Pour info pour GF Pierre seuls 90% des revenus sont distribués. Cette ponction se faisant au niveau de l’assureur, les performances affichées sur les rapports réguliers et par certains courtiers sont surestimées. Malgré tout le niveau de frais total de cette sci est à priori dans la fourchette basse.
Au sujet des frais il n’est pas aisé de s’en faire une idée précise, les sci semblent en effet avoir une certaine latitude sur la façon de les présenter. Ainsi certaines affichent dans leur brochure uniquement la commission perçue par la société de gestion, alors que d’autres y incluent des dépenses supplémentaires, par exemple les droits payés pour l’acquisition des immeubles. Certaines parlent en TTC, d’autres en HT (capimmo), facturent des commissions mouvements ou non… Le DIC/DIS est censé donner une vision globale et standardisée des frais en raison de son caractère réglementaire, mais je ne suis pas sûr qu’il soit d’une grande aide car les % varient parfois de façon importante à seulement 6 mois d’intervalle (impact des acquisitions ?).
Il est aussi délicat de faire des généralités sur les SCI car il en existe plusieurs types. Certaines investissent majoritairement via d’autres produits et sont donc extrêmement diversifiées (capimmo, tangram, convictions immobilières..), en contrepartie sans doute d’une structure de frais plus lourde. D’autres (plus rares) investissent majoritairement en direct (gf pierre, aviva patrimoine immo..) et sont donc moins diversifiées. La liquidité d’une SCI se situe généralement entre la SCPI & l’OPCI.
Au final comme déjà dit un inconvénient majeur des SCI est d’être très opaques. J’ai l’exemple d’une SCI qui n’évoque pas le covid dans son reporting alors qu’elle est impactée ! GBL avait écrit un message très pertinent à ce sujet : SCI Cardimmo de Cardif : vos avis sur la SCI Cardimmo ?
Je me demande s’il ne faudrait pas relever le plafond des OPCI en immo non coté de 60 à 70-80%, afin que ce véhicule, plus transparent que la SCI, puisse combattre avec les mêmes armes. Ou alors revoir la méthode de valorisation des SCPI, la règle des +/-10% me semblant présenter plus d’inconvénients que d’avantages.
Enfin concernant le match de la performance des SCI vs SCPI en AV, d’après mes calculs les SCPI se sont révélées plus rentables que les SCI en général au delà de 4/5 ans de détention (frais d’entrée vs frais récurrents et perf). Mais derrière ce chiffre unique il y a de fortes disparités et ce délai peut être raccourci, ou significativement rallongé (contrat ne distribuant pas tous les revenus des scpi par ex). Cette diversité des conditions des contrats complique les comparaisons. En sachant que même au sein d’un contrat, il n’est pas possible d’obtenir la performance passée d’une scpi sans la calculer, les indicateurs usuels (TDVM & TRI) communiqués par les SCPI n’étant valables que pour la détention en direct.