1 3 #1 09/02/2023 23h00
- corsaire00
- Membre (2013)
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Bonjour,
De prime abord la stratégie du paresseux pourrait sembler approprié pour un détenteur de SCPI. D’ailleurs pourquoi investir dans une SCPI si ce n’est d’abord pour diversifier ses risques, appliquer la stratégie du paresseux et générer du revenu passif en rémunérant une société de gestion.
Et au final la lecture du bulletin au trimestre voir annuellement (puisqu’il faut maintenant se rendre sur le site de la société de gestion pour parcourir un bulletin trimestriel) devait permettre de surveiller son investissement de plusieurs milliers, voire dizaines de milliers d’euros.
Après tout c’est du solide une SCPI avec un horizon de temps de plusieurs années (idéalement 10 ans puisqu’il faut amortir les droits d’entrée) donc pourquoi s’éloigner de la stratégie du paresseux.
Depuis 2 ans, l’environnement a un peu évolué :
- Un Covid qui accélère le télétravail et modifie la demande de bureaux,
- Une hausse des taux d’intérêt qui va probablement impacter les taux d’actualisation pour l’évaluation des immeubles,
- Une inflation qui potentiellement pourrait fragiliser certaines entreprises,
- Une forte collecte pour les SCPI qui les poussent à investir sur des valorisations élevées,
Et au final une conclusion qui s’est imposée : il est peut-être temps de remplacer la stratégie du paresseux par de la curiosité.
En bon paresseux, je surveillais d’un œil le taux d’occupation. Pas si facile que ça à surveiller d’ailleurs puisque sa définition change aussi régulièrement que Mme Girouette. En bon gestionnaire, de son propre intérêt la société de gestion travaille d’ailleurs comme il se doit ce taux d’occupation :
1) Je cède un immeuble vide ou qui va le devenir
2) Je profite d’une forte collecte pour remonter le taux d’occupation
3) Je lance des travaux de rénovation et ça rassure
4) Je reloue rapidement avec une bonne remise ou franchise de loyers
J’ai donc par curiosité rechercher quelques indicateurs à surveiller pour suivre la bonne ou mauvaise santé du patient SCPI sur un horizon de temps de quelques années puisque nous parlons pour la plupart des SCPI de paquebot avec de l’inertie, le temps que les effets évoqués ci-dessus se diffusent
Car au final avec l’afflux d’associés ces dernières années, ça n’est pas quand le troupeau quittera le paquebot qu’il faudra le quitter.
Au final après la lecture en diagonale des 3 dernières rapports annuels, 12 bulletins trimestriels d’une SCPI cela permet :
1) De calculer le % surface relouée / surface libérée
2) De suivre l’évolution de la valeur de reconstitution
3) D’identifier les plus ou moins-values par immeubles cédées
4) De suivre l’évolution de la durée résiduelle des baux. Même si là encore un rajeunissement est
possible avec une forte collecte
5) Il existe un écart important à la baisse entre la dernière valeur d’expertise de l’immeuble et son
prix de vente
Conclusion
J’ai retenu les red flags suivants pour suivre mes lignes de SCPI
1) Un faible % de relocation (moins de 40 % sur 2 ou 3 ans)
2) Une valeur de reconstitution en baisse sur quelques années
3) Des moins-values importantes (supérieures à 15%) sur des immeubles détenues depuis plus de 5 à 10 ans
4) Une durée résiduelle des baux en baisse
5) Un écart important à la baisse entre la dernière valeur d’un immeuble et son prix de vente
Et j’ai cédé ma première SCPI depuis bien longtemps (partage à venir sur la file de cette SCPI)
Et vous quelques sont vos red flags pour les SCPI ?
Dernière modification par corsaire00 (10/02/2023 09h54)
Mots-clés : drapeaux rouge, scpi (société civile de placement immobilier), signal d'alerte
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