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7 #2 12/06/2019 12h29
- RVtrader
- Membre (2016)
Top 50 SIIC/REIT - Réputation : 29
Le e-commerce est vraiment la tarte à la crème.
C’est moins de 10% du chiffre d’affaire en France mais ça occupe 100% de l’espace médiatique.
Monsieur Stanley semble omettre quelques dérivées secondes…
croissance annuelle moyenne de la part de marché du e-commerce :
2006-2012 23%
2013-2018 10%
pourtant dieu sait qu’il nous rebat les oreilles avec le taux de croissance du taux de croissance de la croissance du chiffre d’affaire espéré à 10 ans de trucmuch.com et apportemoiamangeravelo.com
Evidemment que le e-commerce est un défit mais c’est prendre pour des idiotes les enseignes premium, locataires des centres prime, que de croire qu’elles ne s’adapteront pas. L’offre multicanal est en plein boom. J’ai lu quelque part qu’il y avait maintenant davantage de gens qui se renseignent/choisissent sur internet et vont acheter en magasin que l’inverse.
Evidemment certains rateront le virage et vont disparaître et alors ? Ils seront remplacés par d’autres plus malins, trop contents de prendre leur place et pourquoi payeraient-ils moins cher ?
Le mouvement est d’ailleurs davantage à l’ouverture d’espaces physiques par des acteurs du net que l’inverse.
C’est également nier le savoir faire des équipes des foncières dans la gestion active des locataires et le pilotage du mix des enseignes. Jusqu’à présent, on n’y a rien a leur reprocher à ce sujet.
Les loyers devraient baisser ?
Les loyers organiques augmentent de plus de 3% par an depuis 5 ans pour Unibail. Le taux d’occupation est de 97,6% avec souvent des listes d’attente.
L’ANR est sur évalué ?
Tiens c’est bizarre, les actifs cédés sont vendus à des prix supérieurs à l’ANR…
Bref les actions fluctuent parcequ’il y a des Monsieur Stanley qui ont des objectifs de cours à 115 et des Monsieur Sachs qui ont des objectifs de cours à 161. Le plus généreux de ces Messieurs étant Monsieur Suisse (Crédit de son prénom) qui a un objectif de cours à 222.30
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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9 #3 28/06/2019 09h25
- zeboulon
- Membre (2015)
Top 50 Finance/Économie - Réputation : 90
Je n’ai pas lu toute la file, cela a peut-être déjà été dit.
Visiblement un vendeur important est State Street Global Advisor Australia.
Je comprends dans les liens ci-dessous que les etf Australiens qui ont des A Reits n’ont pas forcement envie de gérer les problématiques de witholding tax avec la France. Par ailleurs se pose dans ces liens la question si Unibail est une A Reit ou pas.
Advisor Voice
Vaneck
Vaneck a écrit :
If the French tax is a problem for you, say au revoir to Unibail and any ETF that contains it.
Ainsi, quand on regarde la composition du fonds: SPDR® S&P®/ASX 200 Listed Property Fund, on voit qu’ils se séparent de leurs titres unibail. Particulièrement en décembre 2018 et en ce mois de juin 2019.
Ils ont vendus environ la moitié de leurs titres entre juillet 2018 et juin 2019, il semble possible que leur participation aille vers 0 si ils veulent sortir Unibail de leur liste de "A-REIT". Prochain épisode de vente pour eux en décembre 2019?
En tout cas, de mon côté aussi j’achète Unibail en me disant qu’une fois que les fonds auront stabilisés leur participation, le cours devrait revenir vers ses fondamentaux.
A suivre…
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Employé, Assistant maternel, Commis de cuisine, Maraîcher, Investisseur
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10 #4 06/07/2019 20h39
- Mestra
- Membre (2015)
Top 50 Obligs/Fonds EUR - Réputation : 129
Pour essayer de repartir sur un bon pied après ce coup de gueule bien légitime de Ledep (je reçois aussi les emails de la file), je vais essayer d’apporter quelque chose d’utile avec ce petit reportage photo.
Je suis allé faire un tour ce samedi après-midi dans le centre de Paris et notamment au centre commercial "Forum des Halles" dont Unibail est propriétaire.
Aujourd’hui représente le 2eme samedi des soldes et je m’attendais à voir du monde, je n’ai pas été déçu.
On commence avec un petit clin-d’œil à la file LBrands et sa nouvelle boutique à Paris qui cartonne.
Quelques autres boutiques qui ne vendent pas forcement des choses exclusives mais plutôt facilement accessibles sur internet.
Le marchand de glace existe toujours mais maintenant il vend du Yogourt. Et il faut attendre son tour!
Quand aux boutiques omni-canals, on comprend bien la stratégie. Le magasin physique reste une valeur sûr qui ne désemplit pas, conseil et rassure. Et en plus, on repart avec son achat instantanément au même prix que sur le net.
Quelques photos des allées bondées :
Et une animation au centre du "Forum des Halles" afin de capter un peu plus l’attention :
Je peux aisément parier que l’ambiance était la même aux "4 Temps", centre commercial Unibail de la Defense.
Ma visite a été agréable, le centre et propre et bien fréquenté. Il faisait chaud dans les rues de Paris mais dans le "mall", c’était frais et agréable. Du coup, j’ai personnellement fait quelques achats imprévus et gouté au yogourt. Concernant le trajet, la connexion au réseau de transport est hyper rapide, quelques pas et nous sommes dans le metro ou le RER avec énormément de lignes.
Je ne vais pas faire plus de commentaires, les photos parlent d’elles-mêmes. Ce petit reportage photo sert avant-tout aux personnes qui ne peuvent pas venir voir.
Mon avis n’a donc pas changé, les centres commerciaux "prime" ont encore de beaux jours devant eux et je suis confiant pour Unibail.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Dernière modification par Mestra (06/07/2019 21h02)
"Ce qui est risqué? C'est de ne jamais prendre de risque"
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9 #5 02/09/2019 10h12
- Zera
- Membre (2014)
Top 50 Actions/Bourse
Top 20 SIIC/REIT - Réputation : 291
Pour ceux qui n’ont pas lu le transcript de la dernière publication qui date du mois passé, voici un extrait de quelques informations communiquées par le management.
Au sujet du yield :
Jacob Tonckens, Jaap, Group CFO and Member of Management Board a écrit :
Now we continue to hear that people are concerned about the dividend, considering the current yield at 8.7%. When we released our 2018 results and we explained our expectations based on the 5-year business plan, we said that going forward; we would expect to maintain our dividend at a minimum of €10.80. There’s apparently also concerns that the disposals will cause us not to be able to cover the dividend. I want to point you to Pages 48 to 51 of my presentation during the Investor Days, which you can find on our website, which show the detail demonstrating the ability of URW’s underlying business to support the dividend. If some feel that the current dividend yield makes no sense, we agree. It may very well because of the denominator effect, not the numerator effect.
Jacob Tonckens, Jaap, Group CFO and Member of Management Board a écrit :
A 30-year bond at 1.75% which is the lowest coupon ever achieved a by corporate issuer for this maturity and the first-ever 30 year bond to be issued by a real estate company in Europe, compare that to the current dividend yield of about 8.7%. I mean, go figure, right? The proceeds that we’ve raised were used to refinance debt, some of which matured in July and some of which will mature this fall and obviously, part is to pay the dividend.
ChristopheCuvillier, Group CEO and Chairman of the Board a écrit :
Not sure I agree. I mean I think it’s very important for investors to -- first of all, it’s not the stock price that dictates the dividend. I’m awfully sorry. And some people might not have understood yet Jaap’s humor, but when he says we agree that the dividend yield is crazy, it’s because of the denominator obviously. Actually tonight, I think the dividend yield is 8.9%, which makes actually no sense because it’s the cash flows that generate the dividend. And the cash flows, as you can see, are fine.
Au sujet du rachat d’action :
Jonathan Kownator from Goldman Sachs a écrit :
And then, perhaps the last question, sorry that’s 4. To the extent that you have some confidence in the disposals, which seems to be the case, notwithstanding your objective to reduce LTV of course, how would you feel given the level of the share price today to look at a share buyback program?
Jacob Tonckens "Jaap" Group CFO and Member of Management Board a écrit :
And then your last question Jonathan with respect to confidence in the disposals and a buyback, let me just tell you I’d rather not speculate. Let’s first complete the disposals and then we’ll make a decision with the Supervisory Board, senior management team as to what we think the best use of the disposal proceeds are if it’s not the pipeline.
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10 #6 11/09/2019 08h25
- Scipion8
- Membre (2017)
- Réputation : 2535
@Passion / BrisePif : Je suis actionnaire d’Unibail et je considère que c’est une foncière de qualité, avec des actifs de qualité. Mais je n’envisagerais de renforcer que sur des niveaux de cours plus bas, compte-tenu des vents contraires sur toutes les foncières commerciales.
Je pense que la hausse généralisée des valeurs fragiles ces derniers jours n’est que le résultat probable de prises de profit sur des positions short sur ces valeurs (et simultanément sur des positions long sur des valeurs de qualité / croissance). Je ne crois donc pas à un rebond durable sur ces valeurs, tant que leurs fondamentaux ne s’améliorent pas (je ne parle pas spécifiquement d’Unibail).
Cela dit, je trouve Unibail assez attractive sur ces niveaux de cours et j’envisagerais d’acheter si je n’étais pas déjà positionné sur la valeur.
Mais fondamentalement, je considère qu’Unibail n’est pas un très bon investissement pour un investisseur de long-terme, et qu’il y a de bien meilleures valeurs sur la cote française.
Une valeur qui sous-performe un ETF Monde 7 fois sur les 10 dernières années ne peut être considérée comme une valeur de qualité. Si, en milieu professionnel, vous avez un collaborateur qui vous déçoit 7 fois sur 10, vous n’en penserez probablement pas grand bien. Si votre club de foot préféré fait une saison de championnat calamiteuse 7 fois sur 10, vous ne parierez sans doute pas sur une victoire en Ligue des Champions cette année. Pourquoi raisonner différemment pour des investissements ?
Le fait qu’Unibail puisse autant intéresser des investisseurs particuliers s’explique à mon sens par 2 biais psychologiques absolument destructeurs de performance :
1) l’attraction du dividende - alors qu’il ne faut raisonner qu’en total return (évolution du cours + dividende) ;
2) la croyance en une inefficience totale des marchés ("c’est pas cher"), perçus à tort comme "irrationnels" - alors que sur des grosses capitalisations le niveau d’efficience des marchés est a priori élevé, et que les marchés sont dominés par des professionnels mieux informés que nous.
En ce moment Unibail cumule ces 2 caractéristiques. Mais si on regarde objectivement ses résultats depuis 10 ans, ce n’est tout simplement pas un bon investissement de long-terme, et il faut bien le dire clairement (même si le qualificatif de "bouse" est un peu excessif). Dans le même temps, des valeurs comme LVMH sont ignorées par les investisseurs particuliers, alors qu’elles surperforment un ETF Monde 7 années sur 10.
Et après on se demande sans cesse pourquoi la plupart des investisseurs particuliers sous-performent face aux ETF…
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11 #7 31/01/2020 14h52
- AleaJactaEst
- Membre (2011)
Top 50 Dvpt perso.
Top 20 SIIC/REIT - Réputation : 245
“ENTP”
Concernant URW, voici quelques morceaux de mon analyse. C’est purement personnel. Je souhaite juste la partager dans un but d’échange. C’est très partiel, je souhaite juste évoquer quelques points qui me semblent pas assez ressortir de la discussion.
Préambule
En calculant (au doigt mouillé), je trouve un cap rate moyen actuel du portefeuille d’actif d’URW à 5%.
( Chiffres : Debt 28M, EBITDA 2.25M, Capi 17M).
Actifs aux USA
Difficile d’estimer exactement la part de la valeur des malls aux USA à l’heure actuelle. Westfield a été racheté 20M d’euros. La valeur d’entreprise d’URW est aujourd’hui d’environ 45M.
Les actionnaire de Westfield ont reçu 28% d’URW.
Les malls aux USA de Taubman et Macerich se négocient aujourd’hui autour de 6 voire 6.5% de cap rate.
Alors certes les malls d’URW semblent de qualité globale encore meilleure, mais pas certain que ces malls valent encore 5% de cap rate dans le marché actuel.
Les résultats récents montrent que même les meilleurs malls aux USA subissent une baisse nette de leur FFO en raison des faillites.
Dette
URW profite énormément des taux bas et la charge de sa dette est très faible, c’est bien, mais il n’y aura sans doute pas grand chose à gratter en plus de ce côté là. Le coût de la dette aux USA est un peu plus élevé.
Passons l’idée que les taux remontent très vite. C’est toujours possible, mais à ce stade ca serait soit dans un contexte de boom économique soit une catastrophe globale pour la zone euro.
Activité
En Europe les malls d’URW fonctionne toujours à merveille, les centres sont pleins. Les loyers ne sont pas indexé sur le chiffre d’affaire (a priori). Même la génération amazon semblent encore aller au centre commercial pour le côté expérience, pour se balader un peu, faire les soldes, manger ou que sais-je.
Par contre, l’ensemble des locataires eux semblent commencer à souffrir. Autrement dit, URW aura peut être plus de mal à vraiment faire croître les loyers autant que le marché l’anticipait. Pas certains que les boutiques "vitrine" type app store soit en mesure de remplir un centre commercial entièrement de si tôt.
Analyse sur les cap rate
Si on prenait un Cap rate moyen de 5.5% au lieu de 5%, on aurait un titre qui vaudrait 95€.
Si on prend 6% (70€), 6.5% (49€), 7% (31€) et 8% (0€).
A l’inverse, si on prends 4.5% on a 162€ et avec 4% 210.
De grandes tendances contraires
Ce qui me semble difficile à appréhender dans ce dossier, c’est un mélange entre certaines très grandes tendances pour une SIIC, certaines sont très porteuses et d’autres plutôt inquiétantes. Dur de faire la résultante des forces.
- Des emplacements premium pour des centres commerciaux. Le top du marché, avec quelques biens toutefois un peu en dessous du reste (Dijon ou Orléans en France, ou Varsovie par exemple, ce ne sont pas les cap rate de Paris intra muros).
- Un type d’actif sous pression. Les malls semblent un peu plus sous pression que les bureaux premium par exemple. (i.e plus facile de vendre la Tour Majunga à un bon prix que le mall Aeroville)
- Ces centres commerciaux résistent très bien en Europe mais leur croissance semble (selon le marché) moins claire qu’avant. Aux USA c’est un recul qui est anticipé (+/- temporairement en tout cas).
- Beaucoup de dette et à un taux très bas. Effet levier maximum qui boost beaucoup le rendement servi. Économiquement, le fait que les taux bas servent à emprunter pour acheter de l’immobilier plutôt que d’être prêté aux entreprises ne fait pas grand sens. On peut toutefois penser que ça ne bougera de si tôt.
- Un marché effectivement pas hyper liquide. Encore que. (Idée : URW pourrait se débrouiller pour créer une SCPI en lui cédant les actifs quelle ne désire plus. Avec un "tout petit peu de dette"la SCPI pourrait sortir entre 4 et 5% de Rdt et proposer quelque chose de plus intéressant que le marché actuel).
- Un univers de taux très bas, où le rendement servi par URW est particulièrement intéressant pour les investisseur en tout genre.
D’un coté des emplacements premium, des centres bondés et des investisseurs qui cherchent ce qu’il reste comme actif produisant du rendement.
D’un autre, un rendement certes, mais très leverager, des actifs aux USA sous forte pression et une croissance anticipé des actifs qui ralenti nettement.
Ca fait des vecteurs forts opposés. Quelle sera la résultante ? 70€ pour 6% de cap rate vs 210€ pour 4%.
----------------
Aparté 1 : Ce n’est qu’un sentiment personnel, mais je pense que les grèves, la session d’actif plus lente que prévu et les deux malls Français qui sont un peu décevants ne sont que du bruit.
D’ailleurs, à part pour racheter (en partie) des actions, pour moi il n’y a aucun intérêt à vendre des actifs à ce stade. Quand on se finance à moins de 1%, pourquoi vendre ?
Aparté 2 : Même si on le savait déjà, même un top management peut faire un achat à contre courant, qui est 2 ans plus tard destructeur de valeur.
Aparté 3 : Même chose, c’est un sentiment personnel :
Si on regarde le marché des actions sur URW, le marché anticipe plutôt une faible volatilité du titre, avec une petite tendance régulière à la baisse du cours les années à venir. La chute du titre ’serait’ donc nettement amortie par le rendement servi.
Par contre, le scénario retour vers un cap rate à 4.5% (162€) est price comme très très peu probable. (la probabilité de ce scénario est évaluer à moins de 1% par le marché action sur la période des 2 ans à venir, surprenant non ?).
Pour illustrer : Call 140 échéance juin 2021, prix : 2.7€. A la louche, en simplifiant. Si le titre URW remonte à 146€ au moins une fois pendant l’année et demi à venir, vous doubler votre somme.
Si atteint 153.3, vous fait un x5. Je pense que si je faisais un sondage sur le forum, beaucoup (dont moi à la base…) aurait envie d’acheter URW à 122 aujourd’hui pour toucher les dividendes mais aussi pour espérer la remonté du cours vers 150 d’ici un an ou deux.
En tout cas le marché est formel, pour lui il est plus probable qu’ URW reste sous les 143€ durant l’année et demi à venir que l’inverse. Ça fait réfléchir.
De même, le marché anticipe le scénario de cap rate à 6% comme extrêmement peu probable (1% a priori). Sans doute à cause du rendement qui serait alors de 15%. Mais d’un certain point de 6% de cap rate, c’est tout sauf aberrant. Il y a certains bien du portefeuille d’URW dont personne ne voudrait à 6% de cap rate je pense. Les malls de TCO ou MAC aux USA sont à ce prix sur le marché. (Alors certes faudrait peut être corriger un peu des taux us, qui sont un peu plus élevés qu’en zone euro, mais la croissance aux USA l’est également d’avantage).
Personnellement j’ai mis une partie de ma trésorerie sur URW plutôt que dans de l’usufruit de SCPI, car je jugerais le rendement identique mais le sous-jacent bien meilleur. Pour le levier difficile de comparer précisément. Je commence à voir les choses sous une autre forme actuellement. Le risque en capital est quand même présent. Sans doute un peu plus que sur de l’usufruit (où le risque ne porte que sur les loyers futurs).
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Dernière modification par AleaJactaEst (31/01/2020 16h39)
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10 #8 08/02/2020 00h45
- CoolTrader
- Membre (2019)
- Réputation : 13
Bonsoir,
Je me permet d’intervenir car nous touchons là un sujet que je connais un peu et j’avoue qu’il y en a peu.
J’en profite pour saluer le caractère "relativisant" de l’intervention de M07, qui se situe tout à fait (peut-être malgré lui ?) dans l’esprit de l’analyse technique.
L’analyse technique ou graphique n’a jamais prétendu prédire l’avenir (contrairement a ce que j’ai lu dans les lignes d’une communauté aussi éclairée).
Celui qui prétend que l’AT permet d’envisager ce qui va se produire n’a rien compris à la discipline.
L’analyse technique ne sert qu’à prendre conscience d’une situation et à identifier les zones de consensus de marché.
Je me suis fait pourrir quand j’ai dit que nous pourrions voir se former un canal latéral 120-145 €.
Pourtant, nous avons touché 120 € et nous y sommes. Cela n’a rien à voir avec une prévision ou une prédiction.
C’est juste que si l’on regarde le graphe sans ironie ni mépris, on constate que la dernière fois que le titre a touché la zone des 120 € (+- quelque chose de % près), il a rebondi avec une mobilisation importante (volumes) jusque la zone des 145€ (je ne sais plus trop, je n’ai pas regardé le graphe depuis mon dernier message).
Cela ne signifie en aucun cas que les 120 +-quelques % ou 145 +- quelques % ne seront pas franchis. Mais juste que s’ils sont franchis cela signifie quelque chose. Cela signifie que le consensus de marché change et que le titre présente une forte probabilité pour que le mouvement se poursuive.
Aujourd’hui, nous avons touché la borne basse de la zone de consensus de marché. Du coup, je suis entré.
Si cette zone est cassée par le bas avec une clôture sous 119€ avec une bougie de validation, nous pourrons conclure que le consensus de marché et donc le "juste" prix du titre est significativement plus bas. Et là, le titre peut partir significativement plus loin (je n’ai pas regardé où se trouve le prochain soutien). Ce sera le résultat de l’intelligence (la bêtise) collective. En tous les cas, ce sera la raison.
Si le rebond s’effectue le consensus de marché ne change pas et l’objectif est alors constitué par la borne haute du canal de latéralisation, soit la zone des 145€ +-quelques%.
Si la zone des 145€ est franchie, alors le consensus de marché change et alors le titre débordera largement et ira chercher une autre zone de prix définie par l’intelligence (bêtise) collective.
Ce raisonnement ne vaut qu’en accord avec l’analyse financière.
L’analyse technique sur des titres de sociétés qui ne font pas de bénéfice (comme on peut en voir sur d’autres forums) n’a que peu de sens. Pour la simple raison qu’il ne peut y avoir de consensus de marché pour une société qui ne gagne pas d’argent. Il ne peut y avoir que des pressions spéculatives qui entraînent un emballement auto-alimenté et notamment nourri par l’AT. Mais l’AT a de nombreuses règles qui sont toutes statistiques et bêtement mathématiques. Et la raison financière l’emportera. Mais celui qui aura utilisé l’AT aura beaucoup de chances d’avoir optimisé son prix et son timing d’achat et de sortie ou de vente à découvert. Et aura surtout empéché de se laisser embarquer contre le marché.
Je le répète, la raison ne se trouve ailleurs que dans le compte de résultat, et l’AT ne sert qu’à définir les zones de consensus de marché et le timing pour entrer ou sortir d’un titre dont le compte de résultat est favorable.
A l’inverse, une société qui présente d’excellents résultats mais qui n’intéresse pas le marché ne verra pas son cours s’apprécier et cela est lisible sur un graphique.
Je sais que ce discours intéressera peu de monde ici.
Je veux juste manifester que contrairement à ce que j’ai lu de nombreuses fois, l’AT et l’AF ne sont pas opposées mais complémentaires.
Et surtout, je veux dire que l’AT n’a jamais (mais vraiment jamais) représenté un moyen de prévoir (prédire pour les ésotériques) l’avenir. Seulement un moyen de prendre conscience de l’intérêt et du consensus de marché.
Mon propos ne se veut pas offensant de quelque façon que ce soit. Je veux juste tenter de rétablir une vérité sur une technique qui me semble utile mais très méprisée et dont les tenants sont villipendés.
Revenons au sujet. Je ne sais pas ce que fera le cours d’URW dans l’avenir (l’AT ne permet pas de le dire). Je pense comme déjà dit il y a plusieurs semaines que tant que la zone des 120€ (clôture sous 119€) rien n’a été fait, à l’inverse tant que nous n’aurons pas une clôture au dessus des 145€, rien ne sera fait.
Bon j’espère ne pas avoir pollué la file.
@+
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9 #9 04/03/2020 14h48
- Alex25803559
- Membre (2018)
Top 20 SIIC/REIT - Réputation : 107
“INTP”
Bonjour,
Lors de l’annonce des résultats en juillet 2019, la question d’un analyste à la fin de la conférence (Goldman Sachs) concernait l’opportunité de rachats d’actions avec les liquidités des cessions, étant donné la décote sur NAV
La réponse de Christophe Cuvilliers était qu’il fallait d’abord réaliser les cessions, et qu’ensuite ils décideraient entre financer le pipeline ou effectuer des rachats d’actions
J’ai donc reposé la question au service investisseurs et voilà leur réponse :
URW a écrit :
Merci de votre message. Un programme de rachat d’actions n’est pas à l’ordre du jour car la priorité (exprimée par la majorité des actionnaires) est le désendettement d’URW.
De ce fait, les produits des cessions sont utilisés d’une part pour le désendettement d’URW, et en parallèle pour financer notre portefeuille de projets de développement de 8,3 Md€ à fin 2019. Effectivement, le rendement des développements est en dessous du rendement du dividende (6.2% YoC pour le portefeuille de développement vs. >8.5% pour le rendement du dividende).
Cependant, il faut noter que le rendement du dividende est un rendement utilisant un effet de levier tandis que le rendement du portefeuille de développement (YoC) est un rendement brut. De plus, le cours de l’action est à une décote de près de 40% sur ANR, cependant développer un actif « prime » avec un même un rendement de 7%, réévalué au rendement du portefeuille d’actifs (4,3% pour 2019), équivaut à acheter ce même actif avec une décote de 40% sur sa valeur brute. Enfin, financer les projets de développement est parfaitement en ligne avec la stratégie d’URW qui est d’améliorer sans cesse la qualité du portefeuille d’actifs.
C’est aussi important de noter que même si le portefeuille de projets en développement est flexible, il reste impossible de stopper les projets « engagés » (2,7 Md€ à fin 2019).
Donc, un programme de rachats d’actions n’est pas à l’ordre du jour
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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7 #10 02/04/2020 15h12
- Gore
- Membre (2015)
- Réputation : 45
L’émission Unibail finit à 1.4Mds€ au total répartis entre une souche 5 ans à 240 de spread et une 10 ans à 280.
Le marché n’est pas complètement cassé.. et comme URW valorise sa dette en Mtm, cet écartement des spreads va même reconstituer un peu de NAV si je ne m’abuse (pour ceux qui veulent vraiment voir le verre à moitié plein).
Pour revenir sur mon scénario de baisse de 27% des actifs sorti du chapeau, il est sorti du chapeau car le seul but de l’exercice était de ressentir les répercussions sur l’action d’une variation de valorisation des actifs.
Pour aller un poil plus loin, on peut imaginer comment se répartirait cette baisse de 27% dans un scénario "ciseau" avec une baisse des loyers cumulée à une hausse du rendement brut exigé par les investisseurs : cela correspondrait par exemple grossièrement à 10% de baisse des loyers bruts assorti d’une hausse d’1 point du rendement brut exigé (de 4 à 5% environ).
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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8 #11 02/04/2020 15h45
- OxxiGen
- Membre (2019)
Top 20 SCPI/OPCI - Réputation : 58
« Un intellectuel est un type qui est rassuré quand il n’est pas compris. » [Pierre Perret]
Gore, on a bien compris que vous êtes un financier et qu’à l’évidence, il vous était peu naturel de vous abaisser à décoder vos anglicismes et autres abréviations absconses pour le commun des mortels. Cependant, à partir du moment où vous communiquez sur ce forum, qui n’est pas lu que par des pros de la finance, pourriez-vous accepter l’idée de faire l’effort d’être intelligible par des gens ordinaires ?
Ça ne remettrait nullement en cause vos compétences, il me semble.
Cordialement.
Lexique :
MTM : Market to Market : méthode de valorisation qui enregistre au jour le jour la valeur d’un actif (ou en l’occurrence, d’une dette) selon sa valeur de marché
NAV : Net Asset Value (Actif Net Réévalué, ou ANR en français)
Spread : "écart" (littéralement) : prime de risque, ou surcroît de rémunération exprimé en points de base par rapport à un actif sans risque
Je suis responsable de ce que j'ai écrit. Pas de ce que vous avez compris. :)
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7 #12 06/04/2020 08h53
- lamante
- Membre (2015)
- Réputation : 29
Je ne sais pas si ma contribution sera appréciée, car elle ne vise pas à exposer des chiffres qui pourraient factuellement expliquer pourquoi il faut acheter ou ne pas acheter l’action URW, et se limite à ma connaissance passée d’une implantation:
Il s’agit de carré sénart. Désolé pour le caractère parcellaire de cet exposé.
J’ai vécu pendant 4.5 ans à proximité de ce centre commercial, et je viens de me rendre compte qu’il appartient à URW. J’ai quiité la région fin 2016… en pleins travaux du centre.
Sur les points positifs
communs à tous les centres commerciaux : c’est anecdotique mais ça le sera de moins en moins, ils proposent une ambiance climatisée appréciable en été à l’inverse des commerces éparpillés où la rue ne l’est pas.
La fréquentation de carré sénart était très bonne, raison (en partie) pour laquelle ils se sont engagés dans des travaux monstrueux, notamment pour étendre la capacité du parking
Les gens venaient de tout le secteur étendu car le centre ne souffrait pas de mauvaises fréquentations : "bandes de jeunes " qui font peur , ce qui m’a été rapporté de la part de personnes qui venaient d’ evry.
à Boussy st antoine je ne sais pas si c’était le cas aussi mais clairement carré sénart faisait de l’ombre à son centre commercial.
Le centre est dans un secteur assez dynamique au niveau immobillier; beaucoup de nouvelles constructions et une zone tendue. Mon logement a été reloué dans la quinzaine.
Le centre bénéficie aussi de tous les autres implantations + ou - nouvelles de carré sénart : nouveau théâtre, école d’ingé (ICAM) , impots (;-)) , bureaux, golf, koezio
Et puis ma foi carré sénart, c’est en gros " le truc" qui existe au milieu des champs ( de l’ouest ;-))
Faut dire que la zone est une banlieue dortoir,:c’est l’attraction du coin (surtout avec son cinéma ).
Avant c’était une zone agricole de production de pommes et de blé.
A part ça j’y suis repassé 1.5 an après et j’ai pu noter la transformation, ils ont attiré de nouvelles enseignes par l’agrandissement du centre, et notamment les Galeries Lafayette, Uniqlo, et d’autres surement , auxquelles je n’ai pas fait attention.
Pour ce qui est du négatif.
Tout ce positionnement haut de gamme se fait ressentir sur les prix
D’abord au niveau carrefour (carré sénart) qui se tirait la bourre avec le auchan local avec des affiches dans les magasins de comparatifs de prix de caddies .
N’en déplaise à Carrefour, au moment où l’application Prixing (comparateur de prix opérés par les consommateurs) marchait correctement on notait quand même des prix supérieurs à carré sénart, et même même par rapport à d’autres magasins carrefour.
Dans le centre, il y avait une boutique qui vendait des accessoires de cuisines dont j’ai pu constater une nette différence de prix par rapport au même article vendu à auchan
Les restos sont bondés le week-end pas parce que la qualité de la nourriture est là, mais parce que le cadre est agréable, et qu’il y a trop de monde dans le secteur qui veut sortir sans aller à Paris.
Alors oui si on veut absolument s’acheter des bottes en plastique Aigle à 90€ la paire , on peut aller à carré sénart, mais si on se contente de bottes à 13€ , on ira chez Leroy merlin.
Pour la même raison on ira à carré sénart parce qu’on veut acheter un produit Apple mais pas parce qu’on veut acheter un ordinateur.
Donc ce centre sera à mon avis efficient pour tout ce qui est exclusif. Là où on peut faire jouer la concurrence ce sera plus difficile.
Ce peut être une stratégies des marques pour exister avec la pleine représentativité de leurs produit.
Pour contredire ce que j’affirme 2 lignes plus haut , j’ai acheté une swatch à carré sénart pas parce je souhaitais acheter cette marque, mais parce que cette marque proposait un modèle qui me plaisait.
J’ai pu constater par la suite que ce modèle n’était pas disponible dans le bijoutier représentant de la marque dans la ville de province de 60.000 habitants dans laquelle je vis actuellement.
Voilà où se situe, selon mon expérience, l’ avantage du positionnement d’URW.
En espérant que mon témoignage puisse nourrir votre réflexion sur la perception de l’entreprise.
En ce qui me concerne , j’observe l’évolution du cours sans en avoir acheté… pour l’instant.
Mais je ne suis pas pressé, j’attends que le momentum soit positif.
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8 #13 26/04/2020 00h11
- oliv21
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Attention, la NAV ne dépend pas de l’augmentation ou la diminution des loyers mais du taux de capitalisation qui est fonction de la prime de risque demandée par les investisseurs.
Cas pratique :
note préliminaire, on considère que la société distribue tous ses résultats annuels sous forme de dividende. Il n’y a donc aucune capitalisation au bilan des résultats.
année 1
loyer 50k€/an
taux capitalisation : 5%
NAV : 50k€/5% = 1000 k€
année 2
loyer 55k€/an (+10%, peu probable en temps de crise mais imaginons que cela est possible grâce à des travaux d’expansion qui avaient été lancés avant la crise)
taux de capitalisation : 6% (ie. hausse modérée de la prime de risque 1%)
NAV : 55k€/6% = 916 k€
année 3
loyer 45k€ (-20% p/r n-1 car dépression économique : quelques faillites de locataires et vacances des locaux)
taux de capitalisation : 8% (ie. ca commence à ne pas devenir drôle du tout, les investisseurs sont stressés !)
NAV : 45k€/8% = 562k€ … -> -44% par rapport à l’année 1. On voit clairement l’impact du taux de capitalisation sur la NAV.
année 4A
loyer 45k€/an - stabilisation
taux capitalisation : 6% (baisse de la prime de risque, on n’est cependant encore pas revenu au niveau pré-crise qui pouvait potentiellement être sur-évalué (bulle!?) par rapport aux tendances de long terme)
NAV : 45k€/6% = 750 k€
Pour illustrer, on peut rajouter une dette de 500k€ en année 1 et suivre le ratio LTV (dette / actif net).
J’ai compilé tous les chiffres sur un tableur pour plus de clarté :
On voit clairement le problème en année 3 (LTV : 89% >>> seuil toléré de 50) qui implique une recapitalisation massive pour éviter la faillite.
L’année 4A est plus représentative de ce que pourrait être la valorisation future globale d’URW … mais suppose que la société à pu passer la crisse en année 3 sans AK.
J’ai donc rajouté un scénario avec AK : -200 de dette mais un triplement du nombre d’action.
Dans un scénario avec AK massive, on voit clairement que la NAV/action en année 4B a peu de chance de retrouver ses niveaux pré-crise.
Le tableau ci-dessous montre clairement l’impact du taux de capitalisation, du levier de la dette sur la NAV et de l’effet dévastateur d’une AK au bas de cycle pour éviter la faillite.
La valorisation actuelle d’URW à environ 0,30x /0,35x NAV s’explique ainsi pas une anticipation de la baisse des loyers et une hausse du taux de capitalisation des actifs.
La NAV à horizon 2022 a peu sera clairement orientée à la baisse mais potentiellement supérieure à la décôte histroqie actuelle. Tout le travail et la subtilité est de créer ses propres hypothèses sur l’évolution des loyers et le taux de capitalisation pour déterminer son futur estimé de NAV.
"Espérez le meilleur, préparez le pire et attendez vous à être surpris" @StockPick_fr
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12 #14 15/05/2020 14h27
- delta
- Membre (2015)
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Quelques notes prises pendant la diffusion de l’Assemblée Générale Unibail-Rodamco-Westfield 2020 :
Attention : l’exercice est difficile, malgré mes efforts, mon message peut contenir des erreurs, omissions ou déformations.
URW - AG 2020
______________
L’Assemblée Générale d’Unibail-Rodamco-Westfield SE du 15 mai 2020 se tiens exceptionnellement sans la présence physique de ses actionnaires et autres participants admissibles, à huis clos, au siège social de la Société, au 7 place du Chancelier Adenauer, 75016 Paris.
Présents : C. Cuvilliers (Président du Directoire), D. Zeitoun (Directeur Juridique Groupe), et S. Stabile (Membre du Conseil de Surveillance)
Le quorum est ATTEINT avec 55.32% des droits de vote.
> Introduction de C. Cuvilliers :
Bon début d’année 2020, il est trop tôt pour estimer l’impact de la pandémie de COVID-19, retrait des prévisions 2020. Au 28 Avril 2020, URW dispose d’abondantes liquidités avec 11,7 Milliards d’euros de trésorerie et lignes de crédit non-tirées.
Situation actuelle en Europe, en France et aux Etats-Unis : je reprends un extrait des réponses écrites aux questions posées par les actionnaires. Cela correspond exactement à ce qu’a détaillé C. Cuvilliers : "Tous nos centres commerciaux en Allemagne, en Autriche, en République Tchèque, en Pologne et au Danemark ont réouvert. Nos centres en Suède et aux Pays-Bas n’ont quant à eux jamais cessé leur activité. En France, une douzaine de centres commerciaux ont réouvert le 11 mai. Néanmoins, une dizaine de centres parmi les plus importants du portefeuille français (dont neuf sont situés en Île-de-France et un à Lyon) restent fermés en raison des directives gouvernementales. Nous travaillons activement à leur réouverture prochaine. Aux Etats-Unis, cinq de nos centres commerciaux en Floride ouvrent aujourd’hui et nos deux centres dans le Connecticut, un autre centre en Floride, ainsi que Westfield Galleria à Roseville dans la région de Sacramento, réouvriront la semaine prochaine [soit 4 centres commerciaux supplémentaires]."
Résultats 2019 : Année très intense dans un environnement difficile - RNRPAA de 12.37 euros - Produits de cession de 4.8 Milliards d’euros - Croissances des loyers nets en Europe de +3.1% à périmètre constant - Révision de façon approfondie du portefeuille de projets (en raison des préoccupations des actionnaires) avec notamment le retrait du projet Westfield Milan en Italie.
+ En Europe : En 2019 : chiffre d’affaires des commerçants : +5.2% - Evolution du CA des commerçants de 2013 à 2019 : sur-performance année après année par rapport au marché (page 12) - Forte attractivité, gain locatif importants en 2019, 1367 baux signés en 2019, taux de rotation des enseignes de 10,6%, année chargée pour les équipes commerciales.
+ Au Royaume-Uni : Année contrastée (en raison du "poids de l’internet", de la flambée des taxes foncières, et d’incertitudes liées au Brexit), défaillances de commerçants.
+ USA : Marché difficile (?), progression dans les flasgship (80% des revenus locatifs), évolution positive des loyers en 2019 (+4.7% d’augmentation dans les flagship).
Vision de l’évolution du commerce : C. Cuvilliers explique : "Le commerce n’est pas uniforme. Tous les opérateurs ne sont pas égaux et tous les portefeuilles des foncières de centres commerciaux ne se valent pas non plus. URW est sans aucun doute la mieux placée de toutes les foncières de commerces : elle possède 19 des 30 centres les plus fréquentés en Europe (dans les meilleures zones de chalandise, dans les zones aux revenus moyens les plus élevés, dans les zones très bien desservies par les transports en communs)." C. Cuvilliers insiste sur la qualité exceptionnelle des centres URW : "Malgré les difficultés actuelles du secteur, nous continuons à signer de nombreux baux, à des loyers plus élevés que les précédents, avec des nouvelles enseignes ou des enseignes existantes qui souhaitent augmenter la taille de leurs magasins." C. Cuvilliers détaille également le renouvellement des catégories / types de commerce : restauration, loisirs, sport, santé & bien-être, ou encore les marques "nées en ligne" (des exemples de magasins Amazon ayant ouvert dans différents centres Westfield aux Etats-Unis en 2019 sont donnés).
Bureaux : "Les résultats 2019 reflètent les cessions importantes de 2018 et 2019." - C. Cuvilliers n’a pas donné de nouvelles de la Tour Trinity à La Défense.
Congrès & Expositions : Excellente année - "Paris est désormais la capitale mondial des congrès, classée numéro un des événements de plus de 5000 participants." - La livraison récente d’un nouveau hall d’exposition (Hall 6) et de plusieurs hôtels près de la porte de Versailles renforcent l’attractivité du site.
Présentation de la RSE : -
Projets de développement : Portefeuille de projet de développement : 8.3 Milliards d’euros à fin 2019. Les nouveaux projets contiennent maintenant plus de composants à usage mixte (logements, bureaux, hôtels).
Intégration de Westfield : Objectif de synergies (coûts, revenus) : 100 Millions d’euros prévus > 99 Millions d’euros réalisés à fin 2019.
Cession de 54.2% des parts d’un portefeuille de centres commerciaux en France : Date de clôture prévue : T2 2020 - Je cite : "Nous sommes confiants que la transaction pourra bien se réaliser à la fin du trimestre comme annoncé. Nous informerions bien entendu le marché en cas de changement."
Différentes présentations se succèdent : sur les cessions réalisées (4.8 Milliards d’euros depuis 2018), le financement (dette, maturité, ratios de crédit), ainsi que les priorités stratégiques (2.5 Milliards d’euros de cessions supplémentaires sont prévus en 2020 et 2021, 3.2 Milliards d’euros de projets sont retirés du portefeuille, la priorité est donnée aux extensions de centres commerciaux existant ainsi qu’à la recherche de partenaires financiers pour la réalisation des projets).
Conclusion (un extrait) : "Nous poursuivons nos plans stratégiques, l’intégration de Westfield est en bonne voie, 80% du plan de cession de 6 Milliards d’euros est atteint, le portefeuille de projet a été revue à la baisse. Pour 2020 et à moyen terme, nous poursuivrons le désendettement et nous visons à sur-performer opérationnellement dans des marchés difficiles."
> Présentation de la gouvernance et l’organisation du groupe : -
> Présentation de la politique de rémunération des dirigeants : -
> Rapport du Conseil de Surveillance : Pas de remarques - le Conseil de Surveillance est favorable aux projets de résolution présentés.
> Rapport des Commissaires aux Comptes : -
> Questions écrites : Les réponses sont disponibles sur le site Internet dans la section AG 2020 (ici).
Il y a 12 questions écrites du "Forum pour l’Investissement Responsable" ainsi que 5 questions d’un actionnaire individuel. Je préfère vous renvoyer vers le document plutôt que d’écrire un résumé maladroit et incomplet… Je vous recommande de lire (ou survoler) les 5 dernières questions dans le document, elles sont intéressantes et les réponses sont bien détaillées.
> Résultats des votes sur les résolutions :
Toutes les résolutions sont adoptées. Les détails du vote pour chaque résolution sont disponibles dans ce document.
Clôture de l’assemblée générale vers 11h45.
Modifications : orthographe, syntaxe, mise en forme.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Dernière modification par delta (17/05/2020 19h30)
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12 #15 04/08/2020 22h04
- Tssm
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Suite aux dernières interventions de novice et alors que le titre est au plus bas EVER, TSSM sort de sa réserve pour mettre en garde les membres sur ce titre
Les résultats du S1 sont catastrophiques, heureusement masqués par un T1 presque complet
Les locataires ne paient plus leur loyer
J’ai été très désagréablement surpris de voir les locomotives les Halles et les 4 temps ne pas réussir à redémarrer post confinement (quel taux de capi sera donné au 31/12 pour ces actifs)
Le management est complément décrédibilisé depuis l’acquisition de WESTFIELD
Les valorisations d’experts du S1 2020 sont clairement pipées et partielles, au 31/12, les experts qui feront des expertises plus détaillées ne pourront pas ignorer que les mails UK valent 0 et ceux des US qui n’ont même pas reouverts ne valent pas beaucoup plus
Intu a déposé
Hammerson presque mais va fortement dilué ses actionnaires pour survivre
Je ne parle pas des REIT US spécialiséés en centre commerciaux qui ont déposées
Les loyers impayés, les demandes des locataires qui n’auront pas fait faillite de révision à la baisse des loyers car la commercialité des centres a changé, cela va fortement impacter les taux de capi de la valorisation au 31/12
La LTV va exploser
Une augmentation de capital me semble inexorable
Il n’y a pas de problème de liquidité du bilan du fait des mauvaises mais indispensables levée de dette
Mais la pression du marché et des banques prêteuses sera trop forte
On voit déjà les anglo-saxons travailler le titre à la hausse, à la baisse, du chinois pour vous ….
Les VADEURS attendent des signaux favorables our intervenir massivement, l’automne et la pandémie sera leur allié
Le timing de l’augmentation de capital sera probablement post résultat 2020, ce qui laisse peut être le temps aux investisseurs actuels de sortir et prendre leur perte avec un plus ou moins bon timing
Ce temps donne la possibilité de céder quelques actifs pour le management mais qui en veut aujourd’hui ? et à quel prix ?
Cela donne peut être le temps de trouver un traitement, voir un vaccin, mais y croyez vous ?
Le management semble confiant pour céder 1M bientôt, cela serait un bon signal CT
Une augmentation de capital sans DPS n’est pas à exclure et serait le pire pour l’actionnaire actuel
Et clairement en cas d’absence d’augmentation de capital, l’actionnaire actuel doit s’attendre à de longues années de vache maigres en terme de distribution
Vous êtes mis en garde, restez à l’écart-, ce titre est purement spéculatif
N’oubliez pas le message de KIWIJUICE de mars dernier :
Au début 2008, Mr Lafont de Lafarge, qui vient de racheter au plus haut Orascom Cement, passe me voir pour vanter sa clairvoyance.
Mes questions se centrent sur le bilan et la très probable augmentation de capital nécessaire pour l’assainir.
Mr Lafont, à cette question, prend ses affaires et me lâche: “si vous n’avez pas préparé vos dossiers, je préfère partir”.
Dernière modification par Tssm (05/08/2020 00h20)
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9 #16 17/09/2020 20h22
- Scipion8
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Je partage en partie les critiques contre le management d’Unibail (clairement, de grosses erreurs stratégiques ont été faites, notamment l’achat de Westfield), mais je trouve l’augmentation de capital envisagée légitime dans le contexte actuel.
Plusieurs points :
1) La situation de liquidité d’Unibail n’est pas critique, mais pas non plus très confortable. Fin juin, Unibail avait 3,4 milliards € de cash et 9,3 milliards € en lignes de crédit bancaire non utilisées (des lignes non collatéralisées). Mais (a) au cours du 1er semestre, Unibail avait dû tirer sur ces lignes à hauteur de 3,2 milliards € (avant de tout repayer avant fin juin), et (b) comme actionnaire, je préfère que l’entreprise ne se retrouve pas un jour obligée de tirer massivement sur ces lignes et ainsi, à la merci des banques. Officiellement, l’augmentation de capital n’a pas pour objectif d’améliorer la situation de liquidité, mais à mes yeux, ça ne fait pas de mal car ça réduit le risque d’une dépendance aux financements bancaires, dans un contexte de pandémie prolongée.
2) On ne conduit pas une entreprise en faisant du "juste à temps". A mes yeux d’actionnaire, il serait irresponsable d’attendre que le rating soit à BBB- (le dernier échelon de la catégorie investment grade) ou que le LTV soit à 55% pour faire une augmentation de capital - dans des conditions encore plus dilutives qu’aujourd’hui. Manifestement, Unibail a parlé avec les agences de notation, et cela a beaucoup pesé dans la décision de lever du capital.
Avec des ratings actuels de A- (outlook négatif) / Baa1 (outlook stable), la "marge de sécurité" avant de tomber en junk est de 4 et 3 niveaux respectivement. C’est encore presque confortable, mais on connaît le comportement procyclique des agences de notation : si la pandémie devait se prolonger / s’aggraver, les downgrades pourraient aller très vite - a fortiori dans un contexte où bcp d’autres foncières commerciales se font défoncer.
Dire que Moody’s a downgradé Unibail en réponse à ce plan est par ailleurs injuste : l’outlook était négatif, il est passé à stable après ce downgrade, qui intègre la conjoncture difficile et l’annonce du plan.
3) On ne change pas du jour au lendemain de base d’investisseurs obligataires. Unibail se finance majoritairement par des obligations non collatéralisées, notamment des Euro Medium Term Notes, a priori essentiellement placées chez des investisseurs institutionnels avec une forte contrainte de rating (IG et pas de junk). Manifestement, les discussions d’Unibail avec ces investisseurs ont aussi conduit à l’annonce du plan. Il est illusoire de penser qu’une entreprise comme Unibail pourrait du jour au lendemain complètement changer de base d’investisseurs, pour de tels montants, a fortiori dans un contexte pandémique où les foncières commerciales ne sont pas exactement à la mode. Quel gestionnaire de fonds institutionnel oserait proposer à son management de commencer à acheter des obligations non sécurisées d’une foncière commerciale avec un risque de downgrade à junk ? C’est juste irréaliste. Unibail doit travailler avec sa base existante d’investisseurs obligataires - qui lui ont manifestement demandé de sécuriser son bilan.
4) Un bilan solide est absolument essentiel au succès des ventes d’actifs. C’est un point crucial : quand une entreprise doit vendre des actifs tout en ayant un pistolet sur la tête, le rapport de forces avec les acheteurs potentiels n’est pas du tout le même… et le prix de vente non plus ! Notre intérêt comme actionnaires est que ces ventes d’actifs se fassent dans des conditions satisfaisantes, en prenant le temps de trouver les bons acheteurs, au bon prix - et non pas d’avoir des fire sales affaiblissant encore un peu plus la solvabilité de l’entreprise. Ce risque d’exécution pour les ventes d’actifs existe aussi en cas de downgrades ou de hausse importante du LTV vers la limite des 60% : les acheteurs potentiels ne sont pas des idiots, ils savent que dans cette situation Unibail serait forcée de vendre le plus vite possible…
5) Si on est passionné de dividendes, il vaut mieux ne pas investir dans Unibail aujourd’hui, à mon avis. A mon sens, les discussions sur le niveau (très, très, très incertain) du dividende ces prochaines années sont à côté de la plaque. Je crois relire les mêmes discussions sur les dividendes de CBL ou d’Intu… Ce qui se joue, c’est la survie de l’entreprise, et c’est ce qui devrait orienter la réflexion et les votes des actionnaires.
Perso, je soutiendrai sans doute l’augmentation de capital, a priori sans y participer et sans pour autant donner mon blanc-seing à un management qui a largement failli à mes yeux.
Dernière modification par Scipion8 (18/09/2020 00h39)
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8 #17 01/10/2020 17h28
- kiwijuice
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Pavé pour la postérité.
Je ne souhaite pas renforcer URW lors de l’AK car je crains une nouvelle AK plus tard.
Je prends mes 60% de pertes.
Voici les raisons qui m’ont fait vendre.
J’ai parcouru les rapports semestriels de pas mal de distributeurs mondiaux et voici les tendances:
- Tous les distributeurs veulent baisser leurs loyers et vont utiliser le S2 pour négocier. Donc URW n’a encore rien vu de la meute.
- Next: ils sont confiants dans leurs capacité à baisser les loyers de 50% avec en plus une composante variable importante (URW est résolument contre). Oui 50%. Ptet pas à Westfield, mais ça donne une idée
- Levi’s disent qu’ils voudront soit une baisse soit un meilleur emplacement. Ils attirent le traffic
- Foot Locker: les loyers vont baisser car ils attirent du traffic
- Pandora: occasion de réduire les loyers
- Tapestry: on négocie à la baisse
- Les baux ne sont pas à LT. L’expiration = occase de renégociation
- H&M a 20% des baux expirants en 2020. 60% dans les 5 ans
- Fossil a 60% des baux expirants dans les 3 prochaines années
- Les tendances ont changé
- Next: les malls de centre-ville sont les plus affectés malgré la réouverture. Les magasins en cambrousse résistent car plus spacieux, les gens ont moins peur d’y aller.
- Next, Inditex, H&M: accélération des ventes online lors du déconfinement à leur surprise
- Signet: on ferme les magasins dans les malls et on ouvre les boutiques au centre de petites villes car c’est beaucoup moins cher comme RoI - on vendra plus en ligne.
Conclusion
- URW procède à l’AK car ils sont en pleines négo avec leurs clients.
Ils voient venir le torrent de demandes et ne pourront y résister.
- Noter comme URW veulent augmenter la portion “pop-up stores” dans leur mix. C’est comme ce forum et les études de cas immo, certains font des achattes de biens pour de la coloc car sinon impossible de rentabiliser. Je vous laisse imaginer la tête des capex si les pop ups se généralisent
- URW a besoin de traffic pour les expériences - on ira pas au all juste pour manger une glace. Tout du moins, pas tout le temps. Donc Levis et Co ont un levier de négociation.
Combien vaut un bien qui va subir une baisse de son loyer de 10% l’an prochain (puis rester stable) par rapport à un bien qui augmente son loyer de 3% par an, au taux de capi d’URW? 42% de moins sur 20 ans. Donc dans ce cas, la LTV d’URW sera de 68% s’ils ne vendent rien.
Le plan RESET permettra de revenir à juste 60% de LTV donc il n’est pas suffisant! D’où futures AK ou suppression des dividendes ad viternam.
Il n’y a plus de valeur sur ce dossier selon moi.
Ceci m’amène à mes erreurs d’analyse sur ce dossier.
Levier financier
URW était très endettée, je n’ai regardé que la couverture des intérêts et le rating par paresse surement. Le ratio dette / ebitda m’en aurait appris davantage. C’est 90% dette, 10% apport.
Etude des clients et fournisseurs
Fait au-dessus. Next dit depuis plusieurs exercices qu’ils renégocient les loyers à la baisse de 20% à chaque fin de bail.
Taux de capitalisation
Il fallait faire attention au taux agressif
Management
Regardons le board : ils ont presque tous participer à l’acquisition de Westfield. Donc impossible pour eux de désavouer le CEO et CFO. Ils ont dans le même bateau.
Un des NED: Jacqueline Tammenoms Bakker, fut au board pas mal de boites qui ont vu soit le CEO viré soit un activiste débarquer. Bref, elle cumule les histoires difficiles. Une Yes Woman qui est là pour palper son chèque et ne rien faire.
Dirige un cabinet de CGP - triple compétence France / Suisse / UK
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13 #18 30/10/2020 10h05
- R3dSqu4re
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Hier, la SFAF (Société Française des Analystes Financiers) organisait une visioconférence portant sur Refocus, avec Léon Bressler en contributeur principal et deux autres membres représentant le consortium.
Les participants étaient majoritairement des analystes financiers.
Après une présentation descendante du projet, reprenant les slides de la dernière présentation publiée sur le site de refocus, été organisée une séance de questions-réponses dont voici ce qui peut en être synthétisé.
Avez-vous des contacts avec SIMON pour racheter les US ?
Non (argument : respect de la gouvernance de l’entreprise).
Nous sommes en campagne, pas aux commandes de l’entreprise.
Plan B si revente US pas possible ?
L’Amérique rebondit plus et plus rapidement que les autres à l’issue de chaque crise : il y aura un rebond.
Il y aura un retour de liquidité sur l’equity et sur le crédit. Il y aura des acheteurs stratégiques ou opportunistes. La liquidité revient toujours sur tous les marchés à un certain niveau de prix, d’où les hypothèses de stress test que nous avons prises dans notre présentation.
Liberté psychologique de regarder le sujet : nous pensons que les actifs américains ne valent plus les 14,4 Mds d’euros inscrits au bilan au 30 juin. La gouvernance actuelle est dans le déni : incapacité à réaliser la perte de valeur du choix qu’elle a réalisé à l’unanimité.
Renforcement au capital dans les prochains jours ?
Nous pouvons nous renforcer, mais ce qui nous intéresse c’est de convaincre : c’est précisément ce que nous faisons. Convaincre que la voie que nous défendons est la bonne pour l’entreprise, les actionnaires et le personnel de l’entreprise. L’enjeu est de provoquer un sursaut autour d’une stratégie très claire.
Confiance des marchés (comment gérez-vous les Hedge Funds positionnés en short ?)
Il est évident que nous bénéficierons d’une confiance supérieure à celle accordée au management actuelle. Renvoi vers les slides de la seconde présentation pour les réactions boursières aux annonces liées à RESET et REFOCUS.
La structure capitalistique du groupe attire le short. Une grande partie du short observé viendrait d’un positionnement opportuniste, car aucune opposition à l’augmentation de capital n’était matérialisée jusqu’à présent.
Liquidités offertes par les banques (les maturités des lignes de crédit accordées sont courtes : comment être certain que ces lignes seront renouvelées) ?
On sait que les lignes de crédit sont d’une durée plus courtes que le passif.
Ce sujet ne rentre pas véritablement en compte dans notre plan, puisqu’avec 4Mds euros de levée obligataires sur le marché, il n’y a pas besoin de tirer 1 seul euro sur les lignes en place (9Mds).
Nous estimons la durée de ces lignes à 3 ans. Les sociétés ratées BBB ont un accès très large à ces lignes de liquidité.
Envisagez-vous de présenter dans le plan une sécurisation à long terme du financement ?
De nombreuses actions peuvent être prises. La structure du bilan est déjà très bien gérée.
Il n’y a pas de problème aujourd’hui sur la structure du financement. Il y a un problème de niveau de dette. Il n’y a pas de problème de liquidité.
X. Niel disait : Illiad n’a jamais été raté A et a eu accès à des milliards d’euros sur le marché obligataire. La BCE agit en ce moment même sur la liquidité
Bloomberg a sorti un papier montrant que la demande obligataire était deux fois plus grande que les émissions prévues en 2021.
Les actifs américains ne sont pas iliquides. Il y a de l’intérêt pour financer l’immobilier. Dans ce cas, comment l’entreprise pourrait-elle lever 3,5 Mds euros de l’augmentation de capital ?
Pouvez-vous préciser le montant de cession que vous avez en tête et le niveau de décote attendu ?
Stratégiquement, le groupe a augmenté son endettement en haut du cycle alors qu’il aurait fallu faire le contraire.
Nous n’avons pas de doute néanmoins sur la capacité du groupe à vendre ses actifs dans le cadre du plan RESET, nous n’en avons donc pas non plus sur la capacité à aller au-delà et à vendre les actifs américains comme prévu dans le plan REFOCUS, d’autant plus que l’horizon de temps de notre plan est moins contraint. Tout est une question de prix
50% de décote représente un volume de cession sur 7Mds euros et 50% est un niveau extrême à notre sens. Nous pensons que le retrait des USA s’impose pour la totalité des actifs (pas la taille critique, des coûts de gestion fixes sans la taille critique).
C’est une décision stratégique avant d’être financière. Nous voulons jouer une stratégie de pure player européen.
Avez-vous des discussions avec d’autres parties prenantes pour rejoindre votre consortium ? Avez-vous reçu d’autres soutiens d’institutionnels / investisseurs ?
Il ne s’agit pas de faire des alliances, nous ne visons pas de membres supplémentaires à notre consortium.
Nous rencontrons à l’heure actuelle les premiers actionnaires (pas les 100 premiers, mais un nombre important).
Le soutien des petits actionnaires est massif. Nous recevons des centaines de messages des actionnaires individuels (de 100 à 100 000 actions).
Il y a un momentum très important auprès des insitutions. Nous espérons que l’analyse d’ISS, parue ce jour, qui soutient certaines de nos propositions, va amplifier ce mouvement (il est très rare qu’ils prennent une position opposée aux managements en place).
(Bressler interprète ce rapport comme une « validation de l’augmentation de capital sous réserve de la nomination au board du trio soutenant le plan REFOCUS au préalable »). Une mini polémique a démarré sur le Twitter de Pointrinal, suite à la publication d’un communiqué d’Unibail interprétant le rapport comme un soutien total au plan RESET.
Pourquoi ne pas avoir contesté l’opération sur Westfield à l’époque où c’était adéquat ?
Au moment de l’opération, nous n’avions aucun titre Unibail … soit aucune légitimité à s’exprimer.
Question sur le pipeline de développement de 12Mds (dont la moitié aux US et aux UK)
Les CAPEX semblent être très importants sur 2019 et début 2020. L’un des points forts perçus de l’acquisition de Westifield
De très grosses restructurations et extensions ont été engagés aux USA. Quand on se projette sur les prochaines années
Tous les CAPEX prévus ces prochaines années (3,4Mds) ne sont pas engagés (1,8 seraient engagés). Nous pensons qu’il est possible de réaliser une revue froide et réaliste de ces CAPEX prévus.
Pourquoi être rentré dans le capital de la société après l’acquisition de Westfield, que vous contestez aujourd’hui ?
Nous sommes entrés au capital après la destruction de 12Mds euros de valeur (plus de 100 euros par action de destruction). Nous avons considéré que le niveau de prix représentait la valeur « post-Westfieldienne ».
Nous avons sous-évalué la dimension psycologique du désastre Westifleid sur le management, qui s’est tétanisé. La vente du pôle exposition aurait permis 1,5Mds de cessions.
Nous n’avions pas prévu la pandémie (sic), et son effet disproportionné sur URW.
Avez-vous eu l’occasion de rencontrer le management ?
Nous les avons rencontré à de nombreuses reprises suite à notre entrée au capital. Nous ne les avons pas rencontrés depuis le début de notre opération.
Position sur les actifs aux UK ?
Nous les conservons aujourd’hui dans notre plan, nous considérons que ce sont deux centres exceptionnels. Nous pensons qu’ils pourraient récupérer des parts de marchés en provenance d’autres centres qui vont décliner. Mais nous serons pragmatiques : nous n’avons pas d’attachement émotionnel à ces centres. Nous pensons que le plan que nous avons prévu permet de les conserver.
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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7 #19 08/11/2020 15h06
- R3dSqu4re
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maxlille, le 02/11/2020 a écrit :
Les résultats sont disponibles ici.
Dans les grandes lignes:
AREPS: 6.37 EUR (9 mois), 7.80 EUR forecast 12 mois
Dividende: max 250M en cash pour 2020 et 2021. Paiement après l’AG
ERPA: 180.90 EUR
Taux de collecte des loyers Q3: 79%
Personne pour commenter les résultats du troisième trimestre ?
Voici ce qui retient mon attention dans la présentation "grand public" :
- - 29,5% au niveau du résultat récurrent par rapport aux 3 premiers trimestres de 2019
- EPRA à 180,90€ / action, en baisse de 20,9% par rapport au 31 décembre 2019
- valorisation des centres commerciaux en baisse de -7,8% par rapport au 31 décembre 2019 (c’est tout ?)
- Grosse sous performance de l’ex-périmètre Westfield dans la collecte des loyers (collecte Q2 : 58% (Europe) / 56% (UK) / 40% (US), collecte Q3 : 91% (Europe) / 65% (UK) / 63% (US)) --> vive Westfield
- Vacance à fin Q3 : 4,7% (Europe), 9,4% (UK), 11,2% (US) --> re-vive Westfield
C’est assez drôle, je suis associé d’un cabinet de conseil (donc je suis amené à piloter la structuration de pas mal de supports de présentation) et je détecte du parti-pris assez grossier dans la mise en forme de pas mal de slides. Voici quelques exemples :
- diapo 8 : où sont les US ? (des chiffres différents sont donnés dans la diapo qui suit, mais pourquoi ? alors que l’approche industrielle transatlantique est le coeur de la stratégie portée par la Direction)
- diapo 11 : pourquoi les chiffres de l’Europe sont-ils en gras ?
- diapos 21 et 22 : est-il possible de connaître (éventuellement) le montant de la dette dont on parle ?
En jetant un oeil rapide au Financial report, la lecture sur 3 trimestres est un peu différente :
- Revenus de location nets (net rental income) : -39% (1,2Mds vs 1,99 en 2019) -> comment peut-on faire -29,5% de résultat récurrent avec -39% au niveau des loyers perçus, si ce n’est en s’en donnant à coeur joie avec la comptabilité (-:
- Changement de valorisation des actifs (valuation movements on assets) : -3,10 Mds € (on rêverait d’avoir la ventilation par continent…)
- Ajustement des écarts d’acquisition (impariment of goodwill) : -1,46Mds € no comment
- Résultat net de la période : -5,45 Mds € (les foncières intègrent à leurs résultats la hausse (ou la baisse) de la variation de valeur de leurs actifs). Ce qui en fait des super opportunités boursières en bas de cycle si 1/ elles ne font pas faillite 2/ elles ne réalisent pas d’augmentation de capital fortement dilutives…
On a donc une boîte qui, très grosse maille, par action :
- a rentré 8,53 € de loyer en 9 mois
- possède, à dire d’experts, 180,9 € d’actif net
- vient de perdre 32,4 € de valeur d’actif net par rapport à la fin d’année 2019 (l’EPEA NRV pour fin 2019 est annoncé à 228,80€ dans la présentation des résultats Q3 2020, alors qu’il était annoncé à 213,30€ dans la présentation des résultats 2019… il faudra m’expliquer)
- cote 34,4€ en bourse
Conclusions personnelles :
- la baisse de valeur d’actif net va très vite --> double effet ciseaux de la baisse de la valeur de l’actif total combiné à l’augmentation de dette en début de période COVID. C’est le cas pour toutes les foncières (et ça donne historiquement des bons points d’entrée en bourse quand plus personne n’y croit) mais c’est encore plus le cas pour Unibail, qui morfle aux USA et qui est entrée dans la crise avec un niveau de dettes élevé
- cette baisse n’est peut-être pas finie, et plus elle continuera, plus l’effet sur les ratios sera multiplié (car le numérateur baisse mais le dénominateur ne bouge pas)
- mettre sur la table, par action, 34,4€ pour acquérir une foncière qui encaisse 8,53€ de loyers en 9 mois peut sembler être une aubaine. La perspective de l’AK tempère ce constat : chacun placera son curseur où il le souhaite, le loyer ou les revenus par action ne pouvant plus être pris pour repère face au risque de forte augmentation du nombre d’actions
A titre personnel, j’ai voté contre l’augmentation de capital, mais je mettrai au pot si celle-ci est validée en AG. Puis, j’attendrai …
Je pense que l’augmentation de capital (solliciter en priorité les actionnaires historiques) est la moins mauvaise des solutions, mais en tout dernier recours. Ce qui me perturbe, à titre personnel, c’est que la Direction ne tienne pas de discours aussi alarmiste, et que le Consortium indique que la situation est moins noire que ce que dit la Direction…
Ça m’a semblé assez irréel la manière dont C.Cuvillier a parlé des / évoqué les actionnaires ces dernières semaines : "0n demande aux actionnaires de faire un effort pour le bien de la société".
Ça revient pour moi à dire "Suivez ma stratégie : 4/5ème de la valeur de l’action avant l’opération Westfield a cramé en 2 ans : je propose maintenant de presque doubler le nombre d’actions -> portons ce ratio à 9/10èmes ! Ainsi, la société pourra rester plus grosse, même si tous les actionnaires avant mars 2020 sont condamnés à rester en lourdes moins-values pour l’éternité …".
Franchement, faut vraiment oser …
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
Dernière modification par R3dSqu4re (08/11/2020 16h10)
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7 #20 10/11/2020 07h27
- singa
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L’augmentation de capital est rejetée !
Excellente journée à tous
Source : https://cdn.urw.com/-/media/Corporate~o … 8447d711e8
Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.
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3 6 #22 18/03/2021 14h21
Raison 2 : Côté "dépenses", oui, je me doute qu’il n’a pas forcément des liquidités importantes ! Donc il penserait "exercer" une tranche d’ option à 73€ et revendre les titres de suite à 120€ (exemple); avec un bénéfice qui lui permettrait d’ "exercer" (gratuitement) d’ autres tranches d’ options ? (avantage et but des options achat et vente, si j’ai tout compris ?)
Apparemment vous n’avez pas compris ;-)
L’ACHAT de CALLS signifie qu’il achète le droit d’ACHETER des actions (par paquet de 100 pour chaque option achetée) dans le futur (date d’échéance, ou avant selon le type d’option) et à un pris donné (Strike).
Concrètement X Niel aurait acheté:
100 000 options CALL strike 120€ échéance décembre 2022
500 000 options CALLS strike 73 échéance décembre 2021
Il a donc payé ce droit, mais pour une somme modique (la prime), c’est bien moins cher que d’acheter l’action aujourd’hui au prix du marché.
Il peut revendre ses options quand il veut, mais imaginons qu’il les conserve:
Si URW cote au dessus de 73 euros en décembre 2021, par exemple 90€
> Soit il exerce ses options, c’est à dire qu’il exerce son droit d’acheter à 73 euros une action qui en vaut 90. Ca c’est la logique de l’investisseur de long terme qui veut détenir un gros paquet d’actions, mais n’a misé "que" le prix de la prime pour voir. il ne sortira les 73€ (cours actuel) que si l’action monte effectivement.
> Soit il ne veut pas exercer l’option, il choisit de la revendre sur la marché. Mais l’option aura un prix qui reflètera sa valeur, donc la différence entre 90 (cours actuel) et 73 (strike) > il empochera quelquechose comme 90-73= 13 euros par action, soit 13*100= 1300€ par option, soit pour 500 000 options 500 000* 1300= 650 millions d’Euros
Je dis "quelquechose comme" parce que:
1/ l’Option dépend aussi du Temps restant avant échéance(mais bon en décembre 2021 il n’en restera presque plus) et de la volatilité intrinsèque (mais qui doit être quasi nulle tellement l’option sera "dans la monnaie", c’est à dire au dessus du strike)
2/ A ces beaux 650 millions de benef, il faut retirer le coût de l’option, la "prime" que X Niel a payé pour acquérir l’option. Je ne sais pas à combien il a payé (un tel paquet d’options il a du le négocier avec une banque d’affaire plutôt que directement sur le marché), mais ca ne doit pas être donné.
L’action cote sous les 73€ en décembre 2021
A ce moment l’option de mr Niel va s’éteindre sans valeur. Il aura certes perdu la prime dépensée pour acheter l’option, mais c’est tout, que l’action soit à 70, à 50 ou à 0 ne change rien pour lui, il n’est exposé à l’action qu’à hauteur de la prime dépensée.
--------------------
Vous pouvez appliquer le même raisonnement sur les options à 120€ un an après. C’est un paris risqué, mais X Niel a les manettes pour pousser le cours plus haut en délivrant de bonnes nouvelles, et il est évidemment nettement plus informé que nous.
TOUTEFOIS, quand IH suggère qu’il veut acheter sans faire bouger le prix, ca n’est pas si évident que cela. Certes, lui ne va pas appliquer une forte pression acheteuse sur le titre avec son achat de call.
Mais quid de sa contrepartie?
SI ce sont des vendeurs d’options sur le marché, certains sont porteurs de l’actions (vente de calls couverte, stratégie Long-short), tandis que d’autres sont des spéculateurs (90% de perdants).
Mais si, comme je le suggérais plus haut, X Niel a mis en face de lui une banque ou un institutionnel, celui là ne souhaite pas du tout "jouer", il veut juste empocher sa commission. Donc le market maker va couvrir sa position de vendeur de calls en achetant l’action URW (directement, via swaps ou via d’autres options). Bref, là il pourrait bien y avoir des opérations de couverture qui tendent à faire monter le cours.
Sans parler du message de très forte confiance qui donne l’indication au marché que Mr Niel estime que l’action vaudra quasiment le double du cours actuel dans deux ans.
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L’argent est un bon serviteur et un mauvais maître (A. Dumas )
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8 #23 06/04/2021 17h58
- JohnGaltTagart
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Je me permets une réponse à la place de Miguel
Si on part du principe que Niel a cette position (je remplace le manque d’information par des suppositions):
- long action pour 3 millions de titres à 69.059€
- long put pour 3 million de titres où je fais l’hypothèse que c’est à un strike inférieur à 69€
- short call pour 3 million de titres où je fais l’hypothèse que le strike est supérieur à 69€
Dans ce cas, la stratégie la plus évidente est un Collar
On monte cette stratégie de cette manière : on possède des titres à un cours de 100 par exemple, on vend des calls à 120 et avec l’argent encaisser de la vente des calls, on achète des puts 80 pour se couvrir. Les options peuvent expirer à des dates différentes même si ce n’est pas académique et les strikes peuvent être différent (call plus proche du cours que les puts, à cause du smille qui rend les calls moins chère que les puts)
Le but de cette stratégie est de couvrir une position en réduisant l’amplitude de ses variations. On fait ça en général lorsque l’on utilise une position à levier élevé (pour éviter l’appel de marge), que l’on souhaite capter du dividende, que l’on pense que l’action sera que légèrement haussière et que le dividende sera la source principale du profit (d’où le nom alternatif de dividend collar).
Du coup à partir de ces éléments, on peut supposer que Niel pense que le dividende sera élevé (lorsqu’il sera rétabli), mais que la hausse de cours sera modéré et qu’il a financé cette opération à crédit.
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[+11 / -2] #24 27/09/2021 18h09
- jimbow
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C’est Alex qui a renforcé.
IH : si on peut éviter ce genre d’humour sur nos forums… M-erci.
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7 #25 27/07/2023 21h18
- R3dSqu4re
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Attention à la lecture ce semestre, URW a réalisé pas mal de ventes d’actifs ces 12 derniers mois.
Le net rental income (NRI) sur les centres commerciaux est à +2,2% en absolu, les +8,5% en like-for-like étant quasiment mangés par les ventes de centres réalisées sur la période.
Au global, le NRI d’URW est de +1,1% par rapport au S1 2022 (+8,2% en like-for-like, avec les mêmes réserves que précédemment). Donc on est stables en revenus en ayant réalisé des ventes d’actifs, en euros courants.
Les revenus des actifs, pris un par un, tiennent donc le coup face à l’inflation, mais le patrimoine est plus petit.
L’EBIDTA évolue de +1,6%, le résultat net par action de 6,6% (donc stable en euros constants )
A retenir selon moi :
1/ L’augmentation du cash on hand, à 4Mds€ (+500M€ en 6 mois -> URW ne réduit pas sa dette de manière anticipée avec le cash de ses ventes, mais le conserve et le place, comme je l’avais imaginé ici, au post #2561
R3dSqu4re a écrit :
Si l’on déroule cette pelote de laine, URW peut par exemple actuellement placer ses 4,2 Mds d’€ sur les marchés monétaires à un taux probablement double de ce qu’il paie sa dette actuelle. Ou, dit autrement, faire payer les intérêts de +/- 8 Mds de sa dette par sa simple trésorerie, là où cette même trésorerie ne rapportait rien il y a 2 ans.
Ce point a été précisé par F. Mouchel pendant la conférence : la baisse du coût de la dette nette s’explique par les revenus tirés du cash placé.
2/ Les dépréciations d’actifs (-1,3Mds€ sur 6 mois en proportionate), qui placent comptablement Unibail en perte nette sur le semestre (net result de -587M€ en proportionate).
3/ La LTV qui remonte à 41,9% vs 41,2% à fin 2022. La question a été soulevée durant les Q&A par un analyste, notamment face aux autres foncières qui font baisser ce ratio en ce moment. Il semble que les ventes / remises de clés aux US n’aient que peu d’impact sur le ratio. J.M. Trintant compte sur la vente de 700M€ d’actifs en Europe (moins décotés) pour réduire encore un peu le ratio cette année, puis sur le démarrage des projets du pipeline restant à livrer. Le vrai deleveraging proviendra(it) d’un désengagement significatif aux US, pour lesquels ils se donnent du temps, le cash on hand permettant de couvrir les 36 prochains mois de remboursement d’échéance (hors cashflows de la période).
4/ Le cours : 51,120 € / action ce soir vs. 62,07 à la clôture de la présentation des résultats 2022. Une jolie baisse pour une société qui sortira, sauf incident, un niveau de résultat très comparable à celui de l’an dernier (mais ne pas oublier de prendre en compte l’inflation). A ce prix là, on achète un bénéfice par action compris entre 9€ et 10€ / un ANR (surprenamment résilient ?) à 1/3 de la valeur affichée / un portfolio à 1/7 de sa valeur brute affichée en face d’une grosse dette à 1,8% net
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