Super_Pognon a écrit :
On a vu ce qui se passe en UK et Italie. L’immigration est décriée, mais il y en a encore plus, car les locaux ne veulent pas travailler ou ne sont pas assez nombreux.
Les locaux, en effet, n’ont pas envie de travailler au même prix qu’un clandestin. On observe d’ailleurs le même phénomène aux USA où l’intégralité des emplois créés cette année sont allés aux clandestins qui affluent via leur frontière sud, tandis que les emplois à plein temps ont décliné. Il y a une précarisation croissante de l’emploi et l’immigration illégale tire les salaires vers le bas. Rien de nouveau sous le soleil.
Je note que personne n’aborde le sujet des trafics de drogue - et c’est bien normal, car dans de nombreuses villes moribondes, l’économie locale repose intégralement sur les salaires des fonctionnaires, les pensions des retraités, l’argent de la drogue et les minima sociaux. Il est donc interdit de remettre en cause ces piliers, pourtant très toxiques.
Il n’y a aucune raison que cela change avec quelque parti que ce soit. Faites réellement "place nette", et vous vous retrouvez avec un centre ville dévasté. Il vaut mieux des rues entières de kebab et autres commerces voués au blanchiment. Beaucoup de fonctionnaires ont déjà été remplacés par des contractuels (quand leur poste ne disparait pas après leur départ à la retraite), donc si vous jouez sur ce levier-là, vous augmentez mécaniquement le budget "minima sociaux". Si vous vous attaquez à ces minima et au logement social, sans emplois décents à proposer en face, les dégâts causés par le chaos qui en résulterait éclipserait les économies réalisées.
Reste les retraités. Pour l’instant le gouvernement s’est contenté d’un "numerus clausus" en relevant l’âge à laquelle on peut percevoir cette rente mais il est évident que c’est le pan de cette économie malade le plus facile à abattre. A la base, il s’agissait d’assurer aux ouvriers déracinés un revenu pour les quelques années (moins de dix ans) qui leur restait à vivre lorsqu’ils étaient devenus trop âgés pour travailler - en remplaçant une solidarité familiale traditionnelle devenue insuffisante avec l’exode rural et la financiarisation.
Désormais, il s’agit de permettre à des cadres de maintenir leur train de vie pendant 20, voire 30 ans, alors que beaucoup ont constitué un patrimoine suffisant pour assurer eux-même leurs vieux jours. C’est une absurdité économique et sociale, qui n’est maintenue que par le nombre de retraités votant pour leurs intérêts au détriment de ceux de la nation.
Si j’étais en politique, voici les réformes que j’essaierais de réaliser pour tenter de remettre le pays sur les rails :
- Une réforme de l’accession à la propriété en remplaçant le système actuel par un système hypothécaire classique. L’immobilier français est artificiellement bon marché (par rapport aux pays anglo-saxons par exemple, et en dehors de Paris qui est un marché international) car les faibles revenus des Français couplés au modèle basé sur les revenus salariés crée un plafond de verre autour de 200.000€. En se basant simplement sur la valeur vénale et un apport de ~10%, il suffirait à un couple de smicards de mettre ~5 à 6000€ de côté pour acheter un petit appartement, avec ensuite des mensualités probablement moins chères que les loyers qu’ils paient actuellement. Quand on est propriétaire, on cherche à préserver la valeur de son bien, ce qui pourrait enclencher un cercle vertueux. Pour les plus aisés, cette réforme ferait sauter le plafond de verre des 200k€ et améliorerait la liquidité, permettant aux retraités de vendre leur immobilier dans de meilleures conditions. Pour finir, on stoppe la gangrène en supprimant l’obligation absurde de 25% de logements sociaux, et on passe des lois anti-squatteurs beaucoup plus sévères.
- Expulsion (vers le Rwanda si leur pays d’origine n’en veut pas) de tous les clandestins. Tolérer leur présence est une insulte envers tous les immigrés qui prennent la peine de passer par la longue et pénible procédure légale et aussi absurde que tolérer des squatteurs chez soi. Surtout, derrière cette tolérance soit disant humaniste se cache une traite humaine absolument répugnante qui permet à tout un éco-système de Tartuffes de vivre grassement sur le dos de ces esclaves modernes. Pour supprimer les appels d’airs, aucune prestation sociales pour les clandestins. Une double nationalité (quelconque, qu’elle soit américaine, israélienne ou algérienne) ou un titre de séjour exonère de toute cotisation sociale (y compris la CSG) mais interdit l’accès aux logements sociaux et aux prestations sociales. C’est un bel avantage fiscal pour ceux qui travaillent, mais évidemment une pénalité pour les parasites.
- La retraite est remplacée par un minimum vieillesse aligné sur le SMIC. Comme le RSA, il est attribué sous conditions de ressources et surtout sans se baser sur ces stupides trimestres. Les femmes qui ont quitté leur emploi pour élever leurs enfants ne seraient de la sorte plus pénalisées par ce choix pourtant vertueux, et on pourrait même leur attribuer une prime. Les retraités qui touchaient plus que le SMIC se retrouveraient contraints de réinjecter leur patrimoine dans l’économie au lieu de compter sur l’argent de poche que leurs versent actuellement les actifs.
- Légalisation de toutes les drogues, que l’on pourrait acheter avec une pureté connue chez n’importe quel pharmacien à très bas prix et sans ordonnance. Les drogues coûtent cher car elles sont illégales. Nos talentueux trafiquants pourront ainsi se concentrer sur l’export ou partir pour d’autres cieux plus lucratifs. Cela ferait aussi perdre à ces substances tout l’aspect "glamour" et rebelle que la prohibition peut leur conférer.
- Alléger les cotisations sociales grâce à la suppression du système de retraites (y compris la CSG). Supprimer le CDI, tout en renforçant l’assurance chômage (100% du salaire mais sur une durée variable, de 2-3 mois pour les moins de 30 ans à 2 ans pour les plus de cinquante ans). Supprimer le SMIC pour les PME. Alléger les normes (accessibilité, sanitaires) pour les PME et les micro-entreprises. Un type doit pouvoir vendre des gâteaux faits dans sa cuisine, par contre si jamais il empoisonne quelqu’un il passe une dizaine d’année derrière les barreaux. Supprimer le monopole qui rappelle les guildes médiévales de certaines professions (obligation d’avoir un CAP pâtisserie pour vendre des gâteaux ?!).
- Suppression du collège unique. Tous ceux qui sont allés à l’école depuis les années 80 savent que les problèmes commencent au collège. A la place, focalisation de l’instruction nationale sur les compétences de base (lecture, écriture, orthographe, mathématiques) qui doivent être obligatoirement acquises à la fin du cycle primaire. Création de collèges professionnels avec la participation des fleurons nationaux (collèges Bouygues, Sanofi, Dassault, etc…) qui forment ainsi de futurs employés suivant leurs besoins. Pourquoi pas également des collèges militaires. L’objectif est ainsi d’obtenir des travailleurs très qualifiés dès 16 ans, en faisant porter le coût de leur formation sur ceux qui vont les employer. Actuellement, le système de diplôme fait porter ce coût à l’ensemble des contribuables, ce qui est une hérésie.
- Réinvestissement (avec encore une fois participation des grands groupes via un système de bourses) dans des écoles d’élite pour former des ingénieurs et des médecins de haut niveau. Sélection basée uniquement sur les aptitudes.
- Libéralisation du système de santé. Suppression de l’ordre des médecins pétainiste et les ARS. Les médecins sont libres de prescrire ce qu’ils veulent, de s’installer où ils veulent, et de fixer leurs tarifs. En revanche, il n’y a plus de numerus clausus, ils sont donc en compétition. Il pourrait donc devenir plus intéressant de s’installer dans les campagnes. Les bénéficiaires du nouveau minimum vieillesse ont une couverture intégrale de leurs frais de santé, avec les médecins qu’ils choisissent. Les hôpitaux publics jouent le rôle d’écoles d’élites, avec lesquels les cliniques privées seront en compétition. La sécurité sociale devient une assurance minimale, couvrant essentiellement les hospitalisations (et examens associés) et un certain nombre de consultations avec un spécialiste par an, mais elle verse aussi une prime mensuelle à tous les médecins généralistes en fonction de la bonne santé relative de leur patientèle, calculée sur la base de statistiques nationales. Ce même système jouerait le rôle de surveillance sanitaire en permettant d’identifier de façon routinière les zones qui dévient de la normale (mauvais médecin, causes environnementales type pollution industrielle, …).
- Encourager la solidarité familiale lorsqu’elle est possible. Permettre aux personnes qui quittent leur emploi pour prendre soin de leurs enfants ou de leurs parents vieillissants de toucher l’équivalent d’un SMIC, cela coûterait moins cher et serait moins maltraitant que les EHPADs actuels.
Je pense que tout ça créerait pas mal d’emplois et réduirait un peu le déficit structurel du pays.
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