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4    #1 29/05/2016 15h03

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Après recherche concernant la discussion sur CBL, ce qui ressort est qu’il semble y avoir un classement des centres commerciaux US en fonction de la "gamme" et de l’environnement du mall (quartier, revenus médian de la zone de chalandise, etc …). Les class A étant les malls les plus luxueux dans les meilleures zones. Ce classement semble beaucoup avoir "Green Street Advisors" comme origine. C’est un cabinet d’analyse qui bosse principalement sur l’immobilier et les REITS et ils semblent avoir publié des recherches où ils effectuaient le classement des différents malls US de class A++ à D. Ce classement entre "class A", "class B", etc, est potentiellement en partie subjectif, et peut dépendre de celui qui effectue le classement.



Une autre méthode, et peut-être la plus répandue semble être de trier les malls en fonction des chiffres de ventes au square foot (très environ un 10ême de mètre carré, et la mesure de surface par excellence dans le système impérial). Il s’agit des ventes des locataires, et non du prix du loyer (les ventes du propriétaire du mall). Je ne sais pas trop dans quelle proportion cette classification est un reflet de la réalité, parce qu’en y pensant un peu, on comprend rapidement qu’Apple avec ses Apple Store arrive à vendre beaucoup avec une surface réduite, comparativement à de l’alimentaire ou de l’habillement qui nécessite des surfaces beaucoup plus importantes. J’ai lu un certain nombre de fois qu’Apple ne se trouvait quasiment que dans des malls "class A". Mais sachant qu’un Apple Store a des ventes annuelles de plus de $5000 par sq.f et qu’un mall est considéré de class A lorsqu’il a des ventes supérieurs à $500 par sq.f, Apple a quasiment la capacité de faire monter en gamme un mall entier en gonflant ses ventes moyennes. Est-ce qu’on peut considérer qu’une enseigne avec des ventes élevées au mètre carré ne s’installerait que dans des malls d’un certain standing ? D’un coté peut-être, d’un autre coté, ça me parait beaucoup plus lié à l’activité et à ce qui est vendu. Donc, il y a sans doute un rapport, mais il n’est pas aussi net que ça non plus, je trouve. (pour des articles de luxe, ça colle bien, pour de électronique high-tech, déjà beaucoup moins à mon avis - Ne me demandez pas dans lequel des deux il faut ranger Apple, j’en sais rien.)

EDIT: Tiens je viens de me rendre compte que "Korpacz Realty Advisors" (image ci-dessous) excluait les Apple Store de leur mesure, mais ça ne semble pas être le cas de tout le monde.


Le document complet: 2015 Regional Mall Classification Methodology Study de Korpacz Realty Advisors

A ce sujet, voici ce qu’en dit PEI (Pennsylvania Real Estate Investment Trust) dans leur 10-K annonçant leurs résultats de 2015:

PEI 10-K a écrit :

Retail real estate industry participants sometimes classify malls based on the average sales per square foot of non anchor mall tenants, the population and average household income of the trade area and the geographic market, the growth rates of the population and average household income in the trade area and geographic market, and numerous other factors. Based on these factors, in general, malls that have high average sales per square foot and are in trade areas with large populations and high household incomes and/or growth rates are considered Class A malls, malls with average sales per square foot that are in the middle range of population or household income and/or growth rates are considered Class B malls, and malls with lower average sales and smaller populations and lower household incomes and/or growth rates are considered Class C malls. Although these classifications are defined differently by different market participants [..]

Mots-clés : class, mall, reit

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1    #2 07/11/2016 21h43

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Pour compléter la discussion, un classement des principales foncières de centres commerciaux en fonction des ventes dans leurs centres :


On notera la "qualité" des centres de la foncière Taubman Centers.

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1    #3 12/03/2017 20h59

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A ce compte là, un autre article de journal intéressant cité par cet article SeekingAlpha.
Le titre: "Shopping malls dying; trend expected to continue". Et l’avant avant dernier paragraphe le dit bien: "The future is not bright".

Date de l’article: Le 2 mars 1991, soit il y a un peu plus de 27 ans …

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1    #4 21/03/2017 21h06

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Silicon, l’histoire du "Hudson Valley Mall, qui a perdu un J.C. Penney et un Macy’s, a été revendu pour moins de 20 % de la valeur initiale de son prêt hypothécaire de 50 millions US" est sans doute un peu plus compliquée que ce que laisse entendre l’article et sans doute pas très représentative de quoi que ce soit, mais ça ne reste que mon avis.

L’article Wikipédia dédié au Mall indique que:

Wikipédia a écrit :

In 2011, ownership of the mall changed hands when The Pyramid Companies sold it to PCK Development. PCK originally consolidated the mall’s outstanding debts back in 2010, but did not officially purchased the mall until the following year.

Les "P" et "C" de l’acronyme "PCK" seraient les mêmes P et C que dans "the Pyramid Companies" que ça ne m’étonnerait pas. Le financement de 50 millions était sans doute supérieur à ce que valait le mall en 2011.

Ce que je veux dire est que je ne suis pas sûr qu’il faille se dire: Un JC Penney et un Macy de moins = valeur du mall divisée par 5 de manière générale, enfin ça n’est là pas mon avis (quoique discutable).

Je suppose que je suis un peu connu pour être long sur CBL, donc il faut bien comprendre que ce que je dis est biaisé. C’est pas que je suis particulièrement "bullish" sur les MALLs, plutôt pas d’ailleurs, mais au prix actuel de certaines companies, je le suis !

J’ai fait de magnifiques opérations dans le passé en ignorant des pessimismes que j’ai estimé exagérés, mais il faut savoir que je me suis aussi parfois magnifiquement vautré. Toute la question est:
Concernant ces histoires avec les MALLs, est-ce qu’on est plus dans les histoires type GLENCORE dont tout le monde répétait qu’ils allaient faire faillite il y a peu et qui est descendu bien en dessous de 100 pences (j’invite tout le monde à regarder un graphique de Glencore, ou de KAZ minerals, ou de bien d’autres), avant de remonter bien au dessus de 300 ? (et plus personne ne croit à leur faillite maintenant)

Ou alors sommes nous plus dans des histoires de pétrole qui va descendre très bas et de forage offshore qui fourni 30% de la prodution qui va mordre la poussière ? Sur ce dernier exemple l’histoire n’est pas encore finie, mais le secteur n’est effectivement pas bien pour l’instant.

Pour les malls, mon pari est que ça ne va pas être autant la catastrophe que ce que certains laissent penser. Mais peut-être que je vais m’en mordre les doigts à l’avenir … Au passage, il y a juste un léger paradoxe: Pourquoi les malls US morfleraient-ils tant et pas les Européens dans ce cas ?

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1    #5 21/03/2017 23h57

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Mevo a écrit :

Pour les malls, mon pari est que ça ne va pas être autant la catastrophe que ce que certains laissent penser. Mais peut-être que je vais m’en mordre les doigts à l’avenir … Au passage, il y a juste un léger paradoxe: Pourquoi les malls US morfleraient-ils tant et pas les Européens dans ce cas ?

J’ai aussi pas mal de billes dans les malls Reits, dont CBL, mais il faut reconnaître que le secteur retail US est très différent de l’Européen :

- Amazon et les autres vpcistes y sont beaucoup plus prégnants qu’ici,
- C’est le commerce de centre ville qui morfle chez nous, voir l’article du Nytimes il y a un mois sur Albi. Du fait de la structure d’habitation suburbaine là-bas, ce type est nettement moins développé en faveur justement des malls. Il y a donc en fait un parallèle intéressant.
- L’économie des malls repose sur l’utilisation de la voiture. Or la génération millenium aux USA en a beaucoup moins (en baisse de 10% par rapport à 2005), alors que cela continue à augmenter en Europe.
- Les malls US étaient beaucoup de la surface de vente pure, et la tendance à des remodelages vers une attractivité loisirs (restaurants, gymnases …) est encore récente, contrairement à chez nous, où cela a toujours été plus ou moins mixte.
- Les magasins anchor US ont toujours eu une proportion très importante de leurs stocks en rayon alors qu’ici c’est souvent dans des entrepôts enseigne dans un rayon de quelques dizaines de km. Quand l’activité chute, l’impact sur la rentabilité est plus important parce que le pied carré de surface de vente coûte plus cher que le pied carré d’entrepôt.

Cela dit, je pense que le pessimisme est exagéré, et que les malls s’adapteront.

edit: ninjaed par Delta

L’écart de surface commerciale s’explique en grande partie par la différence de logistique. les rayons sont la-bas un lieu de stockage.

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1    #6 22/03/2017 14h14

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Non seulement il y a ce que vous indiquez, mais comme l’illustre très bien la discussion, il y a plusieurs types de malls.

Probablement, il vaut mieux éviter d’investir dans des centres commerciaux de classe C et D.

Pour les malls de classe B, je suppose que c’est au cas par car, d’une part en fonction de l’enseigne locomotive (Sears…) et d’autre part en fonction de la concurrence locale.

Le management de CBL & Associates nous dit que certes, leurs centres commerciaux sont des classes B au regard du CA des enseignes-locataires, mais que ce "faible" CA est lié à une localisation plus rurale du centre commercial, avec une population moins aisée, mais aussi une offre concurrentielle réduite.

D’où nous sommes, comme indicateurs, nous ne pouvons que surveiller :
- l’évolution du CA à périmètre comparable
- l’évolution du taux d’occupation de la foncière
- les éventuelles dépréciations d’actifs en cas de cession (et encore, les centres commerciaux cédés sont souvent les pires du portefeuille de la foncière et donc pas nécessairement représentatifs du reste).

CBL & Associates fourni le détail du CA pour chaque centre commercial chaque trimestre : ceci peut permettre de se faire une idée plus précise de l’évolution que le chiffre en agrégat.

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1    #7 27/03/2017 19h02

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Pour prendre un autre exemple Français d’une société qui faisait majoritairement du "à distance", comparativement à ses concurrents qui avaient des boutiques et qui s’est finalement mis à en ouvrir: FREE.

Comme quoi, le tout "à distance" (e-commerce) et le brick and mortar qui est totalement condamné, c’est pas totalement ça. Et de plus, je rejoins totalement IH sur l’habillement: Les tailles sont assez variables d’un vêtement à l’autre, et sans pouvoir essayer, on se retrouve souvent avec la mauvaise taille. Pareil pour les chaussures.L’e-commere de ce coté est vite très fatigant. Et puis La Redoute ou les 3 Suisses n’ont pas tué le brick and mortar en leur temps.

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1    #8 31/03/2017 13h23

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InvestisseurHeureux a écrit :

Le tout en ligne est un leurre. Les gens en reviendront. J’ai tendance à être en avance de phase sur le numérique (banque en ligne depuis 2003, MOOC à leur sortie, early adopter d’Airbnb, etc.) et je n’achète quasiment plus rien sur Internet. Les vêtements ne vont jamais, il faut les renvoyer, et au final, on perd plein de temps.

Hello.
un peu pareil que notre hôte …

My 2 cents :
je n’achète plus sur internet les vêtements car j’aime tester et voir en vrai. J’aime bien voir la coupe, la matière et la main du tissu, comment joue la lumière dessus, … Et puis j’ai un magasin sympa où je connais le patron et ses employés près de chez moi. Il me fait toujours des rabais et il prend les retouches à sa charge, ce qui rend intéressant l’achat en direct (bon c’est pas non plus du premier prix et certains articles sont un peu chers au départ, je ne suis pas dupe sur ce point et je choisis bien mes articles)

Par contre tout ce qui est technologique, cela devient difficile de ne pas passer par internet. Je vais chez Darty quand je peux (ils n’ont pas tout et ce ne sont pas les moins chers). Mais je passe encore pas mal par mamazon (casque audio, les jouets et consoles pour les neveux, …) ou je prend chez Grosbill (le magasin de Thiais est horrible et au fin fond de la zone industrielle, j’ai failli me prendre un gros trou et péter une jante de ma clio la dernière fois O.O ).

Sinon concernant la perte de temps, je dirai que près de chez moi (proche banlieue parisienne) il y a un gros problème de livraison : un seul point relais qui fait coliposte/colissimo/Mondial Relay (tous les autres commerçants ont abandonné) et le bureau de poste qui est ouvert de façon pas très pratique pour celui qui bosse. Quant à la boite aux lettres, des vols +/- réguliers m’ont échaudés de me faire livrer directement.

Alors le progrès nain-ternet c’est bien, mais si le colis a du mal à arriver au client et en bon état, c’est lassant.

NicK.


Amateur de rasoirs Gillette vintage depuis 2010; calcéophile depuis les années 2000.

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1    #9 28/04/2017 11h33

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InvestisseurHeureux, fin 2016 a écrit :

Pour compléter la discussion, un classement des principales foncières de centres commerciaux en fonction des ventes dans leurs centres :


On notera la "qualité" des centres de la foncière Taubman Centers.

D’après le T1-2017 de Macerich :

Mall tenant annual sales per square foot for the portfolio were $639 for the year ended March 31, 2017 compared to $625 for the year ended March 31, 2016.

Ajouté au T1-2017 plutôt solide de Simon Properties Group, les centres commerciaux de classe A ont l’air de très bien supporter la "crise" liée à la digitalisation d’une partie des ventes au détail.

Pour les centres commerciaux de classe B ou C, c’est par contre, probablement au cas par cas.

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3    #10 31/05/2017 09h26

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Premiers achats hier depuis longtemps pour ma part : acquisition de SPG, GGP, MAC et SKT à hauteur de 0,9% de mon portefeuille pour chaque ligne. Il y aura probablement des achats supplémentaires en baisse : il serait hasardeux de penser que la disruption liée au retail aux USA est finie. 

Pas de choix ni de concentration, chaque REIT ayant ses atouts et ses faiblesses.

En deux mots, mode elevator pitch :
- SPG : management exemplaire, bilan excellent (A/A2), exposition internationale comme relais de croissance, probable consolidateur dans le secteur. Payout < 60%.
- GGP : un peu trop leveragé à mon goût (debt/ebitda : x 8) mais management ultra agressif qui ira probablement débloquer de la valeur par tous les moyens (ingénierie financière, JV, rachats d’actions etc). Payout < 60%.
- MAC : actifs excellents. Un peu trop leveragé (debt/ebitda : x 8) et endettement exclusivement hypothécaire/bancaire (c’est se priver d’un accès rapide à du capital, à mon sens une erreur). Payout de près de 80% : le dividende croitra moins vite chez MAC que ses 2 pairs immédiats. La stratégie consistant à vendre les centres les moins performants pour racheter des actions, couplée à l’emplacement et la qualité des actifs core devrait permettre une performance décente à long terme & petit attrait spéculatif (le plus petit des big 3).
- SKT : Les Outlets devraient être résilients en cas de récession et, en toute hypothèse, être moins directement impactés par la rationalisation au pas de charge de la présence physique des retailers. Payout < 55%.

Les trois premiers cotent sur un multiple de 14-15x FFO, le dernier de 11 x environ. Les 4 décotent assez largement sur leur NAV théorique mais celle-ci est à prendre avec des belles pincettes (environnement de taux, pression sur les locataires donc sur le taux d’occupation, donc sur le NOI etc.). Et le post d’IH juste au-dessus illustre bien les limites d’un exercice de valorisation par la seule NAV à un instant donné.

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2    #11 25/08/2017 22h46

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Un papier intéressant de Thasos Group :
http://thasosgroup.com/wp-content/uploa … port-1.pdf

Ils arrivent à prédire le trafic dans les centres commerciaux à partir de la géolocalisation des téléphones portables : le trafic étant fortement corrélé aux ventes à périmètre constant, ils peuvent déduire celles-ci également. Dingue quand même.

Apparemment, ces derniers mois le critère clé pour maintenir le trafic dans un centre commercial est la présence d’une locomotive alimentaire avec des produits frais et de base :

Thasos Group a écrit :

Malls and community centers with grocery stores and other venues carrying consumer staples and less high-end discretionary goods are materially outperforming traditional malls, with a spread of 6% in terms of monthly YoY foot traffic through May 2017.

Thasos Group a écrit :

Malls with High-End Anchor Stores are underperforming malls with Low-End Anchor Stores by as much as 3% in terms of monthly YoY foot traffic through May 2017. This means that malls with Nordstrom and Macy’s anchors are losing foot traffic at nearly twice the rate as malls with J.C. Penney or Sears anchors on a monthly YoY basis through May 2017.

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2    #12 02/11/2017 10h22

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La dernière conférence téléphonique de Macerich nous éclaire sur la situation actuelle des centres commerciaux de classe A aux USA (et on devrait pouvoir extrapoler à la France au moins en tendance à moyen terme) : Macerich’s (MAC) CEO Art Coppola on Q3 2017 Results - Earnings Call Transcript | Seeking Alpha

Pour résumer très simplement :
1) Il y a de la demande pour des centres commerciaux de classe A.
2) La stratégie omnicanal est plébiscitée par les meilleures marques. Ceux qui vendaient en boutique vont sur internet, ceux qui étaient sur internet ouvrent des boutiques physiques. La foncière fait une veille permanente pour saisir les opportunités.
3) Les marques les plus faibles meurent, mais c’est l’occasion de remplacer les emplacements par des marques plus fortes, qui vendent plus et payent des loyers plus élevés.
4) Les vieux centres commerciaux étaient des collections de boutiques de fringues, parfois même sans toilettes, aujourd’hui il y a du divertissement (bowling, cinéma), des restaurants, du sport et des enseignes ultra-variées (par exemple avec du maquillage sur place).
5) D’une manière générale les gros emplacements sont remplacés par des emplacements plus petits, avec de meilleures ventes par surface et des loyers plus élevés.
6) Aucun problème de financement pour les centres commerciaux de classe A.

Donc pour moi on est tout à fait en phase avec ce qui avait déjà été dit dans cette file : pas de problèmes pour les centres commerciaux de qualité, pour les autres c’est à voir.

Un extrait de la conférence :

Art Coppola a écrit :

As you can tell from the facts that our operating results, our company continues to be - to perform at a very high level. However many folks tend to look at the glass as being half-empty instead of half full. Why is that? That’s because there is a major negative sentiment that we all know about retail, about our sector and about our company.

And after thinking about sentiments, so I looked at the definition of it and one of the popular definitions is that sentiment is a thought or view or attitude based upon emotion but not reason, emotion not reason. The facts are that our malls are counts were in high demand for retailers, they’re places of preference for shoppers and they are performing extremely well.

So what creates this negative sentiment? Well to a great extent it is the social media. Social media that is driven by folks that have somewhat of a contrarian a conflict of interest. Maybe they are bank stock, maybe there are hedge funds. And course every time that a retailer goes broke it’s always blamed upon e-commerce as being the reason.

In fact the reason with tenants tend to fail is because their brand has become irrelevant. They may be over levered and yes to some extent digital commerce may have accelerated their depth. In our company - in our portfolio the companies that have gone broke over the last couple of years averaged about $250 per square foot and they paid rents that are about 40% to 50% below the average rent in which they had stores.

Look it’s true that retail is being disrupted by digital commerce but is usually the retailers that should be disrupted. As I said before in my view and I’ll talk about this a little bit later, digital commerce is our friend. It is a breeding ground for new businesses and this will be the businesses that will fuel the excitement in our portfolio going forward.

Want to talk a little bit about the broader retail landscape. Much has been talked about the fact that there is too much GLA in the United States. That’s true but why doesn’t that bother in. Our portfolio is over 90% driven by town squares that represent and that occupy a place in the top 300 malls in the United States.

If you look at those top 300 malls in the United States, you’re looking at square footage that is about one half of 1% of all of the GLA in the United States and when you add in high demand street retail locations and other great retail locations, they occupy a place that is in the top 2% or 3% of all of the GLA in the United States. That’s why we have a very confident view on our future.

That’s true that malls are evolving but that’s good. If they were not evolving then they would in fact be a true to the social media that the mall is dying. But great malls in great locations are evolving.

If you think about the way malls were built going back 20 or 30 years ago, the profile generally look like this. They were suburban and location, amazingly 100% of the GLA on those properties was apparel. There was no food in those malls, there weren’t even any public bathrooms in those malls, there were very few amenities, there was no entertainment, there was no mixed used they were all full price but they did well.

But why did they do well? Because it didn’t have any competition. So now it’s competition has come from the digital landscape, as well as from people like Walmart then going back to digital Amazon, these malls did have to evolve in order to survive and the ones that are going to thrive of the ones that we own. These are now town squares and their profile is, they are in urban locations, a tremendous number of the properties that we own were never suburban. They were built in the middle of cities. They are in the last mile of distribution. They have a lot of food options in these centers. There’s lots of entertainment - location based entertainment whether it be theaters or destinations such as Legoland Crayola and other themed retailers.

There’s a tremendous amount of amenities in the properties. There are lifestyle uses, uses that are - such a SoulCycle, Equinox, Life Time Fitness, yoga and other uses of that nature. There is a tremendous amount of health and beauty in these malls in these town squares and there will be more. We didn’t use to have that in the malls that were built 20 years ago. There’s home furnishings and accessories for the home, retailers like Restoration Hardware used to be for home you had to go inside of a department store.

There’s the whole category of athleisure which didn’t exist as recently as 10 years ago. Inside the malls and attach to the malls there are sporting goods which used to be found only in side of Sears. Today we have great sporting good retailers such as Dick’s that occupy space.

There are mixed uses that want to be in these towns for us. Whether it be office, residential, medical, hospitality. There are major food users, such as Eataly. People like specialty food users, like whole foods, food halls and groceries.

These centers that we own are the new town squares or the new downtowns if you will. They are the preferred homes for the omnichannel digitally born vertically integrated retailers that are being born in the digital world today. So let’s talk about the future occupants of these malls and these are the digitally born vertically integrated retailers.

We spent a tremendous amount of time researching and surveying the landscape. We identified through a variety of criteria over 400 digital retailers that currently are doing business that we would like to do business with.

We then engaged with these retailers with an outside research firm and energy firm who would interview the founders and the CEOs of these companies. And the answers came back that they all want to be omni-channel which means that they want to gravitate towards brick-and-mortar over time.

The stores that they want tend to be the types of malls that we own they are all brands that are extremely well defined in the stores that they have opened or their expectations for the stores they average over $1,000 a square foot in volume. They have integrity to their profit margin because they are vertically integrated.

These will be the tenants that will make our mall exciting these emerging tenants will be the next generation superstars in our portfolio in terms of what they will produce for us whether it be sales productivity which will be high as a consequence of that they will be able to pay rents which are significantly higher than the retailers that are leaving us. They will generate a tremendous amount of traffic and they will be the heart and soul of the social network of our malls.

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1    #13 05/11/2017 16h01

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Un article avec des éléments factuels sur la situation du retail aux USA :
Retail Apocalypse? The Sky Isn’t Falling -- The Sector Is Just Evolving

Pour résumé, il y a plus d’ouvertures que de fermeture et c’est très sectorisé.

Les fermetures concernent surtout les vêtements/chaussures et l’électronique :


Les ouvertures concernent surtout la petite restauration, le discount, les épiceries :


Les super discounters comme Dollar Tree et Dollar General ont le vent en poupe :


Après, ces éléments sont peut-être plus à apprécier dans le cadre des foncières triple net que de centres commerciaux.

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1    #14 10/11/2017 10h39

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Brookfield Asset Management qui s’intéresse à General Growth Properties, Third Point qui s’intéresse à Macerich : il y a clairement de valeur dans les centres commerciaux US de classe A et on peut s’attendre à de prochaines opérations de M&A.

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2    #15 11/11/2017 23h11

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Bonjour,

Attiré par le rendement et la "soit-disant" décote sur actif net des foncières de classe A, je mène ma petite enquête, et je suis tombé sur un article particulièrement intéressant qui devrait en refroidir plus d’un, en plus du momentum "Amazon" qui me parait extrêmement puissant à tort ou à raison.

Alors, est-ce que cette baisse de fréquentation est "pricée" et le marché recèle de "bargains", ou sommes-nous en train de vivre un changement réel des habitudes de consommation ? Je penche personnellement pour cette seconde hypothèse.

Thasos a écrit :

GGP, Simon Property Group et Taubman Centers (NYSE: TCO - actualité)  sont ainsi classés en queue de peloton des SPI commerciaux en termes de trafic

NEW YORK, 2 août 2017 /PRNewswire/ -- Thasos Group est une plate-forme alternative de données économiques et financières qui transforme les données de géolocalisation des téléphones mobiles dans le monde entier en informations objectives et opérationnelles, en temps réel.  La société a publié aujourd’hui son rapport du deuxième trimestre 2017 sur les entreprises de placement immobilier exploitant des centres commerciaux en révélant des données exclusives et dont le marché avait besoin, sur la fréquentation chez les commerçants. Vous pouvez télécharger le rapport de recherche en cliquant SUR CE LIEN (www.thasosgroup.com).


En s’appuyant sur les sources de données fiables de géolocalisation de téléphones mobiles les plus exhaustive et les meilleures après Google et Apple (NasdaqGS: AAPL - actualité) , et avec peu de biais démographique, la plate-forme de Thasos délivre une information d’une qualité exceptionnelle sur la fréquentation des centres commerciaux, tout au long de la journée, tous les jours, et en assurant une couverture de quasiment 100 % des centres commerciaux aux États-Unis (Shenzhen: 000938.SZ - actualité) . A titre d’illustration, la prévision de Thasos sur la croissance des ventes au premier trimestre 2017 des grands magasins tels que Macy’s, Nordstrom (NYSE: JWN - actualité) , Dillard’s ou encore Sears s’est révélée en moyenne d’une précision de 99,3% par rapport aux chiffres publiés par ces derniers.

Face à l’essor du commerce électronique et de l’avenir incertain des magasins physiques, la fréquentation des centres commerciaux a fait l’objet de nombreuses spéculations ces derniers mois. Mais en raison du manque de capteurs déployés par les opérateurs pour mesurer le nombre de visiteurs, le trafic précis est resté largement insaisissable. En effet, de nombreux exploitants d’immobilier commercial comptent les visiteurs sur un petit échantillon de centres commerciaux, parfois un seul centre commercial, et extrapolent ces données de visite comme une indication des performances de leurs centres commerciaux à l’échelle du pays. Thasos pour sa part surveille le trafic des visiteurs dans pratiquement l’ensemble des espaces commerciaux de chacune des 30 premières capitalisation boursières d’immobilier commercial.

Le rapport démontre notamment que :

La plupart des sociétés d’immobilier commercial spécialisées dans les centres commerciaux classées en catégorie A – grande qualité – par Green Street Advisors présente un glissement annuel négatif du trafic de visiteurs sur une base trimestrielle jusqu’en mai 2017.
Les plus grands exploitants de centres commerciaux affichent les plus grands déclins trimestriels :
La présence de magasins de haute technologie tels qu’Apple, Microsoft (Euronext: MSF.NX - actualité) ou Tesla n’a aucun impact sur cette baisse de fréquentation.
Les centres commerciaux avec des grandes chaines de restaurants tels que Cheesecake Factory et P.F. Chang’s enregistrent une contre-performance de 3,5%.
Des centres commerciaux avec des grands magasins haut de gamme comme Nordstrom et Macy’s enregistrent une contre-performance de 3%.
Les centres commerciaux, qui ont des épiceries et des magasins d’alimentation de base surperforment à hauteur de 5%.


TRAFIC DANS LES CENTRES COMMERCIAUX
SPI avec des capitalisations boursières de plus de 3 milliards de dollars.

Top 5 des SPI les plus performants
Trafic trimestriel en glissement annuel jusqu’en mai 2017

1.       Brixmor Property Group (NYSE: BRX)
2.8%
2.       Regency Centers Corporation (NYSE: REG - actualité) (NYSE: REG)
2.7%
3.       Kimco Realty (NYSE: KIM)
0.9%
4.       Federal Realty Investment Trust (NYSE: FRT)
0.6%
5.       Dillard’s Capital Trust (NYSE: DDT)
-0.5%

Top 5 des SPI les moins performants

1.       Taubman Centers (NYSE: TCO)
-6.2%
2.       General Growth Properties (NYSE: GGP - actualité) (NYSE: GGP)
-5.7%
3.       Simon Property Group (NYSE: SPG)
-5.4%
4.       Weingarten Realty (NYSE: WRI)
-2.3%
5.       Macerich (NYSE: MAC)
-0.7%


« Comme notre analyse le démontre dans notre rapport, la mesure précise du trafic de visiteurs est en corrélation directe avec les chiffres des ventes des magasins », a déclaré Greg Skibiski, PDG de Thasos. « Il est donc surprenant que la plupart des groupes d’immobilier commercial du secteur n’ont pas de données fiables sur le sujet. Ces (Shenzhen: 300469.SZ - actualité) données permettent non seulement de prévoir les ventes, mais également de mesurer l’efficacité des promotions, calculer les taux de conversion et fournir ainsi des conseils aux investisseurs. Au cours de ces trois dernières années, Thasos a fourni des informations clés en temps réel dans pratiquement tous les secteurs économiques sur des paramètres tels que la fréquentation des clients, les livraisons, les passagers dans l’aérien, les patients dans les hôpitaux, les heures travaillées dans l’industrie, etc. Nous sommes heureux d’apporter désormais une transparence indispensable sur le trafic des visiteurs des centre commerciaux, un indicateur clé pour les sociétés de placement immobilier et insaisissable jusqu’à peu. »

Source : Thasos, start-up spécialisée dans la Data Intelligence, apporte une transparence indispensable sur le trafic dans les centres commerciaux dans sa dernière étude sur les sociétés de placement immobilier commercial (SPI).

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1    #16 12/11/2017 13h41

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Il est difficile de se faire un avis tranché sur la valeur réelle des foncières de commerce au sens large du terme. Nous sommes en plein dans la révolution digitale et ne pouvons encore en déduire ce qu’il en sera dans 10 ans ou dans 20 ans. D’ici là, nous allons lire tout et son contraire, tant en termes de ressenti que de données « factuelles »/dures. Car à l’étude citée par Lopazz (et qui avait déjà été citée sur le forum, de mémoire) on peut opposer les derniers trimestriels, qui sont positifs.

Je trouve pas inintéressant que des investisseurs aussi avisés que Brookfield décident d’exercer leurs warrants GGP (et la rumeur veut qu’ils réfléchissent à un retrait de la cote), que Dan Loeb prenne 5% de Macerich ou encore que Amiral Gestion, en France, achète du Macerich en Septembre. Sam Zell, lui aussi, pense que les meilleurs actifs s’en sortiront parfaitement bien, tout simplement parce que les 3 règles d’or de l’immobilier sont : l’emplacement, l’emplacement et l’emplacement.

A contrario, Morningstar annoncent vouloir abaisser de 30 à 40% leur estimé de juste valeur des foncières de contres commerciaux (ce qui amènerait la FV de Macerich à $44-$51, par exemple). Mais on sait que Morningstar suit souvent la tendance…

Pour ma part, je suis passé d’une exposition anecdotique aux REITs retail au sens large (pas seulement les malls, donc) à 21% de mon portefeuille. Ceux que j’ai sélectionnés en Amérique du nord me semblent répondre à ces règles :
- des emplacements principalement urbains, de forte densité, avec une population au fort pouvoir d’achat, où le foncier est cher et irremplaçable.
- Un bilan permettant de survivre à une période de stress opérationnel prolongé et d’en ressortir plus fort
- Un management qui a identifié les problèmes à long-terme et prêt à être pragmatique, notamment en terme de redéveloppement/diversification (élément absolument central !) ou d’ingénierie financière
- des actifs atypiques, qui répondent à d’autres données stratégiques pour un retailer (SKT)

La liste nord-américaine est donc assez peu originale : Simon Property, GGP, Macerich, Taubman, Tanger Factory Outlets, Kimco, Federal Realty et RioCan. Et en Europe, les 3 plus grosses capitalisations du secteur… Rien d’osé, juste du pragmatisme !

Déontologie : je détiens une position acheteuse/vendeuse sur une ou plusieurs société(s) listée(s) dans ce message.

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3    #17 30/11/2017 02h12

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Voici une info qui casse des briques :

ETF Strategy a écrit :

ProShares has launched the ProShares Decline of the Retail Store ETF (EMTY) on NYSE Arca, the first ETF specifically designed to benefit from the decline of US-listed bricks-and-mortar retail firms. Investors looking for an alternative play on this theme – simultaneously capturing the increasing popularity of online retailing – may wish to consider the ProShares Long Online/Short Stores ETF (CLIX US) which also launched today.

Source : ProShares unveils inverse ETFs targeting bricks-and-mortar retailers | ETF Strategy

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4    #18 07/12/2017 09h05

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Bonjour,

Je ne savais pas où vous partager cela. Il s’agit des valorisations Reits US fait par Citi.

reits_valuation.pdf



Cdt

IH : ajout de l’image à partir du pdf

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2    #19 09/09/2018 08h55

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La narration autour des commerces physiques continue à changer :

The New York Times a écrit :

Malls are being hollowed out. Shops are closing by the thousands. Retailers are going bankrupt.

But it may be too early to declare the death of retail. Americans have started shopping more — in stores.

From the garden section at Walmart to the diamond counters at Tiffany & Company, old-school retailers are experiencing some of their best sales growth in years.

The strong revenues start with a roaring economy and an optimistic consumer. With more cash in their wallets from the tax cuts, Americans have been spending more.

The boom also reflects a broad reordering of the $3.5 trillion industry, with fewer retailers capturing more of the gains. Stores that have learned how to match the ease and instant gratification of e-commerce shopping are flourishing, while those that have failed to evolve are in bankruptcy or on the brink.

Source : Hard Lessons (Thanks, Amazon) Breathe New Life Into Retail Stores - The New York Times

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1    #20 25/01/2019 15h09

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Un très bon article sur SA qui compare des tas de chiffres entre Simon Properties, Macerich, et Taubman Centers : https://seekingalpha.com/article/423559 … l-operator



L’auteur de l’article est européen, peut-être français ? Peut-être un membre de nos forums ?

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2    #21 07/06/2019 19h11

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Bonjour,

J’apporte ma pierre à l’édifice dans ce débat.

Je vous partage un lien d’une récente étude réalisée par l’agence Intuiti que j’ai lue : La première étude sur les parcours d’achat des 15-25 ans en France.

Voici quelques extraits de l’étude où l’on parle des magasins physiques :
- "Cette étude inédite révèle que, contrairement aux idées reçues, les magasins et le shopping en ligne ne sont pas antinomiques. Ils remplissent simplement des fonctions différentes dans la vie du jeune et dans son parcours d’achat, celui-ci étant marqué par la multiplicité des points de contact".
- "Le magasin reste le lieu privilégié du shopping plaisir et des repérages (47 %) et représente un réel point d’attache pour près d’un jeune sur deux. Viennent ensuite les sites de e-commerce (18 %) et Instagram (13 %)."
- "Dans le parcours d’achat en tant que tel, la visite en magasin est surtout l’occasion de vivre une expérience. Ils sont 30 % à dire se rendre en magasin lors de sorties entre amis et 33 %  dans le but de tester des produits. La sortie entre amis devient alors un argument supplémentaire en faveur des boutiques physiques, pour l’expérience qui y est vécue. Et logiquement, tester les produits devient alors davantage un atout des magasins pour les habitants de Paris et de région parisienne (41 %) que pour ceux résidant en province (31 %)."

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Favoris 1    1    #22 12/11/2019 19h59

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Une comparaison entre les différentes foncières de centres commerciaux US :





La dichotomie entre les centres commerciaux de classe A et ceux de classe B/C est palpable…

Les deux images sont extraites de cet excellent article : https://seekingalpha.com/article/430564 … o-die-time

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1    #23 16/02/2020 13h18

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En lisant le rapport annuel d’Unibail, il y a un point qui me questionne.

On a un yield qui se compresse



Avec un taux de vacance qui augmente, car on approche des 10% (le risk premium considère 0% par construction)


Notons également que l’impact du Like for like yield implique une baisse de la valeur (or sur le graphique on passe de 4,2 à 4,1%). Mon explication est que les actifs Westfield étaient à des yield incroyablement bas (et ne sont pas dans les 4,2%).

Enfin, il le taux de capitalisation à 10 ans (exit capitalisation rate, qui donne une idée du futur que prévoit l’évaluation du bien) est de 1% plus haut (5,1% page 69). Ce qui en passant, ne leur pose pas de problème à prévoir une croissance des loyers nets de 4,1% par an.

Si je synthétise, la situation est pourrie aux USA mais on a quand même un prix qui monte si on prend un risk premium corrigé (ou pas d’ailleurs) de la vacance actuelle. Je veux bien entendre que le marché US soit plus efficient, mais le risk premium est minime alors qu’il est de 4% en France et qu’il a augmenté, alors que les résultats eux ne montrent pas de problème significatifs.

- Soit les US sont en situation de bulle avec trop de liquidités : pourquoi pas
- Soit la zone Euro n’est pas efficiente : c’est bien possible, on le voit les actionnaires de joint venture, Crédit Agricole Assurance et La Française, que des Français. Pratiquement que des ETF comme principaux actionnaires (le premier étant un fond de pension du Pays-bas), pas d’assureurs ou une grosse part d’ETF immo.
- Soit les taux négatif en Euro font que cela fausse tout : j’en doute, même au contraire
- Soit le marché pense que ça va aller mieux aux US et moins bien en France : j’en doute
- Soit la marché anticipe que les taux 10 ans vont baisser aux US et monter en France : j’en doute, on le verrait sur les taux 30 ans

Je ne trouve pas une réponse définitive, mais indépendamment de ce qu’on peut penser de l’avenir des centres commerciaux, on ne peut pas avoir deux visions à ce point distinctes sans raison (rationnelles ou non).

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2    #24 18/05/2020 16h24

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Pour l’historique, je mets le tableau déjà posté, avec des données de début mai :



Toutefois, l’histoire a montré que la NAV semble de moins en moins utilisée pour valoriser une foncière, et que le "marché" regarde avant tout la croissance future du résultat opérationnel.

Décote ou surcote sur la NAV, aucune importance.

Il est vrai que de toute façon les opérations de M&A se font rares, et que les foncières ne "s’auto-liquident" quasiment jamais, même en cas de décote persistante.

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1    #25 04/01/2021 19h27

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A défaut de file dédiée, je mets ici l’information parue ce jour sur BPY/BPYU : Brookfield veut racheter le flottant et sortir la REIT de la cote à $16.5

Brookfield Asset Management Inc (BAM) said Monday that the company and its institutional partners proposed to acquire all of the limited partnership units of Brookfield Property Partners (BPY) that it does not own for $16.50 per unit, or $5.9 billion.

Under the proposal, Brookfield Property unitholders can elect to receive $16.50 in cash per unit, 0.40 Brookfield class A share, or 0.66 of a preferred unit with a liquidation preference of $25 per unit.

The $16.50 per unit price represents a premium of 15% and 14%, respectively, to the closing price of Brookfield Property units on the TSX and Nasdaq on Dec. 31.

The consideration includes a maximum cash consideration of $2.95 billion, up to 59.5 million Brookfield shares and a maximum value of $500 million of BPY preferred units.

"The privatization will allow us to have greater flexibility in operating the portfolio and realizing the intrinsic value of BPY’s high-quality assets," Brookfield Asset Management chief financial officer Nick Goodman said in a statement.

Holders of class A stock of Brookfield Property REIT (BPYU) will be entitled to receive the same per-share consideration as Brookfield Property unitholders upon exchange of their shares into Brookfield Property units. Brookfield Property REIT 6.375% series A cumulative redeemable preferred stock would be also redeemed at its par value of $25 per share in connection with the transaction.

Brookfield Asset said it is not proposing to acquire other securities of Brookfield Property and its subsidiaries.

Vu les qualités d’asset manager de Brookfield, s’ils proposent ce prix, c’est que l’actif vaut BEAUCOUP plus (ils avaient déjà fait une tender offer en août à $12…). D’ailleurs, je ne suis pas le seul à le penser puisque le titre s’échange à $16.88 ce soir. J’espère que les porteurs seront suffisamment nombreux à refuser l’offre pour qu’on ne soit pas obligé d’y souscrire.

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