Plan d'épargne en actions (PEA) : analyse de l'impact de la loi Pacte et des difficultés d'application
Cette discussion porte sur les modifications apportées au Plan d'épargne en actions (PEA) par la loi Pacte de 2019, notamment l'assouplissement des règles de retrait et de réalimentation. Les membres échangent sur les nouvelles dispositions légales, qui permettent des retraits partiels sans clôture du PEA après cinq ans, et la réalimentation même après un retrait, sous réserve du respect du plafond de 150 000 €. Un point crucial de la discussion concerne la liquidité du PEA, désormais plus importante qu'auparavant, mais sans atteindre celle d'un livret.
Une partie importante de la discussion est consacrée aux difficultés rencontrées dans l'application concrète de ces nouvelles règles. Les participants rapportent des expériences contrastées selon les courtiers. Certains courtiers ont rapidement mis à jour leurs systèmes, tandis que d'autres ont accusé des retards importants, certains n'appliquant pas les nouvelles règles avant plusieurs mois après la publication de la loi. La question de la mise en conformité des plateformes informatiques des courtiers est au cœur des préoccupations. Des divergences d'interprétation des textes légaux ont également été soulevées, concernant notamment le calcul des plafonds de versements et le traitement des plus-values et moins-values lors de retraits.
La discussion s'étend ensuite sur la réforme des frais de transaction des PEA, introduite par un décret d'application de la loi Pacte en 2020. Le plafonnement des frais de transaction à 0,5% pour les opérations en ligne est au centre du débat. Les membres partagent leurs expériences avec différents courtiers, soulignant les difficultés de certains à s'adapter rapidement aux nouvelles réglementations et à appliquer les plafonds de frais, certains imposant des montants minimums d'ordres. La discussion met en lumière le décalage entre la loi et sa mise en œuvre concrète par les établissements financiers, ainsi que les conséquences pour les investisseurs.
Enfin, la discussion aborde d'autres aspects du PEA, tels que la fiscalité des retraits anticipés et les implications pour les successions. Des questions sont posées sur l'interprétation de certaines règles fiscales, notamment en ce qui concerne les retraits partiels et le réinvestissement des plus-values. La complexité de la réglementation est mise en évidence, ainsi que la nécessité d'une meilleure information et d'une application plus harmonisée des règles par les établissements financiers.
Plusieurs arguments pour et contre la loi Pacte sont avancés. Des participants soulignent les avantages de la plus grande flexibilité offerte par le PEA, tandis que d'autres expriment des inquiétudes concernant l'impact sur la rentabilité des courtiers et la complexité de la mise en œuvre des nouvelles dispositions. Les délais de mise en conformité varient fortement selon les établissements, ce qui soulève des questions sur l'équité du traitement des investisseurs.