Préambule: je suis fermement dans le camp de la gestion passive et j’avais d’ailleurs été un des rares à avoir en Europe investi dans des ETF quand ils sont apparus pour la première fois, d’ailleurs bien après qu’ils soient apparus aux Etats-Unis.
Cela étant, je trouve que mes investissements personnels depuis début 2009 dans les foncières cotées de la Zone Euro (donc en gros, l’Europe hors UK) ont généré une performance tout à fait exceptionnelle (que je ne cherche pas à vous démontrer de manière convaincante, n’ayant jamais fait auditer mes résultats par des professionnels), bien au dessus de l’indice EPRA zone euro ou des meilleurs OPCVM actions immobilières de la gestion active. Cela a d’ailleurs en grande partie contribué à me donner l’indépendance financière avant 50 ans, avec arrêt de toute activité rémunérée et un patrimoine dans le haut des 7 chiffres. (Donc rassurez-vous, je ne mets pas en avant un track record difficilement vérifiable, pour vous vendre ensuite des formations ou des abonnements à des lettres boursières. Et je n’ai cherché sur ce forum aucun avantage financier, pas même obtenir des parrainages chez des courtiers en ligne).
Deux explications possibles à cette surperformance, en contradiction avec la supériorité de la gestion passive:
- les foncières cotées pourraient être un des rares secteurs de la bourse où une gestion active peut battre la gestion passive. Peut-être pas une idée farfelue après tout, car je pense fermement que dans ce secteur, contrairement aux autres, on peut identifier à l’avance les actions qui vont surperformer, mais d’une part c’est un travail difficile pas à la portée de n’importe qui, d’autre part ces actions sont souvent des mid ou small ou micro caps pas toujours très liquides, elles sont hors indice ou pesant peu dans l’indice (et hors champ d’investissement de nombre d’OPCVM gérés activement)
- je serais un génie de l’investissement . En réalité, force est de constater que ce génie présumé se manifeste surtout dans le secteur des foncières, et moins dans les autres secteurs.
En définitive, ce n’est pas une question de génie, mais (i) de travail (je consacre beaucoup de temps à suivre les foncières et depuis de nombreuses années, y compris en rencontrant leurs dirigeants) et (ii) des caractéristiques de ce secteur, qui le rendent à mon avis plus facilement prévisible à l’horizon disons 12 ou 24 mois qu’un cimentier ou un acteur du luxe, par exemple.
Et pour le moment, je n’ai aucune intention d’investir dans les foncières européennes ni via des ETF, ni (surtout pas) via des OPCVM gérés activement. Je continuerai mon stock picking, donc ma gestion active.