19 #1 11/12/2013 06h50
- CuiBono
- Membre (2013)
- Réputation : 30
Bonjour à tous,
J’ouvre ce fil pour construire et suivre un portefeuille mis en œuvre dans la pratique avec une partie de mon patrimoine sur cinq assurances-vie. Puissance Vie, Titres@Vie, LinXea Avenir, LinXea Spirit et LinXea Vie. Pourquoi ces 5 AV ? Tout simplement parce que ce sont les moins chères du marché, avec surtout des frais d’arbitrages gratuits et cinq assureurs différents.
Après mes déboires en investissement qualitatif (cf. ma présentation), je cherche maintenant à établir un système de trading mécanique sans que cela devienne une usine à gaz, ni en termes de nœuds au cerveau (finie la programmation d’algorithme sur ProRealTime), ni en terme de temps passé devant l’ordinateur (finie aussi les disputes avec mon épouse – ceci dit, je sens que je vais passer de nombreuses heures sur cet excellent forum!). Je veux un système robuste et éviter la suroptimisation (halte aux postprédictions comme dirait Geronimo !). Mes recherches m’ont amené d’abord ici puis là et encore là ;
Et enfin sur ce forum :
Ivy Portfolio : https://www.investisseurs-heureux.fr/t42-1
Portefeuille de Golliwogg : https://www.investisseurs-heureux.fr/t1619-1
Portefeuille de Stef : https://www.investisseurs-heureux.fr/t2992
Portefeuille de Boubouka : https://www.investisseurs-heureux.fr/t4842
Fil de Buckingham : https://www.investisseurs-heureux.fr/t3772
Portefeuille Momentum de Nikki : https://www.investisseurs-heureux.fr/t2046
Le concept de Momentum a retenu mon attention avec les travaux de recherche de Mebane Faber (lien du résultat de ses travaux, version 2013 ; lien de son blog) et de Gary Antonacci (lien du résultat de ses travaux ; lien de son blog).
Buckingham, Golliwogg, Stef, Nikki, Boubouka et Xan sur ce forum ayant déjà beaucoup fait avancer le schlimblick avec leur propre portefeuille momentum, ma première intention ici est de faire une synthèse de ces deux systèmes de suivi de tendance (histoire pour moi d’avoir les idées claires et de préparer le terrain), voir quel portefeuille est le plus adapté à ma stratégie et si on peut y apporter quelques améliorations qui me mettront plus à l’aise dans le résultat escompté.
INVESTISSEMENT DANS LE MOMENTUM
Le IVY Portfolio, le Dual Momentum Portfolio et l’Absolute Momentum sont trois systèmes de suivi de tendance indicielle si simples et apparemment robustes (si on se fie aux backtests des auteurs) qu’on a du mal à en croire leurs performances. Pour résumer : rendement annualisé augmenté et volatilité réduite comparés à un portfolio multi-assets en stratégie Buy & Hold (B&H). Dit autrement : ratio de Sharpe qui explose, rien que cela ! Surtout (je dis « surtout » en raison des trop nombreux récents krachs), surtout le Maximum DrawDown est drastiquement réduit. Buckingham fait du 15%/an en réel depuis plusieurs années avec ces principes, donc doublette au bout de 5 ans et triplette au bon de 8 ans. De plus, il suffit de consacrer seulement un peu de temps une fois par mois pour les arbitrages (20 minutes/mois pour Buckingham). Que du bonheur, donc, jusqu’à présent !
IVY Portfolio V1.0 par Mebane Faber
Le portfolio originel est multi-assets avec l’allocation suivante :
20% US Stocks
20% Foreign Stocks
20% US 10Yr Gov Bonds
20% Commodities
20% Real Estate
La stratégie est simple : on achète et on ne vend jamais (Buy & Hold) !
IVY Portfolio V1.1 dit GTAA 5
Même allocation d’actif que le précédent portefeuille mais avec des règles simples d’entrée/sortie de position.
Le dernier jour de chaque mois, on regarde la valeur de clôture de l’actif par rapport à sa moyenne mobile simple 10 mois (SMA10). S’il s’échange au dessus, on l’achète/garde en portefeuille, sinon la position devient/reste liquide (en cash càd T-Bills). Le GTAA 5 est donc la version « timée » (timing version) de l’IVY Portfolio.
IVY Portfolio V1.2 dit GTAA 13 moderate (il existe une version conservative mais restons simple !)
Même principe que le GTAA 5 mais avec un portefeuille plus étoffé :
5 % US large cap value
5 % US large cap momentum
5 % US small cap value
5 % US small cap momentum
10 % Foreign developed equity
10 % Foreign emerging equity
5 % US 10 year government bonds
5 % Foreign 10 year government bonds
5 % US corporate bonds
5 % US 30 year government bonds
10 % Commodities ex-gold
10 % Gold
20 % REIT (indice immobilier)
Portfolio Absolute Momentum 12 (AM12) mois par Gary Antonacci
L’allocation d’actif de ce portefeuille est la suivante : équipondération entre MSCI US / long Treasury bond / Credit bonds / REIT (immobilier) / Gold.
L’auteur définit l’AM comme la performance d’un actif sur les 12 derniers mois à laquelle on soustrait le rendement d’un actif sans risque (en l’occurrence Treasury Bill). Chaque mois, on regarde l’AM de chaque allocation. S’il est positif, la ligne est investie, sinon elle est passe/reste liquide (90-day U.S. Treasury bills).
Des extensions à ces modèles de base ont été étudiées par leurs auteurs :
IVY Portfolio V2.0 dit GTAA 13 AGG 3 (il existe aussi la version GTAA 13 AGG 6 moins performante mais moins volatile)
Parmi les classes d’actifs du GTAA 13 moderate, on ne retient que les trois plus performantes sur une période de temps définie (l’auteur propose une moyenne arithmétique entre 1, 3, 6, 12 mois et parle ainsi… de momentum). Pour chacune des classes figurant sur le podium, si elle s’échange au dessus de sa SMA10, elle est investit à hauteur d’un 1/3 du portefeuille, sinon on passe ce 1/3 de portefeuille en liquide.
IVY Portfolio V2.1 dit GTAA 13 2x leverage
Même principe que la V1.2 mais en prenant des positions en levier 2. L’auteur met cependant en garde sur les coûts de courtage prohibitifs et les grandes erreurs de tracking. Dans le FAQ de son papier « A Quantitative Approach to Tactical Asset Allocation », il indique que les futures peuvent faire l’affaire.
Portfolio Dual Momentum 12 mois (DM12)
Remarque : chronologiquement, Gary Antonacci a publié en premier le DM12, puis le AM12. J’ai ici choisi de le présenter dans l’ordre inverse pour faire ressortir l’évolution du processus.
Le portefeuille est découpé en 4 modules supposés décorrélés les uns aux autres : actions / obligations / immobilier / Economic Stress. Quelques indices dans chacun des modules ; dans l’Economic Stress, on trouve de l’or et des bons du Trésor long-terme.
Pour chaque module, on choisit l’actif qui a le mieux performé sur les 12 derniers mois (Antonacci parle ici de Relative Momentum). Si le gagnant est en Absolute Momentum (le deuxième effet Kiss-cool !), on y investit, sinon le module est en position liquide.
RESULTATS DES BACK-TESTS sur la période 1973-2012
GTAA 5 – CAGR : 10.48% Volatilité : 6.99% sharpe annuel : 0.73 Maximum DD : -9.54%
GTAA 13 – CAGR : 12.04% Volatilité : 7.09% sharpe annuel : 0.94 Maximum DD : -10.74%
GTAA 13 AGG 3 – CAGR : 19.1% Volatilité : 14.82% sharpe annuel : 0.92 Maximum DD : -20.29%
GTAA 13 2x lev– CAGR : 18.86% Volatilité : 14.45% sharpe annuel : 0.93 Maximum DD : -23.67%
AM12 - CAGR : 11.98% Volatilité : 5.75% sharpe annuel : 1.06 Maximum DD : -9.6
DM 12 - CAGR : 14.93 % Volatilité : 7.99% sharpe annuel : 1.07 Maximum DD : -10.92%
On voit ici que le GTAA 13 2xleverage n’apporte pas grand-chose par rapport au GTAA 13 AGG 3.
Benchmark GTAA 13 AGG 3 = GTAA 13 en B&H
CAGR : 11.54% Volatilité : 10.70% sharpe annuel : 0.57 Maximum DD : -42.66%
Benchmark DM 12 une répartition équipondérée du portefeuille DM12 en B&H
CAGR : 9.93% Volatilité : 8.15% sharpe annuel : 0.5 Maximum DD : -27%
L’auteur montre l’horreur des pires DrawDown des MSCI US, MSCI World et MSCI World 60/40 en B&H sur 1 mois, 3 mois, 6 mois et 12 mois. On arrive à taper dans du -45% alors que le DM12 arrête les frais à -5% !
L’expérience montre (cf portfeuilles momentums des IH), que ces systèmes sous-performent, mais de peu, leur benchmark en marché bull, mais font des MERVEILLES en mode bear voire krach (graphiques à l’appui). Rappellons qu’un DrawBack trop important est souvent fatal techniquement (une chute de 75% nécessite une hausse de 300% pour récupérer ses billes, player is broke…) et psychologiquement (puisque c’est comme ça, je m’en vais ou variante : plus jamais çà…). C’est véritablement dans ces moments là que ces process montrent l’étendue de leur capacité : ne pas perdre l’argent qui générera du profit lorsque la tempête sera derrière nous. (Albert Einstein est un malin : c’est lui le premier qui signalait la puissance de l’intérêt composé en déclarant que c’était certainement la plus grande force de l’univers). D’où une SUR-PERFORMANCE LONG-TERME BLUFFANTE des systèmes sur leur benchmark. Il faut se le rappeler lorsque ces systèmes sous-performent pendant quatre années consécutives, comme c’est le cas en ce moment (marché bullish).
ROBUSTESSE ET OPTIMISATION
On l’a vu, les auteurs, surtout Mebane Faber, ont proposé eux-mêmes des extensions à leur système. Rappelons par exemple que le GTAA 13 AGG 6 est un update du GTAA 13 qui est lui-même un update du IVY portfolio originel (GTAA 5).
D’autres auteurs se sont attelés à contribuer à l’optimisation, comme l’indique Golliwogg ici.
Mebane Faber, dans son papier « A Quantitative Approach to Tactical Asset Allocation », montre la robustesse de son système en faisant varier quelques paramètres sans altérer notablement les résultats. Par exemple, prendre une moyenne mobile sur 6, 9 ou 12 mois ne change pas grand’ chose. Des backtests effectués par décades (au lieu de 1973-2012 – avec moyenne mobile établie à 10 mois) produisent les mêmes résultats. Idem pour des rééquilibragess à échéance plus courtes (daily, hebdo) voire plus longue. Enfin, il semblerait que la moyenne mobile à 9 mois (au lieu des 10 mois communément admis) donne de meilleurs résultats.
J’ai trouvé ces deux articles sur le blog System Trader Success :
http://systemtradersuccess.com/testing- … ing-score/
http://systemtradersuccess.com/testing- … ng-system/
Pour résumer, ces tests ont été réalisés dans la crainte que le IVY portfolio soit sur-optimisé mais confirment in fine la robustesse du modèle. A noter toutefois que la SMA5 donnent de meilleurs résultats mais la période de backtest était seulement 2002-2012 (au lieu de 1973-2012).
Enfin, on peut trouver ici un backtest ici, avec une conclusion à méditer (« Prolonged periods of relatively low returns will test the patience of a strategy’s followers. »)
Comme mon futur portefeuille représentera à peine la moitié de mon patrimoine, j’incline davantage aux modèles les plus performants sans que leur volatilité soit excessive. Donc comparons plus dans le détail le GTAA 13 AGG 3 et le DM12.
REFLEXIONS PERSO
PHASES FURTIVE & ALERTE : c’est pas vraiment là où on voudrait être, c’est pourquoi on utilise la discrimination du Relative Strength pour choisir des actifs qui sont déjà en phase maniaque. Mais bon, si on est en phase furtive/alerte, c’est déjà pas trop mal, disons qu’on regrette juste de passer à côté d’autres opportunités autrement plus fructueuses (c’est un peu comme à la caisse de l’hypermarché où la queue d’à côté avance toujours plus vite, mais bon, je m’égare ).
PERIODE MANIAQUE : c’est ZE place to be pour les surfeurs de tendance ! On repère les Formule 1 grâce au Relative Strength.
ECLATEMENT : self-explanatory – on sort au plus tôt (quoi qu’íl serait plus juste ou moins prétentieux de dire « au mois tard ») en utilisant l’Absolute Momentum ou la SMA10 (fin de tendance). Bref, on limite la casse dans la panique générale.
Donc on le voit, les portefeuilles IVY et Dual Momentum reposent sur les mêmes fondements :
- sélectionner les actifs en tendance bullish (cours>SMA10 ou Absolute Momentum>0) ;
- les discriminer en choisissant les plus véloces : Relative Strength (= les meilleurs performers) pour les deux systèmes de trading.
La seule différence essentielle, qui explique la différence de performance (tant en rendement annualisé qu’en volatilité), est que l’un (IVY) envisage de mettre tous ses œufs dans le même module (et je pense même que c’est plus la règle que l’exception suivant le cycle économique en cours), alors que l’autre (Dual Momentum) impose la diversification avec un actif et un seul par module.
Note : mon portefeuille de trading ne représentant qu’un tiers de mon patrimoine (les 2/3 étant plus « bon père de famille » avec de l’immobilier et des actions en nominatif pur Air Liquide, Total et Sanofi + quelques bullion coins sous le matelas et d’autres enterrés au pied du chêne familial !), j’inclinerai davantage vers la version plus agressive du concept de momentum, à savoir le portefeuille IVY. Mais dans le cadre de ce fil de discussion, je suivrai les deux portefeuilles.
GTAA 13 AGG 3
- Ordre d’achat du GTAA 13 AGG 3 : j’aime bien cette idée de Relative Strength car je pense (à confirmer avec des backtests) que cela enlève pas mal de faux signaux (achat puis vente le mois suivant en cas de consolidation horizontale). Cela me fait penser au channel breakout de la stratégie des Tortues, qui est censé mettre en avant un début de tendance.
- Ordre de sortie du GTAA 13 AGG 3 : en cas d’emballement exponentiel, on perd une bonne partie des gains lorsque le cours croise à la baisse la SMA10 (la SMA10 marche très bien en progression linéaire du cours de l’actif mais prend trop de retard en cas de progression exponentielle). Le passage en EMA10 (exponentiel moving average) ne change graphiquement pas grand’chose à l’affaire. Que faire ?
- Allocation d’actif du GTAA 13 AGG 3 : très US-centré ! Pas sûr que la décorrélation des lignes actions soit bien efficiente…
BIENVENUE DANS LA VRAIE VIE !
- Je vois deux raisons (et peut- être d’autres qui pointeront leur nez avec la pratique) qui feront que les performances réelles seront moindre que celles escomptées en suivant ces stratégies sur papier.
1/ UNIVERS D’INVESTISSEMENT RESTREINT
En toute théorie, on investit sur les meilleurs performers et pis c’est tout. Sauf que dans la vraie vie, tout n’est pas si simple. Exemple en date du 06/12/13 :
- Quantalys donne comme TOP 3 12 mois toutes classes d’actifs confondues (ACTIONS/OBLIGATIONS/MATIERES PREMIERES) les fonds suivants :
- JPMF EUROPE DYNAMIC D (C) USD 660.85 % ()
- AMUNDI FDS EQ INDIA INFRA. IU (C) – 93.5 %
- OPTIMIZ BEST TIMING 7.5% - 70.70 % (gérée par Lyxor Int’l AM – tiens tiens, ils feraient pas de la gestion indicielle façon IVY par hasard ?)
Or, que constate-t-on ? Qu’au pire, ils sont réservés aux institutionnels, qu’au mieux le quidam moyen ne peut y souscrire que s’il a LA bonne AV (d’où l’intérêt d’une AV avec moults fonds). Le constat étant fait, je dois faire le screening sur mon univers à porter de mains (càd les 5 AV citées en début de post) et mettre de côté des opportunités plus performantes mais inaccessibles.
2/ CLOISONNEMENT DES SUPPORTS ASSURANCE-VIE
J’utiliserai 5 AV pour miser sur six fonds chaque mois. LinxeAvenir a deux cartouches en réserve alors que les autres n’en n’ont qu’une car c’est la seule AV à proposer de l’or sous forme de certificat. Donc si l’or se réveille, je ne serais pas à court de munitions ! Si parmi le TOP 6, deux fonds se trouvent dans une unique AV autre que LinxeAvenir, que faire ? Nécessairement des compromis, en allant chercher plus loin dans le classement (TOP 7, TOP 8…) le premier fond éligible dans les autres AV, au détriment de la performance.
COMPOSITION DES PORTEFEUILLES
2 BENCHMARKS
- Portefeuille permanent 1/4 MSCI AC Monde + 1/4 EuroMTS + ¼ Gold + 1/4 Cash ;
- 1 autre portefeuille B&H perso avec trois Dividend Aristocrats (Total, Sanofi, Air Liquide), de l’or, de l’argent, du cash et de l’immobilier ;
- à titre d’info, GOLD, S&P500, EURO STOXX 600 et CAC40 et Nasdaq et l’ultime indicateur, mère de tous les vices, véritable épreuve de vérité : j’ai nommé l’infâme inflation.
OPCVM OU TRACKERS ?
Avantages trackers : faible frais et historiques profonds permettant l’optimisation par backtests, du moins pour les ETF américains, d’oú une conversion à faire manuellement pour trouver les ETF équivalents à mettre dans un PEA (méthode de Buckingham).
Inconvénients trackers : Liquidités de certains trackers et risque de contre-partie. Pas de peaufinage avec stockpicking : je ne sais plus qui a démontré que perf = 90 % allocation d’actifs + 10 % stock-picking mais l’important, c’est qu’il y a de la value à prendre dans la deuxième partie de l’équation. Quand on a une bonne main au poker, on essaye de l’optimiser en la jouant le plus EV+, non ?
Inconvénients OPCVM : frais supérieurs aux trackers (avec parfois commission de surperformance) et optimisation impossible (historiques indisponibles ou trop peu profond, et ETFreplay,com ne propose pas les OPCVM). Impossible également pour le IVY portfolio de faire du ranking pondéré (ex : 0.25*perf 1 mois + 0.25*perf 3 mois +0.25*perf 6 mois +0.25*perf 12 mois). En effet, en cherchant sur Internet, je n’ai pas réussi à trouver comment faire pour importer les historiques d’OPCVM avec codes ISIN, et je ne crois pas que l’xlsPortfolio apporte la réponse. Donc galère qui ne répond à mes attentes (pas de nœud au cerveau ni trading chronophage).
Avantages : liquidité et pas de risque de contrepartie. On possède du « dur », càd un morceau d’entreprise réelle, et non un résultat d’algorithme informatique (selon les trackers). Les gérants d’OPCVM talentueux apportent une réelle plus-value par rapport à l’indiciel grâce à leur stock-picking de qualité. La preuve par l’exemple : au 06/12/13, perf 12 mois de ALLIANZ ACTIONS JAPON (COUVERT) - FR0007394440 = 58.29% versus perf 12 mois iShares Nikkei 225 UCITS ETF EUR = 24.72 % versus perf 12 mois Amundi ETF MSCI Japan UCITS ETF EUR = 23.60 %. Cette surperformance vient largement compensée les surcoûts de gestion, non ?
ALORS ? Et bien j’opterai pour une méthode d’opportuniste à la normande (n’y voyez aucun lien logique entre les deux qualificatifs ). Avec Quantalys, je screene par modules et par assurances-vie les meilleurs performers sur 12 mois pour le portefeuille Dual Momentum et sur 6 mois pour le portefeuille IVY. Pourquoi 6 mois ? Bah, parce que c’est mi-chemin entre l’instant t et 12 mois (note 1 : je ne suis pas normand ). (note 2 : choix empirique à backtester avec un univers de trackers sur ETFreplayer.com quand j’aurai le temps !) Si le résultat du screen est un tracker, so be it ; si c’est un OPCVM, Inch’allah !
LONG OU SHORT ? LEVERAGE ?
Les épures présentées par Faber et Antonacci ne prévoient ni les shorts (car mix d’actifs décorrélés), ni les leverages. Golliwoog est de cette école, avec des arguments qui ne manquent pas d’intérêt (ici). Ceci dit, Nann nous fait part d’une remarque judicieuse là. Pour ma part, je pense que les leverages sont trop volatiles pour être joués sur un horizon d’un mois. Même remarque pour les shorts en mode krach. Donc, pour les shorts tout en douceur (marché bearish mais pas trop !), pourquoi pas ? Tout ça reste à confirmer avec ETFreplay.com.
ADAPTATION DE L’EPURE THEORIQUE
- Les deux portfolios théoriques allouent une portion à l’immobilier. Or une grosse partie de mon patrimoine est déjà en immobilier. Je ne suis donc pas très chaud pour jouer cet actif dans un portefeuille financier. De plus, il a été évoqué ici et là que l’immobilier devenait de plus en plus corrélés avec les actions. D’ailleurs, Faber et Antonacci conviennent que les 4 seuls actifs au monde qui soient théoriquement décorrélés sont ACTION / OBLIGATIONS / COMMODITIES / CURRENCIES. Donc exit le module IMMO.
- Dans le portefeuille Dual Momentum, il me reste donc les modules ACTIONS, OBLIGATIONS et ECONOMIC STRESS. Cependant, avec le screener de Quantalys, il me sera plus simple de gérer les trois modules suivants à la place : ACTIONS / OBLIGATIONS / COMMODITIES en ventilant les actifs du module « Economic Stress » comme suit : Gold dans le module COMMODITIES et Obligations long terme dans le module OBLIGATION. Petite entorse donc, mais le postulat de base est respecté, à savoir décorrélation des modules.
- Comme je l’ai déjà dit, pour le IVY portfolio, je prendrais les meilleurs performers sur 6 mois alors que le modèle se base sur une moyenne équipondérée des performances à 1, 3, 6 et 12 mois. Pourquoi ce biais ? Tout simplement parce que je n’ai pas l’historique des quelque 1000 fonds que j’ai sous la main !
POUR LE MODULE ACTION : ROTATION GEOGRAPHIQUE OU SECTORIELLE ?
Et bien avec la méthode de screening exposée ci-dessus, la question ne se pose plus. On suit le résultat du screen et pis c’est tout !
POUR LES MODULES OBLIGATIONS ET COMMODITIES
Même manœuvre d’opportunisme, sachant que les fonds « matières premières physiques » (et je parle bien de physique donc exit les actions pétrolières et minières) sont peu nombreux dans les assurances-vie. Point positif pour LinXea Avenir qui propose un certificat OR et un certificat METAUX PRECIEUX mais qui devront faire l’objet d’un suivi particulier car inexistant dans l’outil de screening de Quantalys.
Et même en utilisant un CTO (ce qui ne sera a priori pas mon cas), plus propice au module COMMODITIES, c’est la croix la bannière pour trouver des supports d’investissement dans ce module qui tiennent la route. Surtout lorsqu’on lit les articles suivants sur le pétrole :
http://edito-matieres-premieres.fr/etf- … -un-piege/
http://edito-matieres-premieres.fr/ne-t … des-etf-i/
Mais bonne nouvelle avec ces deux trackers disponibles chez Puissance Vie :
LYXOR ETF COMMODITIES CRB EX-ENERGY TR - FR0010346205
LYXOR ETF COMMODITIES REUT/JEFF CRB TR - FR0010270033
Bon, ça va cinq minutes votre baratin de sculpteur de fumée. Alors concrètement, on fait comment pour gagner les sous ?
Ok, j’y viens, j’y viens… Mais tout d’abord, il faut définir ce que sera notre Absolute Momentum dans la pratique. C’est assez simple en fait : s’il la performance de l’actif est supérieur au rendement moyen des fonds en euros (que je prendrai à 4 %), son Absolute Momentum est considéré positif ; sinon négatif.
METHODOLOGIE IVY
1- dans l’univers de mes AV, je trie les fonds du plus performant au moins performant sur 6 mois et ne retiens que ceux qui répondent aux critères théoriques d’investissement (cours > SMA9).
2- J’investi sur le premiers de la liste, quelque soit sa catégorie Quantalys.
3- Je continue de parcourir la liste du plus performant au moins performant. Si le fond suivant appartient à un catégorie Quantalys déjà représentée par deux fonds ou s’il est disponible uniquement dans une assurance-vie déjà investie à 100 %, alors il est ignoré.
METHODOLOGIE DUAL MOMENTUM (à noter que je ne pense mettre en œuvre ce portefeuille mais je le suivrai à titre d’expérimentation comparative)
1- dans l’univers de mes AV, je trie les fonds du plus performant au moins performant sur 12 mois et ne retiens que ceux qui répondent aux critères théoriques d’investissement (AM > 0).
2- J’investi sur le premier de la liste, quelque soit sa catégorie Quantalys et a fortiori son module d’appartenence.
3- Je continue de parcourir la liste du plus performant au moins performant. Si le fond suivant appartient à un module déjà rempli (2 fonds par modules max) ou s’il est disponible uniquement dans une assurance-vie déjà investie à 100 %, alors il est ignoré.
CONCLUSION
Voilà, j’en ai fini avec ce long post qui se voulait une synthèse de tout ce que j’ai pu lire sur la toile, en particulier sur ce forum. C’est avant tout un gros travail préparatoire pour avoir les idées claires sur ce qui va se passer.
Le backtest a des qualités indéniables : il rend possible ce genre d’expérimentation sur de longs historiques, sans quoi, nous ne serions pas là à débattre d’un système de trading . Mais il a aussi ses défauts : déconnection de la réalité du style : si j’avais eu ce tracker, j’aurai cassé la baraque, sauf que ce tracker est inacessible pour des tas de raisons (illiquidité, distribution fermée…). Lorsque j’aurai le temps, je me pencherai sur ETFreplay.com. Donc, sur ce fil, ce sera le test grandeur nature !
En tout cas, merci à Nikki, Stef, Golliwogg, Buckingham, Boubouka (voir les liens vers leurs fils en début de post) et à notre futur Docteur ès Dual Momentum, j’ai nommé Xan, ainsi que toute la momentum community pour le partage d’expérience très enrichissant ($$$$$, euh non pardon €€€€€€€€€) ! La méthode est posée ; elle ne demande qu’à être critiquée avant de lancer l’expé je l’espère le 1er janvier 2014.
Dernière modification par CuiBono (11/12/2013 15h37)
Mots-clés : absolute dual momentum, antonacci, faber, momentum, relative strength
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