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Favoris 2    #1 14/10/2024 18h02

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Bonjour,

Les vertus du DCA ( mettre le même somme à fréquence prédéfinie sur les marchés, qu’il pleuve ou qu’il vente ) ne sont plus à prouver en phase de constitution du patrimoine . Même si, évidemment, le "lump sum", à savoir tout mettre d’un coup est statiquement optimal.

Une fois rentier (je n’aime pas ce mot), disons une fois en phase de consommation, mon interrogation est plutôt la suivante : plutôt un DCA-out (sortie du même montant à fréquence constante qu’il pleuve ou qu’il vente )  ou autre stratégie qui serait l’antithèse du lump sum : à savoir sortir un gros paquet de temps en temps ( quand, selon quels critères … ? )

Il me semble, au-delà des aspects psychologiques, que l’optimum dans le sens de la constitution ( Lump Sum > DCA) n’est pas celui du sens de la consommation (  DCA out > Lump Sum out).

Des avis ?

Mots-clés : dca, lumpsum, out


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Favoris 2    #2 14/10/2024 18h08

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Je dirais que :
pour la même raison qu’il vaut mieux en phase de constitution, le lump sum est à éviter en phase de consommation.
Retirer par petits morceaux semble dès lors préférable, et avoir un stock tampon de quelques mois ou années permet d’éviter de le faire quand ça obligerait à vendre à vil prix.
D’autres forumeurs ont déjà présenté une structure de patrimoine en phase de consommation avec (de mémoire) environ deux ans de placements sans risque aisément mobilisables.

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Favoris 3    1    #3 14/10/2024 18h33

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Si le lump sum est statistiquement gagnant, c’est pour ma part que le marché est structurellement haussier.
Dans ce cas, on a tout interet à faire un dca out et ainsi maximiser le temps  pendant lequel on est investi.

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Favoris 2    1    #4 14/10/2024 19h47

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En phase de consommation, le problème est la ’sequence of return risk’, en gros commencer à consommer à la veille d’un marché baissier. Une des solutions est d’avoir des ’tampons’ cash et obligataires de plusieurs années pour éviter de devoir vendre en marché baissier.


"Don't look for the needle in the haystack. Just buy the haystack!"

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Favoris 3    #5 14/10/2024 20h47

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Je suis encore loin de la phase de consommation pourtant je pense que cela se prépare bien en amont.

Chafouini a écrit :

En gros commencer à consommer à la veille d’un marché baissier

Quid d’un basculement progressif en phase de capitalisation vers des ETFs dividendes distribuant qui "auraient" le mérite de ne pas avoir à toucher au capital au plus mauvais des moments?

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Favoris 3    1    #6 14/10/2024 21h18

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@Chafouini: une autre solution (pour les retraités!) est de disposer d’une retraite par répartition. Malgré tout ce qu’en disent les Cassandre,  une retraite par répartition, même moins généreuse que les retraites actuelles, constitue un tampon.

@Selden: lorsque vous retirez de l’argent d’un ETF capitalisant vous retirez une partie en capital, donc non fiscalisée. Ce n’est pas le cas avec un ETF distribuant, avec des dividendes fortement fiscalisés.

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Favoris 1    #7 14/10/2024 21h37

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@Alpins,

Pas sûr de comprendre. Vous payez bien la fiscalité à hauteur de la plus value en rapport au PRU fiscal sur  l’ETF capitalisant lorsque vous revendez. Mais en effet vous payez également la fiscalité sur la perception des dividendes aussi.

Mon propos était plus de dire qu’à fiscalité équivalente (que ce soit sur la plus value ou les dividendes), avec un ETF distribuant vous pouvez toucher vos dividendes sans entamer votre capital..au plus mauvais moment..Ce qui psychologiquement peut être compliqué (cf portefeuille Asinus)

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1    #8 15/10/2024 02h23

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Selden, le 14/10/2024 a écrit :

Pas sûr de comprendre. Vous payez bien la fiscalité à hauteur de la plus value en rapport au PRU fiscal sur  l’ETF capitalisant lorsque vous revendez.

C’est bien cela, et la différence peut être énorme.

Pour 100 € d’ETF capitalisant qui gagne 10%, avec retrait de 10 € pour consommation, la plus-value fiscalisée est de 0,9 €. PFU à payer: 0,27 cts, somme nette à dépenser 9,73 €.
Pour 100 € d’ETF distribuant qui gagne 10% et les reverse, sur 10 € de coupon perçus, le PFU est de 3 € immédiatement. Somme nette à dépenser: 7 €.

toto27, le 14/10/2024 a écrit :

Si le lump sum est statistiquement gagnant, c’est pour ma part que le marché est structurellement haussier.

Tout à fait, c’est bien là que se trouve la raison mathématique, et votre conclusion est correcte.
Dans la mesure où le temps investi est le principal facteur de gain, faire du DCA out est à privilégier dans une thèse d’investissement basée sur les marchés haussiers.

A noter qu’un autre gros avantage des retraits progressifs est qu’ils permettent de ré-équilibrer  mécaniquement en permanence ses poches d’investissement. Si vous visez 60% actions 40% obligations et que le S&P 500 prend 10% sur un mois, ne consommer que ses actions le mois suivant permet de rééquilibrer la balance, tout en "vendant cher".

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Favoris 1    #9 15/10/2024 06h56

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Selden, le 14/10/2024 a écrit :

Je suis encore loin de la phase de consommation pourtant je pense que cela se prépare bien en amont.

Chafouini a écrit :

En gros commencer à consommer à la veille d’un marché baissier

Quid d’un basculement progressif en phase de capitalisation vers des ETFs dividendes distribuant qui "auraient" le mérite de ne pas avoir à toucher au capital au plus mauvais des moments?

C’est effectivement une autre solution, avec l’aspect fiscal à prendre en compte (cf: message de Mirlipon) mais qui peut s’averer peut être plus confortable psychologiquement que le fait de toucher à son capital.
Pour ma part, je n’ai pas encore tranché entre les deux méthodes et je sens que je me dirige vers un mix des deux pour préparer l’arrêt de mon activité d’ici 2 ou 3 ans.


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1    #10 15/10/2024 08h57

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avez lu le sujet suivant:

Rentier : quelle stratégie de consommation de capital ? p.6

Chafouini parle de la bucket strategie bien presente dans cet article:
The Bucket Investor’s Guide to Setting Asset Allocation for Retirement | Morningstar
Je pense que cette approche montre une solution interesante de consommation base sur un DCA avec 3 poches d’allocation d’actifs.
Il faut preparer ce genre de portefeuille sur quelques annees avant la bascule je pense.


Parrainage :  BitPanda

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1    #11 15/10/2024 16h47

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Chafouini, le 14/10/2024 a écrit :

(…) Une des solutions est d’avoir des ’tampons’ cash et obligataires de plusieurs années pour éviter de devoir vendre en marché baissier. (…)

Bonjour,

J’apprécie ce message, car il illustre bien la dissymétrie qui existe entre les stratégies d’accumulation et de consommation. Par ailleurs, cette affirmation est une énième déclinaison du market-timing, dont tout le monde sait qu’elle est fausse. Vendeuse, attrayante, facile à expliquer, mais fausse.

En phase d’accumulation, les marchés étant haussiers, toute forme d’épargne "de précaution" (cash ou obligataire) est sous-optimale. Elle retarde gravement l’arrivée au point de bascule : disons 25x les besoins annuels pour faire simple.

Imaginons un apprenti-rentier sur la voie de l’indépendance financière ( je suis passé par là ) : 10 ans de besoins annuels, le chemin reste long, mais pas inaccessible. 3 ans de "tampons" cash, improductifs ou destructeurs de valeurs  … Bref 70% de création de valeur au lieu de 100 %. Où est la précaution là-dedans ?

Par contre, une fois atteint le point de bascule ( x25,  x 30 +, chacun choisira ) les choses changent du tout au tout : congeler 3 ans de dépenses dans des supports pourris quand on a un patrimoine de 30 ans de dépenses, c’est très différent, puisqu’il en reste 27 qui permettent de remplir le frigo.

Et si ça permet de bien dormir, effectivement, ça n’a pas de prix.

Edit : dissymétrie et pas dyssimétrie !

Dernière modification par Asinus (15/10/2024 19h27)


Asinus ad lapidem non bis offendit eundem

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Favoris 1    #12 15/10/2024 17h10

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A la différence près qu’à 65 ans on a 10-15 ans de dépenses efficaces à faire et ensuite pas certain d’être en mesure de pouvoir utiliser ses dépenses de façon optimale par rapport à ses envies.
Donc oui en théorie c’est 100% actions jusqu’à la fin et DCA sur la sortie mais dans la vraie vie c’est 10 ans d’obligations ou cash ou FO nécessaires à partir de l’âge de la retraite et lump slump annuel sur la sortie.
On ne peut pas basculer du jour au lendemain d’actions en non actions en une fraction de seconde sans déclencher une trop forte imposition il faut donc garder le maximum en actions - le nécessaire en obligation / monétaire sur 10 ans mis progressivement sur X années avant arrêt des entrées (X à déterminer suivant chacun : son imposition et sa capacité d’épargne).
La solution pour contrer cela c’est les dividendes mais avec l’impact négatif de la fiscalité : dividendes —> expatriation / stratégie obligation —> choix des solutions mais sous optimal.
Je me pose cette question aussi car je me retrouve à quasi 70% action à cause du forum et hors RP et a vocation à augmenter donc je trouve que ça chauffe peut être un peu : acheter de l’immobilier au Chili (bonne pioche à mon avis c’est ce que je regarde) ou en Irlande et augmenter le monétaire pour profiter du fait que les banques centrales sont prises à leur propre jeu et comment sortir de façon la plus efficace possible de cette balance action obligation monétaire

Dernière modification par Double6 (15/10/2024 17h29)

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1    #13 15/10/2024 17h35

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Asinus a écrit :

Chafouini, le 14/10/2024 a écrit :

(…) Une des solutions est d’avoir des ’tampons’ cash et obligataires de plusieurs années pour éviter de devoir vendre en marché baissier. (…)

Bonjour,

J’apprécie ce message, car il illustre bien la dyssimétrie qui existe entre les stratégies d’accumulation et de consommation. Par ailleurs, cette affirmation est une énième déclinaison du market-timing, dont tout le monde sait qu’elle est fausse. Vendeuse, attrayante, facile à expliquer, mais fausse.

En phase d’accumulation, les marchés étant haussiers, toute forme d’épargne "de précaution" (cash ou obligataire) est sous-optimale. Elle retarde gravement l’arrivée au point de bascule : disons 25x les besoins annuels pour faire simple.

Imaginons un apprenti-rentier sur la voie de l’indépendance financière ( je suis passé par là ) : 10 ans de besoins annuels, le chemin reste long, mais pas inaccessible. 3 ans de "tampons" cash, improductifs ou destructeurs de valeurs  … Bref 70% de création de valeur au lieu de 100 %. Où est la précaution là-dedans ?

Par contre, une fois atteint le point de bascule ( x25,  x 30 +, chacun choisira ) les choses changent du tout au tout : congeler 3 ans de dépenses dans des supports pourris quand on a un patrimoine de 30 ans de dépenses, c’est très différent, puisqu’il en reste 27 qui permettent de remplir le frigo.

Et si ça permet de bien dormir, effectivement, ça n’a pas de prix.

La stratégie des ’buckets’ ne concerne que la phase de consommation, ou disons la phase de consommation à partir de N-1 ou N-2, pour éviter de chambouler son allocation d’actifs du jour au lendemain.
En phase d’accumulation, en effet, chacun a sa propre stratégie, allant du 50/50, 60/40 ou 100% actions.

Pour ma part, la majeure partie de mon patrimoine est composé d’immobilier qui sera vendu l’année prochaine et sera reparti selon ces buckets: 3 ans  de dépenses en cash, 7 ans d’obligataires/REIT et le solde en actions, ce qui devrait grosso modo représenter une allocation d’actif 60% actions, 28% d’obligataires/REIT, 12% de cash, ce qui au final fait un bête 60/40.


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Favoris 2    1    #14 15/10/2024 18h55

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Ah … la fiscalité ! Elle impacte hélas toujours nos choix !

Ma solution ca a ete ne pas avoir d’impôts en devenant NHR - il y a d’autres pays a fiscalité douce mais peu ou on parle anglais aussi courament avec un système de santé gratuit et surtout des gens aussi accueillants quand on ne parle pas leur langue…

L’ancienne théorie c’était que le pourcentage d’obligations devait correspondre a l’age….et qu’on ne devait pas sortir plus de 4% /an en phase de consommation
Sauf qu’avec l’inflation actuelle et potentielle dans l’avenir … c’est devenu plus compliqué !

C’est ce que je fais mais en "moderne"(haha!) pour couvrir mes dépenses : poche obligataire correspondant a mon age: 2/3 obligations en direct  + 1/3 en etfs obligataires distribuants
Le reste un mix de BDCs, M-reits, CEFs, et actions a gros rendement sans retenue + un peu de trading actions pour avoir de l’"alpha" et un peu d’ETFs actions distribuants …

J’ai commence a acheter les ETFs actifs avec strategie d’options il y a quelques mois…
J’attends les ETFs actifs avec d’autres strategies mais distribuants !

En 2030 je vais aussi devoir adapter ma strategie … ou changer de pays ce qui est plus facile a dire qu’à faire a un age avancé !

Donc votre discussion m’intéresse …

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Favoris 1    #15 15/10/2024 19h16

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ESTJ

En phase consommation, j’avais opté pour un mix des deux formules car je n’avais aucune conviction du meilleur choix sur ce thème :

Une ponction mensuelle correspondant à mes besoins théoriques qui colle avec mon appointement de gérance : le flux est couvert par des loyers, us de scpi, dividendes, le tout dans une société à l’is.

Une distribution annuelle de dividendes laisse en compte courant associé afin de me constituer un matelas d’épargne disponible immédiatement.

Devenant non résident dans les prochains jours, je vais devoir laisser la gérance assimilé à un revenu du travail problématique dans cette optique et basculer en full dividendes : je vais par contre retirer tout mon CCA pour basculer en produits distribuants fiscalement mieux adaptés à mes futures contraintes locales.

Ce pour quoi je vais m’inspirer fortement du portefeuille de Sissi pour la suite !


Profiter de ne rien foutre….

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2    #16 15/10/2024 19h23

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La stratégie de consommation est un sujet intéressant dont on ne parle que rarement. C’est un sujet auquel j’ai déjà beaucoup réfléchi car je suis à 2 ans de la retraite.

Dans un marché stable ou haussier, je pense que ça n’a pas beaucoup d’importance si on vend une partie du portefeuille tous les mois ou si on vend une somme trois fois plus grosse tous les trimestres. C’est un coup de chance (ou pas) si le timing est optimal.

Le véritable risque, comme il a déjà été dit, c’est lorsqu’on se retrouve dans un gros krach comme en 2008-2009, où les marchés ont chuté de plus de 50%. Evidemment là, on vend à un très mauvais moment et surtout dans un moment de panique générale, où tout le monde bazarde n’importe quoi à n’importe quel prix (sauve qui peut). Personnellement, je pense aussi qu’il vaut mieux commencer à vendre dans le calme et dans de bonnes conditions environ 2 ans avant la phase de consommation et de placer ces fonds sur des supports sans risque. Comme ça en cas de krach, on peut consommer sur ses réserves au lieu de vendre à des prix bradés.

Enfin, je pense qu’il faut élargir la question au patrimoine tout entier. Idéalement on n’a pas que des actions (ou ETF) mais un patrimoine diversifié : livret d’épargne, actions, obligations, assurance-vie et éventuellement d’autres supports (immobilier, PER ou autres). En phase de consommation, on peut piocher dans différents pots en fonction des opportunités ou risques et éviter ici-aussi de vendre des actifs risqués au plus mauvais moment.

Fiscalité
En phase de consommation, je pense que la fiscalité joue aussi un rôle important. Quelque chose à quoi il faut penser avant.

Moi j’ai fait le choix de construire un portefeuille de rendement et je compte consommer mes dividendes pour doper ma future retraite. Avantage = peu m’importe que le marché fasse +10% cette année et -10% l’année prochaine. Tant que mes actions continuent de verser le dividende sans le réduire ou le couper, le yoyo des marchés ne m’inquiète pas. Concernant mes dividendes, je suis conscient que je perds chaque année de l’argent sur les prélèvements (du moins sur les foncières ou titres étrangers détenus sur CTO). Mais je sais environ combien je vais toucher et je dimensionne mon portefeuille en fonction de mes besoins. Et je compte préserver mon capital, sans rien vendre.

En regardant quelques portefeuilles au hasard sur ce forum, je lis souvent que des gens préfèrent des fonds capitalisants car il n’y a pas d’impôt à verser tant qu’on ne vend rien. C’est juste, mais on oublie souvent de dire, que le fisc va se rattraper sérieusement en phase de consommation.

A titre d’exemple : un investisseur qui aurait investi 1000€ par mois pendant 10 ans et toujours sur un simple ETF MSCI World, il aurait une PV latente de l’ordre de 80%. Donc quand on commence à vendre et qu’on a un taux marginal de 30% (comme moi) ça va faire de gros impôts. Ma la réalité est encore pire, puisque les banques utilisaient la méthode du FIFO. Autrement dit, en phase de consommation, les ventes se porteront d’abord sur les tranches les plus anciennes qui peuvent avoir une PV latente de 180% ou 200%. D’un autre côté, avant l’introduction de la flat tax en 2018, on pouvait bénéficier d’un abattement pour durée de détention. Depuis 2018 la situation est bien plus complexe, du moins pour les portefeuilles anciens et il faut essayer de défricher la jungle fiscale (éventuellement choisir dans la déclaration d’impôts entre taxation à la flat tax ou taxation au réel). Pas facile de trouver le bon filon.

(Bon si on intègre la notion d’impôt dès le début de la phase d’épargne, on peut aussi optimiser la facture au moment de la phase de consommation, notamment par un laddering sur plusieurs lignes d’ETF. Je ne vais pas trop m’étendre sur cette question, car ce n’est pas directement la question posée. Mais si ça intéresse quelqu’un, je veux bien développer ma pensée ultérieurement).

En conclusion, mon avis est qu’une bonne diversification du patrimoine sur différentes classes d’actifs me paraît importante, car on peut optimiser la fiscalité en puisant dans différents pots. Et même si Asinus n’est pas très chaud concernant l’épargne de précaution et le système des buckets, je pense au contraire que c’est important pour ne pas être trop stressé en cas de krach. Si si, tous les 10 ans environ il y a une méga gamelle qui secoue les cocotiers !

Dernière modification par Ankh (18/10/2024 17h05)

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Favoris 2    #17 15/10/2024 19h35

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Mirlipon a écrit :

C’est bien cela, et la différence peut être énorme.

Pour 100 € d’ETF capitalisant qui gagne 10%, avec retrait de 10 € pour consommation, la plus-value fiscalisée est de 0,9 €. PFU à payer: 0,27 cts, somme nette à dépenser 9,73 €.
Pour 100 € d’ETF distribuant qui gagne 10% et les reverse, sur 10 € de coupon perçus, le PFU est de 3 € immédiatement. Somme nette à dépenser: 7 €.

Le calcul est bon mais un peu "misleading" si je peux me permettre un anglicisme. Car vous ne prenez pas en compte la performance relative des supports en phase d’accumulation. Partons sur l’hypothèse d’une personne A investissant en phase d’accumulation sur un ETF large capitalisant et une personne B sur un ETF à dividende.

Imaginons que ces 2 personnes arrivent en début de phase de consommation avec chacun 1000 parts de leurs ETFs respectifs. La personne A a un PRU de 50€ et la valeur vaut 100€/part. La personne B a un PRU de 50€ et la valeur vaut 75€/part..L’ETF capitalisant étant supposé 2x plus performant sur la période d’accumulation.

la personne A décide de retirer 20 parts soit 2000€ et paiera donc 30% de fiscalité sur ses 1000€ de plus value.
La personne B ne retire rien mais touche 1€ par part de dividende soit 1000€..Elle paiera aussi 30% sur ces 1000€.

C’est équivalent en terme de fiscalité en absolu.

Après je comprends des échanges qu’il n’y a pas vraiment une meilleure solution mais celle qui convient à sa propre tolérance au stress lorsqu’il s’agit de venir piocher dans son capital.

Un mix des 2 semble attrayant mais il faudrait définir un age pivot le moins mauvais possible pour basculer de stratégie.

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Favoris 2    #18 15/10/2024 20h34

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En phase de consommation comme durant l’accumulation, la variante appelée value-averaging (que j’appelle aussi "y’a qu’à", pour Investissement Automatique dans un Canal Ascendant - IACA) peut être une solution.

On fixe le taux de croissance cible du portefeuille et le montant de ses retraits (ou apports en phase d’accumulation) périodiques. A la fin de chaque période (je fais ça le dernier jour de la dernière semaine des mois de jan, avr, jul et oct en vertu de l’adage “Sell in May and go away, and buy back on the Derby day”), on ramène le portefeuille sur la trajectoire ainsi déterminée.

Il se constitue au fil du temps un compartiment non ou peu productif qui tient lieu d’amortisseur.

A ma connaissance, personne n’a jamais démontré que c’était absolument supérieur aux retraits automatiques d’un montant invariable. En revanche il semble admis que cela préserve la performance dans les périodes de forte volatilité.

Evidemment, comme déjà dit par Asinus, c’est moins bon que d’être à 100% investi 100% du temps.

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Favoris 1    #19 15/10/2024 20h44

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Un aspect séduisant concernant ces ’buckets’ de mon point de vue était le fait qu’à priori on n’a pas à se soucier du 3e bucket, les actions, pendant quelques années, et de facto amortir un marché baissier.
Qui dit marché baissier, dit aller-retour fiscal en fin d’année pour matérialiser une MV, MV pouvant venir en déduction des PV éventuelles à venir.
J’avais lu quelque partque le plus long marché ’bear’ pour les actions du S&P500 n’a jamais dépassé 7 ans, ça colle bien avec la stratégie que j’envisage.
Mais comme indiqué plus haut, il y’a plusieurs variables et notamment:
- les dépenses annuelles
- le capital
Envisager de sortir plus de 4%/an ne semble pas une bonne idée donc effectivement, une partie distribuante dans le bucket 2 ou 3 peut compenser tout ou partie de cela.


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Favoris 1    #20 15/10/2024 23h20

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Ankh a écrit :

(Bon si on intègre la notion d’impôt dès le début de la phase d’épargne, on peut aussi optimiser la facture au moment de la phase de consommation, notamment par un laddering sur plusieurs lignes d’ETF. Je ne vais pas trop m’étendre sur cette question, car ce n’est pas directement la question posée. Mais si ça intéresse quelqu’un, je veux bien développer ma pensée ultérieurement).

Intéressé wink

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Favoris 1    #21 16/10/2024 01h56

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Il y avait de bons échanges sur le laddering d’ETF quelque part (file ishares etf obligataire ?)
Ankh : quand on raisonne sur les retraits on ne prend pas en compte le capital par exemple si je me dis ça va faire en moyenne 6% l’inflation est à 2 je peux retirer 4 et je paies 30% dessus alors ça fait 2,8% sur lesquels je peux compter.
Le raisonnement du taux de retrait ne prend en compte que les intérêts peu importe qu’on ait 10% d’intérêt ou 200% : c’est juste qu’il faudra beaucoup plus d’encours avec 10% de PV qu’avec 200%.
Si on cherche à pouvoir retirer en gardant le capital le % de PV (donc l’imposition) ne compte pas.
Si on retire en marché fortement baissier là il peut arriver que le capital compte dans le retrait (car les intérêts ne seront plus suffisants à assurer par eux mêmes retraits + imposition) d’où la nécessité de fonds obligataires en tampon à côté.
Le problème se pose par contre avec le retrait sur l’AV : retirer 4600 d’intérêt avec une PV à 10 et à 200 ça va être différent.

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#22 16/10/2024 09h35

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ENTP

Modeste contribution, une solution pourrait être de basculer en titres vifs avec dividende ou ETFs distribuant, en PEA pas de problème, mais CTO -> frottement fiscal.

Au lieu de faire cela, une solution pourrait être de définir le taux de retrait annuel en se basant sur la version distribuante de l’ETF ?

Ex : vous avez un World capitalisant, la version distribuante verse du 2.5%, en théorie la version capitalisante a "grossi" de +2.5% au minimum ? Donc ce taux est normalement garanti ?

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1    #23 16/10/2024 19h11

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Message retiré, car le cas est plus complexe, selon qu’on choisi le PFU ou la taxation au barême.

Dernière modification par Ankh (16/10/2024 21h39)

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Favoris 1    1    #24 16/10/2024 20h40

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ISTJ

Ankh a écrit :

Les deux investisseurs vendent tous les mois pour 1000€ de titres, afin de consommer cet argent.
Pour l’investisseur A, il n’y a donc qu’une seule ligne à vendre. Comme la banque utilise la méthode du FIFO, on commence donc par vendre les parts les plus anciennes, sur lesquelles il y a une PV latente très élevée.

Le code général des impôts impose la méthode du coût moyen pondéré, le mode de calcul n’est donc pas celui que vous décrivez.

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#25 17/10/2024 11h49

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INTP

Bonjour,

Asinus, le 14/10/2024 a écrit :

ou autre stratégie qui serait l’antithèse du lump sum : à savoir sortir un gros paquet de temps en temps ( quand, selon quels critères … ? )

En supposant que ce gros paquet dépasse largement vos dépenses régulières, qu’allez vous faire de ce cash ? Le réinvestir ? Pourquoi le sortir alors ? Ré-allocation ou market timing?

Comme déjà mentionné la fiscalité de l’opération n’est pas neutre.

Cordialement,

Eric


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