord" ne compense pas le "Sud".


"Ce qui est risqué? C'est de ne jamais prendre de risque"

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