Aux USA, folie des surenchères qui fait exploser les prix :
Selon une étude menée par la très sérieuse enseigne immobilière américaine Redfin, l’appétit des acheteurs est tel qu’ils n’hésitent plus à surenchérir et proposer des prix nettement supérieurs à ceux qui sont affichés. C’est ainsi qu’à Oakland, en Californie, une maison standard s’est vendue, sur la première moitié de 2021, à 11% au-dessus du prix réclamé! En moyenne, les acheteurs ont rajouté un bonus de 95.000 dollars au prix réclamé.
On retrouve des chiffres comparables dans plusieurs villes comme Austin (Texas) + 8,9%, San Francisco (Californie) +8,4%, San José (Californie) +7,8%, ou encore Seattle (État de Washington) +7,7%. «Je n’ai jamais rien vu de comparable à ce marché immobilier, souligne dans cette enquête, Scott Petrich, un agent Redfin basé à Seattle. Il est tiré vers le haut par des salariés des sociétés locales de la tech comme Amazon et Microsoft ou des groupes ayant de gros bureaux sur le secteur comme Google ou Facebook. Beaucoup d’entre eux ne voulaient pas travailler à distance dans de petits appartements comme pendant la pandémie et ça les a poussés à rechercher de grandes maisons avec un vrai bureau. Et comme la plupart d’entre eux ont de l’argent pour concurrencer les autres acheteurs, les prix s’envolent.»
Du côté de la France,
Paris pourrait avoir un prix au m² qui retombe sous les 10k€: à lire ici
Le mètre carré parisien passera-t-il sous la barre des 10.000 euros ? C’est une question posée à l’occasion de la publication des indices des prix de l’immobilier Meilleurs Agents – Les Echos le 1er juillet. Les prix baissent en juin 2021, de 0,3%. A 10.297 euros actuellement, le mètre carré était en train de franchir la barre des 11.000 euros il y a un an et demi, rappelle le quotidien. Paris perdrait donc de son aura et les experts se demandent si la tendance va continuer dans les prochains mois. Sur un an glissant, les prix ont diminué de 2,2% dans la capitale.
Pour que le mètre carré passe en dessous des 10.000 euros, il faudrait encore une chute d’environ 3%, ce qui est possible, selon le directeur scientifique de Meilleurs Agents. « Une baisse des prix parisiens de 6% par rapport à leurs plus hauts ne serait finalement pas si violente, compte tenu du choc Covid », précise au journal Thomas Lefebvre. Les prix des grandes surfaces ont ainsi diminué de 3,3% sur un an, alors que les petites ont mieux résisté, soit une baisse de 1,3% (pour les studios et les deux-pièces).
Et un marché qui devient "des marchés" : à lire ici
Le regain de dynamisme qui avait touché le marché immobilier des plus grandes villes françaises ces derniers mois est retombé. Finie l’unité : aujourd’hui, le marché apparaît comme coupé en deux.
En effet, Nantes, Strasbourg, Lille et Rennes continuent sur leur lancée en enregistrant une nouvelle augmentation de leurs prix de 1% au cours du mois écoulé tout comme Marseille (0,5%).
De leurs côtés, Lyon et Toulouse ont stoppé net leur progression (0%). Quant à Montpellier (-0,5%), Bordeaux (-0,5%), Nice (-0,3%) et Paris (-0,3%), elles sont reparties dans le rouge.
Au point, pour ces quatre communes, de voir leurs tarifs reculer depuis un an. Ainsi, Bordeaux, Montpellier et Paris ont perdu 1,1%, 1,5% et 2,2% depuis juin 2020, contre une progression de 9,3% pour Strasbourg ou encore 7% pour Nantes sur la même période.
La raison de cette accalmie ? Les incertitudes économiques liées à la crise sanitaire couplées aux problèmes récurrents de ces villes en termes de pouvoir d’achat immobilier (Lyon, Paris) et d’emploi (Montpellier) pèsent davantage sur l’attentisme des ménages dans ces agglomérations.
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L’article publié le 30 juin est fort intéressant
Un marché un peu moins dynamique dans les grandes villes mais plus dynamique ailleurs
"Ce qui est assez frappant est que la hausse dans les villes moyennes est deux fois supérieure à la hausse effective dans les capitales régionales. Un phénomène assez remarquable car pour la première fois depuis 10 ans, il y a une hausse dans les 28 000 communes rurales de France. Même si cette hausse des prix ne rattrape pas la baisse de 8,1% sur les 10 dernières années, les zones rurales suscitent désormais une tension sur les prix, avec une demande très présente. Le segment de la ville moyenne et des zones rurales est en plein boom. On observe aujourd’hui un tassement des prix à Paris, dû au départ de nombreux Parisiens. En effet, le solde migratoire de la capitale est négatif depuis très longtemps, et le marché de la location souffre de l’absence de touristes et du retrait des étudiants dû à la période de confinement. Le télétravail, qui concerne toute une population de cadres, est susceptible de rebattre les cartes à Paris, et les tendances de hausse plus faible observées dans les grandes métropoles. C’est ainsi que se dessine actuellement de la demande."
L’offre de logements à vendre en forte baisse
La pénurie de biens à vendre est-elle effective ou est-ce l’effet de la concurrence sur le marché ?
"Il n’y a pas d’effet de stock, mais est-ce que cela ne traduit pas un stock qui tourne très vite, et donc un aspect de pénurie ? Il convient de mesurer l’équilibre du marché, avec 58% des Français qui pensent que c’est le bon moment d’acheter, et 55% des Français qui estiment que c’est le bon moment de vendre. Une notion très importante car nous aurions un indice de pénurie s’il y avait un déséquilibre entre ces deux tendances. Ce différentiel de trois points est le plus faible écart observé depuis que nous mesurons ce facteur. Nous avons donc, sur un indice d’activité élevé un point d’équilibre, et je crois davantage à un effet de rotation rapide. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’effet prix par rapport à cette dynamique de demande. Pour des vendeurs ayant la certitude d’avoir des clients, la tentation est de maintenir les prix. L’offre de logement à vendre est en baisse de 26% en France sur 6 mois, dont 32% en zones rurales, et 14% dans les villes moyennes."
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Exode urbain : un phénomène réel mais pas un raz-de-marée
On a parlé d’un phénomène d’exode urbain, n’est-ce pas un mouvement qui est lent ? Sentez-vous ce mouvement de départ des parisiens vers la province ?
"Nos études indiquent que 30% des Français ont changé de région et de ville. Sur ces 30%, 22% des acquéreurs ont emménagé dans une ville plus petite ou en zone rurale. Sur ces 22%, 13% ont opté pour des communes rurales et 7% pour des communes plus petites que celles qu’ils ont quitté. Inversement, 7% des acquéreurs ont emménagé dans une ville plus grande. Il y a donc incontestablement un mouvement mais sera-t-il durable ? Je pense que oui car l’effet du prix joue fortement avec notamment des transactions moyennes de l’ordre de 160 000 euros. Puis, au regard de la raréfaction de l’offre et de la lutte contre l’artificialisation des sols, alors même que l’expression et les besoins sont dans le logement individuel, où trouver ces logements individuels si ce n’est dans nos villes moyennes et nos zones rurales ?"
Dans mon cas personnel, ça sera effectivement le cas, nous déménagerons dans une zone rurale. Où il y a pénurie de bien en vente, et les seuls qui sont proposés sont des ruines, mitoyennes, avec des travaux très importants, à des prix élevés.
Bref, il ne reste en vente que ce qui est invendable.