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#51 19/03/2020 00h39
- Highlicoptere
- Membre (2013)
- Réputation : 0
Un révélateur de leur santé, oui et non : certains locataires peuvent demander le report du loyer bien qu’allant mieux qu’un autre qui paiera. Il faudrait avoir leur bilan pour savoir ; peut-être la loi donnera t’elle aux bailleurs la possibilité de leur demander comme preuve.
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#52 19/03/2020 05h51
- Surin
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vivierois a écrit :
C’est effectivement un révélateur de la santé financière de nos locataires.
Highlicoptere a écrit :
Un révélateur de leur santé, oui et non : certains locataires peuvent demander le report du loyer bien qu’allant mieux qu’un autre qui paiera. Il faudrait avoir leur bilan pour savoir ; peut-être la loi donnera t’elle aux bailleurs la possibilité de leur demander comme preuve.
Dialogue de sourds, vous mélangez santé et santé financière. Personne n’ira jamais demander aux locataires un bilan de santé et heureusement, ni un bilan de "santé financière" …
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#53 19/03/2020 10h05
- Tchouikov
- Membre (2015)
Top 50 Immobilier locatif - Réputation : 85
Je viens de lire un article publié par un avocat au sujet des impayés de loyers commerciaux, dont je vous livre une petite synthèse en espérant qu’elle permettra aux membres du forum concernés de démêler le vrai du faux dans ce que pourraient invoquer leurs locataires de locaux professionnels.
Cet avocat fait une claire distinction entre deux situations :
- Lorsqu’une décision interdit l’ouverture d’un local commercial absolument nécessaire à l’exercice de l’activité (ex : commerce de détail non alimentaire, ou encore restaurant), alors le locataire est fondé à suspendre unilatéralement le paiement des loyers dont il est redevable. Pour ce faire, il peut invoquer le fait que le bailleur ne satisfait pas à son obligation de délivrance de la chose louée (même si nous sommes bien d’accord que le bailleur n’est, dans les circonstances actuelles, absolument pas responsable de la décision de fermeture des commerces qualifiés de non-essentiels par les pouvoirs publics) mais aussi l’exception d’inexécution prévue au code civil (sur ce point, il faut toutefois que l’activité du locataire soit consubstantiellement attachée au local commercial et que la fermeture entraine, de facto, une disparition complète de ses revenus).
- Si le local nécessaire n’est pas absolument nécessaire à l’exercice d’une activité, le locataire peut tenter de se placer sur le terrain de la force majeure. Documents comptables à l’appui, il doit alors démontrer à son bailleur, et éventuellement aux juges en cas de contentieux, que la situation actuelle a des conséquences irrépressibles sur son activité et qu’il n’est absolument pas en mesure, dans les faits, d’honorer le paiement de ses loyers. En revanche, si le locataire éprouve une simple gêne financière du fait du ralentissement - fut-il marqué - de son activité, il doit continuer de payer ses loyers (cette situation me paraît viser les activités où la réception du public dans les locaux de l’entreprise n’est pas absolument nécessaire).
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#54 19/03/2020 10h24
- Highlicoptere
- Membre (2013)
- Réputation : 0
Surin a écrit :
Dialogue de sourds, vous mélangez santé et santé financière. Personne n’ira jamais demander aux locataires un bilan de santé et heureusement, ni un bilan de "santé financière" …
Je voulais bien parler de la santé financière et du bilan financier de l’entreprise.
Les entreprises vont bien devoir prouver le niveau de leurs difficultés, certainement à l’État si il paie la facture, peut-être aux bailleur si il sert d’intermédiaire.
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#55 19/03/2020 10h54
- Tchouikov
- Membre (2015)
Top 50 Immobilier locatif - Réputation : 85
Si les entreprises entendent invoquer la force majeure pour justifier du non-paiement de leurs loyers, elles vont effectivement devoir prouver de manière précise de leurs difficultés financières (on se trouve alors dans la situation visée au second tiret de mon précédent message).
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#56 19/03/2020 10h58
- philthevet
- Membre (2019)
- Réputation : 53
Je suis retraité et propriétaire d’un local commercial qui a lui seul représente 30% de ma retraite et d’un petit appartement qui représente 10 % supplémentaires.
Je suis donc inquiet, et pour tout dire souvent très inquiet. Pour autant je réalise :
- que la situation est grave, et qu’à priori nous sommes loin d’avoir touché le fond.
- que dans ces conditions je vois mal comment je serais le seul à ne pas être impacté par cette crise majeure économique et sociale.
- que je n’ai aucun intérêt en tant que bailleur à perdre mon locataire pro car je sais très bien qu’en cas de faillite de sa part je serai vraiment dans une très mauvaise posture financière. J’ai déjà eu à gérer un conflit avec un locataire du petit appartement et très clairement j’y ai laissé plus de plumes que lui. J’ai donc pris les devants et lui ai proposé que nous trouvions ensemble, en fonction de sa situation (il continue à tourner au ralenti) les meilleurs solutions pour que le loyer impacte moins ses charges (paiement partiel dans un premier temps, suspension en fonction de la situation à venir). Je suis peut être naîf mais j’ai l’impression qu’il m’en sait gré et qu’il ne l’oubliera pas.
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#57 19/03/2020 11h03
Prenons l’exemple d’un traiteur, commerce alimentaire, à priori il devrait bosser… sauf que les réceptions qui constituent probablement sa clientèle majoritaire sont annulées.
Pour ma part, je pense que l’appréciation du niveau de difficulté des entreprises par l’Etat se fera via les déclarations de TVA en comparaison de N-1 ou autre. D’ailleurs, Mr Darmanin a de suite communiqué que la tva restait redevable dans ce contexte.
Pour certains entrepreneurs, on parle sur l’item de l’indemnisation des indépendants de -70% comme seuil d’appréciation, je ne sais pas si ce sera la même chose, mais cela permet de se donner une idée de départ.
Je ne crois pas un instant que le bilan du locataire serve de base à estimer une difficulté, car très facile à colorer dans un sens ou dans l’autre par le jeu des vases communiquants sur un ou deux exercices.
Profiter de ne rien foutre….
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#58 20/03/2020 07h12
- sgiloc
- Exclu définitivement
- Réputation : -1
Bonjour Philtevet,
Vous avez écrit :
" j’ai déjà eu à gérer un conflit avec un locataire du petit appartement et très clairement j’y ai laissé plus de plumes que lui "
Que voulez-vous dire ?
La justice aurait-elle favorisé votre locataire ?
J’ai malheureusement contacté le tribunal plusieurs fois pour des sommes indues d’eau ou de travaux réclamés par des administrateurs de biens.
La réponse à l’accueil du tribunal à été " il y en a pour moins de 500€ pour chaque facture, le procureur va classer sans suite…… C’est donc inutile d’envisager une procédure !
Quand la justice française, décrite comme elle d’un pays sous-développé, notamment par le procureur Éric de Montgolfier, va t
-elle recevoir des moyens pour traiter ces "petites affaires" .
J’espère après les hôpitaux…mais avant toutes les institutions qui ne servent à rien !
Modifi
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#59 20/03/2020 15h23
- philthevet
- Membre (2019)
- Réputation : 53
@sgiloc
Amusant que vous citiez M. De Montgolfier qui fut 13 ans (quasiment un record) Procureur de Nice, où j’ habite, avant sa "promotion" comme procureur général à Bourges.
Non la justice n’a ni favorisé, ni défavorisé mon locataire puisqu’elle ne fut pas impliquée. Mon appartement est en gestion et fort heureusement c’est le gestionnaire qui a eu à gérer le cas de ce locataire indélicat.
Mais entre les travaux de rénovation à son départ (motivé précisément parce que nous lui avions refusé des travaux de transformation du local non conformes au bail ), l’absence de loyer pendant 5 mois et les frais du gestionnaire pour retrouver un nouveau locataire j’ai effectivement perdu un peu d’argent.
Je gère directement le loyer professionnel et le départ du locataire, notamment dans le contexte actuel, serait beaucoup plus lourd de conséquences pour moi. C’était le sens de mon message prônant plutôt la conciliation que l’affrontement.
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#60 20/03/2020 19h06
- gunday
- Membre (2011)
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Juste pour vous tenir au courant, le locataire qui faisait le mort a finit par verser le loyer.
Peut être son garant attendait de savoir si ces revenus seraient maintenus;
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3 #61 21/03/2020 12h02
- gunday
- Membre (2011)
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Pour ceux qui se posait la question.
https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus a écrit :
Puis-je déménager ?
Les déménagements sont autorisés mais doivent être limités aux besoins stricts comme par exemple une fin de bail. Il est conseillé de reporter votre déménagement si cela est possible.
Si toutefois les déménagements s’avèrent indispensables, vous devez remplir une déclaration sur l’honneur en notant la date du déménagement, l’adresse de départ et celle d’arrivée dans le nouveau logement. Vous devez avoir attestation sur vous au moment du déménagement.
Pour les locataires qui avaient posé leur congé et qui n’ont pas l’obligation de partir, ils peuvent rester dans le logement après la date initialement fixée et jusqu’à la fin du confinement. Ils doivent signer une convention d’occupation précaire au bailleur. Cette convention leur donne un titre d’occupation, contractualise un report de la date de sortie et le versement d’une indemnisation d’occupation (égale au loyer). Cette convention permet de sécuriser juridiquement les locataires et les propriétaires.
La convention peut être signée, de part et d’autre, par voie électronique.
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#62 21/03/2020 18h54
- Emimilie
- Membre (2019)
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De mon côté aussi mon locataire fait le mort, c’est son garant qui payait les loyer, et celui-ci aussi fait le mort, le loyer quant-à lui n’a pas été versé …
Je ne sais pas trop quoi faire (première mise en location), et une chose supplémentaire m’horrifie, le mois dernier, le garant m’a demandé une copie du bail de location, je la lui ai envoyé, et dans la copie que j’ai, celle remplie par le locataire en même temps que je remplissais l’autre, ….. la case "locataire" est vide, il n’y figure ni le nom ni l’adresse du locataire.
Est-ce que cela risque de me jouer des tours ?
Je veux bien votre assistance pour savoir quels sont mes recours et quoi faire.
Pour l’heure j’ai envoyé un mail au garant (payeur) , sans réponse
J’ai envoyé un sms et laissé un message sur le tel du locataire (sans réponse).
Ce qui me fait peur aussi, c’est que ce sont des gens aisés et ayant une entreprise avec un service juridique.
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#63 21/03/2020 19h06
Emimilie a écrit :
la case "locataire" est vide, il n’y figure ni le nom ni l’adresse du locataire.
Est-ce que cela risque de me jouer des tours ?
!
Vraiment pas top.
Pourquoi le garant vous demande-t-il une copie, c’est plutôt au locataire qu’il convient de la demander, sans compter qu’il doit en avoir eu une copie au moment de la signature du bail.
Franchement, ça sent l’entourloupe votre truc.
Inutile de vous inquiéter outre mesure, car je peux vous rassurer tout de suite : locataire de mauvaise foi -> bailleur dans le c*ca
Mise en demeure par LRAR puis contactez un huissier pour suivre la procédure habituelle qui est sûrement décrite 10000 fois ici.
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1 #64 21/03/2020 19h19
- GoodbyLenine
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Emimilie a écrit :
Est-ce que cela risque de me jouer des tours ?
Et le garant, quel(s) document(s) a-t-il signé, que vous avez en votre possession ?
J'écris comme "membre" du forum, sauf mention contraire. (parrain Fortuneo: 12356125)
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#65 21/03/2020 21h35
- Emimilie
- Membre (2019)
- Réputation : 0
Je viens de faire le tour des documents papiers et mails, et là ça se corse ..
J’avais bien donné le lien du document à remplir et à me retourner :
Acte de cautionnement
J’ai bien reçu l’attestation d’assurance, mais je viens de voir que je n’ai jamais reçu ce document signé : il m’avait pourtant bien demandé mes coordonnées personnelles pour le remplir.
Je n’ai donc aucun document signé par le garant (et je viens seulement de le réaliser). Après je n’ai jamais caché que c’était ma première location, j’ai été extrêmement arrangeant … trop peut-être .
A noter que ça fait 6 mois que le locataire est dans l’appartement, et que la caution a bien été versée , ainsi que les 6 premiers mois de loyer (avec déjà un premier problème lors du dernier versement effectué, il aurait viré à la mauvaise personne, mais cela a été régularisé).
Je dispose des confirmations de virement des premiers mois.
Voilà qui me rassure encore moins, mais qui m’apprend beaucoup déjà.
Edition : orthographe
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1 #66 21/03/2020 22h20
- lachignolecorse
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Honnêtement, vous êtes un peu léger. Documents incomplets ou oubliés… ça fait beaucoup de possibilités à votre locataire et à la caution pour jouer avec vos nerfs.
Sachant qu’en plus, le bail doit être signé par la caution solidaire, ce qui je suppose, n’a pas été fait.
A votre place, j’essaierai de contacter le locataire et trouver une solution à l’amiable pour sortir de cette situation. Si le locataire ne bouge pas, je vous conseille de consulter un avocat.
Faire et laisser dire
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#67 21/03/2020 22h28
- Emimilie
- Membre (2019)
- Réputation : 0
Effectivement, je ne savais pas que le bail devait être signé par la caution solidaire (rien ne le mentionne sur le bail que j’ai utilisé).
Donc, non, la caution n’a pas signé le bail.
Je retenterai de contacter le locataire en début de semaine.
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2 #69 21/03/2020 22h41
lachignolecorse a écrit :
Sachant qu’en plus, le bail doit être signé par la caution solidaire
La caution solidaire n’est pas partie au bail, elle en reçoit simplement une copie. Elle n’a pas besoin de signer le bail.
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#70 21/03/2020 22h41
- Fred03
- Membre (2017)
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Je ne savais pas que le bail devait être signé par la caution. Pour moi un acte de cautionnement signé par la caution avec copie du bail à la caution est suffisant.
Prenez contact rapidement avec le locataire pour trouver un compromis
edit : orthographe
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#71 21/03/2020 23h19
- lachignolecorse
- Membre (2014)
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Sven a raison. Le bail n’a pas à être signé par la caution.
Par contre, je le fais parce que le formulaire standard que j’ai récupéré il y a 5 ans (exacompta) l’indiquait. Sur le fond, je trouvais cela plutôt logique.
Faire et laisser dire
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1 #72 21/03/2020 23h21
- dom67
- Membre (2011)
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Ci-dessous les réponses de l’UNPI à quelques questions.
Ils précisent que d’autres questions (tenue des assemblées générales de copropriété, travail des gardiens / concierges, prélèvements fiscaux liés aux revenus fonciers…) pour lesquelles ils ne peuvent pas répondre actuellement étant donné le caractère inédit de la situation, ont été transmises au ministre du Logement Julien DENORMANDIE.
− La suspension des loyers des locaux commerciaux :
Selon le site www.gouvernement.fr, ce report concerne « les petites entreprises les plus en
difficulté ». Seuls sont concernés les locaux commerciaux et de bureaux (nous attendons des
précisions sur les locaux professionnels).
− La situation pour les baux d’habitation :
La mesure de suspension des loyers ne concerne que les locaux commerciaux. Par conséquent,
les locataires de locaux d’habitation doivent continuer à payer leur loyer ; en cas d’impayé de
loyer par ces derniers, n’oubliez pas d’activer les garanties habituelles (Visale, caution
personnelle, assurance loyers impayés…).
Si votre bail est expiré ou est sur le point de l’être (suite à un congé) / si un locataire doit
emménager, que faut-il faire ? Il faut tout d’abord prendre contact avec votre locataire pour qu’il
vous indique s’il souhaite ou non quitter les lieux (locataire sortant)/ emménager (locataire
entrant) :
• si le locataire souhaite rester dans les lieux alors que le bail est expiré : le locataire
doit pouvoir invoquer l’article 1218 du Code civil (qui permet de suspendre son
obligation contractuelle en cas de force majeure) et donc se maintenir dans les lieux
jusqu’à la fin du confinement ou au-delà en cas d’accord des deux parties. Il est
important de consigner cette demande de report et votre acceptation (courrier signé
du locataire ou à défaut des échanges de mails). Pendant cette prolongation du délai
de préavis, le locataire reste évidemment tenu de payer son loyer aux échéances
habituelles.
Conseil : si votre locataire vous demande une quittance, nous vous recommandons
d’en faire une pour indemnité d’occupation pour la période courant au-delà du délai
de préavis.
• si le locataire souhaite emménager / quitter les lieux à la date d’échéance du bail : le
ministère de l’Intérieur n’interdit pas les déménagements, mais ils doivent être
limités aux besoins les plus stricts. L’attestation de sortie ne prévoyant pas le cas du
déménagement, il convient de se déplacer muni d’une attestation sur l’honneur
indiquant le motif du déplacement (déménagement), ainsi que du contrat de
location signé (et de la lettre de congé le cas échéant). Lors du déménagement et de
l’état des lieux, les consignes gouvernementales doivent être suivies, à savoir
l’interdiction des réunions amicales et familiales et le respect des gestes barrières.
A noter : pendant cette période de confinement, il est en pratique difficile de
déménager étant donné que la plupart des entreprises de déménagement ont
suspendu leur activité (à la demande de la Chambre syndicale du déménagement) et
l’interdiction des réunions.
Conseil : si vous ne pouvez pas être présent lors de l’état des lieux ou à la remise des
clés, vous pouvez faire appel à une personne de votre entourage (cette solution est
notamment préférable au dépôt des clés dans une simple boite aux lettres).
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#73 22/03/2020 00h05
- Highlicoptere
- Membre (2013)
- Réputation : 0
@Emimilie
Si votre locataire est aisé, c’est en votre faveur, car il n’a aucune raison de ne pas payer, et si vous devez en venir à l’expulsion j’imagine mal un juge ne pas lui faire rembourser les loyers, plus partie des frais et préjudice.
ça peut être une procédure longue et pénible, mais également pénible et coûteux pour lui. Par sûr qu’il ait quoi que ce soit à y gagner.
Il n’a rien de valable à vous reprocher ; si il est de mauvaise fois il cherchera des raisons bidons.
Si tout s’arrange avec une conversation téléphonique à l’amiable ou un recommandé, tant mieux, sinon ça sera peut-être pour vous l’occasion de bien prendre tous les documents lors du locataire suivant.
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1 #74 25/03/2020 15h23
- corsaire00
- Membre (2013)
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Bonjour,
Au regard des échanges auxquels j’ai eu accès voici un exemple de position juridique sur la suspension de loyers.
Suspension
L’article L 3131-1 du code de la santé publique énonce:
« En cas de menace sanitaire grave appelant des mesures d’urgence, notamment en cas de menace d’épidémie, le ministre chargé de la santé peut, par arrêté motivé, prescrire dans l’intérêt de la santé publique toute mesure proportionnée aux risques courus et appropriée aux circonstances de temps et de lieu afin de prévenir et de limiter les conséquences des menaces possibles sur la santé de la population. »
Par arrêté en date du 14 mars, et complété le 15 mars 2020, publiés aux Journaux officiels des 15 et 16 mars 2020, l’Etat Français a décidé de fermer jusqu’au 15 avril 2020 « les lieux non indispensables à la vie de la Nation, tels que les cinémas, bars ou discothèques» aux fins de limiter la propagation de l’épidémie de COVID -19, en faisant application dudit article L 3131-1 du code de la santé publique.
L’arrêté précise ainsi que seuls « les commerces alimentaires, pharmacies, banques, stations-services ou de distribution de la presse» sont des commerces qualifiés d’indispensable à la Nation.
Par ailleurs, cette pandémie mondiale et la réponse de l’Etat satisfont aux critères de la Force majeure définie par l’article 1218 du Code civil en raison de leur caractère irrésistible et imprévisible.
« Il y a force majeure en matière contractuelle lorsqu’un événement échappant au contrôle du
débiteur, qui ne pouvait être raisonnablement prévu lors de la conclusion du contrat et dont les effets ne peuvent être évités par des mesures appropriées, empêche l’exécution de son obligation par le
débiteur.
Si l’empêchement est temporaire, l’exécution de l’obligation est suspendue à moins que le retard qui en résulterait ne justifie la résolution du contrat. Si l’empêchement est définitif, le contrat est résolu de plein droit et les parties sont libérées de leurs obligations dans les conditions prévues aux
articles 1351 et 1351-1. »
L’exécution du bail est donc rendue strictement impossible depuis le 14 mars 2020 23h59, et ce jusqu’à levée des décisions de fermeture prises en vertu dudit arrêté du 14 mars 2020, complété le 15 mars 2020.
En conséquence, le ou les baux conclus doivent être suspendus en leurs conséquences financières.
dans cette configuration, le terme suspendu signifie aucun à loyer ou charges à payer.
Cette configuration ne concerne pas toute les entreprises mais uniquement celles qui ont été obligées de fermer.
Report
Pour le report c’est plus simple puisqu’il s’agit de mettre en place un échéancier pour la paiement du loyer et des charges.
Dernière modification par corsaire00 (25/03/2020 21h21)
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#75 25/03/2020 17h30
D’où vient cet avis juridique et par quoi est-il étayé ?
En me faisant l’avocat du diable, je ne suis pas convaincu d’y souscrire. En effet le paiement du loyer n’est pas empêché par la fermeture administrative. Rendu plus douloureux financièrement, oui, mais empêché, cela ne me semble pas si évident.
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