Portefeuille virtuel vs portefeuille réel : l'impact de la psychologie sur l'investissement
Cette discussion analyse les différences entre l'utilisation d'un portefeuille boursier virtuel et d'un portefeuille réel. Les membres débattent de la pertinence de l'entraînement virtuel pour préparer à l'investissement réel. Un point central est la différence d'impact psychologique : la gestion du risque et l'appréciation du rendement sont significativement altérées lorsque de l'argent réel est en jeu.
Les participants soulignent que les biais comportementaux, tels que l'aversion à la perte, influencent fortement les décisions d'investissement réelles, contrairement aux simulations virtuelles. Des exemples concrets, comme les réactions face à des pertes latentes significatives sur des titres comme ARCP ou CYS, illustrent l'impact émotionnel sur la rationalité des décisions. Le contraste est établi avec les jeux virtuels où le risque est perçu différemment, conduisant à des prises de décision potentiellement plus risquées.
Plusieurs analogies sont proposées, notamment le poker et le paintball, pour mettre en lumière la différence d'approche face au risque selon l'enjeu. L'argument principal est que le rendement et le risque sont appréhendés différemment dans un contexte virtuel, où l'on "joue pour gagner", contrairement au réel où l'on "investit pour ne pas perdre". La discussion explore également la question de la diversification comme moyen de limiter le stress lié à d'importantes pertes potentielles.
Certains membres suggèrent que le portefeuille virtuel peut être un outil utile pour l'apprentissage des mécanismes boursiers, mais pas comme une simulation complète de l'investissement réel. Ils recommandent de commencer avec un petit compte réel pour une meilleure appréhension des enjeux psychologiques et des aspects pratiques. D'autres insistent sur le fait que l'expérience du marché réel est irremplaçable et que les simulations virtuelles ne peuvent pas reproduire complètement la pression psychologique liée à la perte d'argent réel.
Enfin, la discussion évoque l'existence de jeux d'investissement virtuels à long terme, comme The Bull, et leur valeur pédagogique. L'analyse des performances à long terme de participants à ce jeu met en lumière des stratégies gagnantes sur le long terme, basées sur la persévérance, la recherche de valeurs méconnues et la prise de risques calculés. Cependant, la discussion souligne aussi les limites de ces jeux, notamment l'absence de prise en compte des dividendes et la possibilité de stratégies excessivement spéculatives.
Les inscriptions sont ouvertes pour l’édition 2019 du jeu The Bull.
Quelques membres du forum y participent chaque année et c’était aussi, pour la première fois, mon cas en 2018.
Même si mon classement final ne devrait pas être terrible, je pense y participer à nouveau. Et vous ?
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2 #27 15/12/2018 16h12Bonjour Froidevaux,
Moi aussi, c’était ma première et ma performance n’est vraiment pas terrible. Pas grave, l’important c’est de participer !
Je rempile pour 2019. Ma liste est presque prête.
Edit : vous êtes 73ème pour le moment, c’est plutôt très bien ! Un des meilleurs du forum en tout cas.
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Le compte virtuel est hyper important.
J’ai pratiquer 5 ans ( dont 2 ans à fond ) avant d’entamer ,l’année passée, des achats réels.
-J’ai compris certaines choses ( comme les frais de courtages, les VAD, le fait qu’un dividende qui tombe fait baisser le cours de l’action etc ) sur un compte virtuel.
-Que ça servait à rien de shorter une valeur qui va verser un dividende … ( oui j’étais naïf )
-A distinguer les différents secteurs, les cycliques et leur comportement.
-J’ai compris ce qu’était une AK, des DPS, offre d’achat sur un titre par une autre entreprise, même si en pratique je sais pas comment ça fonctionne et ce même aujourd’hui.
-L’effet "beta slippage" sur les certificats. Les barrières désactivantes.
-les sociétés à statut, qui sont obligées de reversé X% de leur bénéfices sous forme de dividendes
Par contre sur le réel, j’ai découvert l’existence du double précompte mobilier en direct :
je trouvais ça tellement hallucinant que j’ai cru que c’était une erreur , mais non.
Aussi le système de versement en action (même si de nouveau, je sais pas comment ça marche vraiment)
J’ai découvert aussi la TOB ( taxe sur les opérations boursières ) et un truc "TTF" que je sais plus le nom.
J’ai aussi découvert un système très bizarre de taxation.
Point 1 que j’ai toujours voulu faire mais que je n’ai jamais réussi à trouver : acheter des obligations Russe d’État.
Point N°2 que j’ose pas tester en réel : les certificats short à levier.
Point N°3 je comprends pas comment certaines actions ( unibail rodamco ) sont taxées, et située dans quel pays, précompte hollandais ou français etc …
Point N°4 je ne comprendrais jamais comment des investisseurs peuvent laisser baisser des actions rentable, sans réel problème de trésorerie ou de dette, à des PER proches de 8.
Pour conclure, je conseil au moins un an de test à fond minimum avec un compte virtuel avant de passer au réel.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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Isild a écrit :
Pour le moment, les deux boîtes "normales" (c’est à dire hors machins pharmaceutiques aux noms imprononçables et aux activités obscures) qu’il fallait avoir en portefeuille en 2018, sont Gaussin et Claranova.
Dans les "boites normales", belle performance aussi de Nevsun (9ème / + 93%) valeur souvent évoquée dans la fil "valeurs minières massacrées". A plus de 30% de PV je note aussi Seaspan, Softimat ou GTT qui ont leur file dans le forum (ou la file transport maritime pour Seaspan).
Je vais également rempiler en espérant retrouver le vert. Les valeurs que je sélectionne sont toujours dans mon portefeuille réel, je préfère donc une place dans les profondeurs du classement avec une plus-value, plutôt qu’une moins-value et un bon classement. Le top c’est une grosse plus-value et un bon classement, mais on ne peut pas avoir de la chance tous les ans…
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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Le flop, c’est une grosse moins-value et un mauvais classement.
En gros, mon cas. Je suis vraiment une championne de la bourse, y’a pas à dire.
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Cela dit, ayant un classement catastrophique, j’ai fait le calcul en y rajoutant les dividendes, et ça remontait sérieusement la performance.
Dommage qu’ils ne soint pas pris en compte.
Comme quoi, parfois, les dividendes!…
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C’est clair, qu’est-ce que c’est bon les dividendes !
Tiens, l’an prochain, je crois que je vais faire du full Total-URW-Axa ! 
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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Cet après-midi et comme en 2018 et 2019, je me suis inscrit à l’édition 2020 du jeu The Bull.
C’est un jeu difficile et souvent cruel. Par exemple, au cours de l’année 2019, j’ai longtemps été classé dans les 50 meilleures places (et même un certain temps autour de la 30ème place) et puis, depuis quelques semaines, je n’ai pas arrêté de dégringoler pour me retrouver actuellement à la 72ème place. Ca ne m’empêche pas d’apprécier ce genre de jeu qui dure un an, durée pendant laquelle les choix d’actions sont figés, ce qui est beaucoup plus contraignant qu’avec un portefeuille réel.
Comme toujours, le choix des 10 actions n’a pas été simple et j’ai l’impression d’avoir fait un peu plus dans le spéculatif cette année (sociétés opéables, petites capitalisations…) donc on verra si ça passe ou ça casse. Seules 2 des actions que j’ai choisies font actuellement partie de mon portefeuille réel mais je n’exclus pas d’en faire entrer certaines autres dans celui-ci au cours de l’année 2020. Je peux en effet avoir "quelques" regrets de ne pas avoir acheté "réellement" Altran Technologies au début de l’année 2019.
Un certain nombre d’autres membres du forum participent également à ce jeu et rejoueront peut-être (sans doute) encore au cours de l’année qui vient. D’autres y participeront peut-être pour la première fois.
Vos retours seraient intéressants.
En attendant, bonne fin d’année à toutes et à tous !
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4 #35 01/01/2020 17h47
Quelques statistiques concernant le Jeu The Bull (JTB) :
1) Le nombre de participants cette année ne progresse que légèrement par rapport à l’an dernier : 151 en 2020 contre 145 en 2019. C’est peut-être un signe anecdotique que les marchés actions ne sont pas en bulle : lors des dernières phases de surchauffe précédant des corrections importantes (2007-2008 et 2018), le nombre de participants avait explosé… avant de chuter les années suivantes, conséquence compréhensible du découragement consécutif à de lourdes pertes.
2) Il devient de plus en plus compliqué pour les participants au Jeu The Bull de battre les indices (français). C’est particulièrement vrai ces 2 dernières années face au CAC 40, que moins de 30% des joueurs en 2019 et moins de 10% en 2018 ont réussi à battre. Sur le long terme, on discerne bien une tendance baissière dans le pourcentage de joueurs surperformant face au CAC 40. La tendance est moins claire face au CAC Mid & Small. Evidemment le "stock" de joueurs évolue au cours du temps, avec des éventuels changements de compétence. Mais quoi qu’il en soit cette observation est cohérente avec la baisse de la proportion de gérants actifs battant les indices, ces 10 dernières années.
3) Parmi les valeurs les plus populaires au JTB en 2020, on observe un net regain d’intérêt pour les biotechs. Ce sera sans moi… (même si beaucoup ont bien rebondi ces dernières semaines).
4) Empiriquement, la moyenne des valeurs les plus populaires chaque année au JTB performe médiocrement. On peut essayer d’obtenir un signal de meilleure qualité en "filtrant" les participants sur la base de leurs performances historiques. Pour ce faire, je limite mon échantillon aux participants ayant intégré le Top 5 annuel au moins une fois depuis les débuts du jeu. Evidemment, cette méthode de sélection n’est pas incontestable : (i) certains participants prennent des gros risques (par exemple des portefeuilles entièrement composés de biotechs) pour avoir une chance de gagner ; (ii) par ailleurs, sur une année, le rôle de la chance peut être crucial. Donc avoir intégré le Top 5 du JTB n’est pas nécessairement un gage de compétence. Cela dit, des valeurs sélectionnées en 2020 par plusieurs participants avec ce profil pourraient valoir un coup d’oeil. Voici ce que ça donne :
Notes : La table est décomposée en 2 parties pour des raisons de lisibilité. On remarque que (i) peu de joueurs ont réussi la performance d’intégrer le Top 5 annuel plusieurs fois depuis les débuts du jeu et (ii) le succès au JTB dépend souvent de la "mode" du moment (biotechs, large caps vs. small caps, France vs. international etc.). J’ai ajouté PatrickV / Pvbe, 6e du JTB 2019 et aussi auteur d’une excellente performance réelle en 2019. Evidemment, je pourrais intégrer d’autres participants au JTB avec une compétence manifeste de stock-picking, mais je veux rester au maximum "objectif" dans la définition de l’échantillon.
Le tableau des valeurs sélectionnées pour 2020 par au moins 2 membres de cet échantillon d’"élite" du JTB :
On voit que les valeurs les plus populaires parmi cette "élite" du JTB sont très différentes de celles de l’ensemble des joueurs. Pas mal de biotechs, néanmoins, et de profils "value" (ce qui me rend un peu méfiant même si 2020 pourrait être meilleure pour ce type de valeurs).
Je ne conseille évidemment pas du tout la "réplication" de ces valeurs. A mon avis, la meilleure façon d’exploiter les listes du JTB est d’identifier des participants (a priori) compétents et avec des préférences de valeurs proches des siennes, et de prélever sur leurs listes des idées à explorer. J’ai ainsi ajouté sur mon calepin quelques valeurs que je ne connaissais pas et que je vais faire passer par ma "moulinette" (mon screener maison).
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