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#226 12/03/2020 12h45
- Highlicoptere
- Membre (2013)
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Juillet a écrit :
La consommation totale d’énergie a diminué de 10% en Europe entre 2005 et 2015.
Parce que la production a été exportée en Chine ; ces chiffres prennent-ils en compte ces externalités ?
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#227 13/03/2020 20h18
- BulleBier
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Si ces conditions durent deux ans, le pétrole de chiste est fini, donc l’offre diminue fortement, donc… Le prix remonte.
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#228 13/03/2020 20h43
BulleBier a écrit :
Si ces conditions durent deux ans, le pétrole de chiste est fini, donc l’offre diminue fortement, donc… Le prix remonte.
C’est bien ce que doivent se dire les russes et les saoudiens ….
Tout ce qui peut merder, va inévitablement merder.
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1 #229 14/03/2020 10h38
- InvestisseurHeureux
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BulleBier a écrit :
Si ces conditions durent deux ans, le pétrole de chiste est fini, donc l’offre diminue fortement, donc… Le prix remonte.
Votre raisonnement me semble trop simple.
La production du pétrole de schiste peut être arrêtée du jour au lendemain, ce n’est pas du forage en haute mer avec des contrats de locations de plates-formes sur plusieurs mois ou encore les installations pétrolières en Sibérie qui gèlent si elles ne sont pas utilisées.
Donc même si la production de schiste était déstabilisée temporairement, elle reprendra à plein pot dès que le pétrole reviendra à $40-50, éventuellement avec d’autres acteurs (ConocoPhillips, ExxonMobil, Chevron) si certains producteurs ont fait faillite entre temps.
L’économie de l’Arabie Saoudite ou de la Russie est bcp plus pénalisée que les USA avec un pétrole à $30, c’est une situation intenable à moyen terme pour eux. D’ailleurs, l’Arabie Saoudite n’a fait que réagir à la Russie, pour maintenir ses parts pétrolières, tandis que Mohammed ben Salmane, de plus en plus contesté, emprisonne à tout va.
Mon scénario est le suivant :
1) La Russie se transforme en dictature, et Poutine s’enorgueillit de faire de la Russie une puissance d’influence. Il y a quatre ans, il souhaitait Trump comme Président des USA, aujourd’hui, il n’en veut plus.
2) Il profite de la crise du coronavirus, pour ajouter à l’instabilité en œuvrant pour écraser le prix du pétrole. L’Arabie Saoudite, qui a une certaine flexibilité maintenant que l’IPO de la Saudi Aramco a eu lieu, est "obligée" de suivre.
3) Ce jeu durera jusqu’à l’élection présidentielle américaine, avec l’objectif que Trump ne soit pas réélu.
4) Post-élection, la Russie rentre dans le rang du cartel de l’OPEP, et tout le monde œuvre pour un pétrole à $50-60, qui arrange à peu près tout le monde.
De toutes les façons, la production de schiste cape le cours du pétrole à $50-60.
Pour moi, les incertitudes principales à long terme sont :
- à quelle vitesse la voiture électrique va se généraliser,
- quelles sont les réserves de pétrole de schiste, sachant que les meilleurs puits auraient déjà été forés et qu’ils s’épuisent en 1-3 ans.
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#230 14/03/2020 11h33
Bonjour,
Personnellement ce qui m’inquiète, c’est que cela risque d’encourager Trump à aller mettre le bazar au moyen orient, qui est déjà une poudrière, histoire de faire remonter un peu les cours et de soulager les producteurs de schiste. Surtout s’il s’avère que sa réélection est menacée par la crise du Coronavirus (les démocrates ne vont probablement pas se priver de l’attaquer sur sa gestion de la crise) : un président en guerre est généralement réélu…
Bon week end à tous
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#231 14/03/2020 12h00
- M07
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Bonjour !
En complément de ce qu’a expliqué IH, il faut se rappeler que :
- Les producteurs d’huile (pétrole) de schiste américains sont bien subventionnés par le gouvernement US. Pour des motifs stratégiques, les USA tenant fortement à être indépendants pour l’énergie.
- Depuis peu, la Chine mise plus sur le pétrole que sur le renouvelable (voir : article FredZone
Ces éléments plaident pour un maintien à terme, du prix du pétrole. Toutefois, une théorie récente, un peu échevelée, circule actuellement dans certains milieux :
- La consommation de pétrole diminuera fortement à partir de 2050, à cause du développement des énergies renouvelables et du nucléaire. Les prix du pétrole s’effondreront à ce moment-là. Les grands producteurs actuels ont donc intérêt à beaucoup vendre tant que c’est possible, en capitalisant les gains, pour survivre à cette (future) période bien moins pétrolière.
Si cette théorie, bien qu’un peu abracadabrante, se confirmait, le prix du pétrole se maintiendra à un prix intermédiaire, permettant aux grands producteurs de continuer à accumuler des gains, tout en freinant le développement des énergies alternatives pour cause de rentabilité moins intéressante.
M07
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#232 14/03/2020 12h17
- Audois
- Membre (2019)
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Bonjour,
Pour les sources alternatives, je me permet de rappeler que le programme ITER se déroule à ce jour exactement comme prévu. Sauf gros incident imprévisible, le premier plasma devrait être généré début 2026.
Le calendrier exact entre aujourd’hui et 2026 est consultable sur le site ITER.
Je suis assez confiant sur la capacité de ce programme à atteindre ce premier objectif crucial.
Ensuite on entre dans l’inconnu, la prospective sur le passage à la production industrielle devient hasardeuse. Ce sont précisément les données recueillies avec ITER qui permettront d’apprécier si le projet de production à grande échelle dans la décennie 2030 sera tenable.
Les physiciens sont optimistes, mais c’est leur rôle !
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1 #233 14/03/2020 12h43
- Faith
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M07 a écrit :
Toutefois, une théorie récente, un peu échevelée, circule actuellement dans certains milieux :
- La consommation de pétrole diminuera fortement à partir de 2050, à cause du développement des énergies renouvelables et du nucléaire. Les prix du pétrole s’effondreront à ce moment-là. Les grands producteurs actuels ont donc intérêt à beaucoup vendre tant que c’est possible, en capitalisant les gains, pour survivre à cette (future) période bien moins pétrolière.
J’avais aussi entendu cette théorie, et comme vous je la trouve assez échevelée:
augmenter la production de 20/25% mais occasionner une baisse du prix du brut de 50% ne semble pas, de prime abord, la stratégie la plus efficace pour s’enrichir.
Il faudrait étudier les équilibres géostratégiques de production mondiale pour vraiment se faire une idée de l’impact à moyen terme. Peut-être qu’ils visent à agir comme un dealer: en voyant le client près à décrocher, il lui offre une dose gratuite pour le rendre davantage accro ? Ou espèrent-ils que certains pays producteurs (Norvège par exemple) réduisent d’eux-même leur production parce qu’ils s’engagent pour préserver le climat ?
Une partie de billard à trois bandes bien complexe… mais pour le moment très surprenant !
Audois a écrit :
Ce sont précisément les données recueillies avec ITER qui permettront d’apprécier si le projet de production à grande échelle dans la décennie 2030 sera tenable.
ITER est un réacteur de recherche. Il sera suivi par un autre réacteur de recherche qui produira, si tout se passe bien un peu d’électricité en 2040.
La phase de production massive de réacteurs de fusion ne commencera en aucun cas avant 2050. Et ils ne produiront que de l’électricité (qui est très peu produite à partir de pétrole)
le programme ITER se déroule à ce jour exactement comme prévu
Pas vraiment au budget prévu (x4)… mais je suis d’accord pour dire que le budget est un critère secondaire (surtout qu’on n’en est que à 20 Mrds, répartis sur plusieurs des plus grosses nations du monde)
Par contre, quand même déjà 5 ans de retard (et ça n’est pas surprenant).
Malgré ces rappels, je reste un fervent soutien à ITER et au nucléaire en général.
La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…
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#234 14/03/2020 13h07
- Vibe
- Membre (2011)
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InvestisseurHeureux a écrit :
Pour moi, les incertitudes principales à long terme sont :
- à quelle vitesse la voiture électrique va se généraliser,
- quelles sont les réserves de pétrole de schiste, sachant que les meilleurs puits auraient déjà été forés et qu’ils s’épuisent en 1-3 ans.
Corollaires :
- quelles sont les réserves en terre rare pour fabriquer les batteries,
- quelles sont les réserves en charbon pour produire de l’électricité, sachant que les écolos ne veulent plus de cette énergie zéro carbone qu’est le nucléaire ?
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#235 14/03/2020 13h24
- chrispra
- Membre (2020)
- Réputation : 87
Vibe a écrit :
quelles sont les réserves en charbon pour produire de l’électricité, sachant que les écolos ne veulent plus de cette énergie zéro carbone qu’est le nucléaire ?
Bonjour
Je crois qu’ils ne veulent pas du charbon non plus… quant au gaz…
et si les voitures électriques se généralisent, les écologistes interviendront ensuite pour dénoncer le scandale des batteries non/peu recyclables…
Cordialement
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[+1 / -1] #236 14/03/2020 13h29
- Vibe
- Membre (2011)
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Ils ne veulent plus de charbon, mais en pratique, c’est ce qu’il font ! Il n’y a qu’à regarder le triste exemple de l’Allemagne. Un exemple : la récente, et scandaleuse, fermeture de la centrale de Fessenheim. Elle produisait notamment (je ne sais pas dans quelle proportion) de l’électricité destinée à l’exportation allemande. Dans le même temps, que fait l’Allemagne ? Elle construit des centrales à charbon !
Bravo le bilan carbone, bravo la gestion des énergies fossiles, bravo les coûts de démantèlement.
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#238 14/03/2020 17h41
- gunday
- Membre (2011)
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Vibe a écrit :
Ils ne veulent plus de charbon, mais en pratique, c’est ce qu’il font ! Il n’y a qu’à regarder le triste exemple de l’Allemagne.
Vous parlez de quel Allemagne ?
La vraie, où celle imaginé par les anti-écologie pour critiquer ?
Car bon, les chiffres de consommation allemand sont connus (un récap sur wiki par exemple)
Et en fait, le charbon est en diminution constante depuis des décennies.
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#239 14/03/2020 18h20
- Audois
- Membre (2019)
- Réputation : 27
Faith a écrit :
Pas vraiment au budget prévu (x4)… mais je suis d’accord pour dire que le budget est un critère secondaire (surtout qu’on n’en est que à 20 Mrds, répartis sur plusieurs des plus grosses nations du monde)
Vous avez raison ma présentation était un petit peu simplificatrice. En pratique ITER est "sur le rails" depuis son élargissement international ("ITER élargi") en novembre 2006. Depuis que Bernard Bigot est aux manettes, il n’y a plus de dérapages (pour autant que l’on se réfère aux publications de l’établissement) et les états participants viennent de confirmer leur soutien financier lors de la dernière AG .
Le successeur DEMO se veut sur le papier un prototype industriel produisant son tritium. C’est une autre histoire. Nous en reparlerons sur ce fil fin 2006
Mon point de vue personnel est que la seule alternative raisonnable jusqu’en 2040 ou 2050 est le nucléaire de fission. Il est infiniment regrettable, aux plans budgétaire, industriel, psychologique et politique que EdF & co. aient largement foiré le chantier de Flamenville. Cela a aboutit à donner de l’eau au moulin des écolos-intégristes, les mêmes qui nous annonçaient le baril à 350$ il y a une dizaine d’années. Cela a surtout conduit à couvrir l’Europe d’éoliennes moches et au rendement annualisé très faible.
Un beau raté politique et industriel j’en ai peur.
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#240 14/03/2020 18h41
- Faith
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gunday a écrit :
Car bon, les chiffres de consommation allemand sont connus (un récap sur wiki par exemple)
Et en fait, le charbon est en diminution constante depuis des décennies.
D’accord sur ce constat.
Deux bémols:
- la lignite, qui figure sur ces graphiques, c’est aussi du charbon
- la "vue d’ensemble" indique une baisse de la production de 1990 à 2017 de -38%, mais une baisse de l’émission de CO2 correspondant de seulement -24%. La production unitaire est donc plus émettrice de CO2 aujourd’hui qu’il y a 30 ans (si je ne fait pas de lourde erreur)
Audois a écrit :
Il est infiniment regrettable, aux plans budgétaire, industriel, psychologique et politique que EdF & co. aient largement foiré le chantier de Flamenville.
(…)
Un beau raté politique et industriel j’en ai peur.
Oui, échec tellement préjudiciable à la France/Europe.
Quelle tristesse.
La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…
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#241 14/03/2020 19h17
- gunday
- Membre (2011)
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Faith a écrit :
D’accord sur ce constat.
Deux bémols:
- la lignite, qui figure sur ces graphiques, c’est aussi du charbon
- la "vue d’ensemble" indique une baisse de la production de 1990 à 2017 de -38%, mais une baisse de l’émission de CO2 correspondant de seulement -24%. La production unitaire est donc plus émettrice de CO2 aujourd’hui qu’il y a 30 ans (si je ne fait pas de lourde erreur)
la lignite est effectivement du charbon.
Mais le charbon comme la lignite suivent la même courbe décroissante depuis 2015 et est en dessous de la conso 2010.
Donc ce que je dit sur le charbon reste cohérent sur la lignite (et j’avais bien regardé les 2 de toutes façon! )
Pour le CO2, j’avoue ne pas trouver vos chiffres.
Dans la partie émission de CO2, je vois une diminution de 44% depuis 1990.
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1 #242 14/03/2020 19h42
- Vibe
- Membre (2011)
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Concernant la politique énergétique calamiteuse de l’Allemagne :
[url=https://poletechno52.fr/La-revolution-energetique-allemande-dans-l-impasse-en.html]Pole Technologique Sud Champagne[/url] a écrit :
La fameuse révolution énergétique allemande, l’Energiewende, a été lancée il y a 15 ans et a englouti des centaines de milliards d’euros pour faire basculer la production d’électricité en Allemagne vers le tout renouvelable, éolien, solaire et biomasse tout en abandonnant le nucléaire. Mais elle est loin de produire les effets escomptés. Non seulement, les prix de l’électricité ne cessent de monter, mais les émissions de CO2 ne baissent pas du tout comme espéré. L’Allemagne est ainsi de loin le plus gros émetteur de CO2 d’Europe (22% du total l’an dernier), bien plus du double de la France (9,3%). Car outre-Rhin, quand il n’y a pas de vent ou de soleil, ce sont les centrales à charbon, particulièrement polluantes, qui prennent le relais.
Heureusement que, parmi les écologistes, il y en a des lucides comme Jancovici. Sinon, je trouve que le discours anti-nucléaire fanatisant du catéchisme écologiste décrédibilise fortement leur message. Sur moi, ça a même un effet répulsif, alors qu’ils disent peut-être des choses intéressantes par ailleurs. Mais personnellement, je déteste les idéologies qui virent à la religion.
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#243 14/03/2020 19h50
- M07
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Bonsoir !
Le "Peak oil" n’est peut-être pas pour bientôt, si l’on prend en compte ces possibilités (un peu spéculatives, mais déjà bien maîtrisées) :
- Procédé Fischer-Tropsch, de production de pétrole à partir du charbon : wikipedia
- L’avis (dubitatif) de Jancovici : article
- Réserves de charbon (encore Jancovici) ; environ 10 fois celles du pétrole : article
Les méthodes décrites seront peut-être des procédés ultimes, mais avec d’autres déjà décrites, constitueront peut-être une solution du dernier recours.
M07
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#244 14/03/2020 19h52
- Faith
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gunday a écrit :
Pour le CO2, j’avoue ne pas trouver vos chiffres.
"Vue d’ensemble", juste en dessous du sommaire.
gunday a écrit :
Dans la partie émission de CO2, je vois une diminution de 44% depuis 1990
En suivant votre nouveau lien, je trouve la confirmation de ce que j’ai dit plus haut:
"Évolution des émissions de CO2 liées à l’énergie"
var. 2017/1990 => -23,5 %
Votre -44% concerne le charbon, mais ce n’était pas mon propos (j’aurais dû préciser que je parlais tous types de production confondus)
Je signalais juste que si on prend l’évolution du mix énergétique, le mix actuel est plus émetteur de CO2 que le mix de 1970 par Twh
La vie d'un pessimiste est pavée de bonnes nouvelles…
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#245 14/03/2020 20h52
- gunday
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Vibe a écrit :
Heureusement que, parmi les écologistes, il y en a des lucides comme Jancovici. Sinon, je trouve que le discours anti-nucléaire fanatisant du catéchisme écologiste décrédibilise fortement leur message.
C’est marrant d’arriver dans la même phrase à critiquer les anti-nucléaires et d’encenser Jancovici qui est un ultra-pro-nucléaire.
Les extrêmes d’un côté comme de l’autre, c’est pas forcément les meilleurs arguments.
Et prendre un extrêmes pour critiquer l’autre, c’est peu sérieux.
Bref, vous avez votre opinion et n’en changerez pas, inutile de s’étendre sur ce point.
Sinon, tout les pro-nucléaires me font rires.
Personne ne sait que faire des déchets nucléaires.
Solution : foutons là bas au milieu de la campagne, là où il n’y a pas assez d’habitant pour s’y opposer.
Perso habitant le département poubelle de paris, je prônerais plutôt de laisser le fonctionnement suivant : chaque département se démerde avec son quota de déchets produit pour son utilisation.
Vous verrez tout les pro-nucléaire voudront sortir du nucléaire dans la journée quand il apprendrons que le stockage des déchets va s’effectuer à côté de chez eux.
C’est le fameux symptôme NIMBY.
Ok pour tout, tant que la merde va chez les voisins.
Faith a écrit :
Je signalais juste que si on prend l’évolution du mix énergétique, le mix actuel est plus émetteur de CO2 que le mix de 1970 par Twh
Effectivement.
Mais bon sans le détail énergétique de 1970 dure à comparer.
Ceci dit, après le choc pétrolier, je ne serais pas surpris que l’Allemagne pour assurer son industrie a utilisé beaucoup de charbon, et que maintenant, il réduise doucement la voilure (mais on ne gomme pas 20 ans de fonctionnement en 5 ans).
Mais je ne trouve pas d’historique de production détaillé qui remonte assez loin.
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#246 16/03/2020 08h15
Je préfère très largement des déchets nucléaires dans mon département et qui n’ont strictement aucun impact que des centrales charbons ou gaz qui elles polluent pour le coup de façon réelle.
Mais dans tous les cas répartir le stockage des déchets n’a pas trop de sens et fait perdre en économie d’échelle.
De plus le stockage en surface n’est qu’une première étape durant laquelle les déchets sont les plus dangereux, mais aussi le mieux maîtrisés puisque les container sont en parfait état. Pour la suite ça passe par le stockage profond, qui lui aussi sera sans impact sur votre vie, celle de vos descendant et sur votre département.
N’oublions pas que ces solutions sont très bien étudiées et très sûre. Les mouvements écologiques anti-nucléaires se basent juste sur une peur non éclairée.
Un site d’enfouissement profond est soigneusement choisi :
- structure géologique adapté pour contenir au mieux la radioactivité (ça s’échappe tellement lentement qu’on atteint des seuils inférieurs à la radioactivité naturelle)
- lieu sans aucun intérêt minier afin d’éviter que dans un futur ou cet enfouissement aurait été oublié on essaye de creuser dans cette zone (et la profondeur est suffisante pour qu’une civilisation n’ayant pas les moyens de se rendre compte qu’il n’y a pas d’intérêt soit aussi incapable de creuser aussi loin)
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#247 16/03/2020 08h45
- gunday
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Kromoz0hm a écrit :
Je préfère très largement des déchets nucléaires dans mon département et qui n’ont strictement aucun impact que des centrales charbons ou gaz qui elles polluent pour le coup de façon réelle.
Mais dans tous les cas répartir le stockage des déchets n’a pas trop de sens et fait perdre en économie d’échelle.
Sauf que vous validez ce que je dit.
Oui je veux bien accepter chez moi, mais dans la réalité LA solution c’est de les enterrer là bas, ailleurs.
Et bizarrement, les locaux ne sont pas fans.
Kromoz0hm a écrit :
Un site d’enfouissement profond est soigneusement choisi :
- structure géologique adapté pour contenir au mieux la radioactivité (ça s’échappe tellement lentement qu’on atteint des seuils inférieurs à la radioactivité naturelle)
- lieu sans aucun intérêt minier afin d’éviter que dans un futur ou cet enfouissement aurait été oublié on essaye de creuser dans cette zone (et la profondeur est suffisante pour qu’une civilisation n’ayant pas les moyens de se rendre compte qu’il n’y a pas d’intérêt soit aussi incapable de creuser aussi loin)
Vous oubliez le critère premier, celui qui définit avant tout l’endroit : une zone rurale, avec un passé d’insurrection faible, une population vieillissante et une densité de population faible.
Histoire qu’en cas de vote démocratique, le peuple dans sa majorité applique le précepte NIMBY et foute sa merde chez les autres.
Vous pourrez faire tout les discours que vous souhaitez, mais suffit de regarder la gestion des déchets classique en région parisienne : tout est exporté vers l’extérieur, car les parisiens, nombreux, refusent le traitement local, et donc on les construit loin, en campagne, là où en cas de vote démocratique, on est sûr que les parisiens l’emporteront…
Regardez, la grève de février, où sont parti 80.000 tonnes de déchets (non, pas sur Paris, vous avez pas suivi!)
En clair, principe de base de l’humain : oui c’est acceptable, mais à la condition que ce soit loin de chez moi.
Vous n’y dérogez pas, en vous cachant derrière l’étude géologique, car c’est le seul endroit viable.
Sauf que bon, l’étude a été réalisé après choix du site en raison de la non opposition locale.
Est ce qu’on a étudié l’enfouissement sous Paris ?
Ben non, faut être sérieux, avec un projet comme ça, le parisien aurait immédiatement demandé l’arrêt de la production de déchets!
Et au passage, la durée du stockage ne vous pose pas de problème ?
Car suffit de voir la gueule des bâtiments de la ligne maginot (qui ont même pas 1 siècle) pour se dire que 300.000 ans c’est un tantinet utopique!
Et je parle pas d’un lycée pro du bâtiment que je connais bien qui a tenu 30 ans…
Et ne me faites pas le discours de l’entretien, car dans les faits, dés que la pression médiatique sera retombé, on limitera les coûts d’entretien pour faire des économies!
Bref en l’état actuel, on sait construire pour quelques siècles, mais guère plus.
Donc partir sur une construction qui durera des millénaires c’est quand même très osé.
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#248 16/03/2020 09h35
Oui en effet j’ai oublié de parler de la population. Bien sûr qu’une zone à faible densité est choisie, mais vos arguments ne tiennent pas.
La raison n’est pas politique, mais tout simplement logistique. Tout d’abord si on reprend votre exemple de Paris, je vous souhaite bon courage pour trouver un peu de place disponible pour y lancer un tel chantier. Un tel projet nécessite beaucoup d’espace, en plus des conditions décrites précédemment. Donc nécessairement, si on veut beaucoup d’espace, le choix ne peut se porter que sur une zone rurale.
Ensuite l’argument sur la durée de vie de nos construction n’a rien à voir avec le sujet. Le choix du site géologique est justement fait pour qu’on ferme le site une fois qu’il est rempli puis qu’on le laisse à lui même par la suite. Les container sont la première barrière pour contenir la radioactivité, puis ensuite la construction et enfin la structure géologique. D’où l’importance du lieu choisi. Ces sites vont se dégrader, et c’est prévu pour. D’ici à ce que ça soit le cas, la radioactivité aura énormément diminué.Et de toute façon elle ne traversera pas les sols dans lesquelles les déchets sont enfouis.
Enfin quand vous dites que je me contredis moi-même, c’est tout bonnement de la manipulation de mes paroles. Je vous reconfirme, je n’aurais aucun problème à vivre près d’un site de traitement des déchets nucléaires, ou près d’une centrale d’ailleurs.
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#249 16/03/2020 09h54
- gunday
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Kromoz0hm a écrit :
La raison n’est pas politique, mais tout simplement logistique. Tout d’abord si on reprend votre exemple de Paris, je vous souhaite bon courage pour trouver un peu de place disponible pour y lancer un tel chantier. Un tel projet nécessite beaucoup d’espace, en plus des conditions décrites précédemment. Donc nécessairement, si on veut beaucoup d’espace, le choix ne peut se porter que sur une zone rurale.
Oui, c’est ce qu’on entends depuis des décennies pour justifier que les déchets doivent être enterrer dans nos champs.
Un exemple trouvé en 10 secondes.
Et celui là, je ne le connaissais même pas.
Là on parle d’illégal, mais bon, auparavant je vous parlais des 80.000 tonnes issus d’une grève des incinérateurs parisiens.
Et pourquoi dans mon département?
Car la densité, la diversité de population et la pauvreté relative freine la mise en place d’une résistance et profite à la région, qui déverse ses déchets en continu.
Ces 3 critères sont les mêmes que ceux utilisés pour l’emplacement du sites d’enfouissement.
Donc dire que pour des déchets différents, on retrouve localement à chaque fois les mêmes critères de population, c’est soit un sacré hasard, soit un choix volontaire.
Perso je ne crois pas au hasard.
Hors ligne
1 #250 26/03/2020 17h02
- Treblad
- Membre (2019)
- Réputation : 8
Les Echos a écrit :
Les Etats-Unis vont inculper le président vénézuélien Maduro de « narco-terrorisme »
Le sénateur américain Bill Rubio a indiqué que le président vénézuélien Nicolas Maduro allait être inculpé de narco-terrorisme. Le président et d’autres hauts responsables vénézuéliens sont accusés d’être liés à des cartels de stupéfiants.
Que signifie une telle mise en accusation ? Il semble être de notoriété publique (ou presque) que de tels liens existent effectivement entre le gouvernement vénézuélien et les narco-trafiquants.
La question me semble donc être : pourquoi maintenant ?
La "guerre du pétrole" déclenchée récemment par la Russie et l’Arabie Saoudite, conjuguée à la baisse massive de la demande pétrolière mondiale liée à la "crise du Covid-19", vient mettre à mal l’industrie pétrolière américaine.
Ces évènements d’une portée considérable surviennent à un moment où les dettes d’un certain nombre d’entreprises du secteur du schiste américain sont tout simplement trop grosses pour pouvoir être remboursées.
Depuis des années, le financement de ces entreprises a été assuré (indirectement) par l’"assouplissement monétaire". Sans cela et compte tenu de la précédente crise pétrolière des années 2014 et suivantes, beaucoup (plus) d’entreprises du secteur aux Etats-Unis auraient déjà dû disparaître. Il s’agissait vraisemblablement d’une stratégie assumée par Washington, permettant d’assurer son indépendance énergétique et le redémarrage d’une économie qui, sans cela, serait sans doute restée dans empêtrée dans une certaine pesanteur après la crise de 2007-2008.
Cette stratégie est aujourd’hui menacée : le pétrole américain, plus cher, a besoin de financements peu coûteux et d’un prix du pétrole plus élevé que ses concurrents, pour être produit en quantité suffisante au regard des intérêts énergétiques américains.
Or, le financement à crédit semble être arrivé au bout de sa logique. Le prix du pétrole est extrêmement insuffisant. Economiquement, cela ne tient plus. Avant que le cours du baril ne remonte, de nombreuses entreprises du secteur risquent (encore) de disparaître (toutefois, certaines seront sans doute rachetées/fusionnées par les acteurs solides).
Au vu de ces éléments, les Etats-Unis se retrouvent dans une situation où leur accès au carburant de leur croissance (le pétrole) pourrait se restreindre dans les années à venir. Il leur faut donc sécuriser des approvisionnements. C’est une nécessité stratégique, géopolitique et économique. C’est très bien de disposer de ressources sur son territoire. Encore faut-il être en mesure de les exploiter.
Or, le Venezuela est l’un des pays du monde doté des plus grosses réserves. L’extraction de ce pétrole est certes plus coûteuse qu’en Russie ou en Arabie Saoudite par exemple. Mais le pays présente l’avantage d’être situé sur le continent (sud-)américain.
De plus, il est possible que la crise du Covid-19, en frappant le Venezuela, renforce le sentiment de ras-le-bol de la population.
Peut-être ce le moment rêvé pour les Etats-Unis d’"agir" (comment ?) pour "remplacer" M. Maduro.
Et de trouver un "bon deal" avec son successeur.
Objectivement, cela aurait le mérite de remettre le Venezuela à flots à moyen terme, par la réalisation d’investissements (risqués, car le pays est risqué) et pourrait mettre fin à la crise économique qui frappe le pays (attention à la maladie hollandaise toutefois).
Au plaisir de vous lire pour échanger sur cette pseudo-analyse, teintée de spéculations,
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