Tesla ne s’échange donc plus qu’à un P/E de 804 en annualisant son résultat; ceci pour une entreprise avec des revenus stables depuis plus d’un an, dans un secteur à forte intensité capitalistique.
kienast, le cash flow dont vous parlez est le cash dans les caisses… Qui provient principalement des émissions de dette et d’actions (car après 17 ans d’existence, Tesla ne peut toujours pas financer sa croissance par le cash qu’elle génère… Puisqu’elle n’en génère pas (ou peu dans le meilleur des cas)).
Beaucoup de red flags comme toujours dans les résultats:
- Ils ont boosté les regulatory credits: x4 par rapport à l’an dernier. La reconnaissance de ces revenus est une boite noire pour moi; mais si l’on regarde le business hors ZEV Tesla serait encore déficitaire de près de $400 millions.
- L’entreprise a encore fait baisser ses frais de R&D; le CAPEX est étonnemment bas. Ceci pour une entreprise avec 2 usines en construction (quasiment x2 par rapport au footprint actuel), 5 usines en développement, et tous les autres développements soit-disant extrêmement avancés comme l’Autopilot.
- Les receivables continuent d’augmenter (+29%) alors que les ventes diminuent. Vraiment étrange, d’autant qu’ils ont été incapables d’en expliquer clairement la raison lors de la conférence téléphonique. De la même manière, les payables augmentent fortement.
Au delà de ça, après avoir réduit le salaire de ses employés et les avoir forcé à travailler pendant le confinement en Californie, Elon Musk devrait empocher $3 milliards de bonus cette année, pour le récompenser sur la base du seul KPI qui semble compter dans cette entreprise: la capitalisation boursière de la société.