Prédire un marché global lui même composé de milliers de sous marchés, l’exercice est intéressant et valorisant pour celui qui aura raison à la fin, surtout pour une interview sur bfm business, mais l’intérêt pécunier personnel pour chacun m’échappe totalement.
Sur le forum, nous répétons constamment qu’il n’a pas un marché mais autant de marchés que de secteurs, que de types de logements, que de types d’investissements ( rp, meublé, vide, saisonnier…) que de pouvoir d’achat par secteur.
Lorsque j’achète un appartement, j’achète un secteur, un emplacement pas un indice sur la valorisation du marché Français, sinon j’achète un tracker sur l’immo.
Aujourd’hui j’ai mes convictions sur certains marchés, je suis acheteur dans certains secteurs mais préfère patienter sur d’autres.
Je peux comprendre que le prix moyen baisse sur une grande ville de province ayant atteint une sorte de plafond avec l’augmentation des taux mais d’autres secteurs ne sont pas atteints par l’augmentation des taux. Les acquéreurs en cash tout d’abord, peu importe le taux des prêts, les secteurs touristiques haut de gamme, Courchevel, Annecy, St tropez ect… les investisseurs étrangers, les secteurs frontaliers luxembourgeois ou Suisse…
Le débat me fait penser à mon père qui me répète constamment depuis 35 ans, les prix dans le sud du Portugal sont beaucoup trop élevés pour les portugais, ils ne peuvent plus acheter les prix vont dégringoler et j’achèterai. Hélas, ils regardent depuis 35 ans ses amis achetés et revendre des appartements à des prix aujourd’hui équivalent à ceux d’une grande ville dynamique en France. Car malheureusement sur ce secteur ce ne sont pas les ouvriers portugais qui font les prix, ce sont les Anglais, Français, Américains ou cadres portugais avec leurs pouvoir d’achat bien différents.
Alors oui il y a des crises mondiales, qui engendrent un coup de moins 50% à certains endroit et -2% sur d’autres.
Le marché est mondial et un petit village de Provence peut se retrouver avec une augmentation des prix à cause d’une Netflix diffusée au USA…
Profitons plutôt de la période pour acheter à ce que l’on considère être un bon prix, une bonne rentabilité et en connaissant encore mieux notre marché, quitte à développer nos compétences sur d’autres secteurs/marchés. Diversification…
Quand bien même si le marché global corrige de moins 20% et que la valeur de mes biens stagnent ou perd 10% peu m’importe, j’irai ensuite acheter la ou il a bien baissé et ou la rentabilité redevient plus sexy.
Encore une fois l’important, aujourd’hui plus qu’hier est d’acheter à bas prix, c’est la que l’affaire se fait.