Tiens, j’ai un scénario catastrophe à soumettre aux hodlers de Bitcoin.
Sachant que :
- Donald Trump, qui sera de nouveau président d’ici quelques mois, a publiquement manifesté son intention de soutenir l’activité des mineurs de Bitcoin aux États-Unis : Donald Trump says he wants all future bitcoin to be mined in the U.S.
- Un projet de loi permettrait, s’il passe, de payer ses impôts fédéraux en Bitcoin : https://thehill.com/policy/technology/4 … n-bitcoin/ (sachant que certains états l’accepte déjà)
- Le projet mBridge de la BIS (Banque des règlements internationaux) est compatible avec la machine virtuelle Ethereum : https://www.forbes.com/sites/digital-as … s-forward/
Pourrait-on imaginer que suite à une catastrophe financière, le bloc Occidental décide de basculer sur Bitcoin comme une monnaie unique ?
C’est le scénario dont rêvent beaucoup de hodlers, mais imaginez qu’il se déroule de la façon suivante :
Le G7 décide, lors d’une réunion de crise, de basculer sur le système Bitcoin mais comme lors du passage à l’Euro, un taux de change est fixé (admettons, 1 BTC = $60.000 USD fortement dévalués). Il n’y aurait plus alors de fluctuation possible, puisque l’ancienne devise fiat serait démonétisée (tout comme 1 EUR vaut immuablement 6,55957 FRF) et qu’à l’intérieur des économies du G7, 1 BTC serait 1 BTC et c’est tout.
Il deviendrait impossible également de vendre ses BTC contre une fiat émise par les BRICS, la seule interface entre le nouveau système financier du G7 et celui des BRICS étant mBridge, permettant d’échanger du BTC contre les CBDC Wholesale des BRICS par définition inaccessibles aux particuliers.
Dans ce contexte, Bitcoin aurait les avantages d’une CBDC pour le G7 dans le sens où les transactions sont traçables et que le protocole permet la tokenisation des actifs (ordinals, taproot). Cela permettrait de mettre en place une supervision embarquée (https://www.bis.org/publ/work811.pdf) : dans un écosystème où il n’y a plus de rampe de sortie vers la fiat, il sera crucial d’avoir des satoshis qui ne soient pas "blacklistés" par un organisme de surveillance de la chaîne si l’on veut pouvoir payer ses impôts avec. Contrôles des capitaux et "lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme" deviennent donc parfaitement possibles, dans le sens où certes rien ne pourra empêcher une transaction d’avoir lieu, mais les satoshis ainsi envoyés pourront être automatiquement refusés par toutes les institutions financières s’ils proviennent d’un portefeuille privé (quitte à les "blanchir" si des justificatifs sont fournis) ou si la transaction est jugée suspecte. Loin d’être perdantes, les banques resteraient des acteurs essentiels en effectuant ce travail de "compliance".
Les quinze ans d’évangélisme de la communauté n’auraient donc servis qu’à faciliter l’acceptation de ce système qui irait à l’encontre de tous ses idéaux libertaires.
De surcroît, la communauté originale serait potentiellement doublement pénalisés, d’une part car le taux de change officiel entre l’ancienne fiat et le BTC pourrait s’avérer assez minable sans pouvoir s’en prémunir, et si leurs coins sont correctement conservées sur un portefeuille privé, il pourrait s’avérer très difficile de les dépenser (fournir des justificatifs sur leur provenance etc…).
Dernière modification par doubletrouble (01/07/2024 13h48)
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