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#576 02/05/2017 18h59
- Alexis92
- Exclu définitivement
- Réputation : 58
Au lieu de pleurer sur le logement social pourquoi ne pas essayer d’en avoir un ?
J’ai un logement social à Neuilly (sur Seine hein pas sur Marne) @ 15€ du m² et mes placements me payent le loyer. Immeuble magnifique et parfaitement entretenu.
Bien sur cela nécessite un peu de lobbying et d’effort mais pas beaucoup plus que d’avoir une place en crèche ou une promotion.
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1 #577 02/05/2017 19h42
- rocambole
- Membre (2012)
- Réputation : 228
Igorgonzola a écrit :
Vous avez raison, je n’aurais pas du. Mais bon, d’un point de vue strictement économique, faire du logement social à 9000 €/ m² cela reste un non sens.
Pour AirBnb, savez vous comment cela fonctionne pour les non résidents ? Ont-ils les mêmes contraintes ?
J’ai l’impression que bon nombre d’étrangers qui ont une résidence secondaire à Paris l’utilisent au moins pour payer charges et impôts locaux, mais cela reste à vérifier.
Le decret
Tout le monde est concerné, il n’y a pas de distinction entre les loueurs étrangers ou résidents fiscaux :
Publics concernés : loueurs de locaux meublés de tourisme et collectivités territoriales.
Objet : informations exigibles pour l’enregistrement des meublés auprès des communes.
Entrée en vigueur : le décret entre en vigueur le lendemain de sa publication .
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1 #578 02/05/2017 20h00
- TyrionLannister
- Membre (2015)
- Réputation : 223
Vide.
Dernière modification par TyrionLannister (29/03/2024 00h35)
A Lannister always pays his debt.
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#579 02/05/2017 20h31
- rocambole
- Membre (2012)
- Réputation : 228
Pour mémoire il faudrait changer les lois car il y a du PLU, PLS etc… et si Alexis92 y a le droit c’est qu’il est (ou a été) dans les plafonds.
Ce qu’il faut changer c’est juste désenclaver le parc privé en protégeant moins les locataires ET en même temps en demandant moins de garanties (ce qui sera logique si on peut virer plus facilement).
Et surtout arrêter de faire reposer notre politique de logement sur le logement social…
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#580 04/05/2017 19h06
- Alexis92
- Exclu définitivement
- Réputation : 58
Ce n’est pas parce que les méthodes d’attribution (qui varient d’une commune à l’autre soit dit en passant) ne sont pas détaillées dans les médias qu’un RDV avec les élus locaux ne vous permet pas d’en être informé.
Il y’a quelques années j’aurais volontiers détaillés ceux ci pour ma commune afin d’éclairer les intéressés mais étant donné les jugements de valeurs et les attaques ad hominem que m’ont valu mes interventions sur ce sujet vous n’avez qu’à vous débrouiller et continuer à crier à l’injustice….
Bien à vous,
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#581 28/09/2018 16h57
- Mi345
- Membre (2016)
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Les statistiques trimestrielles de l’immobilier et de la construction sont fraîchement sortis ici :
on y apprends en vrac que :
La construction se porte bien,
L’immobilier se porte bien,
Les délivrances de permis et les mises en chantier sont au plus haut.
Les taux sont descendus à 1,6%
Les revenus, les actifs financiers et l’endettement immobilier des ménages français croissent de façon régulière.
Les prix du neuf et de l’ancien ont augmenté de 5% en 2 ans.
Tandis que l’indice de référence des loyers n’a augmenté que de 2% sur la même période.
verre à moitié plein : tout va mieux.
verre à moitie vide : serions nous sur un haut de cycle ?
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6 #582 09/07/2019 08h51
- Bernard2K
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Quelques réflexions sur les prix de l’immobilier qui "sont trop hauts" et "doivent redescendre".
Les réflexions sur l’immobilier sont souvent tirées par les prix parisiens, qui sont très élevés : plus de 8000 €/m² et même très souvent plus de 10000 €/m².
A ce sujet, réponse à M. Friggit qui disait que les prix de l’immobilier "doivent" redescendre car ils sont au plus haut, en termes de pouvoir d’achat des ménages :
Les prix sont fixés par l’offre et la demande. La demande n’est pas forcément celle des ménages français ! Tant qu’il y aura des acheteurs, les prix pourront continuer à augmenter, même si les acheteurs sont quataris ou chinois ! Il y a donc une faute de logique à ne considérer que le pouvoir d’achat des français ! Et même les Français continuent à acheter à Paris ! Donc, tant que la ville reste attractive pour les étrangers et, pour les Français, tant que les revenus et les banques suivent, il n’y a pas de raison que ça s’arrête.
Maintenant, oublions les prix parisiens pour s’intéresser à "l’immobilier d’en bas".
Si l’on considère que construire revient entre 1500 et 2000 €/m², et qu’une rénovation totale effectuée par des artisans sous la houlette d’un architecte (ce qui est la façon "normale" de rénover entièrement) revient entre 1000 et 1500 €/m², eh bien ça veut dire que :
- il est impossible de construire du neuf dans les villes où le prix de vente est de moins de 1500-2000 €/m²
- il est impossible de rénover des logements dans les villes où le prix de vente est de moins de 1000-1500 €/m².
De ce point de vue, les prix de l’immobilier de la "France d’en bas" me semblent déterminés non pas tant par le pouvoir d’achat des ménages, mais par le coût de la construction. Or, celui-ci n’a jamais été aussi haut. L’effet des normes, du relativement haut niveau des salaires (par rapport au Portugal ou au Maroc, par exemple), des assurances et charges que doivent payer les professionnels qui font "tout comme il faut"…
Si l’on prend ces très nombreuses communes françaises où un appartement rénové se vend 1000 €/m², eh bien il est juste impossible de rénover. Résultat, on ne peut plus rénover, sauf à faire soi-même (ce qui n’est pas un fonctionnement économique normal), ou à prendre des gens au black (ce qui est une fraude à l’Etat et aux systèmes de solidarité nationale). Je sais bien que certains y arrivent quand même, avec des tarifs ahurissants genre 250 à 400 €/m², mais c’est une performance qui n’est pas du tout représentative de la moyenne !
On voit, et c’est ce que je constate vraiment, des villes où il devient impossible de rénover. Le parc locatif devient moche voire très moche ; de nombreux logements restent vacants car pas rénovés. Dans le secteur privé, le peu de rénovations qui subsistent sont le fait de particuliers qui rénovent leur propre logement, et d’ouvriers étrangers payés en liquide à la journée. Heureusement que les institutions (logement social, politique de la ville…) font encore des chantiers !
On voit, dans ces mêmes villes, le coût de l’immobilier "à rénover entièrement" qui est toujours affiché entre 500 et 800 €/m² sur leboncoin et autres, mais dans les faits, les achats auprès de vendeurs désespérés (qui n’arrivent ni à rénover, ni à louer et en ont marre de payer les charges de copropriété) peuvent être aussi bas que 100 ou 200 €/m², car c’est le prix réaliste si on veut pouvoir payer une rénovation.
Par ailleurs, j’ai regardé avec intérêt "Flip wars" sur CStar. Il s’agit d’une série du type "rénovation impossible". Des marchands de biens américains achètent des maisons, les retapent et les revendent. Par rapport à d’autres séries du même filon, celle-là me semble relativement réaliste, et précise au niveau des coûts. Ca m’intéresse forcément, puisque c’est mon métier. Souvent, pour des maisons de 150 à 200 m², ils arrivent à faire une rénovation totale (y compris paysagisme extérieur) pour 40000 à 60000 $, soit un ordre de grandeur de 200 à 400 $/m², disons 300 $ en moyenne. Soit c’est complètement bidonné, soit les prix des travaux de rénovation aux USA n’ont rien à voir avec ceux pratiqués dans notre beau pays !
Pour résumer mon idée : en France, tant que les prix de la construction resteront ce qu’ils sont, mon constat est que les prix de l’immobilier sont au ras des pâquerettes dans de nombreuses communes "modestes", puisqu’ils ne permettent pas (ou à peine) de construire et de rénover.
Dans ces communes, il n’y a certainement pas de "bulle" des prix de l’immobilier, pour faire référence au titre du fil. En fait, si les prix de l’immobilier baissent encore dans ces communes, le marché va se bloquer, avec beaucoup de logements vacants faute de rénovation ; avec beaucoup de biens invendus car les vendeurs en voudraient tant d’euros au m², alors que le vrai prix est bien plus bas.
Dernière modification par Bernard2K (09/07/2019 10h16)
Il faut que tout change pour que rien ne change
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1 #583 09/07/2019 09h59
- DDtee
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Absolument @Berrnard, dans des coins retirés, des hameaux complets sont abandonnés. Leur coût de rénovation étant supérieur au prix possible du marché local.
Les normes de rénovation thermiques à venir (obligation progressive d’isolation pour pouvoir habiter, louer ou vendre) même si elles sont nécessaires, auront pour conséquence de rendre à la nature des dizaines de milliers de maisons dans les régions les plus retirées.
Dans la problématique de bulle existe aussi forcément celle de prix de l’argent. Quand le coût des crédits augmentera, ce qui finira forcément par arriver, le nombre d’acheteurs se compactera assez soudainement.
Par vent fort, même les pintades arrivent à voler
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#584 09/07/2019 11h22
- Jacques
- Membre (2019)
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Belle analyse @Bernard2K. Quand j’ai lu votre écriture, je me souviens du dernier projet de cricri77700 ici. Votre analyse est tout à fait juste, mais d’une certaine manière, certaines personnes peuvent trouver la solution. cricri achète au prix que vous estimez (72000 EUR pour 500m2), optimisez la rénovation et maximun l’aide. Et le résultat est vraiment belle.
Bien sûr, beaucoup de travail pour lui et cela nécessite d’excellentes compétences en gestion, mais c’est une autre récit.
Alors je pense que dans le "l’immobilier d’en bas", c’est très difficile mais ce n’est pas une impasse. Il y a différentes façons mais pas pour tous.
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#585 09/07/2019 23h07
- Bonperedefamille06
- Membre (2012)
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Bernard2K a écrit :
Quelques réflexions sur les prix de l’immobilier qui "sont trop hauts" et "doivent redescendre".
Les réflexions sur l’immobilier sont souvent tirées par les prix parisiens, qui sont très élevés : plus de 8000 €/m² et même très souvent plus de 10000 €/m².
A ce sujet, réponse à M. Friggit qui disait que les prix de l’immobilier "doivent" redescendre car ils sont au plus haut, en termes de pouvoir d’achat des ménages :
Les prix sont fixés par l’offre et la demande. La demande n’est pas forcément celle des ménages français ! Tant qu’il y aura des acheteurs, les prix pourront continuer à augmenter, même si les acheteurs sont quataris ou chinois ! Il y a donc une faute de logique à ne considérer que le pouvoir d’achat des français ! Et même les Français continuent à acheter à Paris ! Donc, tant que la ville reste attractive pour les étrangers et, pour les Français, tant que les revenus et les banques suivent, il n’y a pas de raison que ça s’arrête.
Maintenant, oublions les prix parisiens pour s’intéresser à "l’immobilier d’en bas".
Si l’on considère que construire revient entre 1500 et 2000 €/m², et qu’une rénovation totale effectuée par des artisans sous la houlette d’un architecte (ce qui est la façon "normale" de rénover entièrement) revient entre 1000 et 1500 €/m², eh bien ça veut dire que :
- il est impossible de construire du neuf dans les villes où le prix de vente est de moins de 1500-2000 €/m²
- il est impossible de rénover des logements dans les villes où le prix de vente est de moins de 1000-1500 €/m².
De ce point de vue, les prix de l’immobilier de la "France d’en bas" me semblent déterminés non pas tant par le pouvoir d’achat des ménages, mais par le coût de la construction. Or, celui-ci n’a jamais été aussi haut. L’effet des normes, du relativement haut niveau des salaires (par rapport au Portugal ou au Maroc, par exemple), des assurances et charges que doivent payer les professionnels qui font "tout comme il faut"…
Si l’on prend ces très nombreuses communes françaises où un appartement rénové se vend 1000 €/m², eh bien il est juste impossible de rénover. Résultat, on ne peut plus rénover, sauf à faire soi-même (ce qui n’est pas un fonctionnement économique normal), ou à prendre des gens au black (ce qui est une fraude à l’Etat et aux systèmes de solidarité nationale). Je sais bien que certains y arrivent quand même, avec des tarifs ahurissants genre 250 à 400 €/m², mais c’est une performance qui n’est pas du tout représentative de la moyenne !
On voit, et c’est ce que je constate vraiment, des villes où il devient impossible de rénover. Le parc locatif devient moche voire très moche ; de nombreux logements restent vacants car pas rénovés. Dans le secteur privé, le peu de rénovations qui subsistent sont le fait de particuliers qui rénovent leur propre logement, et d’ouvriers étrangers payés en liquide à la journée. Heureusement que les institutions (logement social, politique de la ville…) font encore des chantiers !
On voit, dans ces mêmes villes, le coût de l’immobilier "à rénover entièrement" qui est toujours affiché entre 500 et 800 €/m² sur leboncoin et autres, mais dans les faits, les achats auprès de vendeurs désespérés (qui n’arrivent ni à rénover, ni à louer et en ont marre de payer les charges de copropriété) peuvent être aussi bas que 100 ou 200 €/m², car c’est le prix réaliste si on veut pouvoir payer une rénovation.
Par ailleurs, j’ai regardé avec intérêt "Flip wars" sur CStar. Il s’agit d’une série du type "rénovation impossible". Des marchands de biens américains achètent des maisons, les retapent et les revendent. Par rapport à d’autres séries du même filon, celle-là me semble relativement réaliste, et précise au niveau des coûts. Ca m’intéresse forcément, puisque c’est mon métier. Souvent, pour des maisons de 150 à 200 m², ils arrivent à faire une rénovation totale (y compris paysagisme extérieur) pour 40000 à 60000 $, soit un ordre de grandeur de 200 à 400 $/m², disons 300 $ en moyenne. Soit c’est complètement bidonné, soit les prix des travaux de rénovation aux USA n’ont rien à voir avec ceux pratiqués dans notre beau pays !
Pour résumer mon idée : en France, tant que les prix de la construction resteront ce qu’ils sont, mon constat est que les prix de l’immobilier sont au ras des pâquerettes dans de nombreuses communes "modestes", puisqu’ils ne permettent pas (ou à peine) de construire et de rénover.
Dans ces communes, il n’y a certainement pas de "bulle" des prix de l’immobilier, pour faire référence au titre du fil. En fait, si les prix de l’immobilier baissent encore dans ces communes, le marché va se bloquer, avec beaucoup de logements vacants faute de rénovation ; avec beaucoup de biens invendus car les vendeurs en voudraient tant d’euros au m², alors que le vrai prix est bien plus bas.
Belle analyse mais par conséquent s’il y a dans ces communes aucun logement neuf car trop cher et beaucoup de bien laissés à l’abandon … cela provoquera une hausse du M2 du parc immobilier convenable et donc à terme le marché sera à nouveau attractif pour la rénovation.
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#586 10/07/2019 08h49
- Caratheodory
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Pas sur. Si le prix du marché devient suffisamment bas, les locataires solvables du parc locatif privé deviennent propriétaires et rénovent leur bien pour augmenter sa valeur d’usage, ce qui est tout à fait sensé s’ils ont une durée d’occupation longue. Ça peut soutenir le prix du m2.
Il ne reste plus alors dans le parc privé que des locataires peu solvables qui ne sont là que parce qu’ils n’arrivent pas à entrer dans le parc social. Il faut des bailleurs très compétents pour gérer ce type d’immobilier locatif, je dirais même que c’est un métier. Les loyers pourraient être chers par effet de rareté mais si les locataires ne sont pas solvables……
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#587 10/07/2019 08h58
- Bernard2K
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@bonperedefamille : sur ce forum on évite de citer les messages in extenso. Ca n’ajoute rien.
Dans ces communes où le prix de l’immobilier est bas, le marché est détendu. Souvent, c’est à cause d’une déprise démographique et/ou économique. Donc, il y a besoin de moins de logements. Dans un marché parfaitement efficient, ces logements qui ne servent plus seraient détruits. Dans le marché réel, ils restent vides (cf les nombreux locaux commerciaux et logements vacants que l’on repère avec le coup d’oeil), ou bien ils restent en vente sur le bon coin affichés à des prix irréalistes.
Ca peut être aussi une manque de demande pour cette catégorie-là de logements. Dans une commune, j’ai vu des villas en périphérie qui se vendaient cher, et des maisons anciennes dans l’hypercentre qui restaient à pourrir. Raisons : rues hyperétroites, manque de lumière, maisons anciennes avec tout à refaire, grosses contraintes ABF… Les gens vont habiter des villas avec jardin et les maisons anciennes restent là à pourrir littéralement.
Il faut que tout change pour que rien ne change
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#588 10/07/2019 11h58
- Range19
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Vous avez juste sur toute la ligne Bernard.
Etrangement, les familles souvent éloignées gardent des immeubles invendables aux prix demandés en espérant encore l’arrivée d’anglais qui achèteraient cher… Ils attendent un pigeon mais ne dépensent pas un centime dans l’entretien.
ça donne un bâti de centre ville très dégradé et complique l’action des municipalités.
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#589 10/07/2019 15h22
- InvestisseurHeureux
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Bernard2K a écrit :
Ca peut être aussi une manque de demande pour cette catégorie-là de logements. Dans une commune, j’ai vu des villas en périphérie qui se vendaient cher, et des maisons anciennes dans l’hypercentre qui restaient à pourrir. Raisons : rues hyperétroites, manque de lumière, maisons anciennes avec tout à refaire, grosses contraintes ABF… Les gens vont habiter des villas avec jardin et les maisons anciennes restent là à pourrir littéralement.
C’est exactement ça.
Dans les grandes métropoles régionales, les centres-villes ont la cote. Mais ailleurs, les centre-villes se désertifient, au profit de maisons Kaufman & Broad récentes ou neuves en proche banlieue…
Et effectivement, la difficulté à rénover et des centres-villes qui ont perdu leur charme, expliquent certainement cela.
En fait, on retrouve la même inadéquation entre les chômeurs vs les jobs à pouvoir, et entre les habitats disponibles vs les habitats souhaités. Dans certains villages de province, vous avez des rues entières avec d’anciennes maisons à vendre pour moins de 30 k€… Techniquement, pour le prix d’un petit appartement parisien, vous pouvez acheter quasiment toute la rue !
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#590 10/07/2019 15h49
- perecastor
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Je l’ai observé également dans le petit village de Bretagne (centre Morbihan) où nous avons une petite maison de famille, en centre-ville.
Les maisons du centre ne valent plus rien. Même en bon état général à 300€/m2, difficile de trouver preneur. Beaucoup sont vides, et ceux qui ont choisi de mettre en location n’ont trouvé comme locataires que des profils très "sociaux".
A côté de cela, la mairie a rendu constructibles des terrains à bâtir, qui se sont vendus comme des petits pains, souvent à des familles primo-accédantes.
Au delà de l’aspect financier, il faut dire que les maisons de village cumulent les défauts : mitoyennes, peu fonctionnelles avec beaucoup de petites pièces séparées par des gros murs porteurs, passoires thermiques, stationnement peu aisé (absence de garage notamment), mauvaise réception téléphonique à l’intérieur à cause de l’épaisseur des murs en pierre…
Donc cela me semble logique que plus personne ne souhaite investir dans ce type de biens, hors raisons sentimentales.
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#591 10/07/2019 16h08
- carignan99
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Je ne sais pas dans quelle mesure ces phénomènes sont généralisables, en tout cas au niveau des petites villes.
Dans ma ville (environ 90k habitants) : le CV (rues étroites, très vieille ville, grosses contraintes administratives/ABF) reste bien valorisé et ça y rénove à tour de bras depuis 10-15 ans au moins. Dés qu’on en sort, le prix et la qualité de l’immobilier s’effondrent (le différentiel de prix moyen est de l’ordre de -20% à -50%, selon les biens). Faut dire, y’a du tourisme - mais pas que!
Par contre, à 20 bornes de là, on a une autre ville (30k habitants) où on retrouve ce que vous décrivez : CV tout pourri, plus personne ne veut y habiter, au profit de la périphérie, avec beaucoup de neuf (ça fait au moins 30 ans que ça dure…).
Bref, mêmes types de populations (deux villes très pauvres), même territoire mais deux dynamiques très différentes.
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#592 11/07/2019 11h35
- VerbalKint
- Membre (2010)
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“INTP”
Tout à fait… en gros, seules les métropoles et quelques petites préfectures subsistent.
C’est à l’image de presque tous les marchés désormais: il n’y a plus de classe moyenne, plus de moyennne gamme: une minorité qui a beaucoup, et une majorité toujours plus majoritaire qui a peu.
Il y a les villes qui ont tout (hôpitaux, lycées, universités/écoles, tram/métro, boutique et touristes dans des jolis centre-ville rénovés), soit il n’y a plus rien ou presque plus rien et tout baisse.
Sur beaucoup de marchés ça se constate: Dacia et Porsche, H&M/Zara et Hermès/LVMH, etc… Il n’y presque plus de place "au milieu"… et c’est exactement à cet endroit que se situait les centre-ville des petites villes françaises et certaines banlieues.
(Le PS et l’UMP en ont fait les frais.)
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#593 11/07/2019 12h11
- Attercap
- Membre (2016)
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InvestisseurHeureux a écrit :
Dans les grandes métropoles régionales, les centres-villes ont la cote. Mais ailleurs, les centre-villes se désertifient, au profit de maisons Kaufman & Broad récentes ou neuves en proche banlieue…
Et effectivement, la difficulté à rénover et des centres-villes qui ont perdu leur charme, expliquent certainement cela.
Ah, le méchant ABF et les méchantes normes responsables de la déliquescence des centre-villes. Certes, je vous caricature.
Pourtant, il y a d’autres facteurs qui expliquent la mort des centre-villes des petites bourgades :
- un abandon généralisé par l’État, qui mise sur une quinzaine de métropoles engagées dans la compétition mondiale. Au delà, on réduit les coups : les gares, les palais de justice, les hôpitaux, les postes, etc.
- un abandon encore ponctuel mais dramatique des centre-bourg par les institutions publiques. Le cas classique du Pôle Emploi qui ferme pour aller rouvrir en face de l’hypermarché…
- l’addiction de la société française à la voiture. Il a le choix entre le centre-commercial de périphérie, pratique d’accès, proche de chez lui (puisqu’il habite en périphérie) ou tout est conçu pour la voiture, et le centre-ville ancien, certes charmant et rénové à grands frais, mais c’est si difficile de s’y garer, et le parking gratuit est si loin (250 mètres !).
- la désindustrialisation évidement n’aide pas et elle frappe les petites villes plus durement que les grandes car souvent dépendantes d’une mono-industrie.
Les politiques patrimoniales sont élaborées AVEC les élus et non contre-eux, et dans l’intérêt de la commune. Les petites villes lorsqu’elles le peuvent (et elles sont nombreuses à le pouvoir, mais elles ne le savent pas toujours) doivent jouer la carte charme et tourisme et s’appuyer sur les services compétents de l’État.
J’ai travaillé dans une petite ville "Plus beau village de France" qui vivait du tourisme. 20 ans de laxisme de la mairie dans le contrôle des travaux illégaux des particuliers a conduit à la suppression de ce label. Résultat : -50% de visiteurs… Donc, oui, si on refuse votre Vélux, c’est qu’il y a une raison.
J’ajoute que les ABF sont des êtres humains et qu’il est tout à fait possible de communiquer avec eux (je n’en suis pas un mais je travaille régulièrement avec eux).
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#594 11/07/2019 12h13
- LoopHey
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Au delà du prix au m2, une maison "normale", 120 m2 avec un petit terrain de 500 m2 près de chez moi c’est 500 K€ mini. Mettons 550 K€ avec les frais de notaire.
Le salaire moyen de la région est élevé, oui. Mais au final, même avec 5.5K de revenus j’ai pas envie de m’endetter sur 25 ans à 2150€ par mois et mettre les 50 K€ de frais de notaire en apport.
Au final, à 26 ans, étant déjà bien au dessus du salaire médian Français (plus du double et au dessus du salaire médian suisse), je me demande qui peut bien acheter ces maisons (qui pullulent par chez moi). Les gens sont-ils complètement fous ? J’aimerai votre retour sur ce questionnement. Mon analyse de l’immobilier est bien trop médiocre pour y répondre.
Autre exemple. Hier, sur LBC, un appartement de 62 m2 vendu 300 K€ (rafraîchissement à prévoir). Directement sur l’annonce, ils mettent valeur locative (vérifiée puisque je suis locataire d’un appartement similaire mais de meilleure qualité) 1000 € HC. 300 K€ sur 25 ans c’est 1300 € par mois (et encore + 245€ de charges hors impôts), sans compter le notaire, les éventuels travaux obligatoires (cuisine, SDB,…). Ceci n’est pas un cas exceptionnel, tous les biens sont comme ça…
Après cette rapide analyse, n’y a t-il vraiment pas une bulle immobilière ?
Ok les couples avec 10K€ de revenus, il y en a, mais (très) peu.
Comment font les ménages avec 3-4K€ ? Je n’arrive pas à comprendre.
Partant de ce constat, les ménages "moyens" (j’entends moyen par revenus dans la moyenne) ne peuvent plus ou difficilement devenir propriétaire.
2 options :
- on s’endette comme des fous pendant 25 ans, en espérant conserver son emplois pour payer cette lourde charge
- on économise pendant 10 ans (1000 € par mois) et on injecte ça en apport et ensuite, pour la maison, on paye encore 1600 € pendant 25 ans.
De mon point de vue, la RP, par chez moi est un passif qui tue la force d’épargne.
Au final, près des zones attractives (grandes métropoles, sud est, frontière Lux ou Suisse), l’immobilier arrive à un point ou même des taux bas ne permettent plus à la classe moyenne de devenir propriétaire.
J’aimerai avoir vos retours sur ce point.
Dernière modification par LoopHey (11/07/2019 13h11)
Mon interview : http://leprojetlynch.com/2020/12/loophe … -debutant/
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#595 11/07/2019 12h58
InvestisseurHeureux a écrit :
Dans les grandes métropoles régionales, les centres-villes ont la cote. Mais ailleurs, les centre-villes se désertifient, au profit de maisons Kaufman & Broad récentes ou neuves en proche banlieue…
C’est tout à fait ce que je constate là ou j’habite (ville 22k hab + banlieue 12k habitants). Nous avons, en 2015, fait le choix "contrariant" d’une maison en ville, avec jardin de 650m2, exposition plein sud, ouverture de grandes baies et rénovation complète. Passage du niveau DPE E à presque B (on sera à B cette année).
Certes, nous ne sommes pas sûr de nous y retrouver si on devait vendre.
Par contre, en termes de qualité de vie avec des enfants, on fait tout à pied ou à vélo, et je vois les familles en pavillon à l’extérieur franchement tirer la langue avec tous les trajets incessants qu’ils doivent faire (le coût et le temps que ça leur prend…). J’espère que l’étalement urbain prendra fin (peut-être avec le renchérissement du coût de l’énergie ?) et que l’on réussira à retrouver l’intérêt d’une petite ville reserrée, vivante et conviviale, sans les inconvénients de la grande métropole…
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#596 11/07/2019 13h20
Bonjour,
pour répondre à LoopHey.
Mon village de pas 10 000 habitants dans le 13 à 30 km au nord de Marseille.
je suis actuellement à vendre un terrain 531 M2 prix au départ 250 000( c’est le prix dans mon village le peu qui sont à la vente) pas d’agence pas d’annonces bouches à oreilles.
Accord de principe pour 240 000 au final 233 000 car surcoût étude béton.
Les acheteurs ont vendue leur appartement 249 000 après je sais pas comme ils font.
J’ai voulue faire construire sur un autre terrain à côté en tirant les prix au max je suis à 141 000 pour 90 M2 sans garage incluant les deux point noir suivant :
-15 000 de viabilisation ( juste à traverser la route 10 m )
- l’obligation du bassin de rétention par habitation calculer par la mairie lors de l’étude du permis en gros 15 M3 pour 100 M2 > entre 3000 et 5000.
Seul en crédit je passe max à 130000 pour 1600 net / mois.
Donc oui c’est compliqué mais pourquoi je devrait vendre à 150 000 alors que j’ai des acheteurs à 240 000 ?
Parce que j’ai de la plus value à 45 000.
Parce que je suis pas plus c** que les autres.
C’est pas normal c’est évident mais pour quoi je n’en profiterais pas ?
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#597 11/07/2019 13h45
- LoopHey
- Membre (2019)
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La question que je soulève n’est pas si vous devez profiter ou pas de la situation.
La question est plutôt : Comment expliquer que désormais, la plupart des ménages Français ne peuvent plus devenir propriétaire dans les zones attractives ? Ou du moins, sans être complètement pris à la gorge par leur RP ?
Mon interview : http://leprojetlynch.com/2020/12/loophe … -debutant/
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#598 11/07/2019 13h59
- Nush
- Membre (2017)
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Je pense que votre perception d’un ménage moyen est quelque peu éloignée de la réalité :
Une maison de 120m2 n’est pas "normale" et un terrain de 500m2 n’est pas "petit".
Cette correction nécessaire étant faite, il est également à noter que le taux de propriétaire ne fait qu’augmenter sur les 50 dernières années car malgré ce qu’on peut lire, le pouvoir d’achat immobilier augmente.
Le marché immobilier n’est pas uniquement 75001-75008 + Neuilly + Annecy.
Ce sont au contraire des micro marchés qui ne sont pas forcément révélateur d’une tendance nationale.
A Bordeaux, Lyon ou Marseille, il est encore tout à fait possible d’être propriétaire sans s’étrangler financièrement.
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#599 11/07/2019 14h05
- LoopHey
- Membre (2019)
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Prix m2 moyen d’une maison à Bordeaux : 4531 €. Nous sommes au même prix que par chez moi environ sachant que le revenus moyen est en dessous de la zone frontalière de la haute savoie. La situation est encore pire donc pour les Bordelais.
Mon interview : http://leprojetlynch.com/2020/12/loophe … -debutant/
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#600 11/07/2019 14h05
- Relaxmax
- Membre (2015)
- Réputation : 16
LoopHey a écrit :
La question que je soulève n’est pas si vous devez profiter ou pas de la situation.
La question est plutôt : Comment expliquer que désormais, la plupart des ménages Français ne peuvent plus devenir propriétaire dans les zones attractives ? Ou du moins, sans être complètement pris à la gorge par leur RP ?
C’est simplement la loi de l’offre et de la demande …
Zone attractive + peu de bien à vendre + beaucoup de frontalier suisse avec très gros pouvoir d’achat = prix qui flambe, il n’y a rien d’autre a comprendre.
A l’inverse au fin fond de la région centre : Zone peu attractive + bcp de bien à vendre + salaire moyen plus faible = prix qui dégringole …
Pour Annecy que je connais bien, l’impact frontalier est évidement très élevé et des couples avec + de 5K€ de revenus il y en a un certain nombre (une infirmière en suisse c’est 3K€ sans forcer, alors un cadre …)
EDIT : Et pour le cas précis d’Annecy, oui une bonne partie de la population est prête a s’endetter un max pour avoir maison et voiture et frimer en société !
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