CNIM : activités diversifiées dans l'Environnement, l'Energie, la Défense et le Nucléaire

Derniers rebondissements dans le parcours, accidenté à souhait, du groupe CNIM :

Le 30 juillet, un communiqué annonçait que CNIM Groupe adaptait les termes de sa restructuration financière, avec les éléments saillants suivants :

1) L’État a accepté de consentir à CNIM Environnement & Energie EPC et CNIM Systèmes Industriels 2 financements long terme pour un montant total de 125 M€. Ces deux prêts seront consentis sous la forme de prêts FDES.

2) Une nouvelle ligne d’engagement par signature d’un montant maximum de 166.400.000 € sera mise à disposition de CNIM Groupe et de certaines filiales (CNIM Systèmes Industriels, CNIM  environnement & Énergie Participations, CNIM Environnement & Énergie Services, CNIM Environnement & Énergie EPC, LAB, CNIM Air Space et Winlight System).

3) Le protocole de conciliation du 20 mai 2021 prévoyant l’émission d’obligations remboursables en actions, permettant la conversion de l’endettement, est abandonné. Ces ORA ne seront pas émises, car les créanciers ont consenti à procéder à des abandons de créances assortis d’une clause de retour à meilleure fortune d’une durée de 30 ans. Les abandons représentent la somme de 163 millions d’euros.
Ceci relève, à mon sens, du tour de force.

4) Remboursement partiel de la dette moyen terme grâce aux produits de cessions des activités O&M et Bertin IT et rééchelonnement du montant résiduel (échéancier d’amortissement progressif trimestriel avec nouvelle date de maturité finale au 11 septembre 2023).

5) Continuation du programme de cessions avec l’assistance de Rothschild & Co. Prochain objectif = cession ou adossement de l’activité EPC après la cession au groupe Paprec de l’activité O&M en France et en Azerbaïdjan. (Poursuite de la découpe après les cessions de Bertin IT, Vecsys et de l’activité biomasse d’Akuo.)

Ce nouveau protocole de conciliation, signé le 30 juillet, a été homologué par le Tribunal de Commerce le 13 août 2021.

En attendant, les résultats du S1 : le RNPG est de -77,5M€ (!) contre -32,3 M€ en 2020.

L’endettement net du Groupe s’élève à -269,0 M€ au 30 juin 2021 (v. -239,5 M€ au T1) et la trésorerie brute à 47,7 M€ (v. 83,5 M€ au T1).

Certains, comme moi, pourront être tentés de jouer la recovery. (Je suis revenu sur ce titre, qui m’avait fait boire un bon bouillon en 2019, en me reconstituant une ligne infinitésimale.)

On conçoit bien sûr que d’autres se tiendront soigneusement à l’écart, malgré les quelques éléments positifs de la restructuration, étant donné les capacités de gestion démontrées par le management ces dernières années, notamment en matière de contrôle des risques et des marges.

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

Dernière modification par Ours (14/08/2021 19h16)