Faith a écrit :
Mais le moi-rentier sait, par expérience, que ne pas avoir besoin de travailler est un incroyable luxe. Peut-être le plus grand des luxes.
A partir de ce constat, le moi-rentier peut comprendre qu’on prenne une partie de ce luxe pour aider ceux qui n’ont pas ce luxe (et qui ne peuvent même pas en rêver), et vivent dans une incertitude continue sur leur avenir.
Le moi travailleur n’a-t-il pas payé son tribut pour se payer ce luxe ?
En faisant de rapides calculs pour mon cas, je vois que je vais très rapidement payer une part très large de mes revenus dans des taxes, impôts ou cotisations*, et ce durant bon nombre d’années avant de devenir rentier un jour (si l’objectif ne change pas d’ici là).
Par ailleurs, avec le mécanisme actuel d’alignement des revenus du capital sur ceux du travail, la phase travail + début de rente, on va dire dans les 35 ans, est très lourdement pénalisée (TMI à 41%, acompte sur dividendes etc)
Faith a écrit :
Je ne suis pas soumis à l’ISF, mais mon patrimoine me rapporte déjà plus que je ne dépense. Dans cette situation, où mes proches s’inquiètent de trouver du boulot, ou qui acceptent des emplois difficiles payés le SMIC, je comprends et je savoure le confort que ça représente.
Que ce confort soit taxé, comme sont taxés les villas, l’achat de biens de luxe, etc, ça ne me choque pas, voir, je trouve ça normal.
Tant mieux pour vous (sans cynisme ni ironie).
Mais pourquoi vouloir que les autres trouvent cela normal ? Pourquoi vouloir les contraindre ?
Pourquoi ne pas choisir librement la solidarité que l’on veut effectuer ? Dans votre cas, vous pouvez donner à vos proches inquiets, quand il vous plaira, la quantité qu’il vous plaira, ou à d’autres institutions ou à l’Etat ou au Pape.
Dans mon cas, peut être que j’aurais envie de donner uniquement aux nains unijambistes borgnes, et seulement les années bisextiles les jours de pleine lune.
De quel droit voulez vous me dicter la façon dont je veux exercer la solidarité ?
En me relisant, je vois que j’ai un peu vite fait le raccourci ISF=solidarité, ce qui pré-suppose qu’on lui confère dans un monde idéal la même finalité qu’ajd.
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*je considère les cotisations comme des impôts pour une partie, car les prestations seront soit sous-évaluées par rapport à ma contribution, soit plafonnées (mécanismes en place ou à venir sur le chômage, la famille), soit redistribuées pour une part (solidarité et non mutualisation).