2 #1 27/09/2012 10h53
- Nikki
- Membre (2010)
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Bonjour,
L’approche classique du rentier est de se dire :
"Il me faut des revenus me permettant de vivre. Je vais chercher à toucher des revenus tels que dividendes, intérêts, loyers, qui me permettront de les dépenser sans toucher à mon capital."
Je pense qu’une meilleure approche est :
"Je dois viser une croissance moyenne de mon patrimoine à long terme me permettant de réaliser des retraits de x% à perpétuité".
Quelle est la différence ?
Dans le deuxième cas, beaucoup auront l’impression de consommer le capital, ce qui est censé être mal. Ce n’est que psychologique : lorsqu’un dividende est versé, il fait partie du capital de l’investisseur, et s’il le consomme, il a entamé son capital.
Le gros avantage de la capitalisation avec vente périodique selon les besoins, c’est que c’est fiscalement très efficient. L’investisseur préférant les distributions paiera les taxes sur l’intégralité du revenu, tandis que l’investisseur capitalisant paiera les taxes sur la partie plus-value de ce qu’il retire, ce qui est forcément bien moins.
Selon les hypothèses de taux de croissance du patrimoine, le taux d’imposition du capitalisateur peut être divisé par trois ou quatre par rapport à celui que paye l’investisseur qui aime les distributions. Ce dernier est considéré comme ayant un prix de revient nul sur tout ce qu’il encaisse : il paye plein pot.
Certes, il ne s’agit que d’un décalage de trésorerie, mais qui présente l’avantage de pouvoir se décaler pendant des années, voire des décennies (le dernier euro de notre rentier sera toujours fiscalement constitué d’une partie de capital et d’une partie de plus-value), assez stable fiscalement (hors ISF, les PV latentes ne pas taxées). On peut même diminuer le stock taxable avec des AR pour réaliser des moins-values latentes.
Ainsi dans un monde à fiscalité non nulle, le rentier doit selon moi privilégier la capitalisation en phase de création du capital mais également en période de consommation du capital.
D’une part, il aura ainsi besoin de moins de capital et d’autre part, il gagne même des intérêts sur les impôts différés.
En échange, il devra affronter psychologiquement les périodes de baisse des marchés et parfois se "nourrir" en vendant des lignes en moins-values (mais le rentier en "dividende" est confronté aux mêmes problèmes en cas de diminution des dividendes). La diversification et le choix du taux de retrait servent à contrôler ce risque.
J’aimerais avoir vos avis.
Mots-clés : capitalisation, distribution
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