Je vais essayer de répondre à votre interrogation.
Tout d’abord, ne vous faites pas trop d’illusions : dans une grande partie des SCPI, le résultat du vote du CS est déterminé par le vote d’un nombre très limité de gros associés. Ainsi lorsque quelques institutionnels (par exemple des compagnies d’assurance) possèdent 20% des parts d’une SCPI (ce qui est le cas d’Immorente, la SCPI qui semble vous concerner), si ils votent tous pour les mêmes, ces candidats seront très probablement élus.
Je ne pense pas que la nature (personne physique ou personne morale) du candidat soit un critère valable : en quoi détenir ses parts via une société (une SCI en général) devrait rendre un membre du Conseil de Surveillance moins efficace ? Je dirais même qu’au moins le représentant d’une personne morale (souvent une société familiale) aura quelques connaissance minimales sur la structure d’une société, sa comptabilité, etc. N’oubliez pas qu’une SCPI n’est rien d’autre qu’une (grosse) SCI respectant un certain nombre de contraintes réglementaires/légales supplémentaires.
Le principal critère de choix devrait être de connaître (et d’estimer) le candidat. Si vous n’en connaissez aucun, essayez de trouver des informations (avec internet, on y arrive bien souvent), ou demandez à ceux qui les connaissent (en MP, pas sur un forum public).
Si vous n’êtes pas vraiment satisfait des actions du Conseil de Surveillance sortant (par exemple si les performances de la SCPI se détériorent, et que le rapport du CS se résume à des compliments pour la société de gestion), vous ne devriez voter pour aucun des sortants.
Pour les "cumulards" (membres de plusieurs Conseils de Surveillance de SCPI), vous pouvez vous faire une idée de leur qualité en examinant les performances et rapport du CS des différentes SCPI dans lesquels ils sont impliqués. Il existe une association de défense des porteurs de parts de SCPI qui indiquait il y a quelques années que certains "cumulards" étaient quasiment "choisis" par la société de gestion afin d’avoir un Conseil de Surveillance bien docile, et il vaudrait mieux ne pas voter pour ceux-ci.
Le nombre de parts détenues n’est pas forcément un bon critère : il indique (partiellement, car entre un associé qui n’a des parts que dans une SCPI, et celui qui en a dans 20 SCPI, l’information sera trompeuse) la surface financière de l’associé, et l’importance que sa participation dans cette SCPI a pour lui (mais la aussi ça pourra être trompeur, entre celui qui a investi 50 k€ dans une SCPI sur 100 k€ de patrimoine, et celui qui aura investi 200k€ sur 10 M€ de patrimoine). Enfin, la compétence, la motivation, l’esprit critique, et le temps qu’on est disposé à consacré à son activité dans un CS, ne sont pas forcément en relation avec le nombre de parts détenues.
L’âge me semble un critère non négligeable : si tous les membres d’un CS ont entre 65 et 75 ans, l’arrivée de quelques "plus jeunes" ne fera pas de mal. De même, le non renouvellement de tous les sortants (pour avoir un minimum de sang neuf) me semble aussi un critère à prendre en compte.
Si un associé est "lié" à la société de gestion d’une manière ou d’une autre (employé/retraité d’une société du même groupe, ou d’un gros partenaire), j’exclus quasiment toujours de voter pour lui.
Note : Je connais au moins une SCPI, dont la SdG est la filiale d’un des plus gros assureurs européens (facile à identifier…), dont le CS est composé à 80% d’anciens du même groupe d’assurance. J’ai d’ailleurs constaté que le rapport de ce CS à l’AG avait été écrit, au moins la seule fois où j’ai eu cette information, par … la SdG.