piwai a écrit :
Et effectivement, la plupart des foncières sont aujourd’hui décotées par rapport à leur ANR… mais cela ne veut pas dire que leur ANR a diminué !
On est bien d’accord, et justement tout est là! Je pense que l’ANR de l’immobilier en général risque certes de bouger un peu à la baisse en 2021, et éventuellement sur quelques années, mais pas tant que ça. Je crois en la résilience de l’immobilier sur le long terme, et de toute façon avec les taux bas, le retour possible de l’inflation, le TINA… Vu la sous-évaluation des foncières en ce moment, c’est un bon point d’entrée (dans tous les cas c’était un bon point d’entrée T2 et T3 2020).
En conclusion si on a le choix d’investir (en supposant le même type / qualité d’actif):
1. Une foncière qui cote 50€ avec un ANR 2020 à 100€
2. Une SCPI à 100€ avec un ANR 2020 à 100€
Quelque-soit l’ANR prévu dans le futur, je choisit l’option 1, sans hésiter (en prime en économisant des frais d’entrée sur la SCPI, souvent abusifs). Si on investit sur 25 ans, la volatilité n’est pas un problème, seul le rendement et les perspectives de long-terme comptent. Il ne faut pas juger une foncière comme une action classique, c’est un placement à part, beaucoup plus sécurisé sur le long-terme que sa volatilité le laisse penser.
Surin a écrit :
Flouzamax vous persistez à parler "des SCPI" dans leur ensemble, c’est une erreur de les mettre dans le même sac et généraliser.
Vous ne tenez aussi pas compte du fait que une SCPI et une SIIC sont 2 produits bien différents, éventuellement complémentaires mais l’un ne remplace pas l’autre à mon avis.
Non, ce n’est pas une erreur, c’est parfaitement légitime de parler de classes d’actifs de manière globale. On peut par exemple très bien comparer des actions et des obligations "en général", et on le fait souvent, sans avoir à détailler chaque action ou chaque obligation une par une: bien sûr que chaque action ou obligation est différente, mais on peut légitimement parler et comparer des classes d’actifs en général. En analyse financière on travaille souvent d’ailleurs par comparaison: par exemple l’influence des taux directeurs, etc. Si à chaque fois que l’on parle des actions et des obligations il fallait prendre les précautions d’usage: "oui, mais tout dépend des X et des Y…" on ne s’en sort plus.
Pour moi le nœud du problème est justement que les SCPI et les foncières ont des mécanismes de revalorisation différent, et à mon sens ces mécanismes ont une influence sur ce que je pense être une distorsion globale de marché causée par une crise brutale. Alors oui évidemment chaque SCPI et chaque foncière est différente et il existe des pépites et des moutons noirs partout: mais ajouter cette remarque à chaque fois n’avance à rien dans cette analyse.
Sur le fait que les produits sont complémentaires et que l’un ne remplace pas l’autre: oui et non. Il faut distinguer le support d’investissement (foncière, SCPI) et le secteur (bureaux, santé, géographie…). A mon sens un choix d’investissement en immobilier peut parfaitement substituer l’un avec l’autre dans certains cas. Après chaque cas est spécifique évidemment (financement par l’emprunt, volatilité etc…), mais tout investisseur doit se poser la question de cette substitution via le choix du support, comme il doit se poser la question de la diversification de son investissement.
Dernière modification par Flouzamax (09/01/2021 17h22)